Copropriété litigieuse, je cherche des conseils

Copropriété litigieuse, je cherche des conseils

Dans les grandes lignes, deux copropriétaires A et B possèdent un bateau à parts égales et un accord entre-eux définit les modalités.

Un des copropriétaires, B, désire vendre sa part, trouve un acheteur C et A reçoit un droit de priorité d'achat mais le décline.

C paie B et devient copropriétaire avec A, du bateau à part égales.

Le problème :
C ne prend pas contact avec A avant l'achat de sa part.
Lorsque la vente est faite, C informe A qu'il considère l'accord antérieur comme non valable.
A insiste qu'un nouvel accord soit trouvé mais C ne répond pas.

Que faire dans un cas pareil ?
Le Droit Maritime International donne-t-il une clé ?

Merci d'avance des conseils et pistes à suivre.

(Je suis le proprio A)

L'équipage
23 sept. 2014
23 sept. 2014

Vends !

23 sept. 2014

T'es dans la mouise, B aurais du définir avec C en présence de toi. Maintenant soit tu lui vends ta part soit t'achète sa part, soit essaye de discuter avec lui, appel un médiateur?
Pour pimenter l'histoire, dis-lui de venir sur le forum, divorce assuré.

23 sept. 201423 sept. 2014

Oui mais à qui ?

23 sept. 2014

A c ou à ton meilleur ennemis !

23 sept. 2014

C ne me vend pas sa part et n'achète pas la mienne...

23 sept. 2014

L'accord primitif a t'il été consigné par écrit, faisait il parti du contrat de vente des parts? Tout cela préfigure de la joie dans les utilisations futures.

23 sept. 2014

De plus je viens de voir dans ta fiche, que tu exploites ce bateau en charter, ça change la donne........quel statut.....là je crois qu'il va falloir l'avocat d'affaires qui va bien

23 sept. 201423 sept. 2014

Vends a D :heu:

23 sept. 2014

En rachetant les parts de B, C accepte tacitement d'acheter le bien "en l'état", c'est à dire avec l'accord qui liait A et B...
Dans cette histoire B a le beau rôle...
il aurait du faire "le lien" avec le nouvel acquéreur
Rappelles le à ses "obligations" de trouver une solution "amiable", sinon voir la Juridiction compétente (selon le montant du litige), et sans oublier d'appeler en cause B...
frédéric

23 sept. 2014

Par principe, en droit privé, le contrat conclu entre les parties fait force de loi (sauf clause contraire à la loi). Donc tout est fonction des clauses liant au départ A et B. Si B etait totalement libre de vendre sa part y compris sans en rèferer à A, C se substitue à B dans toutes ses prérogatives et ses obligations, A ne pouvant qu'accepter le nouveau coproprio et C devant respecter les règles du contrat initial.

23 sept. 2014

ça parait correct ... :reflechi:

23 sept. 2014

voir l'acte de vente entre B et C ? qu'en est-il sur l'acte de francisation?

voir l'accord initial de copropriété et l'appliquer

Il n'y a aucune raison que l'accord ne soit pas appliqué,
ni qu'un autre accord soit proposé par A.

B a-t-il prévenu A de la vente de ses parts? oui, A refuse l'achat des parts de B

B a-t-il prévenu C de l'accord existant?

Que dit l'accord initial en cas de vente? Que dit l'accord initial qui ne plaise pas à B (raisons de la vente) qui ne plaise pas à C (raisons du rejet de l'accord initial?

Beaucoup d'infos à communiquer pour comprendre la situation et la faire évoluer éventuellement.

Si pas modif acte de francisation, B est toujours copropriétaire et C s'est fait avoir par B et n'a rien à voir officiellement avec A

23 sept. 2014

Exact, beaucoup d'infos manquent.
Il faudrait savoir quelles étaient les obligations des parties à la convention dans l'hypothèse d'une vente, d'un décès, d'une faillite, ... d'un des deux copropriétaires. Ensuite, que se passe-t-il si la partie venderesse omet de respecter son obligation d'information à l'égard de l'acheteur ou son obligation de rendre la convention opposable dans le cadre du contrat de vente.
Bref, le problème n'est pas nécessairement simple ; mais en déhors d'une négociation fructueuse entre les intéressés la solution sera CERTAINEMENT complexes et coûteuse

