2eme Enrouleur pour trinquette/Solent ?

Hello,

Je lorgne parfois sur les gréements qui ont deux étais à poste et souvent deux enrouleurs. Même si il a des inconvénients, les avantages ont l'air de prendre le dessus.

Mon bateau à un gréement fractionné, avec deux étages de barres de flèches poussante (inclinées de 20° vers l'arrière) et un palan sur le pataras. (Le mat n'est pas du style "poteau télégraphique")

J'ai un Solent performant qui se monte sur l'enrouleur en place du génoa quand le vent forci.

ça marche très bien, mais ça à l'inconvénient de devoir prévoir quelle voile mettre avant de partir, c'est bien pour des petites navs, mais pas pratique quand on part plus longtemps.

Question con : Est ce qu'il serait envisageable de monter un deuxième enrouleur en arrière de l'étai qui serait capelé environ au niveau du deuxième étage de barre de flèches (ou un peu plus haut entre les deux) et parallèle à l'étai? (façon cotre)
J'ai une deuxième drisse de génoa qui est libre et qui pourrait être descendu un peu pour l'utiliser sur cet enrouleur.

A priori je dirais non mais bon, quel est votre avis la dessus?

Je joint le plan du gréement de mon bateau pour que vous puissiez voir exactement de quoi je parle.

Je n'ai pas de projet concret pour le moment, c'est juste une question con que je me posais et donc que je vous la pose, mais si jamais ça devait aller plus loin, je contacterais bien sur l'architecte du bateau (Sergio Lupoli) qui est toujours en activité avant d'envisager quoi que ce soit.

L'équipage

2j

La première question : le bateau peut-il supporter le poids de l'enrouleur et de sa voile ( surtout si cela vient s'ajouter à un portique) ?

Sur mon premier gibsea 105 qui était dériveur lesté, sur avis de l'architecte le voilier avait vivement déconseillé.
Sur mon deuxième gibsea 105 version quillard, il avait accepté.

Ensuite l'endroit le plus simple est de se fixer sur la cloison arrière de la baille à mouillage.
Attention : le contreplaqué utilisé n'aime pas trop les efforts transversaux au risque d'ovaliser les trous de boulons.
J'avais collé de chaque côté une planche en acajou.

Enfin, aux deuxièmes barres de flèche il faudra des bastaques.

Le dolent sur enrouleur doit être taillé de façon à pouvoir être bordé à l'intérieur des haubans, mais cela limite sa surface.
Si le voilier propose d'y mettre des lattes : attention au radar s'il est dans le mât.
Bon courage.

C'est une bonne question, qui dépend, je pense beaucoup du bateau et de ce que tu fais avec.
J'avais pensé en mettre un, mais on fait relativement peu de près et on garde notre génois longtemps (jusqu'à à peu près 25 kn apparents au près). Et je n'en ai pas vraiment l'usage. Mais on voit beaucoup de bateaux équipés de ça.
Généralement, ils ont un grand génois sur l'étai principal, qu'ils peuvent porter jusque vers 15/18 kn, puis un solent qui fait le job à partir de 20 jusqu'à 30 puis est roulé après.
J'ai, comme pour tout, une préférence pour la simplicité et comme ça fait 53 ans qu'on a notre génois unique, on continue comme ça.

J'ai fait ça sur mon bateau actuel. Fixé la cadene basse sur la cloison baille à mouillage/poste avant que j'ai bien renforcée. Pour eviter les bastaques, la cadene haute est juste en dessous du capelage du genois. A l'usage, c'est royal et au près, ce solent est une machine de guerre. Un systeme de barber permet d en bien rentrer l'écoute. A noter qu'il s'agit du gréement en tête.

2j

Merci pour ces premiers avis.

Je note que le gibsea 105 de Hubert et le bateau de koechel ont des gréement en tête.

Le mien (Comet 36) à un gréement fractionné, d'où ma question sur la faisabilité sur un gréement fractionné ? quid du palan de pataras qui tire en tête de mat quand on le souque dans ce cas, ça ne risque pas de faire un "S" au mat ?

C'est vrai que je pourrais mettre le deuxième enrouleur tout près du premier, d'autant plus que j'ai la deuxième drisse déjà en place à cet endroit, mais dans ce cas, ca compliquerais encore plus les virements de bords.

J'ai l'impression que c'était vraiment une question con ...

Si tu fixes ta cadène haute de solent près du capelage de l'étai de génois, tu ne changes rien à la repartition des efforts longitudinaux. De toute façon un solent haut et étroit marche mieux qu'une trinquette et il gaudra rouler partiellement le genois pour le virer de bord.

Une autre solution consiste à monter le solent sur un emmagasineur pour l'enlever quand il ne sert pas.

