fenêtre départ transat Mindelo Guyane

tu es pressé ou pas ?, si pas , attend , la , grosse houle et peu de vent

Assez d'accord avec Flora, comme d'hab.
Départ quand tu veux, rester vers 12°N pour être le plus loin possible de la houle du N, mais juste au dessus de la ZIC et de ses grains.
Tenir cette latitude autant que tu peux avant de descendre entre 45 et 50W vers les iles du Salut ou, au vu de la position de la ZIC, t'auras pas de mal à faire le plein d'eau avec 2m2 de taud😀

Profitez bien de cette belle traversée. On vous la souhaite bien tranquille et pleine de beau temps.
Et si les grains des doldrums des 4 ou 5 derniers jours entre 12 et 6° N vous paraissent trop pesants, pensez qu'en remontant un peu vers le nord, vous retrouvez l'alizé et son ciel bleu.

A propos de météo bizarre pendant la transat, il faut écouter ce qu'en disent les "vieux de la vieille" de la route du Rhum... même dans la zone dite des alizés, le vent semble moins constant qu'avant, avec des variations brutales ! On met tout ça sur le compte des dérèglements climatiques dus au "global warming".

Dans le fil sur la GGR, il y a aussi un lien vers un article de fond en anglais à propos de ce qui se passe autour de l'antarctique et qui affecte l'étape Cape-Town/Hobart en ce moment. Les dépressions passent plus sud que d'habitude et laissent place à des périodes de pétole inhabituelles...

merci Flora.
notre booster est un spi asymétrique sur le bout dehors, il fonctionne entre 70 et 150° du vent.
plus je regarde les fichiers météo, moins j'ai envie de partir.
houle croisée de 2,4m avec 4kt et 7 dans les rafales.
Roxane n'est pas un imoca et elle est bien chargée ! (7,5t à vide, mais là c'est 11,1t).

Depuis la latitude de Natal ( Brésil ) a avait 2/3 nds de courant portant , a tenir compte sur l arrivée en Guyane , J ai aimé cette escale d aventure , de belle visite a faire , le plus compliqué est de trouver ou laisser le bateau .

Pour les entrées dans les fleuves Kourou et Maroni, tu entres à quel moment de la marée ?
Ils ont eu pas mal de pluies, les fleuves sont bien gonflés et avec du courant.
meteofrance.gf[...]12/2022

Pour une première arrivée, je conseillerais de commencer par mouiller aux îles du Salut, sous le vent de l'île Royale, à côté du débarcadère, baie des Cocotiers, tout un programme ! Il y a de l'eau, sans problème.

De là tu peux remonter le Kourou, bien balisé (balisage inversé : rouge à tribord, vert à babord) à partir de mi-marée montante. Une dizaine de milles jusqu'au mouillage devant la ville. Mais si tu n'as rien de spécial à faire à Kourou, c'est pas un endroit sympa du tout... A mon avis !

Mieux vaut remonter le Maroni jusqu'à St Laurent ou bien le Mahury jusqu'à Dégrad des Cannes et même plus haut le mouillage de Stoupan, bon abri et de là il y a des bus pour Cayenne.
La "marina" de Dégrad des Cannes n'a de marina que le nom... un vieux ponton très encombré sans aucun service. Mais on peut mouiller non loin sur le fleuve et laisser son annexe à la "marina".

Mais ED te dira tout ça plus précisément, il y était l'an dernier.

Et si vous avez encore des data, chargez vous quelques bouquins d'Albert Londres et de Colin Niel (quand on en commence un, on ne s’arrête pas) pour agrémenter votre traversée et être à jour sur la Guyane.
Oui, tu mouilles aux Iles du salut et tu vois après.

Sur l ile St Joseph , la prison et le cimetière te laisse pas indifférent ... Essai d aller visiter le village de Cacao fr.wikipedia.org[...]eu-dit)

Bonsoir,
je suis arrivé en Guyane avec mon thonier en 90 et suis resté 25 ans, et à mi-temps depuis.
Je te conseillerais de te diriger vers la marina en démantelement sur le fleuve Mahury après le port de commerce, y mouiller pour te reposer ,il y a de l'eau en te mettant à couple des derniers occupants.
Ensuite en remontant le fleuve à 6NM, au pont de Stoupan il y avait une douzaine de voiliers habités au mouillage au mois d'octobre, dont certains semi sédentaires avec véhicule .L'épicerie est à 900m.
Etre à la bouée d'atterrissage du fleuve ente PM et PM+3, le chenal est très bien balisé pour les cargos(système B, couleurs inversées)Tu pourras visiter les iles du salut en repartant.L'ilet "La Mère" est à visiter. Il est vrai que vivre sur un bateau en Guyane est pénible, mais si tu tombes amoureux de l'océan vert, ce sera une merveilleuse escale. Si besoin mon tel est sur mon profil. Bon vent!
Jean-jacques

