Installer un foc autovireur

Bonjour à tous,

Naviguant systématiquement en équipage réduit, je suis convaincu par le foc auto-vireur dés que la taille du bateau atteint 9 / 10 mètres.

Comme nous envisageons un nouveaux fier navire, je pense en installer un même si pas d'origine.

Hormis la forme du roof,
-> à quoi dois-je faire attention ?
-> Que dois-je prévoir d'adapter ?

Je me questionne surtout sur
-> l'équilibre du bateau
-> les pertes en vitesses (si plus de 25%, c'est limite)

Merci,

L'équipage
11 déc. 2013
11 déc. 2013

le plan de voilure doit être conçu à l'origine pour ...

si la voile d'origine du bateau est un génois à 140% par ex, ça sera pas top par petit temps et pour l'équilibre.

11 déc. 2013

Merci bil56,

Justement, c'est l'orientation de mon questionnement: "pas top", mais dans quelle mesure ?

Et effectivement, je rebondis pour élargir:
-> Quelles sont les caractéristiques d'un gréement conçu pour ?

A+

11 déc. 2013

Suis pas un grand spécialiste, mais il me semble que le système auto ne fonctionne que sur des "solent" ou des trinquettes. En tout cas des voiles qui ne dépassent pas le mat, en totalité sur le triangle avant...

11 déc. 2013

L'idée du foc auto-vireur me plait beaucoup et je profite du fil d'hagard_dusud.Comment on goupille le point d'écoute?

11 déc. 2013

Merci Quistinic,

C'est effectivement le cas, et pourtant des voiliers équipés de série fonctionne pas trop mal (je pense au Hanse 320 que j'ai déjà essayé).

Quand je pensais "caractéristiques conçues pour" ou plutôt "mieux adapté", je pensais à des éléments plus structurels du gréement, comme:
-> position du mat
-> taille du mat
-> type d'étais (en tête, fractionné)

Ce sont des caractéristiques de ce types qui auront une influence sur la forme des voiles (ou alors, la forme des voiles qui influences ces caractéristiques.)

Ensuite, à la manière de certains exemples de ketchs transformés en Sloops, je peux envisager, ou non, des modifications plus ou moins importantes.
Il faut comprendre que pour moi, le foc auto-vireur est un "must have".

En plus, si je réfléchi proprement à la question avant l'achat (d'occasion) et que je doit refaire un mât, je peux choisir un bateau ayant besoin d'une cure de rajeunissement du gréement. Avec l'économie réalisée sur le prix d'achat, le surcout global sera moindre.

A+

11 déc. 2013

Bonjour , je connais un 40.7 qui a été équipé d'un foc autovireur, tout en conservant son génois sur enrouleur.....
Pour ça , son propriétaire a installé un étai largable , en dynéma , qui peut être étarqué, depuis le piano...également un rail d'écoute en avant du mât, ce rail est cintré, pour ne pas modifier le réglage d'écoute,....enfin l'écoute de foc passe par le haut du mat et revient au coquepite, (orthographe due à Philippe Harlé...),
L'étai largable reçoit une trinquette , ou un solent , sur mousquetons , et qui reste sur le pont dans un sac banane , pour les traversées......la voile d'avant peut ainsi remplacer rapidement le génois......

11 déc. 2013

Bonjour Pitalugue

Une variante sur le parcours de l' écoute, elle ne monte pas au mat mais elle cour sur le pont jusqu'au point d'amure du foc en passant par une poulie et retour au "coquepite".

Le Moko

11 déc. 2013

ce système évite une compression supplémentaire dans le mât ...

11 déc. 2013

parles-nous de ton bateau déjà ...

11 déc. 201311 déc. 2013

Hello,

Ce qui me semble le plus compliqué, est l'installation du rail d'écoute. Il faut que le roof le permette et aussi avoir accès correctement en dessous pour y mettre les renforts nécessaires...

Sinon, quel intérêt de faire passer l'écoute en tête de mat pour la faire redescendre au cockpit? je n'ai pas bien compris le principe dans l'exemple de pitalugue ?

En général les bateaux équipés de foc auto-vireurs nécessitent un genaker pour le petit temps, mais ça, ce n'est pas un problème, sauf qu'il faut oublier le près serré par temps maniable.

11 déc. 2013

Sur cette présentation d'un Hanse, on voit bien le système (vers 3,3 minutes environ)

11 déc. 2013

Merci,

@Patagon l'écoute passe par une poulie qui glisse sur un rail transversal devant le mat.

