Capacités d'un bateau à encaisser un vent violent dans un port ou un abri

Je lance ce fil compte tenu des événements dramatiques que beaucoup vivent en ce moment dans les caraïbes.
Ces premières idées sont à critiquer et à compléter. Elles sont là pour amorcer la pompe. A la fin du fil, j'en ferai une synthèse sous la forme d'un dossier.
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la force qui s'exerce sur un bateau est proportionnelle à la surface qu'il offre au vent et augmente de manière exponentielle avec sa vitesse, plus le fardage est important, plus grande est la vulnérabilité.

Mouillage :
- un mouillage en eaux abritées offre souvent une meilleure sécurité qu'une position dans un port travers au vent bateau saisi sur un ponton ou des pieux
- se préparer à affronter une tempête dans un abri peut conduire à dégréer les voiles pour limiter le fardage, ranger cagnards, capote et bimini. Les superstructures telles que portiques, antennes, bossoirs et leurs annexes rendent les bateaux particulièrement vulnérables.
- Au mouillage l'évitage sur un secteur important fatigue le bateau et sa tenue au fond. Pouvoir gréer sur l'arrière un aérien de taille importante ou un tourmentin sur artimon ou tape-cul est un avantage certain.
- Pour un mouillage sur bouée, il n'est pas inutile de connaître la marge qu'offre la longueur de la chaîne pour encaisser à marée de vives eaux une élévation du niveau de la mer.
- Vous étant préparé au mieux au mouillage sur ancre le risque ce sont les autres qui viennent sur vous. Cela se produit souvent parce que chacun pour améliorer la qualité de la tenue a tendance à allonger sa ligne. Y parer est impossible sinon en recherchant un lieu peu fréquenté. Dans les Caraibes ce sont les mangroves qui offrent la meilleure protection pour les bateaux à petit tirant d'eau.
Port
Dans un port, Il faudrait détailler ici les techniques d'amarrage, doublage, fourrage, (la protection contre le ragage est un point particulièrement critique) amortisseurs, pare-battage...
Les dispositions à prendre si élévation du niveau des eaux
Mais aussi solliciter les capitaineries pour qu'ils détaillent leur « plan tempête » s'il existe !

L'équipage
09 sept. 2017
09 sept. 2017

"fourrage, (la protection contre le ragage est un point particulièrement critique)"
.
Sur mon (mes) amortisseurs de mouillage qui sont relativement longs (15m) donc s'allongent pas mal, j'ai utilise un système double: le cordage passe dans un premier tuyau pompier "rouge" (c'est une sorte de tricoclair mais 200fois plus costaud, a peine plus grand que le cordage), avec lequel il est rendu solidaire par deux ligatures. Tout cela passe à l'intérieur d'un deuxième tuyau pompier "marron", celui diametre une dizaine de cm, très souple, fait en sorte de toile de verre plastifiée, celui qui s'écrase à plat..
Cela fonctionne très bien: le cordage bouge en emmenant avec lui le tuyau rouge, qui lui frotte avec le tuyau marron qui reste solidaire au bateau. Aucun ragage du cordage.
Je dois avoir une photo.

09 sept. 2017

@Roberto,

"Tuyau pompier" ... That is tas ? Quesaco, ke cosa è ...

09 sept. 2017

je confirme la bonne info de Roberto, j'utilise aussi pour les fourrages d'aussières de la gaine de tuyau de pompier........... excellentissime
à récupérer auprès des casernes... ne pas leur prendre leurs neuves hihiihih

10 sept. 2017

@Roberto,

J'ai pas oublié. Mais je ne suis pas encore rentré. Nous préparons l'hivernage du bateau. A mon retour, je prendrai contact.
Ici les fichiers GRIB ne sont pas très sympa actuellement. Cela peut prendre encore 8 jours ou plus jusqu'à ce que le temps vire au au beau.

