En solo ou avec un équipier...qu'est ce qui change

J'ai fait l'aller retour la rochelle Grèce en solo. Au mois de mai, un départ pour la Turquie est programmé, mais cette fois avec un équipier. Nous avons tous les deux la cinquantaine (bien entamée) et une amitié retrouvée après 30 ans de silence (les copains d'avant). La principale qualité de mon pote, à bord, sera...la cuisine !!

L'équipage
16 déc. 2007
16 déc. 2007

J'ai croisé 3 potes ...
qui naviguaient 1 à 2 mois par an ensemble depuis 20 ans .
Il n'y avait pas un bruit à bord, pas de musique, pas de paroles .
Ils faisaient de la croisière "sportive" (mais pas de régates) en Méditeranée, c'est-à-dire avec beaucoup de manoeuvres, et il régnait une paix et un silence admirable ...
A l'arrivée au mouillage comme au port, l'entente était parfaite, de temps en temps l'un d'eux écarquillait les yeux avec un sourire méchant et un deuxième disparaissait chercher une manille-lyre de 10, sans qu'on comprenne pourquoi ...
En 2 jours, je n'ai pas réussi à savoir s'il y avait un skipper ?
C'était une espèce de ballet incessant sur la musique du vent et de la mer, dans le plus parfait désordre apparent et avec une efficacité magique .

Les soirées étaient plutôt étranges avec des discussions à 2 niveaux, en général des phrases monosyllabiques de l'un d'eux et un second traduisait pour les étrangers les 15 pages romancées que çà signifiait .

J'avoue que sur la fin, j'étais un peu énervé ..

:-)

16 déc. 2007

Nav à deux
Merci, pour vos réponses, surtout à Gatsby. Problème: nous avons toujours qq chose à nous dire. En fait, ce qui me préoccupe c'est l'enthousiame du coéquipier après 4 jours dans les pertuis, et la réalité d'une assez longue nav . Faut il toujours partir du principe que ce n'est pas l'équipier qui comprend mal, mais moi qui m'explique pas bien ?

16 déc. 2007


est le point qui fait mal, pas facile de temporiser, à toi de savoir ce qu'il connait réellement "pas de moi je sais, je connais" mais comme on dit les mains dans le cambouis, et de connaitre ta capacité à reprendre une explication, peut être de manière différente, de toutes façons, tu ne vas pas faire un direct, certainement deux ou trois escales au moins, mais il y a de quoi en faire plus, beaucoup plus., donc naves de 3/4 jours ce n'est pas une transat

16 déc. 2007

ce qui change
&gt gatsby :-) :-) :-)

Sinon ce qui change c'est la responsabilité. Naviguer avec quelqu'un est un poids supplémentaire pour moi. Poids par ailleurs parfois bien agréable!! Du côté des plus, cela permet de confier un bricolage à quelqu'un, sans devoir tout faire soi-même.

A choisir : deux tiers de solo et un tiers accompagné!

16 déc. 2007

çe qui change surtout
en solo avec un equipier, c'est que tu n'est plus solo :mdr: ;-)

17 déc. 2007

et oui ....
:topela:

16 déc. 200716 juin 2020

Heo Michel, t'es presque arrivé ??

Parce que si Dixie et les autres doivent encore t'attendre longtemps, y vont finir par foutre des complexes aux gars du beagle avec leur kit surf et leurs planches à voile... :mdr:

pfffzzzz

17 déc. 2007

Super,

Ca a pas été trop dur?

pfffzzzz

PS: tout est ok sur ta barque à l'extérieur du moins ;-)

17 déc. 2007

mardi matin
Je suis au mlarge de State Island, demain matin j'embouque le Beagel Channel et mardi matin j'arrive à Ushuaia.

Bises à la cobrette, salutations ta toi

Michel

16 déc. 2007

C'est une question intéressante
Sur ce sujet, la lecture de Eric de Bischopp est instructive. Ses relations avec Tatibouet sont de loin impressionnantes.

