Bretagne - Cap vert ; à l'aller et au retour

Bonjour et mes meilleurs voeux 2025 à la communauté Heo

Le titre résume le projet ; mais à présent soyons plus précis sur celui ci et les questions qui en résultent.

Idée générale : une boucle au départ de Douarnenez en avril (le plus tôt possible dans le mois), via Porto Santo, La Gomera/Hiero, Cap vert, Açores et retour fin aout à Douarnenez.
Le Cap Vert est le but et pas une étape en vue d'une transat. Donc, navigation d'un mois, idéalement mois de mai, dans l'archipel. Remontée vers les Açores au mois de juin. Bateau stationné à Ponta Delgada tout le mois de juillet (ou autre marina aux Açores si plus intéressant, Terceira, Horta, ...) pour AR en France . Retour Açores-Bretagne en aout.

Donc je fais appel à l'expérience effective de ceux/celles qui ont entrepris ce type de parcours, avec comme points d'attention :

  • Traversée Bretagne - Cap Vert : un départ début avril peut s'avérer un peu tôt en saison... C'est un trajet que j'ai déjà effectué partiellement, jusqu'aux Canaries. Donc je vois à peu près les contraintes.
  • Navigation au Cap vert : c'est là que j'attends le plus de contributions éclairées. Bien sûr Mindelo sera une escale obligée, mais qu'en est-il des autres escales de l'archipel : Brava, Praia, Maio, Boa Vista, Sal, Sao Nicolau, Sao Vicente, Santo Antoa. Ma question porte à la fois sur l'intérêt des mouillages et leurs caractéristiques quant à leur exposition au vent et à la houle (pour avoir navigué à Madère, aux Canaries et aux Açores, je connais déjà un peu les contraintes propres aux îles volcaniques ; par ailleurs bien sûr, j'ai le guide Imray des îles Atlantiques et consulte régulièrement Navily); les caractéristiques/contraintes climatiques (j'ai les pilot charts) ; l'intérêt culturel, social et naturel de ces différentes îles ; éventuellement les quelques règles de sécurité à observer (sans parano svp) ; aspects administratifs, réglementaires (clearence, visa, ...), téléphonie (forfait mobile à envisager).
  • Navigation Cap Vert - Açores (juin) : c'est probablement le point sur lequel je m'interroge le plus à ce stade. Ca n'est pas le trajet le plus communément emprunté, la plupart des navigateurs faisant escale au Cap Vert pour ensuite transater en se faisant porter par les alizées. Là, il s'agit donc de remonter contre les vents dominants. Je suis plutôt confiant dans le bateau, Centurion 36, la question sera plus sur le bonhomme, potentiellement en solitaire. Intéressé par un REX de navigateurs ayant effectué ce parcours de 1300 Miles (en direct, plus s'il faut tirer des bords).
  • Stationnement du bateau un mois en juillet aux Açores. J'ai contacté la marina de PDL à Sao Miguel pour savoir si la réservation est possible et les conditions tarifaires "abordables". Si expérience dans ce domaine, dans cette marina ou toute autre dans l'archipel, ça m'intéresse.
  • Retour en Bretagne. Bon, là j'ai déjà l'expérience, mais tout témoignage est toujours bon à prendre.

Voilà. Désolé, c'est un peu long et j'espère ne pas vous avoir trop "gavé". Vous l'avez compris, les deux points essentiels sont les possibilités de navigation et la diversité de mouillages dans l'archipel du Cap vert (durée 1 mois) ; le trajet Cap-Vert-Açores, les conditions et les précautions à prendre.

Un grand merci d'avance pour vos éclairages.
Hervé

L'équipage
6h
3h3h

Pour le trajet retour, je l’ai fait il y a quelques années un peu différemment puisque je revenais du nord-est du Brésil . Mais l’angle par rapport aux alizés est encore moins bon. J’avais à l’époque un canot qui ne remontait pas particulièrement bien au vent et je n’ai tiré qu’un bord pour atterrir à Horta. Donc du point de vue angle de remontée Ca le fait bien. Bien sur c’est du près.

Pour les escales au cap vert nombreux sont ceux ici qui ont fait des escales un peu partout au cap vert.
Pour sortir des sentiers battus j’ai particulièrement apprécié le mouillage de faja de agua sur Brava.
Le mouillage est un peu délicat (profondeur en escalier) et doit être quitté dès les premiers signes d’arrivée d’une houle d’ouest mais l’île est éloignée donc peu fréquentée. L’accueil avait été formidable.
A l’arrivée nous nous étions fait aborder par un pêcheur qui nous avait demandé notre annexe pour aller récupérer sa pêche, son canot étant en réparation.
Nous étions le seul voilier.
Par la suite dans la semaine 3 autres voiliers nous ont rejoint. Mais la baie est de taille raisonnable et on ne se marchait pas sur la pioche. Ce n’est pas les Antilles !!

C’était un peu risqué mais nous la lui avons prêté.
A la suite de ça il nous a bien ramené l’annexe avec plusieurs langoustes.
Nous y sommes resté une grosse semaine et tous les jours le gars venait nous amener des langoustes une fois son canot réparé.
Nous l’avons invité à bord, il nous a ensuite invité à l’unique barzinho du village tenu par sa sœur la bien nommée Bemvinda.

Nous nous sommes retrouvé tous les jours avec deux ou 3 autres bateaux à prendre l’apéro et des langoustes grillées dans ce bar avec des villageois.
Il y avait à l’époque (c’était il y a 20 ans ) un lavoir dans le village.
J’y suis allé un jour.
Des femmes y étaient déjà.
Elles m’ont gentiment interdit de laver mon linge moi même en me disant que le lavoir était « interdit » aux hommes.
Elles m’ont lavé mon linge en toute gentillesse sans rien me demander en retour.
Ensuite nous avons fait un fabuleux vol en parapente biplace en grimpant dans la pente au dessus de la baie, nous avons atterri sur l’ancienne piste du petit aérodrome abandonné.
La moitié du village nous y attendait.
Une grande fête s’en est suivi.
Nous avions fait un film de ce vol que nous avons donné au villageois.
Tous les matins je plongeais en apnée avec un fusil et rapportais le déjeuner au bateau en très peu de temps.
Nous avons du quitté le mouillage pour aller à Furna de l’autre coté justement à cause de l’arrivée d’une grosse houle d’ouest.
Et le village sommital de l’île Nova Cintra est particulièrement mignon.

Je recommande aussi le petit port de Fogo. Juste à coté de Brava.
De la une excursion jusqu’au cratère est possible avec un peu de souffle. Sinon des aluguer payant vous y emmènent.
Nous avons eu par contre à l’époque quelques démêlés avec le douanier de Fogo puisque nous avions fait la clearance auparavant à Santiago.
Alors que le douanier de Brava, lui, était tout à fait débonnaire. Nous l’avons croisé plusieurs fois et il n’a jamais contrôlé aucun bateau. Mais … c’était il y a 20 ans.


Le Stromboli: « phare de la Méditerranée » 😀

Phare du monde

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2022