(Débat) Télétravail à bord d'un voilier (appellation moderne : "nomadisme digital")

Bonjour,

Le télétravail depuis un voilier : rien de nouveau depuis de pas mal années.

Récemment j'ai lu un article qui indiquait une étude qui a constaté que les télétravailleurs depuis un appartement/maison bossent davantage (30% d'heures en plus) MAIS qu'ils sont moins productifs (20 à 40% de moins). Cette baisse de productivité est due :
- au lieu de travail plus familier
- un lieu où il y a plus de distractions possible
- à un endroit pas forcément agencé de manière idéale (tout le monde n'a pas un jardin avec un box aménagé en bureau)
- beaucoup de dérangements (livreurs, démarchages commerciaux sur le téléphone fixe, profiter des heures en journée pour acheter telle bricole car il y a moins de monde sur la route, etc)

Moi, ça m'interpelle si je transpose la réflexion sur le télétravail sur un voilier.

Quatre types de situations :

  1. voilier au port
  2. voilier toujours au même mouillage car corps-mort par exemple)
  3. voilier qui change de zone de mouillage régulièrement
  4. voilier en navigation

1) Au port, les distractions sont similaires mais de nouvelles s'ajoutent (mauvais temps qui nécessite de doubler une amarre, ou de rajouter un pare-battage supplémentaire, et voilier qui bouge + à cause du dit mauvais temps, amarres qui grincent +, ...)

2) Toujours au même mouillage : ça balotte + , c'est moins safe qu'un port

3) changer régulièrement de zone de mouillage selon les conditions météos, ça signifie : checker régulièrement la météo, faire des micro-navigations pour changer de zone, vérifier le mouillage. On a moins de temps pour télé travailler

4) en navigation je me raconte que la motivation à télétravailler est vraiment faible, et si jamais on y arrive c'est peu longtemps et peu concentré

Bilan télétravail sur un voilier :
Je me raconte que le télétravail sur un voilier est moins productif que depuis un appartement/maison.

Réflexion personnelle télétravail salarié :
J'ai l'impression que les entreprises sont super friandes des télétravailleurs car ça leur permet de faire des méga économies sur le plan immobilier (leurs locaux et toutes les factures qui vont avec) et ce qui rend plus acceptable la perte de productivité des télétravailleurs. Soit dit en passant, la partie DRH de moins en moins humaine préfèrera envoyer un email annonçant la rupture de contrat de travail plutôt que de devoir l'annoncer en face. Enfin, ça ouvre d'avantage les possibilités d'embauches/licenciement : plutôt que d'être obligé de recruter des personnes qui habitent dans un rayon d'1 heure de transport (ou qui vont choisir de déménager dans cette zone) la DRH a l'embarras du choix à portées de clics quitte à pourquoi pas choisir un habitant de pays sous-développé qui parle la langue qu'on attend de lui (quoique maintenant il y a les oreillettes bluetooth qui traduisent en temps réels dans le creux de l'oreille pour 200€). Le télétravail pour les salariés me semble une grosse arnaque non-encore dénoncée.

Pour les personnes à leur compte, ça peut être intéressant si et seulement si ces personnes ont des compétences particulièrement rares (ou peu communes) qu'elles peuvent facturer au prix fort. Si les compétences se trouvent facilement ailleurs, le client changera de crèmerie dès qu'il aura trouvé moins cher. Pour palier à ce problème, la fausse-idée peut être de baisser les prix puisque le télétravailleur en voilier a la croyance qu'il a une vie énergétiquement sobre (ça c'est vrai) et qu'il a très peu de dépenses (si on laisse le voilier mal vieillir c'est vrai, si on fait un entretien sérieux c'est faux)

Je ne détiens pas la vérité, c'est possible que je sois dans l'erreur : c'est simplement mon opinion/reflexion uniquement au moment où j'écris ces lignes (qu'en sera-t-il la semaine prochaine?). Le débat est ouvert, à vous le micro.

Je suis particulièrement preneur de retour d'expériences des personnes qui télé-travaillent sur leur voilier depuis plus de dix ans.

L'équipage
07 déc. 2022
07 déc. 2022

Bonjour

Si le télé travail présente des inconvénients, il présente aussi un avantage majeur à mon goût: il est censé assurer un travail !
Et c’est quand même plus cool que de devoir partir à la recherche d'un job sur place, dont la rémunération peut s'avérer très variable et parfois bien peu intéressante.