Je n'ai lu que Kaimiloa mais déjà c'est intéressant.

16 déc. 2007

et aussi en 30 ans,
il y a parfois des choses qui changent...en bon ou en mauvais. pourquoi ne pas faire quelques sorties pour vous "accorder" avant le voyage ?

18 déc. 2007

il y a eu 2 sorties
et c'est la pleine confiance reciproque. En fait, en voile, il y a tjs des situations qui te disent "ça va le faire", meme avec un novice. Il y a une réponse très courte qui m'a plu : "avec un équipier t'es plus en solo". Le Pb: en solo je connais, avec un équipier; c'est autre une aventure, avec des plus avec des moins mais que je ne connais pas. A lire le fil, et les anecdotes, ma question d'origine me semble moins naïve.

16 déc. 2007

Partis à deux, arrivé tout seul
J'ai fais une croisière avec un copain, un très grand copain. Partis de Brest en Corsaire, nous avions prévu six jours pour arriver à St Malo.
Pétole ou vent contraire, au bout de six jours nous étions à peine à Ploumanach et mon équipier a débarqué, fin des vacances oblige.

Ce qui devait être une croisière d'agrément a failli tourner au pujilat, et à l'arrivé, c'est limite si nous nous parlions encore.

C'est l'avantage en solo : on ne peut que s'engueuler soi-même, et à l'arrivée, on est encore copain avec soi-même.

PS : je me suis réconcilié avec mon équipier, j'étais en tort, les déconvenues n'ont pas à rendre plus agressif.

16 déc. 2007

voila le truc que j'appréhende
Pour des raison de fatigue, l'enguelade qui met fin à un an de rêves (en construction). Il doit bien y avoir des trucs qui désamorcent ??

17 déc. 2007

Moi,

je frappe!
Mais avec la cobrette, c'est elle qui frappe... :lavache:

pfffzzzz

17 déc. 2007

funenbule
Merci Michel, voila le genre d'expérience qu'il me manque mais tu dis " Ne jamais entrer en conflit mais accepter d'avoir des avis différents. Une main de fer pour la marche du bateau mais un gant de velours pour ne froisser personne." . Moi qui demande toujours l'avis de l'équipage, avant de prendre une décision (meme avec l'amirauté pour qui il n'y a que des cordes sur un bateau)j'avoue etre assaillis par des moments désagréables (souvenir d'une grosse baston dans le golfe de gascogne par ex) avant de m'endormir.

17 déc. 2007

Comment ça le mal de mer ?
Je n'ai pas compris la première phrase.

17 déc. 2007

l'intelligence et rien d'autre
C'est l'intelligence du skip et de l'équipage qui fait la différence.

Il faut se rendre compte que lorsque l'on s'engage dans ce genre de voyage, lorsque l'on va vivre en territoire restreint, tout doit être désamorcer immédiatement, ne rien laisser pourrir.

J'en suis aujourd'hui à 67 jours sans escales avec deux zigs que je ne connaissais pas avant le départ. Mais tout les trois différents nous avons respecté les différences des autres.

Et voilà, on en est là sans jamais s'être tapé dessus.

Je pense que le skip doit pouvoir faire de l'empathie et s'assurer que son équipage est heureux, ne manque de rien. Ne jamais entrer en conflit mais accepter d'avoir des avis différents. Une main de fer pour la marche du bateau mais un gant de velours pour ne froisser personne.

Alors les trucs qui désamorcent : un bon repas, un compliment, un bonjour ou un merci ... et quand on les utilisent régulièrement ces trucs, c'est simple, on amorce même pas!

Bonne chance et bonne nav.