Si j'ai bien compris , car c'est pas clair tu veux une trinquette sur enrouleur. Ben oui quel est le problème? Une ferrure sur le mat des basta que un point d'ancrage solide sur le pont. Ce dernier point est difficile à apprécier sans connaître la structure, il faut reprendre l'effort pis voilà.
Un solent qui va en tête de mat n'est pas une solution qui me plaît bien que je l'ai longtemps pratiquée . L'intérêt de la trinquette dans la grosse brise est de descendre le centre de voilure.dans les deux il est très facile quand on a deux enrouleurs de porter des"foc jumeaux".

Bonsoir,

aucun problème pour le mât en rajoutant des bastaques pour reprendre l' effort.
Par contre, comme l' a fort bien fait remarqué Hubert, rajouter du poids dans les hauts et du fardage diminuera forcément la stabilité du bateau... On ne peut pas tout avoir (mais question pas stupide du tout).

2j

Ok, c'est plus clair.
Bastaques quasi obligatoires, ça ne me semble pas trop compliqué à gérer.
Par contre cette histoire de poids supplémentaire dans les hauts, ça peut être pus embêtant, je voudrais pas que le bateau se mette à tanguer plus que de raison. Pour répondre à Hubert, je n'ai pas de portique.

Je me fais peut être des noeuds au cerveau, mais si l'enrouleur tire d'un coté au niveau des barres de flèches et que le pataras tire de l'autre coté en tête, ça va pas faire travailler le mat bizarrement?

Le poids dans les hauts c'est juste un peu de profil et un émerillon plus la voile roulée mais est un problème quand on est au génois. Je n'ai rien constaté

2j

Bonsoir
Les bastaques sont indispensables si vous installez un bas etai. À installer en regard.
Pour le bas etai, le poids d’un enrouleur sera forcément au-dessus de la flottaison et donc mal placé. Un stockeur amovible avec une voile étroite sur câble textile ..? Niveau deuxième étage bdf..?
Bonne réflexion !

1j

Oui, un stockeur serait sans doute une solution plus rationnelle et il peut être installé très près de l'enrouleur donc sans bastaque. En plus, il y a déjà une drisse de disponible. Par contre on ne peut pas rouler partiellement si le vent monte fort ... rien n'est parfait.

S'agissant d'une voile de brise, il faut pouvoir l'étarquer correctement. ça s'étarque par le bas avec un palan?

1j

Oui par le bas, avec un bout sur bloqueur textile.
Mais, faire attention à la différence de résistance/rupture entre les matériaux, métal/non métal sur le gréement dormant…

Now, en installant un stockeur juste derrière l' enrouleur, tu n' as plus besoin de bastaque...Mais si tu blinde son étarquage, ton enrouleur de génois va "battre". la tension devant être identique entre les deux étais, tu auras forcément un guindant "un peu mou" sur ta voile de brise qui de fait, sera moins efficace au près qu' une au 2 ème étage de bdf avec bastaques.

Un vrai deuxième enrouleur est un confort incomparable pour les vieux

Mon génois (180%) étant inutilisable au près avec plus de 3 tours d'enrouleur, j'ai monté une trinquette sur enrouleur, amure à peu près 80 cm en arrière de l'étai, et point de drisse à peu près 1 m. de la tête de mât. C'est un gréement en tête, avec deux pataras, et mât style poteau télégraphique. J'ai mis deux bastaques pour compenser, mais elles ne sont pas vraiment nécessaires. La trinquette fonctionne bien, c'est un vrai gain de confort. C'est un foc d'un plus petit bateau que j'ai retaillée pour lui enlever du creux, elle fonctionne donc même très enroulée, mais n'a plus beaucoup de puissance et sert surtout à l'équilibrage. En revanche, le génois est devenu difficile à gérer pour les virements, je suis très souvent obligé d'aller à l'avant pour le faire passer, à moins de le rouler à moitié avant de virer.

Le problème de base à règler dans votre tête c'est de savoir si vous préférez la course et les changement de bords rapide du sloop OU si vous viser les voyages pépères avec le plus de sécurité facile sur les manoeuvres des voiles d'avant avec le montage définitif cotre sur enrouleur.
Une fois ce choix règlé il faut le mettre en pratique,
AVANT DE SE LANCER BIEN REFLECHIR A TOUS LES NOMBREUX DETAIS d'IMPLANTATION ET d'UTLISATION
la première condition IMPERATIVE est de choisir sur le pont le point d'accroche pouvant supporter les efforts, donc avec la structure sous le pont qui assure ces efforts importants. Ensuite on doit choisir le niveau de la fixation judicieux sur le mât, enfin le plus gros du travail faire le montage dans TOUS ses détails.
ATTENTION le point d'accroche bas étant vraiment fiable, le tambour d'enrouleur est monté le plus souvent plus haut que celui du génois !!!
Une fois BIEN installé vous vivez dans un autre monde.
Dans mon cas la trinquette devient la voile passe partout en utlisation première et le génois la voile déroulée en secondaire.