Camille06:En effet ! Ca reste à double-tranchant car des milliers (millions? centaines de millions?) d'autres personnes peuvent avoir la même pensée et au final ça reste moins vrai.Si j'étais PDG d'entreprise et que je cherchais des développeurs, je crois que ça me serait tentant d'embaucher en Inde ...·le 07 déc. 2022 11:01
Prospero:Donc tu n'as jamais fait travailler d'indiens ·le 07 déc. 2022 23:11
07 déc. 2022

"la partie DRH de moins en moins humaine préfèrera envoyer un email annonçant la rupture de contrat de travail plutôt que de devoir l'annoncer en face"

illégal en droit français (et européen ?)


brufan:L'entretien préalable ou lors du licenciement n'est une obligation que dans moins de la moitié des Etats de l'UE.·le 07 déc. 2022 11:14
07 déc. 2022

A 80 % de mon temps professionnel (50 à 70 h/sem), je peux travailler d'où je veux et quand je veux. Je ne suis tenu à être présent que lorsqu'une rencontre physique avec d'autres intervenants est nécessaire.
Je peux rencontrer mes clients en ligne (c'est 5 X plus efficace pour tout le monde et les clients que je ne peux que voir en présentiel sont les moins rentables) et assurer le service (intellectuel) quasi totalement à distance.
Le problème est que ces activités "présentielles" sont dispersées dans le temps et non regroupables. D'où, je suis bien contraint de passer au bureau quasi tous les jours et je ne peux pas vraiment partir au bateau pour y travailler sur le moyen ou long terme.

Mais j'ai connu une radiologue qui analysait et protocolait les images prises à son cabinet par ses opérateurs situés à 900 km de sa seconde résidence...


Pexcha:De 12h30 à 17h30 par jour ? Tu travailles trop :D·le 08 déc. 2022 11:47
brufan:10 à 12 h / jour. En moyenne 11 h et cela fait 26 ans que ça dure·le 08 déc. 2022 19:34
07 déc. 202207 déc. 2022

Dans ce monde du télétravail que je connais peu, il y a forcément des boites corrects auxquelles il vaudrait mieux avoir affaire.
N'ayant aucune compétence qui puisse être relayée via ordi, je serais obligé de travailler sur place.
En voyage, tant qu'on reste en Europe, les billets d'avion restent suffisamment peu chères, actuellement, pour qu'il soit intéressant de revenir en France le temps de se renflouer.
Au delà de cette limite géographique cela devient de moins en moins avantageux.


BWV988:Compte tenu des talents que tu as montré dans la rénovation de ton bateau qui est une vitrine de ton savoir faire, tu ne devrais pas avoir trop de problèmes pour trouver des jobs, du moins dans les endroits ou il y a une forte concentration de bateaux de plaisance.·le 07 déc. 2022 13:34
07 déc. 2022

Bonjour,
je pense Camille que tu mélanges un peu les choses, et que ton discours un peu à charge ( la fameuse charge patronale !!!!) c'est juste mon ressenti, mais tu dis aussi plein de choses intéressantes. Télétravail ou pas télétravail la mondialisation existe et ne change rien si comme moi tu n'es pas très bon il faut faire ce que ne font pas les autres pour trouver ta place. Pour faire du télétravail il faut se discipliner, la solitude pour certains est une chance, pour d'autres un inconvénient. Pas de frontière non plus entre la vie privée et le travail quand le bureau est dans le lieu de vie. Nous sommes tous différents et donc ce qui convient à l'un ne convient pas à l'autre.
Sur le voilier maintenant, un solution pour remplir la caisse de bord, c'est sûr mais pour ma part, quand je pars en voilier longtemps, j'ai tendance à me détacher des choses matériels, je vie dans une autre dimension temporelle, et je me contente du minimum de travail et de paperasse. Quand je pars pour 3-4 jours, au mouillage je travaille fort à marée haute, et je pêche le coquillage et le couteau à marée basse. Après quel plaisir de répondre sérieusement à un client alors que le canot file sur l'eau, attention au bruit des winchs pour ne pas être démasqué.....