Michel

17 déc. 2007

personnellement
j'ai voyagé récemment pendant 3 mois avec deux vieux amis d'enfance et pendant 6 mois avec l'un. Nous avions navigués ensemble deux fois par an pendant 4 ans avant de partir. Ils n'avaient jamais navigué avant. Il y avait effectivement un risque de brouille. Et je dois dire que si cela avait eu lieu j'en aurais été très triste. Mais nous sommes maintenant encore plus proche qu'avant de partir. cela a été une expérience humaine d'une grande richesse et avec des souvenirs inoubliables. Je crois que si ça s'est bien passé c'est d'une part parce que l'on se connaissaient très bien (20 ans de fetes et de montagne ensemble) et que nous avions tous du respect les uns envers les autres. d'autre part l'esprit à bord n'était pas orienté vers la nav mais vers le plaisir d'etre ensemble. Pas de grands discours péremptoires sur les techniques de nav, pas d'instauration des roles du genre celui qui sait et ceux qui ne savent pas. Une confiance les uns envers les autres. la seule anectode de nav (mémorable d'ailleurs) ou il y aurait pu avoir un souci est au cours de la nav entre la france et le portugal. Après avoir passé le cap finisterre, de nuit un changement de quart entre deux de mes potes. je suis à moitié somnolent dans le carré et je les entends se passer les consignes du changement de quart classiques .. cargos en vue, direction du vent, état de la voilure etc ... mais le pote qui prenait le quart ne faisiat qu'une confiance limité envers la cartographie numérique. il jète un coup d'oeil dehors et aperçoit la lumière d'un phare. Il se croit très près, trop près des cotes et en fait part au pote du quart descendant qui lui affirme preuve numérique à l'appui qu'on est à 20 Mn des cotes. s'en suit un discussion assez longue sur la véracité de la position .. la discussion terminée, le pote du quart descendant se couche. Il est quasiment instantanément réveillé par les appels du nouvel homme de quart disant que le régul était déréglé et que le bateau ne tenait plus le cap. Re-discussion : le premier croyant à une farce du deuxième ayant volontairement déréglé le régul le deuxième rigolant sur l'incapacité du premier à régler le régul ... en fin de compte le vent avait subitement tourné et le régul nécessitait effectivement un nouveau réglage ... nous en parlons encore en rigolant !!

17 déc. 2007

excellent sujet
bonjour tout le monde
quoique étant de ceux qui ont claironné son départ o et fort et qui a vite stoppé lamentablement mon voyage par le......mal de mer, gluppprrrr
j'ai une expérience singulière sur le sujet car je dois dépasser plusieurs centaines (ou presque) d'équipiers ou...équipières
j'ai vu celui qui a tué...oui oui, celui qui se bat etc...l'équipière qui se jette à l'eau (pourtant la traite des blanches c'est fini)

pour ma part dans les années glorieuses ou vs n'étiez pas né takari et autres bébés navigateurs, je demandai à mon équipier si il savait faire un noeud de chaise,
la réussite de cette entreprise lui obtenait l'embarquement, pas besoin de mécaniques ou autres techs de ovol, y'en avait point à bord....
pourtant pourtant sans vouloir m'étendre sur le sujet je voudrais vs parler de georges seul équipier qui m'a estomaqué
c'était en 2001, je l'avais déniché sur radio ponton,
le but était d'aller chercher mon bateau à port soudan direction turquie
georges m'avait assuré qu'il aimait aidait les marins, les vrais, donc il se paierait son billet d'avion, et participerait aux frais..
j'ai payé les billets d'avion car apparemment il n'avait pas sa cb,
j'ai payé la bouffe car il n'avait pas de dollars, il me racontait n'importe quoi du style qu'il ferait 600milles par jour..etcil était mytho
...j'asquiescai pourtant et avancait le départ...

en mer de nuit deux cargos pour lui ne faisait qu'un, il n'y connaissait rien, 18 jours de mer on s'est à peine parler, j'ai fait toute le vaisselle, toute la bouffe, toutes les manoeuvres et réparations bien sur la nave aussi mais en mer rouge non stop c'est easy
bon à suez il a débarqué, je l'ai meme mis ds le bus car les indigènes il n'arrivait pas à les comprendre, à son départ il m'a volé du pognon et un cd de nave

pourtant ce mec m'avait sauvé, sans lui je n'aurais jamais réussi à extirper mon bateau du soudan
c'est pourquoi j'ai fermé ma gueule 28 jours, enfin j'ai jamais dépassé la limite pour le garder car sa qualité, sa grande qualité est qu'il était un bon méccano
salut