@pitalurgue, je crois que je comprends ce que le propriétaire du 40.7 à chercher a faire:
-> faciliter l'usage d'une voile de brise, et je trouve que c'est du bon sens.
Quand tout est calme, on a le temps de gérer un génois à recouvrement. Et il n'a pas eu à réfléchir sur l'architecture général de son plan de voilure. C'est malin je trouve.

Pour ma part, c'est la voile d'avant de route normale que je souhaite monter auto-vireuse. Comme les Hanses, les Sirius et quelques autres. Et effectivement conserver la possibilité d'envoyer une voile d'avant de portant ou de petit temps.

Le 40.7, est-ce qu'il utilise parfois l'auto-vireur dans le petit temps ?

A+

11 déc. 201311 déc. 2013

Salut,

@Now c'est l'était largable lui même qui est déployé et étarqué depuis le piano il me semble.
-> Et effectivement, je pensais au gennaker pour le "vent léger".
-> bien vu les renforts dans le roof...

@bil56, ben justement, pour le bateau, je réfléchi à le changer.
Pas besoin de cet équipement pour notre gibsea77 actuel, à moins de 10 nœuds de vents, on embraque à la volée en gardant une main pour le rosé (j'exagère, mais à peine)

@Quistinic
Ton lien n'est pas passé.

Sur ce, bonne appétit, je reviens dans 2 heures ;-)

A+

11 déc. 201311 déc. 2013

Pour voir si ça passe :doc:

En tout cas il y des voiliers très différents qui portent des autovireurs, Hanse, Garcia, l'Explorer....
A voir, mais ça doit être tous de gréement en tête ...

11 déc. 2013

Tout dépend du bateau et de son grément "normale" pour naviguer par le vent qui souffle le plus souvent quand tu navigues. Il faut trouver un bateau qui n'a pas besoin de génoa pour avancer sous les conditions de météo que tu vas rencontrer. Il faut trouver un bateau avec un foc qui rempli l'éspace entre l'étai et le mat à 100%, voir 90%, pour que l'autovireur marche. Nous en avons fait pour notre Soling, avec un tuyau d'acier d'eviron 6cm, cintré, boulonné sur le pont. Un anneau d'acier qui glissait sur le tuyau servait comme point d'attache pour l'écoutel. Comme dit plus haut, il faut pouvoir mettre les renforts aux points d'attache, sous le rouf dans ton cas. Nous avons regatté avec cela pendant des années. Il faudrait parler à votre voilier aussi, pour qu'il sache mettre une attache adjustible pour le point d'écoute.

11 déc. 2013

A mon avis, on obtient déjà 90% des avantages (et des inconvénients) d'un foc autovireur tout simplement en remplacant le génois à grand recouvrement par un solent normal (pas autovireur).

Je conseille donc de d'abord essayer un solent normal avant d'envisager les travaux pour le rendre autovireur. Travaux qui, vu la configuration du rouf, ne me semblent pas si simples à concevoir.

11 déc. 2013

L'idée de tester un solent "non autovireur" est bonne. Tu verras bien si tu perds trop en performance.

L'autre solution pour l'écoute, c'est de mettre simplement un palan.

C'est ce que j'ai sur Erendil.

Un rail (droit, pas cintré), un chariot qui circule librement sur le rail, et un palan 6 brins pour border le foc (20 m²).

Ca marche trés bien. Plus tu bordes, plus le chariot se centre, plus tu choques, plus le chariot s'ouvre.

Tu pousses la barre et tu as viré.

Jacques

11 déc. 2013

De retour ;-)

@PaulK, merci pour ton retour d'expérience. Dans mon idée, pas la peine de trouver un bateau avec une voile donnée, vu que je pensais en faire faire une neuve, aux dimensions qui vont bien donc...
Je m'attendrais après modifications à trouver un bateau plus ardent qu'a l'origine, du fait de la réduction de surface de voile d'avant, ais-je bien présumé ?

Par contre, qu'entends tu par "attache adjustible " ? Est-ce lié au fait que dans ton montage, si j'ai bien compris, c'est l'anneau d'écoute lui même qui coulissait sur le tube ?

@Numawan, pas mal l'idée de tester le bateau avec un solent pour juger du nouveau comportement à attendre. malheureusement, je doute d'avoir cette opportunité.

A+

11 déc. 201311 déc. 2013

@Erendil,
Merci, peux tu nous en dire plus sur ton système de réglage ? Je ne vois pas bien où et comment travaille ton palan.

Quel est l'avantage du palan en fait ?

A+

11 déc. 2013

Le palan est entre le point d'écoute du solent et le chariot du rail transversal. Il est équipé d'un taquet coinceur sur la poulie triple coté chariot.