24h

Le problème de base à règler dans votre tête c'est de savoir si vous préférez la course et les changement de bords rapide du sloop OU si vous viser les voyages pépères avec le plus de sécurité facile sur les manoeuvres des voiles d'avant avec le montage définitif cotre sur enrouleur.

Oui, c'est exactement ça, en fait je suis un peu entre les deux pour le moment, j'aime les capacités de mon bateau à tirer des bords rapidement mais en même temps je prends de l'âge et j'espère avoir bientôt le temps de passer plus de temps en nav, sans pour autant partir en voyage, disons des vacances prolongées, donc je réfléchi à ce qui pourrait me faciliter la vie.

Ca n'est certainement pas encore assez mur dans ma tête pour passer à l'acte, mais c'est toujours bon de réfléchir à l'avance et de décider en bonne connaissance de cause.

Pour la trinquette suivant la taille du bateau, un enrouleur n'est peut être pas nécessaire ni même souhaitable.

Si vous adoptez une "trinquette en forme de solent" à ris, les manœuvres à l'avant seront réduites (pas très dur de prendre un ris dans un solent si les renvois sont bien pensés) et l'étai de trinquette peut être volant ce qui permet de pouvoir virer le génois facilement.

Sur un grément à barre de flèches poussantes, normalement les bastaques ne sont pas nécessaires si le capelage de la trinquette sont au niveau des bdf même si ça peut être plus sage.

Aussi pas de risque d'inversion de courbure du mat tant que le bas étai est au niveau d'un étage de bdf

Prendre le ris dans le solent ça se fait vers 30 à 35 nds. C'est une épreuve de force , un combat de rue en particulier nouer correctement les garcettes et faire en sorte que les vagues ne s'engouffre dans cette partie "libre" de la voile et n'arrache tout. Ou alors j'ai raté quelque chose?
Dans mon tour du monde il y a 30 ans j'en ait chier beaucoup dans les coups de vent. Par la suite j'ai opté pour un foc deux ( occasion bien sûr) puis depuis 3 ans trinquette enrouleur. Dans mon cas tout ça dépendait des affaire sur LBC.

Avec l'âge (72 dans mon cas) je peux dire que le fait de pouvoir passer du génois à une voile de brise efficace sans quitter le cockpit représente un gain d'efficacité inestimable.
J'ai commencé par un étai largable et une voile de brise en sac ( un cauchemar à mettre en oeuvre au près quand sa commence à souffler) puis un étai de trinquette à poste avec sa voile arrisable endraillée en sac (mieux mais potentiellement acrobatique quand-même). La solution actuelle me comble: certes je dois rouler partiellement le génois pour le virer de bord (mais en grande croisière ce n'est pas comme entre trois bouées, on vire moins souvent). Les puristes auront raison d'objecter des arguments de poids et d'écoulement des filets d'air mais en PRATIQUE, j'ai immédiatement la toile du temps et ce sans quitter le cockpit.

Salut Harry,
Sur ce type de gréement je ne mettrai pas de bastaques, mais je placerai le point de drisse au plus près de la drisse de génois.
Le but étant de se simplifier la vie ce serait dommage de se la compliquer avec des bastaques.
Un solent placé trop près du génois sera perturbé par le génois enroulé et ça oblige à rouler complètement le génois pour virer.

Sur mon bateau j'ai un étai largable textile en arrière de la baille à mouillage,( malgré mes 72 ans😁) greé au plus haut sous la drisse de génois, l'intérêt étant de recentrer le plan de voilure, mais ça réduit la surface possible, donc c'est plutôt trinquette que solent.
On peut peut-être faire la même chose avec un enrouleur.

17h17h

Les bastaques c'est une manœuvre très simple ça complique pas vraiment et de plus ça fait un renfort pour la tene du mat en cas de casse. C'est aussi très utile pour mater ou démâter .
Au vent arrière génois et trinquette en ciseau , les deux bastaques raidies on peut tranquille pour le mat . Ça me plaît.

7h6h

@Gilles,

Oui, j'ai déjà une deuxième drisse de genoa qui est prête juste à côté de celle de l'enrouleur (c'est une sortie double) donc je pourrais capeller l'étai de trinquette juste en dessous.

Ce qui me freine c'est de devoir enrouler le genoa pour virer, je suis compliqué je voudrais le beurre et l'argent du beurre... 😉

Oui ça est chiant mais on ne peut pas tout avoir. Si je dois tirer des bords courts je mets la trinquette d'office

A l'interieur du phare Amédée Nouvelle Calédonie

Phare du monde

  • 4.5 (44)

A l'interieur du phare Amédée Nouvelle Calédonie

2022