Béquille de kelt 6,20

C'est un kelt quillard , avec un tirant d'eau D'1m10 .

En ce qui concerne les béquilles , je ne connais pas bien le sujet encore , j'ai simplement besoin de pouvoir échouer le bateau surtout l'hiver pour une durée de environ 5 mois .

merci

arthur

Je vais démarcher sur leboncoin . merci pour l'info estey .
Si toute fois quelqu'un dispo déjà de béquilles pour ce bateau et pourrait me transmettre les côtes , en fabriquer pourrait également être une solution .

Bonjour, j'ai acheté mon 6,20 avec des béquilles (j'ignore si elles sont d'origine). Je ne compte pas m'en séparer, mais je peux faire des photos et indiquer les cotes dans la journée.

Bonjour,
Pour mon Muscadet, voilier qui fait 6.50 m de long, 1.10 de tirant d'eau, la problématique est similaire au Kelt 6.20m.
Comme j'étais à l'échouage permanent, les béquilles sont importantes.
Tu peux faire toi même des béquilles, selon ton expérience et tes moyens, le matériaux à retenir sera acier ou le bois. L'alu et l'inox seront plus cher.

Si tu les faits en acier, dans tous les cas il faudra une finition par galvanisation à chaud. L'avantage c'est que tu peux les faire démontables ce qui est pratique pour le rangement.
J'avais personnellement fait des béquilles avec des tubes de plus de 50 mm de diamètre, ce fut une erreur elles étaient trop solides. Les photos de Ikouko montrent un diamètre de 40 mm, pour moi c'est ce qu'il faut. Mes premières béquilles étant trop solides, j'en ai refait en bois

Personnellement je pense qu'il faut des béquilles avec un tube (ou profil bois) rectiligne et pas faire des béquilles avec un angle à mi hauteur, c'est du travail inutile à mes yeux et c'est surement moins solide.
Un détail important à mes yeux, c'est qu'il faut que les béquilles "s'écartent " légèrement du bateau en descendant, ce qui fait que si tu t'échoues avec un peu de gite, car les fonds du port peuvent présenter des irrégularités, alors la béquille ne sera pas en porte à faux.
Mes béquilles avaient des semelles de 10 * 12 cm
Les photos de Ikouko me semblent montrer un très bon modèle, peut-être que je modifierai légèrement le patin d'écartement (3eme photo) pour que les béquilles "s'écartent " légèrement du bateau en descendant. Bien penser à faire un gros trou sous la semelle (comme l'avant dernière photo), c'est important pour la galvanisation et le nettoyage des vases qui s'accumulent.
Je rajouterai un petit détail. Au niveau de la semelle je ferai 4 trous dans les angles pour, éventuellement, pouvoir fixer une plaque en bois. En effet lorsque l'on retire les béquilles, on les pose sur le pont et l'acier peut faire de petit dégâts, donc une plaque en bois protège. Mais c'est ici plus un point de détail que l'essentiel.
Second petit détail, tu peux faire réaliser 3 trous transverses sur la hauteur de la béquille, comme cela à marée basse tu introduis des goupilles (ou des tournevis) cela te fait des marches pour monter, c'est très pratique. Par compte je ne mettrais en aucun cas des marches soudées (donc à demeure) car après ce sera une galère pour les ranger dans le bateau.

Si tu fais des béquilles en bois, comme je l'ai fait, voici une ou 2 remarques. D'abord le bois flotte, cela est une évidence mais cela veux dire que lorsque tu les installes, la béquille se positionnera presque à l'horizontale vers l'avant ou l'arrière. Selon le principe de fixation de la béquille à la coque cela peut rester simple (c'est le cas avec un muscadet) ou compliqué.
J'ai fait les béquilles avec des extrémités de charpentes en lamellé collé, dont les plis faisant 25 ou 27 mm (et qui ne m'ont rien couté !!!). Cela à conduit à la section de la béquille de 70 mm * 70 mm car je voulais avoir au moins 3 plis de bois, pour répartir la présence des nœuds dans le bois. Mais il y a de nombreuses charpentes industrielle en bois en 35 mm ou 45 mm d'épaisseur de plis. Je me permets d'indiquer cette ressource des fournisseurs de charpente, car ils ont de bonne colle, de bon bois (bien que bois blanc) et si on ne bricole pas l'acier, c'est alors facile. De plus c'est beaucoup plus économique que de faire soit même le lamellé avec de la colle époxy. Les charpentes industrielles sont collées à la résorcine qui est une excellente colle parfaitement adaptée au nautisme.
Au début j'avais mis de la lasure, puis 2 ans plus tard j'ai décapé et je suis passé en peinture PU à 2 composants. Au bout d'un peu plus de 15 ans, j'ai récupérer la chute de lamelle collé qui me restait pour faire un nouveau jeu de béquilles, et j'ai gardé le premier jeu en secours. Donc si c'est bien peints cela dure longtemps (et la peinture ne fut refaire qu'une seule fois en 15 ans).
Par compte on ne met pas d'antifouling (selon moi) car lorsque l'on retire les béquilles on se mets de la salissure partout avec l'antifouling. J'avais peint avec une laque bien tendue, donc un coup d'éponge rapide chaque fois que je retirais les béquilles suffisait

Tu verras si tu fais acier (dans ce cas je les ferais personnellement démontables si c'est pour emporter en croisière) ou bois selon tes possibilités techniques.

Un dernier point important.
A l'échouage, les voiliers ont souvent tendance à tomber vers l'avant (c'est rare) ou vers l'arrière (c'est fréquent). Cela vient notamment du bulbe du lest plus étroit à l'arrière, donc la pression au sol est plus forte à l'arrière. Sur un terre plein il n'y a pas de problème, sur un fond de sable très dure le bateau reste droit, mais si il y a une légère vase, alors souvent le voilier tombe sur l'arrière. Pour cela le plus simple est de laisser à demeure le safran avec une goupille dans les femelots pour qu'il ne remonte pas. Mais il faut que le tirant d'eau du safran soit proche de celui de la quille (moins 10 cm en general).
Si ce n'est pas le cas, certains (dont je fais partie) rajoutent une béquille à l'arrière. On met cette 3 ème béquille soit en remplacement du safran (ce que je faisais, avec une béquille plus profonde que le safran), soit sur le tableau arrière avec 2 boulons sortant en haut et bas, et on fixe cette béquille avec des écrous. Cela est particulièrement pratique pour les bateau à safran avec aileron trop court, comme par exemple les Sangria.
Mais le plus simple, et de loin, est de laisser le safran en l'empêchant de sortir de ses ferrures via une goupille.

Bon courage.

Megara