09 sept. 2017

bonjour Gilletarom,
ce sont deux des différents types de tuyaux utilisés par les pompier. Le "rouge" ressemble au tricoflex, par contre il est... rouge, non transparent, et immensement plus solide. Je pense diametre interieur 20-25mm. On le voit parfois enroulé dans des grosses bobines dans les grandes surfaces, etc etc. Quand on l'enroule il reste rond, il ne s'écrase pas.
Le "marron" est celui en toile armée qui est utilisé par exemple dans les rues, il doit faire 10cm de diametre, il est transporté enroulé et comme il s'écrase il occupe relativement peu de place. Les pompiers parfois posent le rouleau pas terre en vertical, gros coup de pied et tout le tuyau roule roule et... se déroule par terre le long du trottoir. Ensuite ils l'accrochent aux sorties d'eau celle "grosses".
.
ps je profite: si tu veux qu'on reparle des cartes etc, là je suis rentré, bateau bientôt en hivernage.

Amicalement r

09 sept. 2017

Sans vouloir polluer le fil, les gaines de sangles de levage ne sont pas mal non plus.
( les sangles qui sont avec une tresse de bouts à l'intérieur, pas les sangles plates! )

09 sept. 201716 juin 2020

ici on devrait apercevoir quelque chose

09 sept. 2017

Ce qui implique qu'a 150 Knts c'est 9 fois plus de poussé qu'a 50 knts.
ça semble utopique d'espérer résister face a un tel vent.
le fardage du mat sera suffisant pour coucher le bateau.

sans démater et couler / enterrer le bateau je ne vois pas comment résister a des vents de l'ordre de 150 knts

09 sept. 2017

Si le bateau n'embarde pas. S'il embarde, il...

09 sept. 2017

La trainee due au vent augmente avec le carre de la vitesse du vent reel.
Un mouillage de base tiens 25nds. A 30 ou 35nds beaucoup de mouillages legers commende a deraper pour de bon.
A 200 nds les efforts sont (200/25)^2 = 64 fois plus forts et plus rien ne tiens y compris les taquets ou bittes d'amarrage bien que le bateau etant a l'abri, les efforts dus a la mer sont consideres negligeables.

par vent très fort, mais déjà bien avant la force de l'ouragan, des problèmes se posent :
- sur les coups de gîte, le liston passe sous le catway
- les défenses s'envolent et retombent sur le pont

09 sept. 2017

Bonsoir. "sur les coups de gîte, le liston passe sous le catway " et bien souvent, il y reste coincé(vécu), donc quand on s'attends a çà, relever les défenses au plus haut et en mettre d'autres en plus. Niveau amarres, pas de tuyau de pompier mais des "élastiques" de récup bien réglées et les à coups sont "digérés" + amarres supplémentaires.

09 sept. 2017

Il faut savoir tout de m^me que les pontons des marinas ne sont pas conçu pour supporter des grosses tempêtes. On considere que la facture serait trop elevé et s'il y a des dégâts tous les 30 ans c'est finalement plus économique et les assurances subviennent aux dégâts dans ces cas extreme

les normes ne concernent que la sécurité des gens se déplaçant sur ces pontons pour le reste rien n'est pris en compte .Vous noterez d'ailleurs que dans un port tous les pontons sont identique qu'ils supportent des grosses unitées ou des petit canots .

Il se trouve que mon bateau (armagnac) avait tres bien veçu l'ouragan de 1987 sur son corps mort .Il est vrai qu'il faisait 3t à terre et que la chaine était de calibre 14 .. Mais bon 1 bateau sur 10 peut etre avait resisté les autres étaient à la cote .

09 sept. 2017

@calypso, pendant la tempête de 87, le port de Cherbourg fut dévasté et mon bateau de l'époque, un edel6 n'a subi aucun dégât , juste, il partait à la dérive entouré d'un bout de ponton et de catways, récupéré par les agents du port qui l'on mis à l'ancre sur ce qui était encore la plage.

