Coques par infusion, fabrication parfois problématique…

Article intéressant, en anglais, sur la fabrication des catamarans Léopards
C’était mieux avant ?

loosecannon.substack.com[...]s-resin

L'équipage
23 juil. 2024
23 juil. 2024

Intéressant
Je me suis toujours demandé comment, et à moindre coût, vérifier la parfaite imprégnation des tissus de la peau extérieure d'un sandwich quand le gelcoat est déjà en place ?

23 juil. 202423 juil. 2024

Il y avait eu un litige avec un Hallberg Rassy des années 2000 avec le même type de problème, pas de résine entre les couches de fibre de verre à plusieurs endroits (des carottages avaient été fait par le proprio).

Le soucis avec l'industrie de la plaisance c'est que ça reste en grande partie de l'artisanat glorifié, tous les types de fuck ups sont possibles. Rien ne remplace une vrais bonne culture d'entreprise avec un actionnariat de passionnés.
Même dans un bon chantier il peut y avoir des passages à vide. Pour HR c'était pa période juste après la grande crise de 2008. Tous ont du revoir leur mode de production sous peine de disparaître.

23 juil. 2024

L'infusion permet de réduire le pourcentage de résine, donc le poids total de la pièce.
Comme il est indiqué, et il y a eu aussi un fil sur Marsaudon, certains endroits sont difficiles à remplir, et de plus globalement n'est pas facile à vérifier sans ultrasons.
C'est donc un "procédé spécial" qui nécessite une bonne mise au point où l'on teste certains endroits en découpant après infusion.
On utilise aussi des résines plus fluides.
C'est donc un procédé "de série" qui nécessite de très bonnes connaissances pour l'industrialisation, et une organisation qui garantit la régularité de la production : drapage, points de vide, pression de vide, température, etc....
ensuite c'est un procédé "propre" car moins d'émanation de solvants lors de la fabrication.

23 juil. 2024

Comme le dit l'article, c'est impossible de savoir si la peau externe d'une coque sandwich a été correctement infusée si le moule a été gelcoaté avant la phase d'infusion, et je ne pense pas que les chantiers fassent un contrôle aux ultrasons de toute la surface de la coque.
La propreté du procédé se discute, on gagne sur les COV mais on jette beaucoup de consommables : bâches, tuyaux, textiles drainants, produits d'étanchéité.

23 juil. 2024

quand je disais "propre" c'était au sens du travail des opérateurs. Mais tu as raison, beaucoup de consommables perdus.

24 juil. 2024

Si, en tapotant la surface avec un élément dur. Les chantiers le font aux endroits sensibles, et lors de mon carénage, ils ont vérifié les points d’appui des bers. Ils ont parfois eu des surprises …

23 juil. 2024

l'infusion est la promesse de bateaux de grande serie avec un standard de construction un peu relevé ... mais encore faut-il que ce soit bien réalisé! ce qui n'est pas gagné ...

24 juil. 2024

Je pige pas tout en anglais, qui peut me faire un résumé rapide.. merci et à partir de quand le procédé c’est généralisé ?

24 juil. 2024

L'infusion est un procédé fantastique qui permet une grande cohésion des différents éléments infusés, un ration fibre/ résine (solidité/légèreté) excellent et le respect du devis de masse.

En revanche elle nécessite une mise en oeuvre très soignée, sinon ça vire vite à la catastrophe :)

Le choix des échantillonnages, âmes de sandwich et drains ont une importance non négligeable.

Mise en place des tissus correcte, pas d'excès de colle, mise en place soignée des périphériques, vérification parfaite du vide (recherche des fuites au casque avec micro/casque ultrasons)

Il faut parfois parfois des essais pour valider la place des points d'infusion pour que le front de résine avance de manière régulière.

Il faut aussi des moules parfaitement réalisés avec des lèvres adaptées et ... aucune porosité.

Si on considère la triste réalité, c'est à dire que la majorité des chantiers paient les opérateurs composite au smic... Il ne faut s'étonner de rien.

Pour le contrôle de l'infusion sur les grandes séries en moule femelle ou le GC et la couche dure sont déjà en place avant l'infusion... c'est bien difficile.

Seul un process bien rodé peut être la garantie d'un travail bien réalise.