07 déc. 202207 déc. 2022

ça fait bien longtemps que le teletravail (comme on l'appelle maintenant) existe ...
il y a deça 20 ans , j'avais mon bureau à Lorient, mon Chef direct et le BE était à Paris et mon interlocuteur informatique était dans une ile en Grece ...
Et donc environ 1 fois par mois je "montais" à Paris pour quelque jours ...
ça marchait tres bien , alors que l'informatique n'était pas aussi developpé qu'aujourd'hui loin sans faut
pour ma part il n'était pas question d'aller travailler à Paris .
et je m'organisais comme je voulais , par exemple je faisais (dejà) la semaine en 4j du lundi au jeudi soir ...


Sypasi:Le télétravail, c'est bosser chez soi, ou sur son bateau. Pas dans un bureau annexe de la boite, même si les interlocuteurs sont à 500 km.·le 07 déc. 2022 12:46
Arzak:L'inconvénient "livreurs, démarchages commerciaux sur le téléphone fixe, profiter des heures en journée pour acheter telle bricole car il y a moins de monde sur la route, etc" c'est le même dans un bureau lorsqu'on est seul, ou pour tout travailleur indépendant.·le 07 déc. 2022 12:54
Calypso2:le teletravail n'est surement pas travaillé uniquement chez soi , maintenant il y des lieux dans des immeubles ou l'on peut s'installé pour effectué un teletravail sur 1 journée ,voir plus ou moins ..çelà a un nom d'ailleurs ·le 07 déc. 2022 13:53
Sypasi:"Pas dans un bureau annexe de la boite, même si les interlocuteurs sont à 500 km."·le 07 déc. 2022 14:01
Calypso2:certains font m^me du teletravail dans les bateaux si si et dans les trains ,et en avion ·le 07 déc. 2022 18:10
07 déc. 2022

Salut,

Je ne pourrai guère te faire une synthèse que dans quelques années, mais voilà mon avis :

Covid oblige, je travaille depuis deux ans chez moi, en télétravail, plutôt qu'à "mon" bureau dans un bâtiment administratif à 30 km. Le gain en temps et en carburant n'est pas négligeable.

Les événements m'ont poussé à accélérer mon départ, prévu à l'origine pour dans 4-5 ans, à l'âge légal de ma retraite. J'ai donc démissionné et fondé une SàRL de manière à continuer d'exercer le même travail, en partie pour le même employeur, mais à mon compte.
Cela peut sembler un détail, mais je ne suis plus dans une logique de salarié. Enfin : le salarié c'est moi, le patron c'est moi, les RH c'est moi. ;-)

J'ai la chance que mon ex-employeur me garde comme traducteur externe et me garantisse 4 gros mandats de 3 à 4 semaines par an, à compter des 20 février, 20 mai, 20 août et 20 novembre environ. De quoi assurer mes arrières et surtout une pleine retraite dans 4 ou 5 ans, sans pénalités. Pendant ces périodes-là, je pense rester dans les ports.

"Normalement", les revenus de 4 mois de travail devraient suffire à mes besoins, qui seront essentiellement des cotisations, des impôts et des assurances. Et sinon, charge à mon meilleur représentant (moi-même...) de trouver des mandats supplémentaires.
Dans ma partie, ce n'est pas le travail qui manque.

En changeant quelque peu les paramètres, en envisageant du travail partiel plutôt qu'à plein-temps et surtout en étant ton propre chef plutôt que salarié, une partie des difficultés que tu mentionnes deviennent caduques. Au profit d'autres, c'est vrai, mais le seul choix à faire c'est de savoir si on a les épaules pour les assumer.
En restant dans une logique de salarié, c'est AMHA peu probable.

À dans quelques mois pour un premier bilan, puisque le départ se profile pour fin-janvier 2023 de Bretagne.

Amitiés,
Jef.


Flotant:Faut il sacrifier sa sécurité pour sa liberté, c’est la vrai question. Je suis plutôt de l’avis de Jef, mais chacun fait ses choix et porte se qu’il peut porter.·le 07 déc. 2022 12:42
07 déc. 202207 déc. 2022

J'ai été pendant 5 ans en télétravail, avant même le covid. En parti à l'hôpital, puis en parti chez moi, et en très grande parti sur mon voilier.
Ce qui me limitait était l'accès au réseau. A l'hosto, pas de souci (Rénater), à la maison non plus, mais sur le bateau et à l'étranger je n'avais que la 4G. J'ai eu et j'ai encore 2 ou 3 abonnements pour cumuler assez de Go.
Cela n'a pas changé beaucoup ma façon de travailler, puisque même en "présentiel", je travaillais déjà beaucoup la nuit ou le week-end.
Aujourd'hui, je continue de travailler, en service réduit, et toujours 100% en télétravail chez moi l'hiver, sur le bateau pendant 6 mois d'été.
=> Il faut être très autonome, diriger ou coordonner les autres plutôt qu'être soi-même encadré, avoir la confiance de la hiérarchie (donc avoir des résultats), ne pas avoir besoin de "potos" de travail pour boire un café ou discuter.


