Hyères balisage estival

Je ne résiste pas à l’envie de partager le document joint, qui ne concerne pas seulement ceux qui naviguent, mais aussi ceux qui vont à la plage, ceux qui souhaitent se restaurer dans les établissements balnéaires, pratiquer des sports nautiques ou simplement nager, parmi d’autres activités d’été.

Ce monstre administrativo-répressif est probablement le fruit de la réflexion de multiples groupes de pressions et d’élus, de plusieurs couches d’administrations concurrentes et de professionnels de la communication particulièrement compétents en théorie.

Il est absolument incompréhensible, même en y passant plusieurs heures à trois personnes d’intelligence moyenne désireuses de le comprendre. Au delà de la légende, extrêmement fournie, et des symboles qui ne se retrouvent pas sur la carte, et réciproquement, il comporte un maximum de sigles non expliqués (VNM, ZIEM par exemple) et de nombreuses incohérences. Quant à la complexité de cette carte, il vaut mieux en rire qu’en pleurer.

On imagine les textes à partir desquels la traduction graphique a pu être faite. Ce doit être Kafkaïen.

La police municipale, apparemment chargée de faire appliquer ce délire réglementaire, et qui patrouille régulièrement au ras de la plage avec des embarcations bimoteur de 150 cv, ne le comprend pas plus que le citoyen moyen. Ce qui veut dire qu’elle le simplifie à mort dans ses rapports avec la population au point de tout interdire « à tout hasard ». Un simple débarquement sur la plage avec une annexe peut poser immédiatement un problème sans solution, quant au mouillage, il faut y aller « à la grâce de Dieu ».

Résultat, chacun fait ce qu’il veut et tout le monde s’en trouve plutôt bien, sauf quelques complices de cette bureaucratie, probablement membres des groupes de pressions consultés, qui appellent la police et dénoncent les contrevenants à leur logique, avec des motivations sans doute peu avouables.

Bref, au lieu de faire confiance au bon sens, le mal français frappe là où il peut, sur des sujets sans importance et en restant impuissant, le tout au frais du contribuable. Hélas ce ne doit pas être un cas isolé.