abattre en carène un jurançon DL 9,5m 7 tonnes : mauvaise idée ?
Bonjour à tous ,
les hauteurs d'eau là où nous sommes présentent un caractère aléatoire qui, combiné à un fond de vase molle épaisse ne nous sourient pas trop pour un carénage à flanc.
Patauger dans la vase et l'eau froide pour caréner et en plus ne pas être certains de reflotter à la remontée de marée, hum hum.
Donc , on se demande si un abattage en carène peut s'envisager pour un presque gros bateau comme le notre , sans risque pour le gréement.
L'idée serait de l'incliner comme une gite sérieuse, juste assez pour pouvoir gratter le bouchain depuis l'annexe, en acceptant de ne pas avoir accès à la quille ni même au fond, car le gros de la surface mouillée, c'est le bouchain.
Nous sommes actuellement amarrés tète et cul parallèlement à la côte et pouvons porter à terre une amarre nouée en tête de mat. Ou bien frapper l'amarre en bout de drisse de spi...
Les haubans sont en tête.
avis? conseils ? objections ?
isabelle et ariel, de Skol
bonjour
maree avec caractere aleatoire ? ou est ce ?
j'ai fait un essai il y a plusieurs annees ; les forces et resistances sont tres impressionnantes et font peur .
oui un greement normal en soliditee couche un bateau a l'horizontal , mais cela est impressionnant , et moi la coque tres arondie au maitre bau voulait s'echapper en avant ou arriere .
un essai m'a suffit .
si c'est juste pour nettoyage de coque , pourquoi pas a flot ? mais pas possible de mettre l'antifouling .
salut
De combien est le marnage ?
J'ai abattu en carène mon mousquetaire... c'est pas le même poids, et une fois le bateau couché, on tient le mat à la main. Peu de risques.
J'aurais un peu la trouille avec un Jurançon. Comment être sûr que rien ne va céder ( hauban, ou drisse, ou taquet, etc.) et qu'on ne va pas se faire écraser par le retour brutal du bateau.
Une autre solution consisterait à amener une grue au quai, et de soulever la quille, avec les sangles qui vont bien. Avec une quille à bulbe, c'est l'idéal pour coincer les sangles.
Dans votre cas, ça pose encore problème... Comment faire tenir les sangles ?
Elles pourraient passer sous la quille, faire le tour de la coque et être accrochées sur le pont. Mais où ?
et pourquoi pas ,le gréement doit résister ,
par contre il faut qu'il soit bien tenu à l'avant et à l'arrière
on peut matosser un max avant pour le faire giter.
le sac de 1m3 pendu à la drisse de spi que l'on remplit d'eau doit bien aider
alain
aucun risque pour le gréement, des grosses rafales sous toile en traversée sont bien plus puissantes.
par contre il faut être sûr de la structure au niveau de la posée vers le bouchain, des gros pneus peuvent aider à répartir les charges.
et comme dit Alain, matosser pour faire giter du côté choisi.
Logiquement le gréément doit resister à une gite mat dans l'eau, comme un départ au lof sous spi.
Je ferais attention à amarrer au droit du capelage de galhauban afin de ne pas mettre le tube du mât en flexion entre deux points, puis à soulager au droit du capelage de bas hauban, mais sans trop de tension là. Carène à flot.
Je crois que cette technique était déjà utilisée sur les vieux grééments.
Merci pour ces avis variés !
Alors on a tenté le coup aujourd'hui en se contentant de seulement 15°- 20° de gite et tout s'est très bien passé. Demain on fait la face B et on tentera un peu plus de gite pour aller plus loin.
La carène sera ainsi suffisamment propre pour attendre qu'on rejoigne une zone ou les marées sont plus fiables et la posée sur du sable (ilha grande, au brésil).
Pour répondre aux diverses questions et compléter l'info des lecteurs du fil :
-nous sommes a Necochea (argentine), dans une rivière, pas de quai, rives très envasées, marnage très imprévisible, maxi 80cm en journée (plus de marnage la nuit mais on est en hiver ici) et de toutes façons les hauteurs d'eau sont fortement affectées par vents et pluies. On a observé le terrain plusieurs semaines et ça ne nous disait pas.