09 sept. 2017

C'est à la suite de çà que le nouveau port a mis des poteaux au lieu des chaînes mères mais, par la suite et malgré ces nouvelles dispositions, nous avons eu droit à quelques pontons cassés, déchiquetés pourtant bien tenus.

il me semble que l'on avait atteint 220 km/h ...
sur le parking de l'usine de retraitement nucléaire dans la Hague, des voitures stationnées sont parties en tonneaux.

ce n'était pas Irma mais au moins du pipi d'éléphant !

09 sept. 2017

alors imaginons ce que doit etre Irma ... 87 ça doit etre du pipi de chat

09 sept. 2017

D'abord, tous les ports ne sont pas conçus de la même manière. Sur nos côtes françaises, nos ports ne sont pas conçus pour encaisser des vents supérieurs à 100 noeuds.

Irma ce sont des vents moyens à 150 noeuds et des rafales supérieures à 190... on ne boxe pas dans la même catégorie.

En Irlande, j'ai pu constater que les ports ne sont pas conçus sur le même modèle que les nôtres.

Après rien ne remplace un amarrage adéquat et de positionner judicieusement les protections en les fixant.

Nous avons hiverné 2 hivers en Irlande et la première année nous avons consommé du bout... la deuxième beaucoup moins.

09 sept. 2017

Amarré sur un corps mort pour cargo, cela ne devrait pas lâcher et ressort de voiture pour amortir les chocs / relais des filin sur winch /taquet .
On peut rêver...

il ne faut pas amarrer les amarres trop loin du chaumard car évec l'élasticité l'amarre frotte dans le chaumard et s'use très vite.
L'idéal c'est un taquet à ras le chaumard

09 sept. 2017

Avec un cyclone comptez + 3m au dessus du niveau de la mer + les vagues + les rivières alimentées par la pluie qui ne peuvent pas se deverser ...
.
On retrouve les paquebots a l´interieur des terres et les bateaux passent au dessus des quai.

Huda a Anthala en 2000.

09 sept. 2017

Sans vouloir me protéger d'ouragan, de cyclone... le sujet de ce fils m'intéresse .

Que faites vous pour minimiser les forces en jeu lors de coup de vent?

Pour ma part, au mouillage, le bout de la main de fer est long (8/9mètres) et il est pris sur le taquet du maitre baux. Il est aussi plus fin (16mm) que le cablôt qui continu la chaine (20mm pour chaine de 10mm); donc quand ça souffle il s'étire d'avantage. Si ça souffle vraiment fort, il est doublé par un autre bout identique que je met sur le taquet de l'autre bord.

J'ai vu cet été un type sur son voilier qui a gréer un sorte de voile entre le pataras et le portique. la voile partait du portique (40 cm du centre), passait devant le pataras, et retournait sur le portique (40 cm du centre sur l'autre bord) . Je sais pas si c'est clair, au pire je ferai un dessin.
Connaissez vous ce système?
Je pense que le petit angle de la voile par rapport à l'axe de bateau (un peu comme un voile de cap bordé à fond) doit augmenter le fardage mais quand le bateau commence à éviter, ce fardage sur l'arrière limite l'évitage.
Je voudrais m'en fabriquer une, comment savoir quelle forme utiliser? quelle taille etc...

Sur un quai, les pares battages boules sont bien plus efficace que les long; en plus de mieux amortir la pression du bateau qui s'écrase dessus, ils permets au bateau d'être plus loin du quai et évite (souvent) au chandelier de taper dans les coup de gite .

fab

10 sept. 2017

Hello,
Pour avoir testé très récemment(!), j'ai trouvé l'échouage dans la vase très sécurisant.
Bien sûr, il faut le bateau adéquat, cata, dériveur, biquille...ceci dit, pourquoi pas avec un quillard?
Une fois le bateau couché sur son flanc...le risque me semble moindre? :scie:

10 sept. 2017

Hello,
Ici, marées de 80cm...désechouage à marée haute, sans problème! :heu:
Le tout, à mon avis, est d'y aller tout doucement...

