fuite de courant ou sur-protection anodique sur coque acier?

Bonjour,

Depuis hier, j aide un ami dans la recherche d une potentielle fuite de courant sur son voilier en acier.
Comme dans la mar-mar, la coque est mise a la masse des batteries.

Sous la flottaison et de manières aléatoire, sur de petites zones grande comme une piece de deux euros, on constate le décollement de la protection (peinture) ainsi que de l antifouling. En dessous le metal apparait , parfaitement propre et lisse.

Ce phénomène resemble à une surprotection de la coque par les anode au zinc.

Nous avons effectué une serie de mesure pour comprendre/déceler un phenomene de fuite mais nous n arrivons pas a conclure quoi que ce soit.

Comme je l ai ecrit plus haut, la coque est relier au moins des batteries du bord.
Nous sommes au mouillage dans une mangrove et pouvons donc considerer la tension autour du bateau comme une bonne référence sans perturbation.
La tension entre la coque et l eau est de -730mv
Cette tension reste constante ( a 5mv pres) meme lorsque nous fermons/ ouvrons les coupe circuit bord/ moteur allumé avec charge d alternateur/ groupe electrogene/ panneaux solaires/ utilisation vhf......ect ect

Les anodes ne s use pas particulierement rapidement et ont ete changees ils y a moins de deux ans.

Que pouvons nous conclure de ces mesures? Quelles sont les mesures que nous pouvons faire ? Pour confirmer la sur-protection des anodes?

Derniere question: la coque etant à la masse des batteries, il me semble qu il ne puisse pas y avoir de fuite de courant ( entrainant une corosion) interne au bateau? Seulement avec des elements exterieurs ( bronze dans l eau, terre de quai mauvaise ect).
Pouvez vous me confirmer qu une telle installation elimine les risque de fuite corosive .
Q une fuite d un appareil ou cablage defectueux sur la coque n entrainerait qu une consommation inutile ( voir dangeureuse en cas de court circuit) mais nullement un probleme de corrosion electrolytique.

J espere avoir ete suffisement clair.

Merci

Fab

L'équipage
15 juil. 2019
17 juil. 2019

Personne ayant une piste de recherche?
Ne serais ce que pour confirmer mes intuitions/croyance au sujet du cablage coque au moins batterie?

17 juil. 201917 juil. 2019

La tension des couple galvanique n'a rien a voir avec le raccordement des batteries (je n'ai pas dis que le raccordement des batteries sur la masse n'avait pas d’influence sur la corrosion ) précision avant de me faire lyncher (mais ça c'est un courant de fuite) !

regarde ici le tableau des couples

www.apper-solaire.org[...]dex.pdf

il y a plusieurs sujet traité aussi sur ce forum !

si après avoir isolé tous et je dis bien TOUS les générateurs possibles tu mesure encore quelque chose, c'est obligatoirement un couple galvanique qu'il va falloir essayer de trouver ! soit réussir a substituer ou de compenser avec des Anode sacrificielle correctement choisie !

lis aussi la doc qu un heossien (galvatest) met régulièrement à disposition dans les post traitant du sujet !

Cordialement

18 juil. 2019

Les anodes zinc ne peuvent provoquer une sur protection dans ces conditions. Pour le reste, plutôt que les devinettes et élucubrations usuelles, il suffit de mesurer interpréter la valeur du potentiel de corrosion : c'est le marqueur du problème. Voir www.galvatest.fr[...] et documentation à télécharger...

19 juil. 2019

Oui galavatest, les fichiers ont deja ete telechargés et analysés. Au passage nous avons commandé la sonde chez vous il y a peu .
Autant je comprend facilement la recherche d une fuite sur une coque ne devant pas servir de conducteur pour le courant retour, autant je n arrive pas a assimiler la demarche pour une coque jouant le role de conducteur ( comme une auto par exemple).

Et si la sonde va permettre de comfirmer ou non une eventuelle fuite ou non protection par les anodes, il va bien falloir que nous comprenont le principe.

Merci encore pour les documents bien utile que vous mettez sur votre site.
Fab

19 juil. 201919 juil. 2019

Une auto n'est pas plongée dans un électrolyte et, qui plus est, constitue une cage de Faraday dans sa configuration non trafiquée. Celà ne marche donc pas pour une auto... Faisons simple : la fuite corrosive, qui suit le chemin de moindre résistance, parcoure une boucle électrique passant par la mer au point de potentiel le plus bas, cad, l'anode. En contrepartie, l'énergie apportée provoque son oxydation, cad perte d'électrons, donc, perte de matière. La polarisation de la coque, abaissement de son potentiel de corrosion naturel, atteste de la réalité de cette bonne configuration.