23 sept. 2014

A supposer que l'accord entre propriétaires d'origine ne soit pas opposable à l'acheteur (Dans ma profession, on dirait : Si c'est bien le cas, quel est le c.. qui a pondu un truc pareil ?), on en revient au droit commun.
Donc, vous êtes dans une indivision de droit commun.
Soit vous vous entendez pour un nouvel accord, soit "nul n'est tenu de demeurer en indivision" alors le bateau est mis en vente dans le cadre d'une sortie d'indivision et le prix partagé.
Maintenant dans de telles conditions et avec les frais que cela implique, vous risquez de perdre tous les deux un maximum d'argent. C'est pourquoi si les parties ont "deux neurones d'intelligence", elles sont condamnées à s'entendre ; ne fusse que sur une modalité moins coûteuse de se séparer.

23 sept. 2014

La cession a-t'elle respecté scrupuleusement les formes légales (dont le délai de réflexion)?.
Aller en justice coute souvent cher avec souvent beaucoup de surprises desagréables au final.

23 sept. 2014

Entre particuliers, il n'y a pas de formes à respecter (sauf au niveau acte de francisation).

23 sept. 2014

C'est drôlement réactif sur H&O, merci de vos contributions!
J'essaie de rester neutre dans la description du cas mais je dépends du droit portugais et il faut savoir qu'ici tout recours à un tribunal est à oublier pour cause de pagaille générale, pour reprendre la formule de mon avocat.
Comme il s'agit d'un bateau en propriété simple (pas sous forme de société) je me demande si le Droit Maritime International (assez particulier semble-t-il) ne pouvait pas être une voie de sortie, ou voie de secours...
Entre autre pour demander une réquisition du bateau le temps de trouver un accord, ou de forcer l'autre partie à en trouver un.
Avant de demander à un juriste spécialisé, si je le trouve...

23 sept. 2014

bonsoir,
on parle de quel budget ?
A n'a pas signé l'acte de vente des parts de B ?
parce qu'on parle de parts mais suivant le bateau cela ne veut rien dire

23 sept. 201423 sept. 2014

En fait pour résumer, mon but est d'empêcher que C ne s'empare du bateau pour se tailler avec, sans aucune chance de le retrouver.
Ni le bateau,
Ni C.

Une bonne ambiance, quoi.

23 sept. 2014

ça, ...
Si C a décidé de jouer au truand, aucun "papier" juridique ne l'empêchera d'un jour prendra le bateau et se tirer quelque part où il y a encore moins de juridiction. Ne croyons pas que la marine portugaise va se lancer à ses trousses.
Pour ce qui est du droit maritime (ça plus 10 ans que je n'en ai plus fait), je n'ai pas souvenance qu'il y ait une disposition particulière.
Quant à mettre le bateau "à la chaine" (c'est une formule purement juridique car en pratique, on ne met pas une chaine), il faudrait que tu aies une créance ou à tout le moins un litige judiciaire ouvert avec l'autre partie. Et on en revient aux contraintes de départ.

23 sept. 2014

70'000€ chaque part.

23 sept. 2014

a quand même !!
je comprend mieux le problème
le bateau est sous pavillon portugais si j'ai bien compris?

23 sept. 2014

le mieux est d'essayer d'avoir le contact ou alors faire ce que tu ne veux pas qu'il fasse ...te barrer avec le boat, mais ca c'est pas bien
==> CQFD : il faut reprendre le contact et discuter de cela calmement,il faut intégrer B dans la discussion

23 sept. 2014

c'est pas un bateau francais!Et-il sous un régime professionnel?

Qui a la licence?

Mets le bateau en cale sèche si tu veux le préserver ou navigue puisque tu en as la capacité

C a-t-il ses certificats pour le charter?

23 sept. 2014

Pir2 lune
Pavillon portugais.
Nom simples.
J'ai la licence.
Oui tout en ordre pour le charter, pas au black.

23 sept. 2014

?!?
C achète en copro donc il prend connaissance du règlement de copro comme tu le dis "un accord entre-eux définit les modalités". Cet accord est tjs en vigueur :

1/ ou est alors le problème ?