Le palan a donc une double action : en bordant, il applatit la voile, et comme il réduit la distance entre le point d'écoute et le chariot, la conséquence et que le chariot se déplace vers le centre. Si tu choques, tu creuses la voile et tu augmente cette distance, donc le chariot se déplace vers l'extérieur.

Au final ca marche tout seul. Il n'y a que dans des conditions particulières genre clapot fort que je bloque le chariot, sinon il bouge tout le temps.

Je n'ai pas de photo pour montrer tout ça.

Mais il n'y a pas plus simple comme système si tu as la possibilité, comme moi, de s'approcher du palan pour border ou choquer. Par contre, ce système n'est pas possible si tu dois renvoyer l'écoute dans le cockpit pour border.

Jacques

11 déc. 2013

Merci jacques,

Grâce à tes explications, je visualise bien mieux l’intérêt du montage par rapport au retour classique de l'écoute unique au piano qui par nature va "forcer" un peu plus le positionnement du chariot.

Olivier,

11 déc. 2013

bonjour hagard

Toujours dans le même esprit tu garde le circuit écoute
"normal " mais tu as sur le chariot deux palans sur le chariot
pour chaque bord comme pour la grand voile.
Tu pourras brider le chariot indépendamment du réglage de
l'écoute de foc. Mais cela commence à bien remplir
les commandes dans le cockpit .

Le Moko

12 déc. 2013

Bonjour,

Cette discussion m'a déjà ouvert pas mal de pistes. Certaines ressemblent déjà à s'y méprendre à un plat de spaghetti. ;-)

Merci,

11 déc. 2013

Voila, tu as compris. Si l'écoute "sort" du système voile-chariot, alors elle agit sur le positionnement du chariot.

Jacques

11 déc. 2013

Foc autovireur sur l'aphrodite 101. Conçu dès l'origine. :pouce:

11 déc. 2013

Salut
Perso je relies les 2 ecoutes passéees 1 tour dans leurs winchs avec un noeud et ça marche perfect.
J'ai appris ça sur un de ces forums.
cordialement

12 déc. 2013

Bonjour,

Effectivement, si le trajet entre les deux winchs est dégagé et que le montage ne bloque pas le passage... Tu peux même conserver un génois à recouvrement...

L'idée est à creuser.

A+

12 déc. 201312 déc. 2013

Sur mon canote, j'ai un grand génois et un foc auto-vireur. il y a un arceau devant le mat. Deux poulies coulissent sur l'arceau. La drisse est fixée sur l'extrémité tribord de l'arceau. Elle passe dans la première poulie, va au point d'écoute reviens vers la seconde poulie pour aller sur une poulie de renvoi à bâbord vers le Winch dédié. Jamais eu de problème, avec ce système rustique mais efficace. On perd juste la possibilité d'affiner les réglages. Super efficace quand il faut virer dans le gros temps.
°
[url=]