07 déc. 2022

En ce qui concerne les pourcentages du message initiant le fil de discussion.
En présentiel, du moins avant le COVID, il était acté que les employés utilisaient leur ordinateurs de travail pour des fins personnelles environ 2 heures par jour (en moyenne!) 😲. Si on ajoute les poses machines à café et clopes, il reste peu de temps réellement consacré à l'entreprise.
Mais il paraît que le français est parmi les salariés les plus productifs au Monde.


07 déc. 2022

Intéressant ce topic !
Je fais du teletravail entre avril et septembre en méditérannée.
Moi, informaticien et electronique marine. Elle consultante medico sociaux.
Ma femme à 70% en visio conference avec une centaine d’élèves à distance et quelques 200 élèves supplémentaires ou elle corrige leur devoir en Cloud (20% de son temps) et 10% en présentiel qu'elle essai de caser entre octobre et mars.

Je ne compte mes heures, je ne fais pas 35hrs ni 39hrs par contre je m'organise différemment, quand c'est mauvais temps je bosse sans compter les heures en semaine et weekend puis quand il fait beau temps pour naviguer je navigue dans la mesure du possible.
Il est vrai que juillet et aout je ne vais pas m'aventurer dans des zones a fort concentration de plaisanciers afin d'assurer quand meme une dispo proche de la civilisation (en marina/port).

J'ai adapté une cabine en atelier/working pour pouvoir être au téléphone sans que cela dérange madame installé dans le carré en visio. Puis j'ai réglé le modem pour certaines priorités de flux internet.
Le télétravail c'est avant tout un esprit d'entreprendre et s’ auto-responsabilisé ce qui devient difficile pour beaucoup dans le système Francais aujourd'hui...
Tu dépens en effet de la météo mais surtout du signal internet pour nous en visio conférence quotidiennement.
Certaines marinas en arrive même a ouvrir des salons de co working pour plaisanciers mais propose du wifi déplorable avec des prestataire tiers au abonnés absent...
Je n'arrive pas a travailler en navigation, j'ai le mal de mer si je me focus trop sur l’écran dans le carré sur mon monocoque. Sur catamaran c'est différent, plus de confort je trouve.
Autre point important, l'autonomie énergétique qu'il faut bien surveiller car mon ordinateur de travail, "transportable" consomme beaucoup !

Autre point important, mes clients savent que j'ai un bateau et que je navigue donc sont compréhensible si je leur dis que je les rappel plus tard car la je suis occupé...

Par contre j'ai un gros cout opérateur internet pour etre constament disponible en cas d'urgence Budget 200€/mois entre Orange, SFR, Bouygues, Free ou Inreach.

Le covid a permis a beaucoup d'entreprise d'ouvrir le télétravail ponctuel, c'est déjà un exploit !

Voici une petite vidéo qui parle de teletravail :


07 déc. 2022

À moins d’avoir accumulé un joli pactole qui permet de se la jouer pépère, en voyage le télétravail m'apparait une solution très intéressante pour remplir la caisse.
En dehors de ce contexte voyage, le sujet me semble représenter moins d’intérêt. Le télétravail sur un bateau domicile fixe, ou bougeant peu, est à l'exacte image de celui à l’œuvre dans le chez soi en dure.


07 déc. 2022

et puis repondre aux questions des internautes de H1O c'est aussi du teletravail ..