10 sept. 2022

bonjour fab,

je voulais juste savoir si tu avais fini par trouver la raison de la suprotection que tu avais. je suis entrain de refaire l'elec sur un voilier acier et j'aimerai bien. éviter ce genre de problème. Ton retour d'expérience pourrait m'aider à ne pas commettre la même erreur.

Merci !

10 sept. 2022

Bonjour,
J'ai eu un problème d'électrolyse car le câble d'un des paneaux solaires avait été cisaillé par la rouille dans un passage de pont.

Depuis j'ai viré tous les passes-pont et mit des cols de cynes larges en inox pour ne plus avoir ce problême, c'est à mon avis une bonne précaution quand on revois l'élec sur un acier ;)

10 sept. 2022

Bonjour, j'ai également un voilier acier, je vous expose les faits, construction neuve mis à l'eau en 2015 , peinture de coque époxy hempel, antifouling Hempel, 1er carénage juillet 2020 , aucun souci visible d'altération de la peinture, anodes légèrement attaquées, je passe un antifouling de cargo marque Sigma, je vois bien qu'il y a des oxydes de cuivre en regardant la fiche technique mais je me dis que ma coque ne risque rien car protégée par l'époxy. Six mois après contrôle visuel en apnée, autour de toute les anodes , il y en a 14, l'acier est à nu, pas d'attaque visible de l'acier. Cette antifouling est redoutablement efficace car la carène est toujours propre 2 ans après, le bateau est en Martinique dans une marina et quand je vois les bateaux copains qui 6 mois après le carénage ont de nouveau la carène envahie j'étais plutôt satisfait…avant de voir les dégâts !
Le bateau est câblé en bi polaire, aucune masse à la coque, j'ai un contrôleur de fuite électrique Octopus de Reya qui ne voit aucune fuite.
J'en conclue, peut être à tort qu'il y a un champ électrique qui se crée entre les anodes et l'antifouling qui amène au décollement des différentes couches d'epoxy.
Question 1 Suis je dans le vrai ?
En conclusion, sablage des œuvres vives et peinture avec un autre antifouling certainement moins efficace mais compatible avec mes anodes.
Question 2 peut on supprimer les anodes sur une coque acier et ne mettre que des pendantes lorsque l'on est au port, je me suis toujours demandé pourquoi les coque alu n'ont pas d'anodes fixées à la coque avec un métal bien plus sensible à l'électrolyse que l'acier.
Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne car je suis un peu dans le flou avec ce problème.
Merci et bon vent
Christophe

10 sept. 2022

Bonjour, je vois deux possibilités un peu contradictoires:

  • soit un excès d'anodes (sur mon bateau acier de 12 m j'ai 7 anodes sur la coque, plus deux sur le safran). J'avais appris lors d'un exposé donné par un spécialiste en peintures marine marchande que la protection galvanique pouvait entraîner le décollement des peintures et il considérait comme néfaste l'utilisation d'anodes pour la protection des surfaces protégées par un système de peinture de qualité. Je dois avouer que cette information avait un peu perturbé mes idées sur la question, en même temps un spécialiste de la protection galvanique aurait sans doute eu un autre discours. Le courant généré par le couple anode - acier entraîne un dégagement d'oxygène et d'hydrogène qui peut décoller la peinture. Je pense qu'il faut une certaine perméabilité de la peinture de protection pour que le phénomène se déclare (mais cela est sans doute plus fréquent qu'on ne le pense, selon la qualité de la peinture et de sa misse en oeuvre), et sans doute des courants galvaniques assez forts.

  • autre hypothèse, que j'avais expérimenté sur mon voilier dont les oeuvres vives sont shoopées. L'utilisation d'antifouling au cuivre avait entrainé la formation de courant galvaniques entre le zinc du shoopage et le cuivre de l'antifouling, d'où dégagement de gaz et formation de cloques. Problème résolu en repeignant la coque soigneusement à l'époxy et en utilisant un antifouling pour coque alu.