12 déc. 2013

Etant propriétaire d'un Hanse 355, je me suis un peu penché sur le sujet.
Pour que ça fonctionne, il faut :
- Effectivement un rail courbe (voire courbe dans les deux axes) implanté à ras du mat (donc attention à l'accastillage en face avant du mat).
- Le support de rail, s'il n'est pas prévu d'origine, peu être implanté en trois points (extrémités et central). Les extrémités peuvent être fixées via une structure en tube d'inox (voir entre autres les anciens Hanse type 341 - 342, 371, 411, ...)
- l'écoute doit remonter sur le mat à environ 1/3 de la hauteur (pas plus bas). Donc il faut prévoir un réas, une sortie en pied de mat, les poulies de renvoi et un bloqueur au cockpit. Choisir l'accastillage de qualité parfaitement dimensionné (idem pour l'écoute en elle-même) sinon les frottements sont terribles. L'accastillage d'origne founri par Hanse n'est pas vraiment pas top et a été changé rapidement. Pour compenser les frottements, on moufle souvent l'écoute.
- Une alterrnative est de renvoyer l'écoute vers une poulies sur la pointe avant mais alors le cordage balayera le pont où il aura tout loisir de se coincer dans quelques choses (c'est illustré dans le catalogue Harken).
- plus fondamentalement, il vaut mieux avoir un gréement très élancé avec des voiles dites high aspect. On compense la perte de surface due à l'absence de recouvrement par des voiles plus hautes. Toutefois, sur les tout derniers Hanse, ils ont un peu reculer le mat en réduisant leur hauteur. Le foc est désormais un peu plus grand proportionnellement.
- La qualité de la voile compte beaucoup. Oublions tout de suite le dacron cross cut (celui d'origine est une vraie daube). le guindant de la voile par rapport à la bordure rend la voile très "déformable" et peu contrôlable (vu le système d'écoute non réglable longitudinalement). Il vaut mieux avoir une voile de qualité avec, si possible, des lattes verticales.
- enfin, au débridé, si on ne sort pas une voile dédiée, il faut gréer un barber pris sur le rail de fargue afin de contrôler la fermeture de chute.
.
Ceci étant, le système est magique quand on doit tirer des bords dans des endroits étroits dès qu'il y a un minimum de vent (8-10 noeuds mini). En-dessous, c'est un peu faiblard mais on peut alors utiliser une très grande voile d'avant faite pour et ce, dans des conditions très légères pour aller travailler à l'avant. En contrepartie, le foc autovireur (92-95 %) peut être tenu complètement déroulé avec son meilleur profil jusque 22-25 noeuds.
.
Au niveau performances, la première saison j'ai eu par hasard l'occasion de me mesurer à deux bateaux équivalents (Oceanis 34 et Bavaria 36) pendant deux heures de près dans un chenal (1000 à 2000 m de large maxi) en eaux plates par 10 noeuds de vent. J'étais seul à bord à manoeuvrer. Les deux autres équipages étaient à 4 dans le cockpit.
En vitesse pure, j'étais un peu meilleur mais pas très significativement. Par contre, à chaque virements, je gagnais énormément car le bateau se relance très vite alors que les autres devaient s'épuiser à border puis à abbatre un peu pour relancer. Sur deux heures, j'avais une avance de 7-8 minutes environ... et je n'étais pas fatigué par les nombreux virements.

12 déc. 201312 déc. 2013

@brufan, Merci beaucoup pour ce retour, c'est très complet.
Je te garanti que le temps que tu y a passé ne sera pas perdu.

En attendant d'être de fait confronté au problème, je vais commencer en comparant position et taille de mat d'unité équivalentes.

Si je souhaite constater l'évolution de la gamme Hanse sur ces points, quels modèles recommande tu de comparer ?
350 -> 355 -> ? 345 ? 385 ?

A+

12 déc. 2013

Je profite de 5 minutes entre deux RDV.
Le 350 (355) a un mat assez avancé mais rien d'extrême (par rapport aux Bavarias des années 2005-2010). De mémoire, je pense qu'il a untirant d'air de 16,80 m sans les antennes ; ce qui est quand même beaucoup pour un 10,50 m de croisière gréé en 9/10ème.
J'avoue ne pas avoir bien regardé ce qu'il en était sur le 345.
Par contre, dans les plus grands HANSE récents, le mat a clairement reculé (un peu) pour agrandir un peu le triangle avant sans devoir continuer à étirer les mats. Si mes souvenirs sont bons la comparaison entre l'ancien 430 et l'actuel 445 est significative à cet égard.
Bon, j'y vais. j'ai mon lcient qui attend...

12 déc. 2013

J'ai fait le chemin inverse.
L'autovireur demande une bonne installation; sur mon Aphrodite le rail était bien fatigué et á chaque virement je devais donner un coup de pied au chariot qui souvent s'arrêtait á mi-chemin. Je l'ai abandonné au profit d'un solent un peu plus grand, 105/110% installé classiquement. Ça dégage le pont. Je navigue presque toujours seul et le virement s'effectue sans problème aucun, pratiquement sans winches. J'ai des gros stoppeurs sur les écoutes qui facilitent la manœuvre
En fait et comme il a été dit plus haut c'est le principe d'une voile d'avant réduite qui facilite la manœuvre, pas l'autovireur lui même. Je pense que pour naviguer correctement avec un solent pour voile d'avant il faut un bateau léger et être bon barreur pour ne pas se planter dans les vagues. Par temps très léger c'est une combinaison idéale et le bateau de déhale quand beaucoup d'autres sont encore arrêtés. Le gros problème c'est le clapot méditerranéen sans beaucoup de vent, dans ces cas un génois me donnerait un meilleur passage; mais je ne sais pas si c'est un problème imputable au solent ou á l'Aphrodite. Lá aussi il faut être très attentif alors qu'avec le génois ça passe en force, malheureusement á 10nd il ne rentre plus alors que j'en aurais besoin. C'est aussi pour ça que mon bateau était jaugé sans génois.

Québec, le cap Gaspé

Phare du monde

  • 4.5 (141)

Québec, le cap Gaspé

2022