Dossier: entretien des oeuvres vives dans les eaux chaudes.

Bonjour,
Nous sommes tous confrontés à ce problème (enfin, ceux qui comme moi sont de ce côté de l'Atlantique).
Plusieurs solutions s'offrent à nous:

-Antifouling classique:
Inconvienents: Difficile de trouver LE bon produit. Cher, efficacité réelle n'excédant pas 6/8 mois (dixit les pros interrogés), sortir le bateau régulièrement (pas toujours facile) Coût de l'opération pour un 15 m: environ 1 300€
Avantage: Une carène propre théoriquement 6/8 mois.

-Nettoyage en apnée:
Inconvenients: avoir une bonne condition physique, difficulté de reprendre son souffle quand le plan d'eau est clapoteux, assez long en fonction de la taille du bateau.
Avantages: option la moins chère (masque, tuba, palmes, ventouse, gratounette)

-Nettoyage en bouteille:
Inconvenients: passer son niveau 1 de plongée (indispensable pour la sécurité), prix du matériel (1 500 à 2 000€), gonflage du bloc pas souvent possible, visite du bloc tous les 2 ans, entretien du détendeur
Avantages: autonomie totale sous l'eau

Nettoyage avec un narguilé:
Inconvenients: toujours niveau 1 de plongée, lui trouver une place à bord, grosse autonomie en batteries ou groupe électrogène, avoir un stock de filtre, tuyau à gérer, utilisation 1 heure max.
Avantages: prix modéré, pas de bouteille sur le dos

Ma réflexion: l'option antifouling me semble bien onéreuse et peu efficace dans le temps. Actuellement, je passe un scotch Britt toutes les semaine en apnée. A chaque fois, un léger duvet est déjà fixé. La température élevée de l'eau aide bien au phénomène...
Je m'oriente vers l'achat d'un narguilé Nardi en 220 v, ayant un gros groupe à bord.
Qu'en pensez-vous?

Et vous, comment gérez-vous ce problème?
Merci pour vos réponses
Bonne journée,
Patrice

L'équipage
27 avr. 2023
27 avr. 2023

Pour le même parcours que toi, j'ai mis une matrice dure bas de gamme de chez Cabesto, 50€ les 2,5 litres. J'ai encore 2 ou 3 bidons dans le bateau, donc pour le prochain carénage je ne me pose pas de question.
Es-il efficace? Si je l'avais payé trois fois plus cher, je dirai oui. Cependant je trouve difficile de comparer. Comme toi je brosse tous les 15 jours environ et 3/4 heure par demi coque.
Pour moi, de le faire en apnée, n'est pas un inconvénient, mais un avantage car non seulement il maintien en forme mais il permet d'améliorer vraiment l'apnée pour le loisir pur. Le narguilé pourquoi pas, mais c'est un bordel de plus. Il existe aussi des narguilés avec moteur thermique, ce qui te permet de faire des plongées loisirs en le mettant dans l'annexe. Car les sites de plongées ne sont pas souvent sous le bateau. Mais c'est encore un moteur de plus...


Ar-men (anciennement Tan’oz):Bonjour Apzo Le narguilé à moteur thermique ne me convainc pas: lourd, bruyant et un entretien supplémentaire.J’ai un gros groupe qui me sers pour d’autres fonctions. Donc pas d’entretien supplémentaire. Sur le narguilé, il suffit de changer le filtre tous les 20 h de fonctionnement.En ce qui concerne l’apnée, comme je le disais plus haut, s’il y a du clapot, ce Brest pas facile de reprendre son souffle Et pour moi la quille est trop loin et trop profondeBonne journée,Patrice·le 27 avr. 2023 19:13
27 avr. 2023

Une question de néophyte : est-ce que qu'un antifouling de marque Coppercoat (qui est vendu pour durer 8 à 10 ans) est efficace aux Antilles ?
Ou permet-il au moins d'espacer les plongées pour nettoyer à la main ?


27 avr. 2023

Si plonger de temps en temps n'est pas un problème, un antifouling à ultrasons permet d'enlever très facilement les salissures juste avec une éponge, sans grattoir.
Il faut disposer d'une énergie électrique capable de le faire fonctionner H24.