2/ "C informe A qu'il considère l'accord antérieur comme non valable"
SUPER !!
De ce fait tu gardes le bateau vu qu'il renonce à l'accord attaché aux parts.

3/ C te demande le bateau ? alors OK mais au nom de quel accord il peut te le demander vu qu'il conteste l'accord en cours.

Laisses venir C au tribunal et on va rire !!
Comment C peut demander à un tribunal se prononcer au vu du SEUL document en cours (l'accord) que justement le plaignant dénonce ???!!??

23 sept. 2014

@brufan
Merci pour les commentaires et je rejoins ta conclusion.

23 sept. 2014

@ywk
Les tribunaux sont débordés, après deux mois de vacances et un système informatique qui a rendu l'âme à la rentrée...
Et comme la décision finale concernant la validé ou non du contrat primaire appartient à un Juge, c'est très mal barré. Si j'ose dire.

23 sept. 2014

Oui, surtout très mal barré pour C !!
Il va dire quoi au juge ?

Au nom du contrat qui établit mes droits et que je dénonce, merci de m'établir mes nouveaux-droits-tels-que-je-les-veux
et que je dénoncerais à nouveau si j'ai envie !!

De plus le Juge va rire quand il va savoir que
"A insiste qu'un nouvel accord soit trouvé mais C ne répond pas !!"

Moi, sachant que C n'entend nullement respecter un contrat en cours ni proposer un projet d'accord quelconque, je garderais le bateau pour moi sous très bonne garde tant qu'il n'aura pas reconduit le contrat en cours de manière ferme.

24 sept. 2014

Le Juge ne va rien "dire", il va appliquer le droit.
Ici, si l'accord entre les copropriétaires d'origine n'est pas opposable à C, il devra constater que A et C sont en indivision de droit commun.
Pour que l'accord d'origine soit opposable à l'acheteur, il faut qu'il soit rentré dans le champ contractuel entre B et C. Si ce n'est pas le cas, l'accord ne lie pas C. Le seul fait d'acheter une part de quelqu'un en indivision n'implique pas ipso facto que les accords antérieurs entre copropriétaires deviennent opposables au nouveau copropriétaire indivi.

pour que cet accord antérieur soit opposable, il aurait fallu que le contrat entre B et C précise quelque chose comme "C a été informé d'un accord de copropriété entre A et B, reconnait qu'il lui est opposable et s'engage à en respecter les termes".
Sans cela, C n'est obligé à rien d'autre que ce qui relève du droit commun (portugais, je suppose) de l'indivision.
Ne faites pas du droit à partir de vos croyances, de vos impressions et encore moins de la vison que vous avez des intérêts à défendre, c'est la meilleure manière de se planter.

24 sept. 2014

C'est bien pour cela que la Loi a organisé les copropriétés forcées d'immeuble à appartements et qu'il existe une publicité légale se rapportant à ces copropriétés.
Rien de tel n'existe en matière d'indivision de droit commun (même en ce qui concerne les rapports entre indivisaires d'un MEME appartement).

24 sept. 2014

Oui,
C'est simple :
- Il existe une convention entre A & B sur l'usage d'un bien. Cette convention n'a d'effet qu'entre eux (art 1165 CC)
- B vend sa part et ne rend pas la convention entre A & B opposable à C (Peu importe pourquoi et peu importe ici de savoir si B ne commet pas une faute contractuelle)
- C achète donc un bien (ici 50 % du bateau) sans qu'il n'existe une convention qui lui soit opposable.
- Il existe donc entre A et C une indivision de droit commun.
.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la Loi a clairement encadré l'organisation des copropriétés forcées d'appartements avec un régime de publicité des actes de base et ROI très spécifiques et opposable à tout acquéreur.
Rien de tel n'existe dans les autres cas d'indivision. On en reste donc au droit commun des conventions et de leur effet relatif.

