Formalités douanières au Sénégal été 2014

Bonjour à tous,
Information pour destinée à ceux qui se préparent à partir en voyage avec le projet de faire un passage au Sénégal (lorsque l'épidémie Ebola sera endiguée). La situation administrative a changé depuis fin 2013 et la formalité de visa pour les personnes n'est qu'un détail facile à r^gler à coté de l'autorisation de séjour du bateau. Nous aurions aimé avoir ces informations avant de venir......
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Donc voilà :
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Il faut distinguer les projets de séjour de moins d’un mois des projets de 1 à 3 mois et des projets de 3 à 6 mois, car le coût et la lourdeur des formalités change significativement.
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Résumé :

Moins d’1 mois : visa + passavant / 1 ou 2 jours de formalités à Dakar / 52 euros par personne + 8 euros pour le bateau
Plus d’1 mois et moins de 3 mois : idem + importation temporaire / 3 à 4 semaines de formalités à Dakar / ajouter 300 euros pour le bateau (prix non officiel)
Au delà de trois mois : idem que 3 mois + renouvellement des visas individuels au bout de trois mois, avec obligation de revenir à Dakar, avec ou sans le bateau / ajouter 52 euros par personne car le renouvellement coûte la même chose que la première demande.
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Attention il n’est pas possible de rester plus de 6 mois sauf force majeure (exemple : attente d’une pièce en provenance de France pour réparation d’une avarie importante)
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Il faut donc être très motivé (ou contraint) pour envisager de rester au delà du premier mois, car tout le premier mois risque d’être bloqué à Dakar pour « gagner » l’autorisation de rester. Or, Dakar est une ville chère et le séjour au CVD a un coût cumulé non négligeable pour un petit bateau (le tarif ne tient pas compte de la taille du bateau et s’élève à l’équivalent d’un séjour au ponton à Locmiquelic en hiver pour notre voilier, pour une prestation infiniment moins confortable). Si vous avez un petit bateau et n’avez pas d’intérêt particulier à rester à Dakar, vous risquez de trouver le temps long et la pilule amère, ce qui a été notre cas.
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Si vous souhaitez juste découvrir le Saloum et / ou la Casamance, nous suggérons de viser un programme d’un mois seulement.
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Certains voiliers se réfugient en Gambie, qui est moins regardante sur la circulation des voiliers et semble autoriser les séjours longs. Si un séjour dans une dictature qui protège les biens des Blancs en maltraitant sa population Noire ne vous gène pas, c’est une option qui permet de fractionner le séjour et donc potentiellement de cumuler deux passages d’un mois au Sénégal. Attention, seuls Dakar et Ziguinchor sont des ports d’entrée/sortie. On ne peut donc pas, administrativement, passer directement du Saloum à la Gambie, même si du point de vue navigation c’est possible.
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Pour les séjours de moins d’un mois :

• visa individuel d’entrée pour les personnes (52 euros par personne)
• passavant pour le bateau (5000 CFA soit moins de 8 euros) . Le visa n’a pas besoin d’être demandé à l’avance, la formalité se fait intégralement sur place (pré-enrôlement, enrôlement, prise de données biométriques inclus) . Ces deux formalités (visa et passavant) doivent être engagées dès l’arrivée car la douane est extrêmement sourcilleuse (en principe le jour même de l’arrivée, mais en pratique le lendemain à la première heure car la demande de visa ne peut être faite que le matin). Si quelque chose vous retarde, maintenez le discours que vous êtes arrivés « hier ».

Ces deux formalités (visa et passavant) peuvent être bouclées en une seule journée, s’il n’y a pas de coupure d’électricité à Dakar ni de panne informatique dans les machines et pas trop de bouchons. Il y a quatre lieux différents à visiter, assez distants les uns des autres et beaucoup d’attente pour la fabrication du visa biométrique. Le CVD vous indiquera le circuit. Le recrutement d’un taxi à la journée n’est pas indispensable, on trouve partout des taxis qui connaissent les adresses à atteindre. Il semble difficile de boucler le programme de la journée en utilisant uniquement les transports en commun.
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Pour les séjours d’un à 3 mois :