Des news?

bonjour à tous,
Nous voici arrivés à Bridgetown.
Traversée très éprouvante.
A la Barbade tout est fermé à cause des fêtes, impossible d'acheter un produit frais, ni de faire de l'eau.
Nous devrions partir pour Carriacou demain.
Notre transat s'est faite avec une mer croisée épuisante.
La première semaine s'est faite dans la pétole.
Ensuite nous avons eu l'alizé mais surtout cette mer croisée entre 2,5m et 3m de creux avec des vagues pyramidale. un coup de poing sur babord puis un autre sur tribord avec un bateau très difficile à maintenir dans le cap.
J'ai cherché plusieurs solutions entre une route à 145 du vent, puis en route directe GSE tangonnée.
Nous avons cassé le support du vérin de pilote principal (défaut structurel d'origine : bon pour du côtier, mais pas 2000nm en mer croisée) Sommes passés sur le petit pilote de secours qui a bien fait son job.
Heureusement, j'avais acheté de la résine époxy avant de partir de Mindelo. j'ai pu réparer le support avec un morceau de CP et renforcer (une ancienne étagère reconvertie en renfort. J'ai straté dans 3 m de creux dans le coffre arrière et bien que ce soit un durcisseur rapide, le maximum de solidité se fait 5 jours après) .
L'étanchéité du coffre arrière dans lequel le système de barre et le vérins du pilote principal n'est pas bonne par vagues de l'arrière, j'avais pourtant changer les joints. il a fallu vider régulièrement.
Puis dans une grande secousse par une vague, nous avons rompus la drisse de GV. nous avons fait le reste du trajet sous GSE seul.
Le tout avec beaucoup de sargasses.
J'espère que nous pourrons réparer à Carriacou.
Ici pas d'achat de carte sim possible, aucun bar ou resto ouvert. wifi dans le terminal des bateaux de croisière.
A bientôt.

Bonjour à tous.
Effectivement sommes ravis d'être à Carriacou.
L'île semble préservée du tourisme de masse.
La Barbade m'a semblé être un grand Luna Park pour les touristes descendus des bateaux de croisière.
Les formalités douanes/santé/ immigration vous font remplir la même chose en x exemplaires (avec copies carbonnées).
Hier, à Carriacou, c'était immigration et douane et surtout repos.
La nav était plus cool entre La Barbade et Carriacou avec une arrivée de nuit sur le cailloux Sail Rock.
Ce matin, petit pèlerinage : nous sommes allés voir Alkinoos III, Le bateau de ED850.
ED850 a été d'un grand soutien pendant la transat. nous avons beaucoup communiqués par iridium.
Merci à lui.
Effectivement, je pense qu'il y a une omerta sur les conditions d'une transat. Les alizés font rêver, mais la mer qui va avec est insupportable le plus souvent.
J'avais 2 traversées du golf de Gascogne dans des conditions pas faciles. Hé bien c'était du gâteau à côté car ça dure 48h. Là c'était 2 semaines.
Je pense aussi que Roxane n'avais pas la bonne voilure pour 2 à 3 semaines de vent arrière.

C'est la solution de Kirsten, dans la GGR

Amha les voiles jumelles (ou les voiles en ciseaux) induisent plus de roulis rythmique. Pour cela un spi symétrique fait moins rouler, c'est lui qui se balance et non le bateau. Le mieux que j'ai eu pour ça était le parasail, qui est un symétrique très tolérant et stable grâce à son aile, j'ai fait des jours et des jours sous pilote automatique (tellement bien que je l'ai gardé dans le pot-au-noir et que je l'ai éclaté dans un grain). Je l'envoyais seul, mais à deux c'est plus facile.

Oui, le spi est bien agréable en journée dans l'Alizé, car le bateau arrête de rouler et marche vite. La nuit, je l'enlevais. Je dis je l'enlevais, car maintenant, je porte généralement GV avec la retenue bien souquée d'un coté et génois tangonné de l'autre jour et nuit. On roule un peu plus et on mets un ou deux jours de plus.
Avant, il nous est arrivé de porter 2 focs tangonnés, mais le roulis était accentué.