24 sept. 201424 sept. 2014

Un petit exemple pour la route :
Une convention d’indivision prévoit une clause d’agrément pour tout nouvel entrant. Monsieur TIERS acquiert quelques droits indivis de monsieur LE VENDEUR. Monsieur TIERS, une fois installé, estime que la convention organisant l'indivision ne lui est pas opposable puisqu'il n'a pas été invité à son baptême. Par conséquent, Monsieur TIERS (qui n'est plus un tiers) décide de céder tout ou partie de ses droits à monsieur RELOU faisant fi de la clause d'agrément et de tout le tralala....

24 sept. 2014

En Immobilier, quand on achete une copropriété à un ancien copropriétaire on accepte aussi les règles de la copropriété (que l'on pourrait faire changer éventuellement en AG) sinon il n'y aurait plus de copropriété possible. C peut toujours attaquer B s'il s'estime avoir été floué.

24 sept. 2014

"Le seul fait d'acheter une part de quelqu'un en indivision n'implique pas ipso facto que les accords antérieurs entre copropriétaires deviennent opposables au nouveau copropriétaire indivi.
pour que cet accord antérieur soit opposable, il aurait fallu que le contrat entre B et C précise quelque chose comme "C a été informé d'un accord de copropriété entre A et B, reconnait qu'il lui est opposable et s'engage à en respecter les termes"."
c'est cette information qui me manque !!!!
En d'autres termes, un acheteur de copropriété a le droit de dire, j'ai acheté une part de copro mais :
j'ignore ou pas le règlement de copro
et je n'en tiens pas compte.
Vous avez un seul cas à me donner ?
Que va dire le juge à part appliquer le règlement de copro en cours ?

24 sept. 201424 sept. 2014

Ou quand la notion de l'effet relatif est mal comprise....
.
Il est ici question d'indivision conventionnelle qui par essence trouve son fondement dans un contrat. A ce titre il pourra s'y trouver des clauses d’agrément ou instituant un droit de préférence en cas de cession à un tiers. Bien que le tiers n'est pas partie au contrat instituant l'indivision, la clause d'agrément ou celle organisant un droit de préférence lui sera pourtant opposable....
.
Lorsque la cession sera réalisés, ce tiers se substituera naturellement dans les droits et obligations du cédant et qui découla du contrat instituant l'indivision. il ne peut en être autrement.
.

25 sept. 2014

Bufran, c'est quoi ton histoire " d'indivision forcée", c'est un truc belge ? Ben parce que en dehors de l’indivision légale (celle qu'on n'a pas choisie, à la suite d'un décès, par exemple) et de l’indivision conventionnelle, je ne trouve pas de place pour ce que tu nommes l'indivision forcée....
.
Note que finalement on s'en fou puisque c'est pas une histoire belge, mais portugaise...

25 sept. 2014

Ben non tu t'es planté ! C s'est substitué à B, tout simplement. V infra.

23 sept. 2014

le problème que Setubal soulève est aussi que C pourrait très bien quitter le Portugal pour aller au Maroc ou au Sénégal,Cap Vert , Sainte Lucie et alors bonjour les difficultées pour recupérer le bateau

23 sept. 201423 sept. 2014

AMHA il faut que A garde le bateau, rajoute de nombreuses clauses de protection réciproques et précises, rajoute des clauses sur des garanties à offrir, détermine le lieu de juridiction (si c'est possible, en France ce doit être mieux !!).
setubal est en bonne position pour exiger cela vu que C déclare tout de go qu'il n'y a pas d'accord !!!
Alors OK, faisons le !!!
Et en attendant cela, AUCUNE raison de "prêter" le bateau à quelqu'un qui dénonce la convention !!

24 sept. 2014

N'importe quoi.
La notion de "gardien de la chose" est une notion juridique précise a utiliser dans son contexte précis. Elle n'implique qu'une maîtrise matérielle d'une chose sans aucune influence sur l'étendue du droit de propriété.
Ici, on discute des droits et obligations des copropriétaires indivis.
Un gardien de la chose ne peut aucunement régir seul les droits du ou des propriétaires de ladite chose.

24 sept. 2014

Faut appeler la capitainerie de Tarragone,
Le bateau sera rapidement mis sous séquestre avec caution de sa valeur, soit 140000€ si j'ai bien compris
Puis demander à HeO d'organiser une campagne de dons.