• visa individuel d’entrée pour les personnes (52 euros par personne)
• passavant pour le bateau (valable 1 mois) (5000 CFA, soit 8 euros)
• importation temporaire pour le bateau (valable 6 mois) (pour indication, nous avons payé 200 000 CFA soit environs 300 euros) . L’importation temporaire du bateau est une formalité normalement simple et déclarative mais qui ici, parce qu’elle est nouvelle pour les voiliers (depuis fin 2013), et comporte une obligation de suivi pour le transitaire, semble donner lieu à des petits jeux d’argent et de temps entre les transitaires et les douaniers, aux dépends des voyageurs. . La procédure n’est décrite nulle part dans les informations publiques accessibles aux étrangers. Voilà ce que nous avons pu comprendre des étapes. . 1°) le skipper fait un courrier de demande d’autorisation d’importation temporaire. Le CVD vous fournira le courrier-type qui comporte la liste des pièces à fournir. Le skipper dépose son dossier complet au bureau de douane « rue Malenfant » (proche de la place de l’indépendance). Exigez un récépissé (le second exemplaire du courrier vous sera rendu revêtu d’un tampon daté et d’un numéro de dossier). . 2°) Attente de 2 à 7 jours. . 3°) Le skipper retourne au bureau de douane et récupère un courrier d’autorisation d’importation temporaire du voilier qui précise que le skipper a l’obligation de se rapprocher sous 10 jours d’un transitaire agréé pour procéder à la formalité d’importation temporaire. Cette formalité est gratuite. Aucun paiement ne doit être demandé à cette étape. . 4°) Recherche d’un transitaire : La recherche d’un transitaire peut prendre du temps, si vous souhaitez rechercher une solution plus satisfaisante que celle sur laquelle nous avons dû nous rabattre au bout d’une petite semaine de tentatives Infructueuses (interlocuteur finalement proposé par le CVD est un personnage irascible, parfois menaçant et insultant, qui ne présente pas de carte de visite permettant de le localiser professionnellement et géographiquement, refuse de répondre aux questions, très opaque sur les coûts et très cher pour une opération déclarative qui ne prend que quelques heures au total, refuse initialement de donner un reçu pour l’argent remis, puis présente une « facture » au nom d’une société dont il ne fait pas partie et qui ressemble à un bricolage, et il ne figure pas lui-même à la liste des transitaires agréés c’est donc au mieux un intermédiaire). Il vaut donc mieux anticiper cette exigence et mettre à profit l’attente pour rechercher un transitaire, ou même présélectionner un ou deux transitaires quelques semaine avant d’arriver dans le pays, qu’on contactera dès l’arrivée. Attention : le transitaire / intermédiaire va vous demander les originaux du courrier d’autorisation et du passavant. Prenez la précaution d’en faire certifier conforme une copie en vous rendant à la gendarmerie la plus proche. Car pendant la procédure, si vous ne pouvez pas montrer des papiers certifiés, vous n’êtes pas en règle. Dans l’absolu, il serait peut-être possible de commencer votre croisière dans le Saloum ou la Casamance pendant les semaines de « déclaration » mais nous n’avons pas osé le faire, car nous n’avions pas des copies conformes et le transitaire a laissé subsister un flou sur le fait que la douane pouvait exiger de voir le bateau. . 5°) Le transitaire négocie avec les douaniers un accord sur la valeur du bateau à déclarer: il propose une valeur sur la base des pièces qu’on lui a remises (pour nous le contrat de vente entre particuliers datant de 7 ans, l’expertise datant d’un an et le contrat d’assurance à valeur agréée), les douaniers estiment que si nous vendons au Sénégal, nous ferons une plus-value et en conséquence, ils élèvent le montant. Pour un plaisancier qui n’a aucune intention de rester au delà des 6 mois, la valeur finalement convenue importe peu, car elle n’a pas d’impact sur la procédure ni sur son coût. Nous suggérons dont de proposer d’entrée de jeu une valeur supérieure à la valeur attestée par vos documents, espérant (sans certitude) limiter ainsi le délai de négociation entre les parties. . 6°) Le transitaire cherche une caution pour « garantir » à la douane le paiement de la taxe d’importation en cas de fuite sans déclaration de sortie, ou en cas de dépassement du délai de 6 mois. C’est ici que se situe le risque théorique pour le transitaire et la caution. Car si vous quittez le pays sans passer un coup de fil au transitaire pour qu’il le déclare bien, nous ne savons pas exactement ce qui se passe. . 7°) Le transitaire dépose une demande d’importation temporaire visée par la caution, et la soumet à la douane pour accord. Les étapes 5, 6, 7 ont pris presque 3 semaines en ce qui nous concerne sans le noir le plus complet, c’est à dire information intermédiaire sur l’état d’avancement autre que « peut-être mercredi prochain » qui devient « lundi prochain », qui devient, « bientôt », qui devient « je vous rappelle » etc….