GSE, génois endraillé ?

Bonjour à toutes et à tous,

Je me pose une question qui peut sembler naïve mais qui ne l'est pas tant que ça. Mon gréeur me recommande fortement de changer l'enrouleur de mon canote pour une raison qui m'est encore à moitié obscur et sur laquelle je ne me suis pas encore penché (j'ai d'autres chats à chaudronner dans l'immédiat :)): l'enrouleur serait "en deux partie" au lieu d'être installé autour d'un cable qui serait continu du pont au mat. Bref, selon lui: 2000 euro.

Je me pose donc la question d'y aller à l'économie et de repartir sur un génois endraillé plutôt que sur enrouleur. J'ai la possibilité de disposer d'une soute à voile sur l'avant et le bateau, gréé en cotre, dispose déjà d'un étai de trinquette sans enrouleur.

Voilà donc à la fin ma question: dans le cadre d'un grand voyage, est-ce vraiment un enfer d'avoir un génois endraillé ou bien finallement, cela ne change pas grand-chose entre un enrouleur et un génois endraillé.

J'entends bien que dans un cas on reste dans le cockpit et dans l'autre on va faire du trampoline à l'avant mais est-ce si souvent que cela devienne un problème ? Bref, quel est votre avis sur la question ?

L'équipage
05 juil. 2008
05 juil. 2008

Un GSE me semble vraiment utile en grand voyage
Pas drôle d'affaler un grand génois en cata dans un grain + danger de tomber à l'eau (c'est le premier reproche que font les grands voyageurs en solo).

Si tu as déjà une trinquette sur étai volant c'est pour moi la meilleure solution, même sur un cata.

Par contre en nav cotière une super solution est une bande de ris sur un génois endraillé. Le ris est très facile à prendre, et la forme de la voile est sans commune mesure avec un GSE enroulé de quelques tours. Au près la différence est très sensible.

A+

05 juil. 2008

d'accord avec meaban,
de plus, il n'est pas inutile au large, où on ne vire pas souvent de bord, de garder l'étai de trinquette à poste, c'est une sécurité pour la tenue du mat au cas où l'étai de gènois lâche (ça m'est arrivé entre les Bermudes et les Açores, la goupille qui tenait l'axe sur le quel était fixé l'étai est partie, et l'axe aussi : depuis, je conseille de mettre un boulon + écrou avec frein-filet).

05 juil. 2008

Une belle question!
Bonjour,

J'ai toujours été équipé de voiles à l'avant que je devais envoyer... comme au bon vieux temps. Pas d'enrouleur.

Ce système qui a largement fait ses preuves apporte certainement un confort indiscutable au cours d'une navigation ainsi qu'un plus pour la sécurité.

Parfois, il m'arrive (encore aujourd'hui) de regretter mon choix car se balader à l'avant pour affaler un drifter lorsque le vent monte au milieu de la nuit et que le bateau commence à enfourner, ce n'est guère agréable.

Je suis également gréé en cotre et désormais quand je sens que le temps risque de tourner au vinaigre, j'affale la voile à l'avant certainement pour passer une nuit tranquille.

Je ne peux plus me passer de cette trinquette.

Reste également l'option de l'emmagasineur qui me paraît intéressante.

Un petit détail, si vous êtes décidé pour le système classique, évitez les mousquetons en inox. Envoyer / affaler continuellement et au bout de 2 ou 3 ans maximum, vos étais en prennent un coup. Au début, Australis (mon catamaran)était équipé de tels mousquetons. Un an plus tard, des traces de frottement suspectes apparaissaient sur l'étai.

J'ai donc remplacé tout les mousquetons inox par du bronze. Seul désavantage, vous devrez les remplacer régulièrement. Le bronze part au contact du câble en inox.

HOOK
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06 juil. 2008

Quelle taille de canote ?
Hook, puis-je connaitre la taille de ton canote à l'époque de l'endraillé ?

07 juil. 2008

Pour l'instant,
je ne connais que les voiles endraillées.
Le truc un peu pénible n'est pas d'affaler mais de désendrailler, ranger la voile, sortir la deuxième voile de son sac, réendrailler le solent et renvoyer...Ca fait passer un peu de temps à l'avant. Mais généralement quand on affale le génois ça ne signifie pas encore que ça piaule au point de se faire méchamment secouer à l'avant.
Dans ton cas, puisque derrière tu as une trinquette prête à poste c'est bien plus confortable.
Bien sûr il y a les grains que l'on doit anticiper et la nuit c'est moins evident.
amct
F.