Désolé d'être ironique mais pour des sommes pareilles, on mandate un vrai conseiller (avocat ou juriste) mais on se fie pas à l'avis d'amateurs sur un forum (même si toute idée est bonne à entendre)

24 sept. 2014

@Brufan
Y a la loi qui est des mots et qui traduit un esprit, une idée à charge au juge de s'en emparer pour juger.
Mon idée est donc (non pas la loi 412-45*78&bis alinéa ter) de dire que AMAH aucun juge ne reprochera à A de garder pour lui le bateau en "bon père de famille" et de refuser de prêter son bateau à un tiers qui refuse :
- le contrat en cours
- le moindre projet à venir !!!

"Un gardien de la chose ne peut aucunement régir seul les droits du ou des propriétaires de ladite chose."
?!?
Le tiers C REFUSE le moindre cadre juridique existant ou à convenir !!!
Comment ensuite reprocher à A de préserver sa propriété et sa RESPONSABILITé ?
A pourra toujours dire au juge : il n'est d'accord sur rien, je ne peux me défaire de mon bien ainsi.

« On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous SA GARDE. »

A entend de ce fait que sa responsabilité en tant que propriétaire du bien soit parfaitement cadrée.

C ne le comprend pas ? qu'il aille au tribunal !!!

24 sept. 2014

Désolé, mais tu t'enfonces.
Le droit n'est pas une idée dont doit s'inspirer le Juge mais le cadre strict de son intervention. Sa liberté ne porte que sur la part d'interprétation possible de la situation de fait par rapport aux règles du droit. Si vous voulez laisser la créativité juridique aux Juges, il faut au moins traverser la Manche mais plus encore l'Atlantique... Nous vivons en Europe Continentale dans des régime de droit législatif ; les Cour et Tribunaux n'étant là que pour appliquer le Droit édicté par les deux autres pouvoirs.
.
Tu mélanges allègrement responsabilité contractuelle et extra-contractuelle sans manifestement en saisir la portée.

Je te cite "« On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous SA GARDE. »
A entend de ce fait que sa responsabilité en tant que propriétaire du bien soit parfaitement cadrée."
Ta citation est celle de l'article 1384 CC ; texte archi connu depuis le Code Napoléon mais qui ne vise que la responsabilité extra-contractuelle.
Ensuite, dans le même passage, tu écris "(...) sa responsabilité en tant que propriétaire (...)" alors que l'art 1384 vise le "gardien" et non le propriétaire. ça peut être les mêmes en certaines occasions mais pas nécessairement.
.
Il s'agit de notion très sérieuse qui, avec un enjeu de 70000 EUR, ne doivent pas laisser place à des impressions ou de vagues idées influencées par l'envie d'arriver à un résultat déterminé.
Personnellement, je m'abstiens de faire de la médecine, de la philo, de la chimie ou de l'ingénérie qui sont des domaines où je peux éventuellement avoir une vague idée mais que je ne maîtrise pas...

