Hivernage en Casamance, dernières infos 2010

Casamance, Août 2010 ; bolong « Ounembene»
Bonjour à toutes zé tous,

Nous sommes au Sénégal depuis mars et souhaitons vous donner nos impressions et quelques infos (sans prétention aucune). Au début de notre voyage cette escale n’était pas au programme, mais la vie en a décidé autrement et devant rentrer en France 3 mois, le Sénégal a été le plus pratique pour laisser « Athos» en totale sécurité. L’arrivée sur le Sénégal se faisant obligatoirement à Dakar nous avons opté pour le CVD. Que n’avions nous pas entendu sur celui-ci ! En fait, tout est calme, paisible, le personnel est sympathique. Toutefois ouvrez l’œil car une épave juste emmergeante, à marée basse, se trouve devant le mouillage à environ 400m de la plage ! A notre arrivée, Anta nous a expliqué le fonctionnement de l’association, puis nous a indiqué les formalités à faire vis à vis de l’administration des douanes avec la liste des documents et photocopies à fournir. C’est parti pour une visite de la ville : taxi, ils sont tout proche de l’entrée du CVD et ne manquerons pas de vous appeler (négociez un peu les prix, surtout si vous voulez le garder pour faire les 2 premiers bureaux). Entrée des personnes (mole1) un coup de tampon sur le passeport après une discussion informelle et la remise de photocopies, notre chauffeur nous attend patiemment (qualité africaine) direction le mole 10 pour faire le « passavant de circulation » (5000 F Cfa). Une précision pour ne pas passer pour une bille : le « Passavant » permet la circulation du bateau durant 15 jours, il peut être prolongé (gratuit) de 15 jours. Si vous souhaitez rester plus longtemps il vous faudra faire une demande « d’autorisation d’importation temporaire » de votre navire qui ne pourra excéder 6 mois. Nous avons donc pris cette option et déposé notre dossier (demande écrite, merci Anta, photocopies diverses et variées) ensuite patience… On nous avait promis le césame pour dans 5 jours, hélas, il y avait changement de directeur… le dossier est en attente… il manque un tampon… patience… finalement nous avons eut notre autorisation de six mois presque au bout de trois semaines ! Mais si vous voulez vraiment planter les choses, énervez-vous, dites « chez nous… », tutoyez le fonctionnaire…et votre demande sera toujours sous la pile ou « perdue ». Politesse et courtoisie sont maitre mots, même si des fois ça gonffle un poil ! En attendant nous avons profité de Dakar et ses environs, les Toubab (blancs) sont une source de revenus alors vous êtes sans cesse accosté, mais ça vous le saviez déjà, pour les vêtements, messieurs, minimum bermuda long, le pantalon est mieux, mesdames, laissez les minis, les shorts dans les placards. Pour nos déplacements vers la ville nous prennions le bus (150 F Cfa) c’est à vivre et sachant que le bus n’est pas plein tant que quelqu’un peu monter dedans vous pouvez imaginer les « collé-serré ». Au fait si vous voulez vous faire faire des chaussures, dès les premiers jours, à 300m du CVD (en sortant à G, puis à D, et enfin arrivé à la route au croisement à D) vous avez un artisan super. Pour les courses vous avez « King-Cash » sorte de LIDL à 1/2 h à pied. Sinon chez Fara (en face du CVD) il y a tout ou alors il se fera un plaisir de vous l’avoir. Les restos, nous mangions dans les locaux, nous n’avons pas eut de désagréements intestinaux, seul l’eau du robinet n’était pas consommée. En parlant de boissons, n’hésitez pas à demander du Bissap (oseille rouge) du Bouye (« pain de singe » fruit du baobab) du gingembre, c’est super et plein de vitamines et de bonnes choses. Ces jus sont préparés au bar du CVD par N’Daye. Pour les fruits et légumes nous allions au marché « Castor » à 3/4 h de marche puis retour en taxi (1500Fcfa) c’est le vrai marché local, nous avons du croisé un couple de Toubab. En y allant plusieurs fois et chez les mêmes marchands, vous n’êtes plus le touriste classique et vous êtes vu autrement. Nos courses faites, la bouteille de gaz changée chez Fara, on peut allez à l’usine aussi, nous sommes parti direction la Casamance… Un peu de vent puis beaucoup de moteur. Attention durant cette navigation, ayez une veille active car entre les pirogues de pêches, plus grandes que votre bateau et sans feux de nav, les filets dérivant bien éclairé eux (heureusement). Pour votre moteur surveillez votre sortie d’eau car notre filtre s’est colmaté et une fumée blanche commençait à marquer notre route ; les eaux sont sablonneuses et il y à peu de fond même à plus de 50 nautiques des côtes. Nous avons attendu le jour pour rentrer dans le chenal de la Casamance mouillé par 5 m de fond mais il est, par bonnes conditions praticable de nuit en suivant scrupuleusement les bouées. Le balisage est franc et a été refait il y à peu mais la visi était mauvaise et le fatigue bien présente. Après une escale d’une journée à Cachouane, pour retrouver nos amis de « Cochise » nous prenons la direction de « Eringa » chez Yves et Soso. Ah, la Casamance, ses rebelles, ses militaires, les coups de canons, les Français enlevés depuis plus de 10 ans… encore plein de bruits « kikour » pour pas grand-chose, tout est vrai mais à dose