- si on cherche à caréner à flot, c'est justement pour ne pas payer une sortie d'eau mécanisée (très couteux en argentine et uruguay)
- ce qui a rendu l'opération possible (voire facile) ici, c'est d'une part l'amarrage tète et cul a deux corps-morts ce qui maintient bien le bateau parallèle à la rive et d'autre part la distance aux rives assez faible pour aller tirer à terre. Non seulement l'angle de traction est excellent (presque perpendiculaire au mat, en remontant sur la rive) mais en plus on a pu tirer à trois paires de bras avec de bons appuis à terre. Sans matossage, sans équipier en haut du mat pendant l'abatage. Je ne pense pas qu'on aurait réussi sans la proximité de la rive, car avec un angle de tir plus fermé, les efforts seraient bien supérieurs.
- le bout était bien pris au niveau du capelage des galhaubans comme recommandé dans la bible et par Juno.
- la raclette à barnacles est au bout d'un manche de 1,50 de long, ce qui permet de gratter loin sous l'eau.
Un merci particulier à Mr Wild, pour l'image, très jolie.
On essaie d'envoyer une photo demain!
Bien amicalement
Isabelle et Ariel
sur you tube il y a une video d'un ketch ,qui pour passer sous un pont
a deux sacs remplis d'eau repris sur une drisse qu'il hisse et au fur à mesure le voilier prend de la bande jusqu'à 45° mais s'il les montait davantage je pense qu'il arriverait à se coucher complètement .
alain
petites photos de notre expérience d'hier et aujourd'hui. Ce matin, sur l'autre rive, nous n'avions pas un si bon appui pour tirer , donc pas autant d'angle que nous souhaitions.
je tiens à préciser que notre coque alu est traitée au zinc sillicaté, nous n'avons pas d'antifouling, raison pour laquelle nous envisageons de caréner en eaux libres sans aucun scrupule.
bonjour
pas plus de gite en tirant dessus ? et attention le bout(e) pour ceux qui veulent naviguer a cotes .
donc apparemment vous avez reussis et merci pour les photos
le zing silicate est'il bien accroche , sans risque de l'arracher en nettoyant la coque .
salut
@ Navenregat
disons que la première fois on hésitait à tirer trop fort
la seconde fois on n'avait pas de bons appuis
et les deux fois ça s'est avéré suffisant pour ce qu'on vouliat faire : nettoyer le bouchain , qui représente la surface mouillée la plus importante. Pour atteindre le fond , il aurait fallu beaucoup beaucoup plus tirer.
Le bout n'a gêné personne, suffisamment haut.
Le zinc sillicaté, si bien posé après un sablage, devient solidaire de la coque, ne s'arrache pas. Au contraire même, il lui confère une dureté de surface qui permet de gratter très fort.
Sur la photo postée par M.Wild, qui peut servir d'exemple, le bateau est proche du quai , et il y a un palan entre le mat et le quai pour incliner la carene. Le palan est vertical.
Plus le bateau gîte et plus la carene s' eloigne naturellement du quai au fur et à mesure que le mât se rapproche de l'horizontale, je pense.
vous pouvez faire la même chose en mettant en bout de bôme la drisse de gv + la balancine ,
vous débordez complètement et avec le palan d'écoute et l'annexe en dessous remplie d'eau vous faites bien gîter plus que ce que vous avez fait ..
j'ai déséchoué un bavaria 42 comme ça à l'entrée de sidi bou said
il m'avait vu rentrer avec le neptune 99 et a eu la bonne idée de me suivre .
par contre il y a laissé le safran qui c'est cassé en 2
alain
bonsoir
dans mets souvenir , mon canot etais tres gites , plus de 50dg
( il faut que je demande a mon pote ) , mais je n'avais fait qu'un seul bord.
salut
je m'interroge sur le moteur et les batteries
généralement le motoriste préconise une gite maxi pour le moteur et idem pour les batteries
bon si cette gite peut etre dépassée en nav quelques secondes cela ne doit pas avoir grande incidence mais en est-il de m^me durant un temps bien plus long ??? l'huile ne risque t-elle pas de se retrouver dans les cylindres ?
josé
Bonjour,
çà ne pose pas de problème tant que le moteur est arrêté.
Après, il ne faudrait évidemment pas le laisser couché à 90° pendant des jours.
Pour les batteries, jusqu'à 45/50°, çà devrait aller même si elles ne sont pas étanche.
Gorlann
l'huile non pour un moteur vertical, mais la flotte oui si on ne ferme pas la vanne
pour un moteur horizontal, mieux vaut vidanger avant :lavache:
enfin je crois :reflechi:
JL.C
je ne remplis pas mon moteur d'eau quand le voilier prend des coups de gite importants comme un départ au lof sous spi la crépine sort de l'eau ..
par contre vider le waterlock est surement une bonne chose pour une durée plus longue .
alain