07 juil. 2008

C'est un catamaran
Wharram de 12,80 mètres. Une petite précision, je navigue seul.

HOOK
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07 juil. 2008

Anticiper
reste la principale difficulté surtout en Méditerranée. La nuit,au moindre doute, j'affale la voile à l'avant et continue avec la trinquette. Ensuite, je passe à la grand-voile si le temps se gâte. La trinquette est toujours la dernière voile que j'affale. Tout dépend du voilier bien sûr.

Un enrouleur permet de réduire plus facilement, cela ne signifie pas que le système reste fiable à 100% et je suis certain que pas mal d'entre-nous ont rencontrés des incidents avec un tel équipement. Il serait intéressant d'avoir des témoignages à ce sujet ainsi que sur les emmagasineurs.

La solution idéale n'existe pas.

Quand le vent monte, sans enrouleur ou emmagasineurs, on ne risque pas de se retrouver avec une voile à l'avant bloquée à mi-chemin sur l'étai.

HOOK
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07 juil. 2008

J'ai la solution endraillée
Erendil a trois voiles d'avant endraillées.

  • Un génois léger
  • Un solent avec un ris
  • Un tourmentin.

C'est une assez bonne configuration pour les performances. Cela me permet de passer de 22 m² (GL) à 15 m² (solent), puis à 10 m² (solent arisé) puis à 5 m² (Tmt), en gardant toujours une forme de voile parfaite.

Dès que je passe les 15 nd de vent réel, je range le génois léger pour le solent. C'est la manoeuvre la plus longue, puisqu'il faut désendrailler l'un pour endrailler l'autre et plier une voile. Mais elle se fait normalement par beau temps.

Au dessus de 22 nd, selon l'allure, je prends le ris dans le solent. C'est une affaire de rien, mettons 2 mm. Tu affales, mousquetonne ou manille le nouveau point d'amure, change le point d'écoute, renvois et ferles la bande de ris. Idem pour le renvoyer.

J'ai sorti quelques fois le TMT de son sac, mais franchement, ce n'est pas la voile la plus utile en med en cata, où tu peux assez vite sortir de la zone problèmatique. Elle est, en plus, difficilement réglable pour être efficace. Je n'ai jamais, non plus, connu du vrai mauvais temps (mettons plus de 40 nd au large).

L'immense avantage d'un foc endraillé, c'est que tu peux l'affaler immédiatement rien qu'en larguant la drisse. Ce qui te permet de réagir à la seconde si le vent monte fort ou qu'il y a un problème. Tu ne risques pas, non plus, de voir ton génois se dérouler entièrement dans la baston, ou de le voir commencer à se déchirer parce qu'il a été mal enroulé.

La contrepartie, c'est, comme tu l'as dit, d'aller faire le guignol sur le trampo. J'ai un équipier qui s'est fait mal comme ça, en retombant dans le creux d'une vague alors qu'il ferlait le solent.

Ma solution fonctionne bien, mais je pense que la solution la plus confortable serait quand même avec deux enrouleurs, l'un pour un génois léger, l'autre, placé derrière, pour un génois lourd ou un solent.

La trinquette me semble aussi une bien meilleure solution que le tourmentin, qui se trouve bien trop en avant pour être efficace. Cela suppose, ce que je n'ai pas, une poutre longitudinale pour gréer le point d'amure.

Jacques

07 juil. 2008

Et si de l'endraillé ?
En lisant vos réponses, je rebondis sur ma propre question: en supposant que j'abandonne la configuration GSE+trinquette sur étai fixe (cotre) pour passer à deux étais fixes à l'avant, quelle est la garde robe dont j'aurai besoin à l'avant (en plus de la trinquette) : génois + foc intermédiaire ?

Georges

07 juil. 2008

si on considére que deux étais fixes
c'est un pour le génois et un pour la trinquette, alors oui, moi, je ferais ça :

Sur l'étais principal :
Génois léger
Foc de route avec un ris.

Et sur l'autre :
Trinquette, éventuellement avec aussi un ris.

Jacques

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

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