07 déc. 2022

Bonjour,
Je suis profession libérale en autoentrepreneur en tant que consultant-formateur en contrôle de gestion finance et sociale.
Le télétravail est pour moi une réalité depuis plus de 20 ans, ordinateur portable, tablette ne sont plus que mes seuls outils le tout mis en réseau ou synchronisé.
Régulièrement, je descends sur mon bateau ou je peux rester plusieurs jours à quai ou au mouillage.
Avec ma 4G, c’est comme si j’étais à mon bureau chez moi ou bien chez le client.
J’ai animé des formations en finance, j’ai participé à des conseils d’administration avec pour toile de fond l’intérieur de mon carré et je dois dire que cela a plutôt provoqué des sujets de discussion approfondissant le management d’une entreprise.
En effet, quoi de plus ressemblant que la management stratégique et opérationnel d’une entreprise avec la préparation et la réalisation d’une croisière ou d’une course.
A aucun moment un dirigeant ne m’a fait une remarque désobligeante quand je répondais à sa demande depuis mon bateau.
Je le reconnais, c’est un luxe, mais ce n’est qu’un luxe intellectuel car aujourd’hui beaucoup de métiers peuvent s’exerce, en partie, en un lieu surprenant pourvu qu’il y ait de la 4G ou 5 maintenant.
En fait la qualité du travail rendu n’est que le résultat de sa propre volonté porté par le numérique.

Bonne risée et bon surf
Gilles69


07 déc. 2022

Il y a aussi des intermédiaires, où l'agenda est aménagé de façon opportuniste pour bosser tantôt du bureau, tantôt de la maison, tantôt du bateau.

Je suis DG, et j'apprécie de temps en temps (comme par hasard aux beaux jours), de m'aménager une journée allégée en réunions et autres échanges pour me consacrer à des sujets qui se prêtent à avoir les pieds nus sur le bateau, au mouillage à 2 brasses du port (relecture de contrat ou d'appel d'offre, fignoler une présentation par ex)

De la même façon, c'est si c'est une journée totalement en visio (étranger), j'ai tendance à rester à la maison, et à en profiter pour aller chercher les enfants à l'école...

Et le reste du temps au bureau


07 déc. 2022

Bonjour
Ca fait 12 ans que je télétravaille.
Cette année j'ai passé plus de 3 mois en Boat Office, le boss est évidemment au courant, c'est noté sur mon agenda.
Je vais au bateau quand je n'ai pas de RDV client dans la semaine.
Je trouve que je travaille mieux sur le bateau car l'espace est restreint, j'ai la paix, le chien reste à la maison, je ne dois pas jouer à "Tire doudou" 3 fois par jour!
Et aussi, je mets un point d'honneur a être irréprochable en terme de travail, car je considère que c'est un grand privilège de pouvoir être sur le bateau en télétravail!
Le soir si les conditions le permettent un p'tit rond dans l'eau!
Jef


07 déc. 2022

Le télétravail maintenant généralisé ne convient pas à tout le monde. Car ça peut être difficile pour certains. Comme être distrait, faire autre chose dans la journée que travailler, trop de tentations... D'où peut-être cette idée de plus d'heures mais moins productives.

Avant que ce soit la mode, je pouvais constater deux choses : plus d'heures effectives, mais des heures au contraire bien plus productives.

Maintenant pour la vraie question de fond peut-on télétravailler sur un voilier : oui bien sûr. Mais si on peut travailler pendant une traversée tranquille, on est coupé du téléphone et internet. Ce qui est à prendre en compte. Penser aux impératifs et plannings à tenir justement : 6 jours de vent fort et mer déchainée on ne travaille plus du tout durant la traversée...

Télétravailler au mouillage c'est bien sûr le grand confort. Perdre du temps pour regarder la météo et envisager de changer de coté d'un cap je ne comprend pas la réflexion. On ne travaille pas 24 heures sur 24. On a toujours le temps... Et si je décide de rester au mouillage actuel parce que trop sympa ou trop pratique ou la flemme de lever l'ancre, oui ça peut danser deux jours. Deux jours où il est difficile de se poser devant un ordinateur mais possible de se poser dans une cabine et de penser et réfléchir. Je peux rédiger dans ma tête des rapports que je n'ai plus qu'ensuite à taper rapidement une fois la mer calmée, ou trouver des solutions techniques auxquelles je n'avais pas pensé avant. On travaille juste différemment.

Je ne vois aucun problème à télétravailler sur un bateau au mouillage. Et peut être même finalement moins de distractions que si on télétravail dans son appartement.