10 sept. 2017

Et comment tu le dé-échoue si c'est pas une zone a marée ?

certains ports des îles de la Frise asséchent et c'est d la vase : même les quillards y échouent en restant droit !

10 sept. 2017

L'écartement du bateau par rapport au catway fonctionne jusque vers 65 noeuds. Au-delà la gîte est le principal risque. Il faut impérativement protéger tout le long en fixant des pare battages au quai.

Au niveau des amarres, la protection du ragage mais également le fait de doubler les gardes apporté une sécurite supplémentaire.

10 sept. 2017

le probleme des pontons c'est qu'ils ne sont pas assez lourd et se déforment a la moindre vague dans le port donc ensuite les bateaux passent en dessous ou en dessus avec la casse que l'on connaît

10 sept. 2017

Certains ont-ils déjà imaginé des alternatives à rester dans le port quand une grosse tempête hivernale est annoncée ?
Comme, évacuer le port et se mettre à l'abri dans une rivière. Par exemple le Blavet quand on est en rade de Lorient, La Charente quand on est aux Minimes, ou bien encore la Vilaine pour les ports de la baie de Quiberon.

10 sept. 201710 sept. 2017

il est bien certain que s'il était annoncé une grosse tempete (genre 1987) j'irai vers Hennebont et surement pas dans une marinas . les marinas c'est casse bateaux

10 sept. 201716 juin 2020

En Vilaine je ne sais pas si c'est une bonne idée car une tempête s'accompagne de crues et la Vilaine y est très sensible. Il nous est arrivé de subir un force 10 à Beaulieu (à côté de Monaco), le seul problème fut celui du bruit des sacs de génois qui battaient et se déchiraient nous avons mis longtemps avant de nous endormir. Deux force 11 à Kalamata (Grèce) nous avions la chance d'être face au vent derrière la digue, j'avais ramassé les voiles et les cagnards, on a été envahis dans le cockpit par les crêtes des vagues qui dépassaient la digue mais sauf le manque de sommeil pas de gros problème, par contre la digue du port avait commencé à se déchausser, gros pavés partout. Plus d'électricité pendant trois jours mais c'était secondaire, les bateaux en travers avaient été secoués et les étraves s'étaient écrasées sur le quai en béton. Quelques force 10 aussi en Tunisie où c'est vrai il fallait passer son temps à remettre les pare battage en place car ils volaient soit sur le pont soit sous le catway comme indiqué plus haut. Un force 10 de 3 jours en Crête à l'ancre dans le port de Kasteli, heureusement on était protégé des vagues mais c'est là, à l'ancre que le bateau s'est le mieux défendu.
C'était de forts vents mais absolument pas comparables à ce qui est arrivé en Guadeloupe .
D'ailleurs j'avais décidé qu'à la prochaine tempête nous irions dormir dans un hôtel loin de la côte. Le traumatisme ça finit par user...

12 sept. 2017

Je suis en Guadeloupe (côte sous le vent) et pour Irma j'ai laissé mon bateau au mouillage. Petit quillard de 6m, donc pas évident d'aller s'échouer :)

Pour l'ouragan on m'a prêté un corps mort (10m de fond) prévu pour un 18T et vérifié régulièrement. Juste mis 10m de boot supplémentaire.
J'ai sécurisé tout ce que j'ai pu...

Il a bien résisté, rien de cassé !!

La prochaine fois je penses que je vais dans la mangrove. C'est trop flippant de voir son bateau tout seul se faire bousculer...

Mais j'éviterai les marinas : " les marinas c'est casse bateaux"

12 sept. 2017

Pour avoir vu l'effet de rafales de 70 noeuds sur des bateaux de 12/15m amarrés aux catways visiteurs de Boulogne je peux juste dire qu'ils gitaient beaucoup (heureusement de manière identique pour les mâts).

Pour la houle je ne peux pas décrire, c'était lors d'un violent orage mi aout donc les vagues n'ont pas eu le temps de se former...je pense qu'avaec la houle il y aurait à minima eu une belle salade mats

Phare du monde

  • 4.5 (30)

2022