03 jan. 2008

Bah, on en garde quand même de très grands souvenirs :)
;-)

17 déc. 2007

En solo ou avec un équipier...qu'est ce qui change
bonjour, je voyage presque toujours en solo et je me sens très bien.
Mais à deux quels plaisirs je dirais même plus si ce sont deux personnes qui naviguent d'ordinaire en solo.
Confiance mutuelle, facilité des manoeuvres, un à la barre l'autre au boulot, facilité d'entrée des ports et accostements, facilité des quarts de nuits comme de jour
mais ..... le tout il faut bien s'entendre sinojn c'est très vite la galère.

18 déc. 2007

pas facile
pour mon premier voyage, je suis déscendu au sénégal avec un équipier plus jeune de 25 ans et inexpérimenté (je l'ai su après) globalement ça aurait bien pu se passer mais il était assez imature et j'ai fini par ne plus avoir confiance et l'ambiance était tendue à l'arrivée. au retour, j'ai fait les 2/3 seul et le reste avec un mec recruté par internet et là, ça a failli mal tourné ; nous n'avions pas du tout la même façon de voir la navigation ni le bâteau (il faut dire que je suis assez rustique dans mon genre)et plus d'une fois j'ai eu envie de le passer à la baille, mais comme je ne voulait pas empoisonner les poissons, j'ai attendu d'ête à terre. Finalement, je me suis rendu compte que je me sens mieux tout seul, je pense que c'est une question de caractère surtout. pour peu de temps il est facile de s'entendre mais pour plus d'une semaine, c'est un autre plroblème, et les choses prenent une grande importance en mer, même les broutilles. bonnes navs quand même !
bernard

18 déc. 2007

En solo 15%.....
....Et le reste en équipage...Avec des équipier(e)s de niveau différent..Cà c'est toujours bien passé...
Sauf une fois..Le skip attitré because boat d'entreprise (CE),gentil à terre était à bord un vrai tyran...Là,j'ai trouvé long...Defaut n°1,mais le skip,là,c'est toi...

Vous étes potes,un bout du chemin est fait...
Il te restera à lui apprendre ce que tu attends de lui(formation) et pourquoi, et comment....
Je fais partie de ceux qui ont appris en école de croisières.Appelé hauturier,3èmme niveau etc,dans ces stages le skip est hors quarts...Il dort,bouquine ou écoute de la zique...

D'un côté un tyran,de l'autre de l'intelligence...
Bon,t'es pas obligé d'aller dormir de suite.
Bonne nav.

18 déc. 2007

....
seul en mer ,tu es face à toi-même.
en duo, c'est pas pareil, mais super-croisière en perspective ,si vous vous entendez bien.

18 déc. 2007

la nav ce sont des moments que j'aime à partager. Tout seul en mer, bien obligé quelque fois mais la securité s'en ressent. Difficile d'etre à la veille permanente. Les manoeuvres sont plus anticipées. La fatigue est plus importante.Et puis c'est pas drole.
J'ai la chance d'avoir un equipier souvent volontaire pour les convoyages sur plusieurs jours et meme pour une transat. C'est une confiance reciproque qui a pris des années à se construire. Le bateau, l'equipage sont en harmonie. C'est aussi accepter d'etre vrai et d'accepter l'autre comme il est.

Le phare de Thimble Shoal, est un phare offshore à caisson situé au nord du chenal de Hampton Roads, en baie de Chesapeake sur la côte la Norfolk en Virginie

Phare du monde

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Le phare de Thimble Shoal, est un phare offshore à caisson situé au nord du chenal de Hampton Roads, en baie de Chesapeake sur la côte la Norfolk en Virginie

2022