En traversée longue il faut pouvoir être indisponible pour l'employeur ce qui ne correspond pas à tous les postes. Le téléphone satellite est une très bonne solution pour rester joignable, très bien pour usage vocal ou SMS. Par contre l'usage données ne pas y compter. Très lent et très cher, à moins que tu sois irremplaçable et que ton employeur soit prêt à dépenser une fortune pour un bon débit. Mais réellement une fortune.

Tu parles aussi de personnes à leur compte. Là je ne suis plus du tout. Genre profession libérale ou auto entrepreneur ???? Sans salariés ? Ça me semble bizarre. Il y a toute une partie de relations commerciales, de relations comptables et fiscales aussi, qu'il ne faut pas perdre de vue. Je ne vois pas non plus ce que viennent faire là l'idée de facturer au prix fort. Petit boulot, petit revenu, petit bateau... Gros chiffre d'affaires : petit bateau, gros bateau, ou très gros bateau peu importe c'est la même problématique.

La bonne question serait est-ce envisageable suivant mon métier, ma façon de travailler actuellement, et les projets que j'ai avec mon bateau.


F4HBG:pour internet tu devrai essayer starlink·le 07 déc. 2022 22:35
Ste06f:Il me semble que starlink maritime n’est pas encore disponible en Europe. Mais si c’est aussi intéressant que la version terrestre ça va changer beaucoup de choses même pour les plaisanciers non teletravailleurs. ·le 07 déc. 2022 23:38
07 déc. 2022

Tu viens de réinventer le freelancing ! Ce n'est pas nouveau. On faisait de la micro entreprise sans le savoir. Avec une machine à traitement de texte à bord. Et un fax à terre. Ou pour les mieux introduits, un contact diplomatique ou dans une succursale locale.

Impératif : avoir une expertise reconnue dans un domaine recherché sans trop de concurrents.
Exemples : veille économique et/ou technologique, rédaction et suivi de contrats internationaux, relations publiques, grands reportages, approche de nouveaux marchés qui doivent rester discrète, eu égard à la concurrence. Liste non exhaustive.

Contraintes : disposer d'un réseau relationnel étoffé et obligation de résultats avec respect des délais, peut-être le plus difficile quand on bouge beaucoup.

Avantages : une grande liberté d'organisation, pas de collègues grincheux ni de petit chef hargneux sur le dos.
Inconvénients : Zéro garantie de retrouver des contrats et aucune sécurité de l'emploi. Eventuellement les donneurs d'ordres mauvais payeurs. Mais bon, on pouvait ne livrer la suite d'un rapport qu'après un règlement partiel.

Autant dire que ça ne convient pas à tout le monde. Le web et l'iridium sont des outils formidables qui n'existaient pas de mon temps, mais sur l'essentiel, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de différences structurelles.


matelot@19001:Je connais beaucoup de digital nomads aux Canaries, leur nombre a bien augmenté depuis 3 ans. Les principaux métiers représentés sont : - les divers métiers d'internet et de la programmation, - le cinéma d'animation (Netflix etc.) - la traduction. Comme je les vois fonctionner ça me semble difficile à pratiquer lors d'une vie itinérante en bateau, en gros on ne te donne pas un boulot à rendre pour dans un mois, il faut être connecté sans interruption, tu as une réunion en soirée avec tes collègues de LA ou Seattle qui commencent leur journée, bref je crois que l'unité de mesure du temps a changé depuis l'époque de Flojac. Et puis sans rien y connaître il me semble que ce sont tous des pointures dans leur boulot.·le 08 déc. 2022 00:34
08 déc. 2022

je trouve que l'on vie coté technique a une époque fabuleuse a nulle autre pareil ,moi ça me fascine .
on est a la barre d'un bateau sur un écran on voit defilé sa position sa vitesse son cap ,sur le m^me écran on voit bougé le petit bateau sur un fond de carte marine ..s'est tout de m^me fabuleux ..
dans la rue on peut telephoné à l'autre bout du monde sans un fils ..envoyé des photos des documents passé commande ...
c'est extraordinaire tout de m^me ..m^me les plus grand dans la science fiction n'avaient pas imaginé celà .
Et quand je voie encore la photocopieuse arrivé au boulot on était tous là autour en admiration ..et c'était tellement nouveau qu'un seul d'entre nous avait le droit de s'en servir pour tout le monde ..un vrai technicien de la photocopie....
moi ça m'émerveille m^me si je suis obsoléte