très homéopathiques. Des coups de canons, ça pour en entendre nous en avons entendus, mais c’était les canons tirés dans les villages pour les cérémonies de la circoncision ! Non, pas comme dit dans le « GdR », ce n’est pas le moment ou l’on rassemble les jeunes gens, entre 5 et 35 ans, pour couper le « petit chapeau » ! Non ce geste a été fait dans des lieux beaucoup plus had-hoc. Le nom, que nous, toubabs donnerions, serait initiation et partage oral de la connaissance. Nous avons eut la chance d’être invité à voir l’entrée, ainsi que la sortie des jeunes dans les « bois sacrés ». Dans les villages, nous ne nous imposons pas, nous trouvons un coin à l’ombre, nous nous asseyons et attendons. Oh, pas longtemps, les adultes viennent discuter et les enfants se groupent autour de nous et nous demande de les prendre en photos. Ne faites pas comme nous, n’oubliez pas d’acheter des sucettes pour leur offrir. Pour les adultes, demandez pour la photo ! Nous avons offert également quelques petits livres ainsi que cahiers et crayons. Ne les donnez pas comme ça à la va vite, il faut au moins deux responsables du village pour faire ce geste. La philosophie Africaine semble parfois impénétrable. Revenons à Athos, il est resté 3 mois tout seul, sous l’œil d’Yves, accroché à la mangrove, en toute sécurité. Malgrè quelques coups de vent (40kts) il ne bouge pas d’un poil, nous sommes en période d’hivernage. Maintenant nous sommes installés au milieu du bolong. Eringa !(12° 40,16 N // 16° 40,97 W) C’est un gite tenu par Yves (Belge) et Soso (Sénégalaise), mis à part le mouillage c’est le point de départ vers les villages, ou nous pouvons faire quelques courses, sur Haere & Kandé à travers la brouse ou en annexe et Niomoume en annexe. Nous aimons nous retrouver, avant la nuit, à boire un coup sur la terrasse du gite en discutant. Sur demande, d’excellents plats typiques sont préparés par Soso. Un lieu de paix et de calme avec la gentillesse des hôtes. Nous sommes allez également à Ziguinchor, préfecture de la région. Mouillez plutôt devant le Perroquet, hotel rectangulaire blanc, ça tient mieux que devant le Kadiandoumagne, avant le port de pirogues villageoises. Au Kadiandoumagne vous pourrez faire le plein d’eau (5 fcfa/l), vous laisser votre annexe au ponton flottant fait par GG, ensuite présentez vous au bar ou à la réception ou lepersonnel vous expliquera les modalités. A Zig vous irez au marché, direction le port marchand, nous nous servions chez Heida ; dans la rue à gauche il y a aussi « chez SAM » un peu comme Fara au CvD mais en plus grand. Il y à également une supérette, Sara, dans la rue suivante, pour des produits un peu plus européens. Possibilité de faire le fuel en bidons (650 cfa / l) aux stations essence du « rond point Jean Paul II » .Notez que les taxis ont des tarifs règlementés (500fcfa la course en ville). Profitez également de votre séjour pour aller acheter des moustiquaires imprègnées, super éfficace, à l’hopital Silence, hé oui c’est comme ça. Suivez le guide pour ne pas user vos chaussures comme nous !!! Prendre la rue devant le port des pirogues villageoises, 300m à droite et c’est l’ensemble de batiments à 100m sur la gauche. Demandez la pharmacie et vous serez dirigé vers l’entrepot. Au fait, c’est 1500 fcfa la moustiquaire pour un lit 2 personnes et une bonne protection contre le paludisme ; à ce sujet nous avons les antipalludiens que l’on vend en France, très chers et aux effets secondaires pas top ; ici il y a l’arnéquin (4600 f cfa), renseignez vous. La ville en elle même est agréable, on se ballade tranquillement sans être sans cesse accosté et si parfois on veut vous vendre quelque chose, si vous refusez, pas de soucis la personne n’insiste pas. Allez boire un coup à l’alliance Française, le batiment est beau et le jardin agréable. Ne « quittez » pas sans avoir pris le petit déjeuner ou un casse croute dans une des cabanes du port des pirogues villageoises. Allez, je me laisse allez à un coup de pub, faites un tour à l’atelier de Joëlle Boutesse pour des tissus, sacs et autres artisanat. (Carte à l’affichage au Perroquet).
Voilà, ce message n’engage que moi et ne sert pas de guide touristique, je l’ai écrit juste pour rétablir certaines vérités mises à mal par des rumeurs qui déservent un pays, une région que nous pouvons découvrir en Voyageurs et non en touristes.

1000 Fcfa = 1000 / 655.957 = 1,52€

Le site de « Eringa » ou vous aurez les waypoints de l’entrée de la Casamance, et plein d’infos sur le gite : propoze.free.fr[...]nga.htm

En vrac vite fait :
Téléphone, nous avons acheté une carte locale (2500 fcfa), fait déboquer notre portable et nous servons de cartes prépayées c’est bien moins cher.
Un filtreà cartouche pour l’eau est bien pratique (dispo chez Fara)
Un compte gouttes pour doser la javel doit être plus précis que la petite cuillère.
Un récupérateur d’eau est bien utile (nous sommes en saison des pluies). Pas touche les réservoirs !
Attention de bien nettoyer vos achats avant de les monter à bord cela évitera les cafards, nous avons acheté des boite anti-ces machins là, ça semble efficace.

N’hésitez pas, c’est à vivre et à voir

Nautiquement votre, les « Athos »