Le problème d'Olivier, mais il l'expliquera lui même, a été son gréement avec des barres de flèches poussantes qui ne lui permettait pas de déborder suffisamment la GV pour qu'il se sente en sécurité vent arrière. Il tirait donc des bords de grand largue à 150° du vent, ce qui l'obligeait à des empannages fréquents et sollicitait son pilote auto tout en accroissant la distance à parcourir.

Vers le milieu de la traversée, il s'est résolu à abattre la GV et se mettre en droite ligne plein vent arrière sous foc seul.

Comme celui ci n'est pas très grand, il a marché à 120 milles/jour, tranquillement, sans tirer sur le matériel.

je pense que nous avons cassé la drisse de GV à cause de la manivelle électrique ewincher. par paresse j'avais pris l'habitude de l'utiliser pour monter la GV et l'étarquer. Mais ce truc est trop puissant. j'ai, depuis, réglé le couple au minimum. La drisse s'est allongée au niveau de la poulie en haut du mât.
C'est de ma faute, j'aurai du faire attention.
J'ai bien une balancine de plus faible diamètre.
J'ai préféré la préserver pour conserver un moyen de monter en haut du mât.
Effectivement, le terme ''booster'' prête à confusions aujourd'hui.
Pour les marins modernes ou/et régateux, c'est un asymétrique ou un génois léger.
Pour les ''anciens'' c'est une voile qui se dédouble au portant.

Crazy Cat, ta voile de portant me paraît super. qui te l'a faite ?

Intéressant vos commentaires sur la transat dans les alizés. Mon conjoint me dit que la traversée de l'Atlantique E -> O c'est cool parce qu'avec les alizés c'est du vent portant, mais je n'avais pas pensé au roulis. Je supporte bien le roulis au mouillage (c'est plutôt lui qui se plaint des mouillages trop rouleurs !) mais pendant 2-3 semaines, ça fait long. Est-ce qu'il y a des périodes de l'année ou des conditions météo à éviter pour ne pas avoir trop de houle croisée ?

@voile du nord , le roulis tout dépend de ton type de voilier , mais je te confirme , en mono ça roule , moins si tu as un bateau moderne et rapide

Mon impression est qu'avec un cul plus large (11,48m x 3,84m) le bateau lorsqu'il reçoit une vague sur babord est projeté sur tribord (bras de levier plus important) qui est alors reprojeté sur babord moins violemment, mais fortement quand même, par perte d'énergie cinétique.
Il suffit qu'une vague arrive sur tribord pour être reprojeté sur babord violemment.
Les mouvements sont plus violents à cause du bras de levier.
Les petits culs seraient avantagés dans ces conditions.
Il faudrait aller plus vite pour éviter cela, pas facile sous GSE seul.
La solution étant peut-être un bateau comme celui d'Éric, même s'il est quand même très rouleur au mouillage. (je sais il n'est pas à vendre 😀).

Sur la question du roulis en monocoque, j'ai été servi sur ma première transat en 2010 : l'alizé était très faible et j'ai même chopé des mini-dépressions sur la route avec vent de face. La houle était bien là, et avec la faible vitesse c'était infernal : tout cassait, chariot de GV, vit-de-mulet, j'ai épuisé ma réserve de manilles de rechange et j'avais des bouts de maintien partout. Pour couronner le tout, panne de pilote ! Mes transats suivantes ont toutes été en cata...

Concernant le roulis, la vitesse est un élément important. Plus vite, tu roules moins, mais les mouvements sont plus secs, plus lentement, tu roules plus, mais avec des mouvements plus doux. La difficulté est de trouver le bon compromis.
Je pense que dans nos traversées atlantiques précédentes, on roulait moins, mais on voilait plus (une fois 16 jours Dakar FdeF (2600'), une fois 13 jours Brava FdeF (2200')). je n'ai pas de souvenirs de roulis dans ces traversées. L'avant dernière 21 jours Las Palmas FdeF (2900') et la dernière, 21 jours La Palmas Cayenne (2800')), on a plus roulé.
C'est à dire qu'à 169 et 162 de moyenne par jour, on roulait peu et à 138 et 133, on roulait (mais sur les 4, on a toujours mangé à table).