BWV988:C'est vrai que tout ça est merveilleux, magique...mais...toute cette évolution technologique ultra rapide présente aussi des aspects inquiétants qu'il ne faut pas occulter...·le 08 déc. 2022 10:28
Flotant:Je suis bien d’accord, nous vivons pour cela une époque formidable. Le tout c’est de prendre le bon côté pour cultiver sa liberté, et ne pas en être esclave. C’est l’usage qui compte pas l’outil.·le 08 déc. 2022 12:08
08 déc. 2022

Me faire embaucher par mail, bosser pour une personne que je ne vois pas et me faire virer par sms c'est le Nirvana.


kivoila:Du moment que tu sais lire ta feuille de paie quand tu travailles pour eux...le reste...·le 08 déc. 2022 10:17
kivoila:C'est l'aventure.·le 08 déc. 2022 10:17
Flotant:Si cela te permets de vivre ton rêve, mais il faut être prêt à assumer. J’ai des clients qui annule mes présentations par sms. Mais j’arrive à faire 16 semaines de canot par an. Avantage/inconvénient. ·le 08 déc. 2022 12:07
tuperware:C'est pas mon rêve, pas de cette manière. Mais suis heureux si de gens trouvent leurs équilibres.·le 08 déc. 2022 18:22
08 déc. 2022

C'est une solution parmi tant d'autres. Faut quand même que les alignements soient favorables pour que cela fonctionne et a mon avis le taux de réussite n'est pas si fréquent quand on se veut être nomade des mers. A son compte, salarié, youtubeur il y aura toujours cette nécessité de dépendance quasi journalière au type d'activité choisie. Pour moi c'est une chaîne au pied...

En 2008 je m'étais posé la question en pleine reconversion pro. L'importance de faire le bon choix en rapport avec le style de vie que l'on souhaite tout en étant raccord avec ses valeurs et ses idées est un sacré challenge. Il faut en connaitre un rayon sur soi-même de sorte à ce qu'un engagement professionnel tienne dans la durée...et quelque soit la distance pour le coup!

Il y a ceux qui sont capables de faire le taf en fermant les yeux en se disant c'est pour bouffer et l'essentiel est ailleurs. D'autres non...

Je te dis ça car au fond, autre que le télétravail il y a la solution d'avoir un job couteau suisse que tu puisses pratiquer dans pas mal de pays. En mer tu navigues, au mouillage tu profites et qd le besoin se ressent tu bosses, tu gagnes ainsi en liberté! Chacun a son filon, construit ou non sur l'expérience.

Une chose de sûre, à part quelques tutos que je ferai sur une chaine YouTube à venir afin de voir si il est possible de faire un petit revenu de complément, le taf c'est à terre, pour une durée que je définie. En amont même si c'est de gros sacrifices pour atteindre ce style de vie, il y a à la clef une réelle prise en main de son avenir que tu décides et oriente à ta façon car le "pilier" travail te le permet.

Apres certes il y a les aléas...


08 déc. 2022

C'est vrai que l'évolution des technologie permettra d'être travailleur itinérant. Je ne suis pas si sur qu'elle le permette déjà hors contraintes importantes dont la première est la connexion.

Cependant, travailler pour nous a fait partie du voyage. On a bossé en Martinique, aux Marquises, à Darwin en Australie et à La Réunion et ces temps de travail ont non seulement remonté la caisse du bord, mais aussi nous ont fait découvrir les pays, les régions et les populations de manière beaucoup plus profonde que si nous n'étions passés qu'en touristes.

Je ne sais pas si passer du temps dans son carré derrière son téléphone, sa tablette ou son ordinateur n'est pas qu'un pis aller. Être dans son carré au Grau du Roi, dans la marina de Las Palmas ou celle du Marin est toujours être derrière son ordi dans une marina.