Sur le fond, si on raisonne à tout le moins en droit français, belge ou GDL (le droit portugais, je connais moins), le juge ne pourra que constater que :
- faute d'avoir été rendu opposable à l'acquéreur, la convention d'origine ne lie pas C. C'est l'effet relatif des conventions (art 1165 CC)
- Il n'y a donc pas de contrat en cours entre A et C mais une indivision de droit commun.
- La responsabilité de B (vendeur) est peut-être engagée vis à vis de A pour ne pas avoir rendu opposable à l'acquéreur par contrat la convention d'origine mais cela ne remet pas en cause la validité du contrat entre B et C. Si la responsabilité (contractuelle) de B est engagée vis à vis de A, elle ne pourra donner lieu qu'à des dommages intérêts. Si B a commis une faute contractuelle en "oubliant" de rendre cette convention opposable, A ne pourra s'en prendre qu'à lui.
- Il y a deux propriétaires indivis qui ne s'accordent pas sur l'usage d'un bien et le Juge ne peut substituer sa volonté à la leur. Le Juge pourrait tout au plus prendre des mesures conservatoires qui lui seraient demandées à titre provisoire. Il pourrait également, si les parties lui soumettent, arbitrer les questions essentielles de gestion (calendrier d'usage, obligation d'assurance, ...) mais il aura du mal à se meler de la nécessité de remplacer la drisse de GV (p. ex).
- La propriété de A (50 %) n'est pas remise en cause.
- La responsabilité dans l'usage du bateau dépend du gardien qui est une notion de fait (ex d'évolution possible : celle du skipper quand le bateau navigue, celles des deux co-propriétaires lorsqu'il est au port).
- A pourra dire au Juge que C n'est d'accord sur rien mais le Juge DEVRA lui répondre qu'il n'est pas tenu de demeurer en indivision. (voir mes posts ci-dessus sur cette question)
- C ne refuse pas le cadre juridique existant, il se contente de se pévaloir du droit commun puisqu'aucune convention ne lui est opposable.
.
Bref, je ne fais le grief à personne de ne pas cerner toutes les conséquences de la situation évoquées. Elle nécessite - surtout au vu de l'enjeu - une analyse professionnelle et pragmatique de la chose. La situation aurait pu être évitée si la convention d'origine avait été bien encadrée avec des clauses très claires concernant le transfert de propriété (entre vifs et en cas de décès) avec des règles obligeant à la rendre opposable à tout ayant droit ou ayant cause. Dans le même contexte, la convention de vente entre B et C aurait mérité une même intervention professionnelle.
Maintenant Setubal est confronté à une situation juridique qui est aussi simple que bloquée. La solution pratique, utile et rapide ne passera que par la négociation. Les autres voies seront nécessairement coûteuses, longues et très hasardeuses.

25 sept. 2014

Je cite Bufran : "il n'y a donc pas de contrat en cours entre A et C mais une indivision de droit commun".
.
Encore une histoire Belge après la fameuse "indivison forcée" (voir supra) ?...
.
Mais comme c'est une histoire portugaise...

24 sept. 201424 sept. 2014

Mon bon monsieur, j’aurais pu vous renseigner sur l’indivision, celle légale ou conventionnelle qu’organise notre Code Napoléon - si brillante dans sa rédaction au point que Stendhal en lisait quelques articles tous les jours -, peut-être même vous aider sur votre situation particulière à condition qu’elle nous fût détaillée par le menu ; mais n’y connaissant rien aux règles qui harmonisent les relations des citoyens de ce pays situé aux limites occidentales de notre vielle Europe, je préfère me taire.
.
Aux stakhanovistes qui ont du mal à retenir leur plumitive incontinence, ils peuvent se rependre sans retenu en cet autre place : www.hisse-et-oh.com[...]chouage
.

24 sept. 201424 sept. 2014

@brufan
Ce que je retiens :
c'est que l'acheteur de parties d'un bien ne peut se voir reprocher l’IGNORANCE d’une convention tout en sachant qu'il n'achetait qu'une PARTIE et que cela ouvre forcément des problèmes de partage d’usage évidents.
et que le juge ne peut imposer que des solutions temporaires.
Merci beaucoup de cette explication très détaillée.

24 sept. 2014

surtout que depuis le début, on ne sais pas de quoi on parle : cela se passe au portugal, le bateau bat pavillon portugais, on ne connait ni les nationnalité de B, de C, le lieu de la transaction et donc la loi applicable !
en france, je dirais que s'il y a une convention d'indivision, peu importe que B ne l'ait pas fait connaître à C, elle s'impose, C vient aux droits de B, il ne peut en avoir plus. mais cela implique une vraie convention d'indivision. après C peut engager la responsabilité contractuelle de B dans le cadre de la vente, mais à mon sens la convention peut s'appliquer.
une convention d'indivision prévoit aussi le plus souvent les conditions de vente des parts, de présentation, voir une priorité ou un agréement des copropriétaire non vendeurs, si non respect, la vente serait susceptible d'être remise en cause.
Au portugal ?
le droit international n'a rien à voir la dedans, sauf pour définir la loi applicable.
mais si aucun recours au juge possible, les seules possiblités sont une transaction et ou la vente des parts.

24 sept. 2014

@pierol
"en france, je dirais que s'il y a une convention d'indivision, peu importe que B ne l'ait pas fait connaître à C, elle s'impose" nen non !!!
moi aussi je le croyais mais brufan l’explique bien (art 1165 Code Civil) .

