Hivernage en Islande

Bonjour à tous,

Je prépare ma navigation d'été depuis Tromsø en Norvège jusqu'en Islande en passant par le Svalbard / Jan Mayen / Est Groenland et.. je bute un peu sur la question de l'hivernage en Islande.

Je ne trouve quasi rien, pas d'infrastructure, j'aurais aimé laisser le bateau à terre mais je ne trouve que des pseudo solutions à flot qui implique de mandater quelqu'un pour surveiller le bateau durant les tempêtes d'hiver..

Le bateau est un dériveur intégral de 16mètres en alu (22 tonnes chargé), pas besoin de bers.

Si vous avez déjà eu des expérience ou avez quelques idées.. je serai ravi d'en apprendre plus !

Merci,

Jul

L'équipage
05 mars 2020
05 mars 2020

Bonjour Que-sera,

En Septembre 90, j'avais rencontré à Njarvik (au Sud de Reykjavik), une famille Franco-Suisse qui naviguait sur un Romanee avec deux enfants en bas âge.

En 24 h, des Islandais qui ne voulaient pas les voire redescendre sur la Bretagne à cette saison leur ont trouvé la possibilité de gruter le bateau et de l'amarrer en appui contre un hangard sur le quai, une maison et un travail pour l'hiver!

Peut-être pourrais-tu voire dans ce port o les gens étaient vraiment très sympa.

Bonne navigation dans ces coins magnifiques

Gorlann

05 mars 202005 mars 2020

Je ne sais pas d'ou tu cherches, mais si c'est de France et sur internet, c'est normal de ne rien trouver.

Parce que "là-bas" (Islande, Féroé, Shetland...) rien n'est organisé en entreprise commerciale avec site internet et liste des tarifs, mais tout est possible!

Une fois sur place tout est possible. Ils ont des camion-grues qui viennent te sortir n'importe quoi de l'eau tant ils sont habitués à intervenir en dépannage sur des bateaux de pêche. Ils ont en général des solutions à tous les problèmes. Il faut parler aux locaux.

J'ai un ami qui a un 14m acier, il a hiverné hors de l'eau, je crois du coté du Ísafjörður. C'était il y a trois ans. Ou l'année passée, d'autres amis qui ont hiverné leur 13m acier sur un quai aux Shetland.

Beau voyage en tout cas, profite bien de Jan Mayen, j'ai adoré. J'y ai passé plus d'un mois en trois visites.

05 mars 2020

Merci pour vos messages, j'imagine bien qu'il existe des solutions mais c'est toujours plus rassurant d'avoir quelques pistes avant de partir.

Ísafjörður semble être une solution que j'ai vu revenir à plusieurs reprises, je vais creuser par là.

Merci dans tous les cas!

Et oui Jan Mayen a l'air très sympa, d'ailleurs si quelqu'un a aussi des conseils de navigation sur cette zone je suis preneur! Nous sommes passés par les Féroés l'année dernière avant de traverser vers Bodo directement, c'était interessant comme navigation même si la depression était pas si petite que prévue..

05 mars 202016 juin 2020

Pour Jan Mayen, un article que j'avais écrit il y a une dizaine d'années dans la revue Yachting Sud.


05 mars 2020

Normalement, pour Jan Mayen, il faut demander une autorisation spéciale en passant par l'ambassade de Norvège.

Je n'en avait pas, ce qui m'a valu un accueil glacial des militaires, avec remontage de bretelles et contrôle des papiers du bateau et passeports.

Une fois cette épreuve passée, mon équipier(Polonais) et moi avons été très bien accueilli à la base scientifique.

On arrivait de la côte Est de Spitzbergen, et après 8 j de mer à deux sur un 7m30, l'escale était bienvenue.

Après être restés 24 heures à la base, au moment de répartir vers Raufarhofn(Islande), nous avons demandé aux Norvégiens si il y avait moyen d'avoir un pain.
Quelle ne fût pas la surprise de «mon» Polonais, quand ils nous ont fait payer le pain...

J'avais embarqué Woitech à la base Polonaise du Hornsound (Spitsberg) où j'étais arrivé trois jours avant la relève annuelle.

Les Polonais m'avaient rempli le bateau de victuailles et d'essence, tout content de faire plaisir alors qu'ils étaient payés 300 dolars par mois(en 1990) pour être une année en autonomie à douze chercheurs sur cette base.

Je peux vous garantir que ce pain a eu un goût amer pour Woitech!

Gorlann

06 mars 202016 juin 2020

Thoè est allé à Jan Mayen en août 2015 sans "permis". On a été accueilli comme des rois par le commandant de la base. On nous a fait visiter la base météo, lancer un ballon météo, visiter la station Loran-C, etc. Ensuite on a été invités à dîner avec les 18 personnes de la base, à la table du commandant. Puis le commandant et son adjointe nous ont raccompagnés à notre annexe avec son estafette...
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Comme cela bastonnait, il m'a prêté une combinaison de survie et ma passagère a pu passer la nuit à la base. Elle a reçu des cadeaux. Le lendemain, elle a été raccompagnée par le commandant de l'autre côté de l'île, où j'avais mis Thoè à l'abri. C'est la seule fois que je me suis retrouvé à faire un calin avec un lieutenant-colonel norvégien !
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A part cela, j'ai fait l'inventaire de la plupart des endroits où il est possible de jeter l'ancre autour de l'île (ce qui est normalement interdit)...
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Comme quoi, l'expérience de l'un n'est pas celle l'autre ;-)
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Le commandant a le droit de donner un permis de venir à terre pour 24 heures. Pour plus, il faut effectivement un permis. Le permis ne permet pas grand-chose de plus. On ne peut mouiller et mettre pied à terre qu'en deux endroits... Quand je l'ai reçu en 2017, je me suis demandé à quoi il servait...
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Pierre, www.thoe.be[...]