FanchFirst:"Je ne sais pas si passer du temps dans son carré derrière son téléphone, sa tablette ou son ordinateur n'est pas qu'un pis aller. Être dans son carré au Grau du Roi, dans la marina de Las Palmas ou celle du Marin est toujours être derrière son ordi dans une marina." Je suis d'accord si tu vis pour travailler, mais si tu travailles pour vivre, faire une pause au marin n'est certes pas pareil que la faire, à Port St Louis du Rhône, je pense ;)·le 08 déc. 2022 13:50
FanchFirst:Quoique...·le 08 déc. 2022 13:51
08 déc. 2022

Dans le cadre d'un futur tour du monde, je lorgne du coté du télétravail avec une certaine envie parce que le fameux job couteau suisse ne m'attire plus pour l'avoir trop pratiqué, ne serait que dans les chantiers navals où j'ai bossé. Mes trois rénovations successives ont accentué la saturation.
Les petits boulots se trouvent très majoritairement dans les ports et sont souvent liés aux autres bateaux: ponçage, peinture, stratification, électricité, voilerie, etc…
Mes poumons ne veulent plus entendre parler des premiers cités.
Est ce les autres cités peuvent suffire à remplir la caisse de bord, je me pose la question, j'ai quelques doutes.
Quant à bosser en dehors du milieu [bateaux occidentaux], là cela se complique franchement: les salaires locaux peuvent être très largement inférieurs aux modèles français.
Tout cela continue d'être un sujet de réflexion pour moi.


funnywave:Oui alors la je comprends 1000 fois... d'autant que s'occuper du bateau des autres te fait moins profiter du tiens et egratigne un peu le plaisir d'en faire par saturation.Derrière la notion de couteau suisse il n'y a pas forcément l'aspect job dans le nautisme. Pour ma part suis infirmier de bloc, cela ne m'était pas prédestiné mais c'est venu après mûre réflexion. En plus des dizaines d'anecdotes cela remplie la caisse de bord, cela rend service et me permet d'être serein quant au besoin de trouver du taf car il en manque tellement. Je dis pas que c'est facile, loin de la mais quand on a bien balisé ces envies, son style de vie et ses besoins ça colle au nomadisme! Reste après a le pratiquer, là bon c'est pas pr tt le monde et je le comprends.Au passage je soigne aussi les toutous et matous du bord 😅·le 08 déc. 2022 11:35
08 déc. 202208 déc. 2022

Nous concernant, le départ pour un mode de vie nomade s'entend aussi comme la recherche d'une certaine déconnexion : la déconnexion d'internet s'inscrivant dans une déconnexion plus large, une certaine distance à l'égard des contraintes et dépendances de la vie urbaine/terrestre. Déconnexion somme toute relative, "tout le monde n'est pas Moitessier". Du coup, le télé-travail ne nous a pas semblé une solution.

Par contre on est en train de développer une activité embarquée (mais non-connectée). Ma compagne se lance comme auto-entrepreneuse (et moi je suis conjoint collaborateur :) dans la sellerie nautique. Elle pourra ainsi mettre à profit au fil de nos escales son savoir faire acquis ces dernières années (couturière pendant 5 ans dans une voilerie bien connue de Marseille, CAP sellerie nautique). Une bonne partie de notre voilier est en train de se transformer en un atelier de sellerie avec machine "heavy duty", mini plancher, stocks divers (oeillets, fermetures éclairs, sunbrella, etc.), outillage spécialisé. D'ailleurs j'en profite pour un peu de promo puisque la modération a l'air tolérante : si vous avez besoin d'une réparation sur vos tauds (surcouture, changement de cristal, etc.), ou si vous voulez un lazy bag neuf, etc. n'hésitez pas à me contacter en MP, on est en ce moment sur Marseille (basé au Frioul, mais on se déplace).


08 déc. 2022

Sellerie/voilerie: tant que l'on reste en Europe, il y a sans doute moyen de remplir la caisse bord. Dans les pays non-occidentaux, ça doit se compliquer pas mal. Et là à mon avis il faut s’avérer beaucoup plus polyvalent.
Perso, j'entrevoie la voilerie/sellerie avec une Consew 146RB embarquée (pas sûr que je lui trouve une place…), la soudure TIG pour tous les travaux inox, restent tous les travaux liés aux bateaux (la stratification étant le cœur de mes compétences)
Moteur et électricité arrivant en dernier, là où je me sens moins à l’aise.
Accessoirement, je vendrais bien mes quelques talents de chanteur-guitariste, mais c'est franchement difficile de vendre sa musique, si l'on ne sort pas vraiment du lot…
Quant au télétravail, je ne vois pas pour l’instant ce que je pourrais monnayer donc je vais bien être obligé de laisser cela aux autres.


toute neuve avant de repartir de bretagne

Phare du monde

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2022