24 sept. 201424 sept. 2014

Et ce qui est rassurant, c'est que notre infortuné ami prends le soin de préciser que son avocat partage les perles qui se sont répendues sur le furum comme la rosée au petit matin...

24 sept. 2014

je pense surtout que sur un forum il faut faire très attention à ce que l'on dit, et pour reprendre mon premier post, on ne connaît pas la loi applicable et on ne sais pas s'il y a une vraie convention d'indivision écrite, et notre forumeur dit ne pas vouloir aller devant la justice portugaise. on peut penser mais déjà cette formule ne veut rien dire, que le fonds des textes est similaire, à savoir que le repreneur des parts n'est pas vraiment un tiers et que si elle existe la convention s'impose à lui.... mais, après, il peut y avoir tellement de conditions de cas .... le mieux reste certainement un saine et franche explication avec le repreneur et de refaire une convention : négocier en position de force est plus favorable qu'un procès qui peut durer longtemps !

24 sept. 2014

@brufan
"Par contre, pour ce qui est de l'effet relatif des contrats, là, je ne peux suivre pierol."
pierol dit que 815-9 rend obligatoire de suivre les contrats signés, pourquoi tu n'es pas d'accord ? je ne pige pas

24 sept. 2014

Saperlipopette : quelqu’un plus haut, avec une grande assurance, avait pourtant martelé le contraire. Il prétendait savoir tout du cas de notre infortuné ami, sans toutefois rien n'y connaitre en charcuterie, métier pour lequel il n'aurait sans doute pas démérité.

24 sept. 201424 sept. 2014

Et ce qui est inquiétant, c'est que notre infortuné ami prends le soin de préciser que son avocat partage les perles qui se sont répendues sur le furum comme la rosée au petit matin...

24 sept. 2014

il faut lire en entier cet article, les convention ne nuisent pas aux tiers, donc la convention de vente ne peut pas nuire ni réduire les droits de A, d'autre part, il ne s'agit pas de tiers au sens de cet article. par la vente, C récupère l'ensemble des droits et obligations de B.
mais il faut une vraie convention d'indivision, pas juste un accord verbal. je conseille la lecture de 815-9 par ex : les actes régulièrement passés par l'indivision s'impose à tous les indivisaires, donc la convention d'indivision si elle existe et est régulière, et l'article 815-14 concernant les obligations d'un indivisaire souhaitant vendre, dont le non respect est la nullité de la vente.

24 sept. 2014

Ce n'est pas illogique...
mais pour ce qui est du droit français (qui n'est pas celui que je pratique au quotidien), je reconnais que mes notions remontent à... longtemps.
Je n'ai pas été vérifié quand j'ai rédigé mes posts repris ci-dessus et c'est bien mon erreur ; je le reconnais et je remercie pierol de m'avoir corrigé.
Le Code Civil de 1804 dont ont hérité de nombreux pays a été fortement complété en France en 2006 au niveau de l'indivision ; ce qui n'est pas le cas ailleurs.
Il est donc fort probable qu'au Portugal, ce soit toujours la version d'origine avec uniquement l'article 815 (ou une disposition équivalente) qui soit en vigueur ; raison pour laquelle l'avocat de notre setubal est arrivé à la même conclusion que moi.
Par contre, pour ce qui est de l'effet relatif des contrats, là, je ne peux suivre pierol.

24 sept. 2014

c'est tout de m^me assez curieux comme affaire .

C achete la moitié d'un bateau à B , C va donc devenir copropriétaire avec A d'un bateau ., bien

Et Celà sans avoir rencontré A ,sans avoir au prealable discuter avec lui de la façon de gerer ce bateau , sans s'assurer que lui m^me C va pouvoir s'entendre avec A ...et profiter du bien qu'il achete ...

c'est tout de m^me un peu fort de café cette façon de faire

24 sept. 2014

Merci à tout le monde pour vos commentaires et remarques.
@brufan. Mon avocat rejoint à 100% ton analyse de la situation.
Ça ne m'arrange pas. ;-)
@calypso2. C'est effectivement là, au départ, sur le fond et la forme que se trouvent le problème et la question sur les intentions de C (ou de B?).
Je préfère éviter le sujet.