06 mars 2020

Bin Pierre, si tout cela est exact cela a bien changé... Pour moi, après autorisation du chef de base, par trois fois, j'ai pu rester autant que je voulais sans aucune interdiction de lieu.

06 mars 2020

Michel,
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Je ne sais pas si j'aurais pu rester plus longtemps, car je n'ai pas essayé. Sans doute que oui en sympatisant plus avec le commandant. Le copinage finit toujours par arranger les choses.
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Mais ma passagère était tellement flippée (dangereuse pour elle-même, car, p.ex, elle ne mangeait quasi plus étant végétarienne, paniquée, inconsciente de la situation) que je n'ai pas cherché à prolonger le séjour. Je ne pensais qu'à rentrer en Islande et la renvoyer dans ses aventures foireuses, ce que j'ai fait par la route la plus directe.
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Question de lieu, quand j'y étais, la base n'avait aucun moyen de contrôler les côtes. Et j'ai jeté l'ancre où je voulais. A la fin de mon trou complet de l'île, quand il fallait communiquer avec le commandant par VHF, j'appelais Bodo, et Bodo servait de passerelle en appelant le commandant par GSM et jouait les perroquets. Mais si j'ai bien compris, ils étaient occupés à installer un relais VHF dans la montagne.
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Ceci dit, le statut de Jan Mayen (réserve naturelle administrée par l'armée) peut encore changer. La station Loran-C est à ce jours déjà ou va être démantelée et un relais Galileo était déjà opérationnel... Je ne me suis plus intéressé à l'île depuis 2015...
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Bien à toi, Pierre

06 mars 2020

La loi a en effet été changée en 2010 ( jan.mayen.no[...]-mayen/ ) et les règles sont plus restrictives qu'avant en terme de mouillage. Que 2 endroits en effet. Un des 2, Kvalrossbukta est heureusement un des plus beaux, mais en terme d'oiseaux par exemple, il y a des mouillages inaccessibles par la terre qui sont des mines d'or pour le photographe.

Pfffff! Contant d'y être allé il y a 15-20 ans... Il ne me reste plus qu'à re-re-re-regarder mes photos...

Et si la base n'a pas les moyens de surveiller les cotes, les Sysselmannen, gardes-cote, passent de temps en temps, font le tour de l’île et gare à celui qui ne s'est pas déclaré.

06 mars 202006 mars 2020

ouha Pierre, sur la photo 3 tu es au mouillage ou bien ?
vous êtes des vrais fous furieux d'aller naviguer dans ces coins là ! (avec toute mon admiration quand même !)

07 mars 202016 juin 2020

Oui le bateau était au mouillage ! Une forte houle s'était levée (avec peu de vent) pendant qu'on dînaient à la base. Cela a été sportif pour rejoindre le bateau... et l'ancrer de l'autre côté de l'île...
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Fou furieux ! Non, je ne crois pas. On peut avoir de mauvaises surprises partout. Et ces événements font le sel du plaisir de la découverte ;-)

05 mars 2020

Il y a des possibilités à terre à Miquelon
Oroca 0662067360

06 mars 2020

Isafjordur :
Lorsque j'y suis passé, plusieurs bateaux y avaient hiverné à flot.
Je me rappelle qu'il y avait aussi des bateaux au sec.
Le mieux est sans doute de contacter la capitainerie.

06 mars 2020

Peut être aussi à Akureyri.
Sinon, à l'Ymir Sailing Club de Kopavogur, au sud de Reykjavik, dans la baie de Fossvogur. Mais se renseigner sur la possibilité de levage par le camion grue, question poids.

06 mars 2020

Lors de mon passage en Islande, en 2006, j'y ai vu pas mal de bateaux de pêche à terre, et pas que des petits. Ceci pour dire qu'il existe des moyens de sortir un bateau de l'eau...
Les ports de pêche ne sont pas très grands mais bien actifs
Je me souviens avoir visité un chantier naval où ils construisaient un drakkar moderne (avec tout le confort). c'était à STYKKISHÓLMUR où il y a une petite marina...

06 mars 2020

un petit tour sur une vue satellite de l'endroit : on voit bien le chantier et un gros bateau à terre...localisation : 65.071200, -22.744778

06 mars 202016 juin 2020

Gros slips de sortie pour chalutier au fond de seydisfjordur.
Quand nous y sommes passés, il y avait des bateaux à sec avec pas mal de place.

07 mars 202016 juin 2020

au sud de ReyKjaviuk

Phare du monde

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2022