échelle Beaufort

Suite à une intervention judicieuse sur les categories CE de navigation : A B et C
J'ai regardé quelques explications et chiffres de l'échelle Beaufort du vent.
Ce qui m'étonne ce sont les hauteurs de vagues qui correspondent a la categorie de conception A CE
Bf 8 egale 6-7 m de vagues
Sur certain sites il y a 8 m.
Pire : il est ecrit qu un voilier cat. A devait tenir le coup Bf9 avec vagues de 10 m
Je crois à beaucoup de confusion à ce sujet et me suis demandé si architectes et constructeurs testaient leur créations en tapant ds des vagues de 8 m.
C'est déjà enorme , non ???

L'équipage
03 nov. 2020
03 nov. 2020

Il me semble que c'est plus compliqué que juste la hauteur des vagues. Si j'ai bien compris la période compte aussi (temps qui s'écoule en sec. entre deux crêtes). Il y a aussi la longueur d'onde (distance entre deux crêtes). Aussi le fait que la vague déferle ou non. Je me souviens avoir lu un truc ici sur HEO à propose de la partie d'une vague qui est succeptible de déferler en fonction de la hauteur, ensuite intervenait la largeur du bateau qui donnait une idée de la capacité de telle déferlante à pouvoir faire que le bateau se retourne (mais je suppose que le lest a bien évidement son mot à dire aussi). Si j'ai bien compris c'est souvent la tendance à déferler d'une vague qui pose souci plus que la simple hauteur. Une houle longue même haute (+ de 6m) devrait être plus maniable que des vagues vent contre courant de 4m de haut.

04 nov. 202004 nov. 2020

L'exemple typique c'est la Méditerranée 3m à haute fréquence c'est plus chaud que de la grosse houle de fond qui existe en atlantique.

03 nov. 202003 nov. 2020

salut
je ne pense pas que les fabricants de bateaux effectuent des tests type crash test, la résistance structurelle du bateau ne me parait pas primordiale dans de la très grosse vague, en se mettant au portant, plus ou moins en allure de fuite, il ne va pas taper mais plutôt monter et descendre sur la vague, ce qui me parait plus important serait plutôt son aptitude à se maintenir à cette allure de portant, à être assez étanche et à pouvoir évacuer rapidement les masses d'eau provenant d'éventuelles déferlantes, son système de pilotage et de barre à résister à de telles conditions, etc... et facteur primordial son capitaine apte à rester serein et à gérer ce genre de situation.
au sujet des Beaufort ... 6 à 8 mètres de vague pour force 8 à 9, si l'on parle vague on va plutôt parler de périodes de 4 à 6 secondes, ça me parait se référer à des conditions extrèmes dans des conditions particulières de zones à fort courant ou fonds propices à ce genre de phénomène, sinon houle de période 10 secondes et plus c'est plus logique et moins dangereux.
ps/ réponse éditée en même temps que celle de Pierre3, je crois qu'il a fait le tour du problème

03 nov. 2020

bonjour
echelles:
beaufort: le vent
douglas: la mer
la relation: la mer du vent

03 nov. 2020

Des tests en bassin de carènes ont montré qu’un voilier monocoque se retourne au passage d’une vague déferlante supérieure à la moitié de la longueur à la flottaison. Voir Navigation par gros temps d’A Cole.

03 nov. 2020

Oui mais, il s’agissait de maquettes dans un bassin de carene et d’une vague frappant à 90 degrés un bateau arrêté

Mouais, si c’était vrai peu de bateaux arriveraient de l’autre côté !!

En particulier les mini transats !

03 nov. 2020

@Domde, il manque des paramètres dans ce calcul tels que type de bateau, vitesse, allure, etc... j'ai un 13m, si une déferlante de 6m50 me retournait j'aurai déjà fait quelques tours ! si je les avais prises à l'arrêt de travers je ne dis pas ... les test en bassin répondent sans doute à ce cas de figure.

pour correspondance vague/vent en fonction de l'échelle Beaufort la mer du vent n'est pas toujours en rapport avec la force du vent, à laquelle vient s'ajouter la houle.
de l'ensemble corrélé à la force du vent ne peut résulter qu'un calcul empirique.

04 nov. 2020

Non il s’agit bien de vagues déferlantes sur une hauteur égale à la moitié de la longueur et non juste la crête sur le tiers de leur hauteur comme on voit souvent par gros temps ce qui en fait quand même des monstres elles sont prises sur l’arrière et pour plusieurs type de carène y compris des carènes à quille longue et des carènes plus modernes. Les premières études font suite à la catastrophe du Fasnet. D’autres études plus récentes ont confirmé ces résultats. Pour ceux qui ont pratiqué le surf ou la planche à voile dans les vagues c’est pas un scoop. Les premières études faisait l’hypothèse d’une coque sans vitesse au fond du creux.

04 nov. 2020

Et comment les archis -constructeurs gèrent le truc ???
Il y a vague , mer du vent , houle etc...
Quand on voit comment ca peut taper ds les canaux aux Antilles quand il y a 2 m de creux !!!
Alors taper dans du 6 m au pres pour se mettre à l abri .
J'ai du mal à y croire .

04 nov. 2020

J'ai pris un mega knock down avec une vague d environ 3 m prise par le travers .
Tres récemment, un voilier 11 m s'est retourné ds les canaux aux
Antilles .mat cassé.

04 nov. 2020

Il y a un bouquin de Marchaj, qui remonte déjà un peu :
Seaworthiness: The Forgotten Factor

En anglais, fort intéressant sur les paramètres de tenue à la mer et l'influence de la régate sur la conception des voiliers.

Parmi les points que j'y avais appris à l'époque, le chavirage au sommet d'une vague. En raison de la force centrifuge, la gravité s'y fait moins sentir, et donc la poussée d'Archimède et le couple de redressement également.

Sur Youtube j'avais trouvé une vidéo où l'on voit justement un bateau de pêche chavirer au sommet d'une vague.
Il n'y a pas que le fait de se faire rouler par une déferlante.

04 nov. 2020

Il y a une vidéo bien connue d’un voilier qui rentrent dans un port de la côte basque par grosse houle qui déferle il prend la première qui le laisse immobile et il se fait retourner par une deuxième vague pas bien haute. En fait la vague très abrupte au moment du déferlement soulève l’arrière de la coque le safran devient inopérant si la carène part en biais et se met en travers dans la descente ou si l’avant se plante dans le creux suivant il a un gros risque de sancir ou de se retourner à la suivante. J’ai pris une déferlante de ce type aux Antilles sur une remontée des fonds dans du mauvais temps. Elle m’a mis le mât dans l’eau et ce fut très juste. Il y avait 4 m de creux. La déferlante était beaucoup plus haute. En fuite sous trinquette arisée au portant sur un 35 pieds.

05 nov. 2020

Un article intéressant et qui peut répondre aux questions que l'on se pose pour affronter le mauvais temps.


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