Je cherche à identifier un petit canot à voile

Si tu as les voiles d'origine, la marque sur la GV peut te renseigner.
Le zef, c'est un grand Z...

Vu l'emplanture du mât... très en avant, c'est peut-être un catboat ?

Non , mais Heo n'est pas le seul forum de voileux , en particulier pour les dériveurs . Tape forumvoile sur Google ....

Bonjour,

J'ai regardé dans les quelques archives que j'ai réussi à sauver et je peux désormais vous dire avec quasi-certitude qu'il s'agit du modèle "SPINEC". Je ne me souvenais même plus de ce modèle qui a été très peu diffusé il me semble. Je joins une image du descriptif extraite du "flyer" du chantier.

Bien cordialement,

Michel Bonnet.

Lorsqu'il est venu à Douarnenez, mon père a travaillé comme architecte naval aux "Chantiers de Cornouailles". Il s'est ensuite mis à son compte pour faire du sablage/métallisation pour les parties métalliques des bateaux de pêche de l'époque, timoneries et chambres froides. De là, il a utilisé le stratifié polyester pour revêtir les parois de chambres froides et a imaginé l'utilisation de ce matériau pour les coques de bateaux. A cette époque, seul Rocca utilisait le polyester pour des coques à moteur, mon père disait être le premier à faire des voiliers.
De mémoire, il a probablement commencé à produire des annexes de sardiniers autour de 1960. A cette époque, les annexes étaient de solides canots en bois très pénibles à manutentionner lors des mises à l'eau à chaque déploiement de la senne. Ses canots avaient les mêmes formes, la même stabilité mais étaient beaucoup plus légers à manipuler, ce qui leur a valu une certaine méfiance au début. Quand je suis né en 1960, il parait que l'on parlait de moi comme "le gamin en plastique" ou un truc du genre... Son activité s'est énormément développée et fin 1965 le chantier est devenu la SAMIPLAST (Sté Armoricaine de Moulage Industriel Plastique). Malheureusement, les notables du coin qui avaient poussé à la création de cette société étaient davantage intéressés par leurs profits que par les bateaux et en 3 ou 4 ans ce fut le dépôt de bilan. A la liquidation, des moules ont été éparpillés dans la nature. Le seul qui ait fidèlement donné une suite à l'aventure était son ouvrier Georges Baloin dont le fils perpétue encore aujourd'hui l'esprit original. Il y a eu d'autres employés qui ont tenté de poursuivre de leur côté sous le nom de MIP, mais ils n'avaient pas le talent. Enfin, d'autres ont simplement mis leur nom sur des coques qui sortaient des moules de mon père comme Dabo ou même Ocqueteau il me semble.

Pour la résine, je me souviens avoir entendu parler de Convert, mais le principal fournisseur était Routand.

Je profite de cette discussion pour passer un petit message. Mon père avait conservé une coque nue d'un des derniers modèles du chantier, le voilier type "Espadon" d'environ 6m / 6,5m. Elle est restée pendant 17 ans dans un garage puis depuis 1987 elle est (posée à l'envers) dans le terrain de mes parents à Moëlan sur mer. La maison étant vendue, je dois la faire disparaitre à brève échéance, donc si cela intéresse quelqu'un j'en fais cadeau bien volontiers (à prendre sur place). A défaut je prévois de la découper pour la mettre en déchèterie.