Déraper l’ancre dans des situations complexes

A l’arrivée (figure A), les bateaux sont parallèles, écartés d’environ 15 m. Il y a 10 à 11 m d’eau. J’ai mis 30 m de chaîne. Le lendemain, (figure B) le vent a viré de 90° et les bateaux sont en ligne. Le tableau arrière du bateau précédent est à environ 5 m de mon étrave. Ma chaîne est donc largement sous le bateau précédent, et peut-être même au-delà.

Je suis seul, sans guindeau. Au pire moment (à pic) j’aurais donc le poids de 11 m de chaîne de 8 soit 16 kg + l’ancre 12 kg, soit pas loin de 30 kg, tout en surveillant les mouvements du bateau précédent.

La question était de savoir quoi faire avec le moteur. Il y a la tentation d’embrayer pour soulager la remontée de la chaîne mais avec le risque que le bateau continue d’avancer en cas d’imprévu, avec le risque que l’ancre à pic donne au bateau un comportement imprévisible si elle croche.

J’ai préféré laisser le moteur au point mort. J’ai attendu qu’on tire chacun un bord de telle sorte qu’on se retrouve dans la position de la veille. Puis j’ai remonté la chaîne, tiraillé entre le désir de faire vite, mais pas trop pour ne pas prendre trop de vitesse et emplafonner le bateau précédent en cas d’imprévu. Une fois à pic, il a fallu accélérer la remontée, tourner rapidement la chaîne au taquet en laissant l’ancre pendante et cavaler au moteur.

Ca a marché mais c’était empirique. Vous avez des idées plus précise sur la question ?