10 sept. 2022

Merci pour ta réponse, pour le nombre d'anodes j'ai suivi le plan de l'architecte, le bateau est un petit prince de 13 m, ce que tu dis dans la deuxième partie de ta réponse conforte mon idée que j'ai une interaction entre l'antifouling et les anodes, à creuser.

11 sept. 2022

Ma deuxième hypothèse est dans le cas d'une coque métallisée. Le couple électrolytique entre les anodes et l'antifouling n'a pas d'autre effet que de consommer les anodes plus rapidement.

Le couple entre l'acier et le cuivre de l'antifouling est plus faible qu'entre zinc et cuivre et n'entraîne habituellement pas de problème de tenue de la peinture mais si le système de peinture de protection n'a pas une étanchéité et une adhérence suffisantes, il est possible que ce couple soit suffisant pour entraîner cet effet.

Cela peut arriver si l'application a été effectuée dans des conditions inappropriée, en particulier avec une humidité relative excessive. Il est préférable d'utiliser une peinture époxy à basse teneur en solvant pour obtenir une couche la plus étanche possible.

Un peu en dehors du sujet principal, je suis surpris que les négatifs soient connectés à la masse. Sur mon bateau, j'ai au contraire tout isolé de la masse et le circuit moteur en particulier tient compte de cette exigence. En cas de mise à la masse accidentelle d'un positif cela évite un court-circuit. J'ai toujours vu recommander cette disposition pour les navires métalliques, et c'est ce qui se pratique sur les navires de commerce. Je n'en tirerai pas de conclusion sur un effet électrolytique.

11 sept. 202211 sept. 2022

Je viens de regarder les tensions de divers couples électrolytiques dans un électrolyte eau à 2% de sel : cuivre - zinc 830 mV; cuivre - acier dur 525 mV, acier dur - zinc 305 mV. La tension que tu observe semble être le couple cuivre - zinc, ce qui parait logique.

La forme et l'aspect des zones mises à nu correspond bien à ce que j'avais observé dans mon cas. Les zones en question n'étaient pas creusées, ce qui correspond bien au mécanisme décrit, formation de gaz sous l'effet du couple décollant la peinture. Je pense qu'il n'y a quasiment aucun risque pour la coque à moyen terme tant qu'il y a des anodes dont le zinc va se déposer sur ces zones.

En attendant de pouvoir refaire une protection de meilleure qualité l'utilisation d'antifouling sans cuivre est une solution efficace.

11 sept. 2022

à Erickalon, tu parles d'un possible défaut d'application mais dans mon cas le décollement ne se fait que autour des anodes pas ailleurs la peinture de la coque a été faite à l'airless primaire époxy après sablage puis époxy Hempel 2 couches à 400 microns.
On remarque aussi que autour des anodes il y a un chapelet de bulles quasi circulaire qui laisserai penser à la représentation géométrique d'un champ électrique, voir photo, quand j'ai percé les bulles il y avait un liquide un peu visqueux avec une odeur inconnue pour moi.

11 sept. 2022

Donc le système de protection semble tout à fait correct. Je pense que la tension due au couple électrolytique est maximale auprès de l'anode, ce qui expliquerait que les cloques se forment à cet endroit. J'avais également noté cette odeur particulière, je ne me rappelle plus du gaz formé dans la réaction sur l'acier.

Je ne pense pas néanmoins qu'il y ait à s'inquiéter de la situation, d'autant que la zone proche des anodes est la mieux protégée cathodiquement.

Désolé de ne pas être plus explicite, je ne suis pas spécialiste en la matière, au mieux utilisateur curieux.

11 sept. 2022

Ton antifouling pour coque alu en es tu satisfait ? Si oui peux tu me donner la référence, merci.

12 sept. 2022

Oui, j'en suis satisfait dans la mesure où on préférait toujours mieux pour moins cher. C'est du Trilux 33, un peu cher mais efficace pour un carénage annuel en Bretagne nord.

12 sept. 2022

Merci pour l'info

12 sept. 2022

Comme antifouling pour alu, je préfère le Seajet 038, nettement plus efficace que le Trilux. Mon précédent a duré 3 ans (bon, à la fin il y avait quelques endroits sans antifouling).

12 sept. 2022

à Matelot, merci, je prends note de cette info, n'ayant pas eu l'occasion de faire de comparatifs. Sais-tu si le passage de l'un à l'autre se fait sans problème ou s'il nécessite une couche intermédiaire?

L'ile aux marins, Saint Pierre et Miquelon

Phare du monde

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2022