Ar-men (anciennement Tan’oz):Bonjour,Je suis dubitatif sur l’efficacité d’un AF à ultra son sur une coque en polyester.C’est ton cas?Nombre d’émetteurs: 2, 3 ?Quel est la consommation sur 24 h?Merci pour le retour Patrice·le 28 avr. 2023 12:44
28 avr. 2023

Ayant navigué avec un tri de 15m pendant deux ans et demi dans la zone Antilles/Bahamas sans n'avoir passé aucune couche d'antifouling mais nettoyé les coques avec grattoir et éponge type Scotch-Brit, je dirais que la solution nettoyage régulier à la main (en apnée ou avec matériel de plongée plus conséquent) est vraiment satisfaisante. Dans cette zone tropicale le temps passé sous l'eau n'est vraiment pas un désagrément. Seule consigne: faire très attention aux tout petits crustacés (quelques mm) qui nichent dans les quelques algues le long de la coque. Quand on gratte la coque, ces derniers peuvent migrer et venir nicher dans le creux de vos oreilles (situation vécue) et cela peut être très douloureux pour les en extraire. C'est assez assimilables à ce qui se passe avec une tique. Il peut y avoir infection du tympan si l'on extrait pas bien la bestiole avec une pince à épiler...
(Je précise tout de même que le tri était équipé pour le charter plongée et que, donc, avoir des bouteilles d'air à disposition avec le compresseur n'était donc pas un problème...)


Polmar:Caréner un tri doit nécessité de descendre moins profond qu'un monocoque. Et si un flotteur ne touche pas l'eau en escale, même pas besoin de se mouiller pour nettoyer les deux. Il reste juste la coque centrale 😀·le 28 avr. 2023 18:13
Rouletaquille:C'est indéniable même si dans ce cas présent les flotteurs touchaient l'eau en permanence. La plongée se limitait à 1m50 de profondeur et qu'en mouillant sur une zone avec 1m60/1m70 de profondeur, on pouvait faire le tour du bateau à pied. De plus, s'agissant d'un bateau de charter plongée, le deal était que chacun, en remontant de plongée, devait nettoyer une portion de coque, ce qui avec une dizaine de plongeurs dans l'eau à chaque plongée, deux fois par jour, faisait que la coque du tri est restée propre durant toute la période eaux chaudes jusqu'aux Bermudes.·le 28 avr. 2023 19:47
28 avr. 202328 avr. 2023

Pour Ar-men: l'antifouling à ultrasons (AFU) est efficace sur les coques en composite, donc le polyester, à condition que les œuvres vives soient en monolithique. Leur efficacité est optimale sur les coques métalliques. C'est un système très répandu dans les marines marchandes et militaires et dans beaucoup de constructions sous-marines telles que les hydroliennes, les puits de forage, les plates-formes flottantes de tout poil, les structures portuaires, etc, etc.
Leur efficacité est démontrée par des propriétaires dont certains se sont manifestés sur ce site. Dont moi, en effet. L'avantage le plus important au niveau de la plaisance est de diviser par deux le nombre de carénages nécessaires. Sur des bateaux qui naviguent beaucoup, c'est même bien plus, sauf qu'on doit sortir de temps en temps un bateau de l'eau pour d'autres raisons. Le retour sur investissement est donc assez rapide.
En revanche, lorsque les bateaux ne naviguent que très peu, les salissures parviennent à se développer car son efficacité dépend aussi du nettoyage provoqué par la vitesse, alors que les salissures n'adhèrent que très peu au début. D'où l'intérêt en un lieu où la plongée est facile, sinon agréable.
Par ailleurs, je suis l'auteur d'une explication simplifiée qui a été reprise par Actumaritime. actumaritime.com[...]imique/
J'ai également créé une présentation projetée déjà présentable mais que je veux élaborer avec quelques notions de bruits maritimes et d'impacts sur les animaux marins en reprenant des éléments d'études scientifiques ou de thèses de doctorants.


Phare des Sanguinaires - 6 juillet 2023

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