24 juil. 2024

C est devenu obligatoire il me semble d infuser pour un chantier , plus de réalisation au contact ?

24 juil. 2024

non Pascal; ça n'est pas obligatoire. Mieux vaut un bon moulage au contact qu'une infusion fantaisiste :)

24 juil. 2024

Ok , je croyais que c était une obligation ... Au contact , ce que j ai fait pour la construction de mon cata , tu mets quand mêmes plus de résine , par contre tu as une vision sur ton travail , et avec de bon tissus , tu arrives a faire un beau stratifié

24 juil. 2024

l'avantage du stratifié sous infusion c'est que c'est plus économique:
- On travail à sec la fibre: rapide
- On infuse en une fois : rapide
=> Gain de temps pour faire une coque VS le contact
Ensuite gain de matière: la résine coute cher, de plus en plus cher: Gain de matière et sur un bateau il y a quelques jusqu'à quelques centaines de kilo de résine non utilisé, soit quelques milliers d'euros = de la marge supplémentaire

(infusion = 20% d'économie de résine pour fixer les idées, voir plus si l'on a du mat dans le stratifié d'origine)

24 juil. 2024

Oui pour une entreprise , difficile en amateur

25 juil. 2024

non, ça n'est pas plus économique. Quantité énorme de consommables (bâche, drain, arrachabe) et les excédents de résine en pot nécessaire pour gérer l'infusion.

25 juil. 2024

Plus économique, ä ceci près que l'on passait généralement d'une résine vinylester à une époxy et que l'option "coque-époxy-infusé-sous-vide-âme-mousse-au lieu-de-balsa-chic-je-gagne-400-kg" se montait à 8000 euros chez Hanse pour la plus petite taille, à savoir le 370e, entre 2006 et 2009...

On dira ce qu'on veut, mais ça fait cher l'économie. ;-)

27 juil. 2024

Très intéressant,tu peux fournir une doc officielle récente (moins de 20 ans)sur le sujet ?

24 juil. 2024

Bonjour.
J'espère ne pas polluer le sujet.
Peut-on dire qu'il n'y a pas plus de risque entre fabriquer une coque en infusion et fabriquer une coque au contact en étant mal voyant ou aveugle.
Pour les spécialistes fabrique t'on des ailes d'avion en infusion et avec quels procédés de contrôle par rapport au nautisme.

24 juil. 2024

Bonjour,
Pour les avions, pales d'hélico et autres éoliennes, on utilise des tissus pré-imprégnés (prepreg pour faire connaisseur ;-))

fr.wikipedia.org[...]n%C3%A9

24 juil. 2024

OK donc pas d'infusion et pré-imprégnés et cuisson en étuve

24 juil. 202424 juil. 2024

Òn fait aussi des pales d'éoliennes en infusion :) et des fuselages d'avion de tourisme aussi.

On sait faire des contrôles par ultrasons. :)

25 juil. 2024

Le pré-imprégné permet de réduire encore le % de résine, et il permet l'utilisation de nid d'abeille qui est plus léger que la mousse. (sinon avec l'infusion le nid d'abeille se remplirait de résine)
En revanche, il faut régulièrement compacter sous vide les couches pour éviter le délaminage.
(et aussi il ne faut pas oublier d'enlever le support sur lequel vient chaque couche prédécoupée)
Donc là aussi il faut de l'organisation, de la propreté.

11 août 2024

Pour contrôler facilement l'infusion dans les fonds, on peut utiliser un gelcoat transparent. Sous l'apprêt et l'antifouling, la couleur du gelcoat n'a pas une bien grande importance.

X4.0

11 août 202411 août 2024

Hola
Les prépreg sont utilisés aussi pour les mâts,les foils des bateaux,les safrans,les lattes de gv,etc...
Stockés à -20 degrés dans des containers frigorifiques.
Passage à l'autoclave ensuite à je sais plus combien de degrés,180 je crois...
En ce moment comme client j'ai à bord le boss d'une boîte de composites,on a des super discussions...il fournit pas mal de coureurs en pièces de très haute technologie.

12 août 2024

À 120 degrés mais j aime bien stratifier,j ai jamais fait de pregeg

Dragonera Nord

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2022