24 sept. 2014

c'est bien ce qui me semble , t'avoir ignoré dans la transaction entre B et C celà ne pouvait qu'etre sujet à friction

24 sept. 2014

couler le bateau, partager l'argent de l assureur, et chacun sa route....
je sais c est con comem reponse, mais des fois .....
je garde mon petit boat a moi tout seul en attendant d avoir des sous pour un gros...a moi aussi tout seul

ca termine tjs mal ces histoires

24 sept. 2014

Le robinet coule encore ?

24 sept. 2014

www.admin.ch[...]ex.html
La convention internationale pour l'unification de certaines règles sur la saisie conservatoire des navires de mer,
En particulier l'article 1 p)
Ça pourrait servir à qq chose selon vous, dans mon cas.

24 sept. 2014

Si tu as peur que le gars se tire avec le bateau, je crains que tu n'ais pas beaucoup de solution.

Saisie conservatoire ? Il faut que tu justifies d'une créance dont le recouvrement apparait menacé. Ce ne sont pas des mots. Il faut bien une créance, et il faut que tu ai des raisons de penser que le recouvrement sera impossible sans la mesure conservatoire.

Je n'arrive pas à imaginer que tu n'ai pas un agréement à donner pour la cession de la part de ton copropriétaire. C'était le minimum à prévoir dans le réglement de copro.

Jacques

24 sept. 2014

Je dois être complètement naïf mais si C voulait partir en douce avec un bateau, il ne se serait pas délesté de 70k€ en rachetant la part de B.

24 sept. 201424 sept. 2014

Et l'eau coule toujours...
.
Setubal, un peu plus haut tu nous dis que ton avocat est à 100% d'accord avec les interventions d'Untel qui qui, s'il n'est pas charcutier, malmène cependant un peu le droit....Et tu nous questionne maintenant sur l'opportunité d'une saisie-conservatoire ?!?
.
Ne compte pas sur moi pour y aller de ma petite pissette.

24 sept. 2014

C'est en tout cas ce que me répond mon avocat, en gros "y a rien à faire" sinon de trouver un arrangement entre nous.
Certes, mais encore faudrait-il le pouvoir, cad pouvoir contacter l'autre copropriétaire.
D'où ma question initiale sur l'éventualité d'employer le droit maritime international qui semble passablement méconnu et j'ai trouvé ce lien.
Je ne pige pas l'expression de la petite pissette, désolé.

24 sept. 2014

Parce que la cuvette déborde déjà ; que les interventions sur l'effet relatif montrent qu'elle est une notion mal digérée par certains ; que ces mêmes spéculent sur le droit portugais qui serait applicable ; qu'il y a inondation par capillarité aux étages inférieurs ; que se taire était préférable à la posture du plumitif incontinent qui se répand sans discernement ; que le seau de Pierol a été, hélas !, insuffisant pour stopper l'inondation ; que etc. ...

08 mai 2023

... mais qu'il se taise bon dieu. où sont les modérateurs ?

08 mai 2023

la publication date de 2014 ! Qui doit se taire ?

08 mai 2023

je pensais répondre seulement à Ceperou. Mais ça n'a aucun sens après 9 ans ;-D. juste une réaction à chaud pour qui n'apporte absolument rien au débat. Mes excuses, je viens d'arriver et ne pensais pas qu'il y aurait encore du monde sur ce vieux post. Hi hi. Cela dit le sujet passionnant, moi même en prise avec une copropriété qui dérape. je vais d'abord lire les autres sujets avant d'ajourer quelque chose de constructif s'il y lieu.

08 mai 2023

Tu t’énerves sur un sujet clos depuis 2014 ?

08 mai 2023

Par contre, et comme sur énormément d'autres sujets sur H&O, après m'être tapé la lecture complète de cette saga juridique, j'aurais aimé connaître l'épilogue de cette histoire...

C s'est-il barré avec le bateau à Petahouchnok ?
A et C ont-ils enterré la hache de guerre et voguent-ils heureux en couple au large de Faro ??
B est-il(elle) jalou(x)se ???
Ont-ils croisé une Orque qui a tranché le litige d'une bonne voie d'eau, le safran en trophée dans la gueule ???

Setubal, parle nous !

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

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