Je me sens un rescapé...

...des casiers dans la zone Cherbourg, Anglos, St Malo & Chausey.

Je m'explique, je sors de deux semaines de croisière dans la zone ci-dessus. Tout c'est bien passé, aucune avarie, par contre je me sens un rescapé de ces casiers et AMHA il aurait fallu peu de chose pour que les choses tournent vraiment mal. Je trouve qu'il a une quantité énorme de ces casiers et dans les zones de courant fort les bouées qui les signales sont souvent submergées par intermitence donc difficilement visibles quand la mer est agitée. Ceux qui m'ont le plus inquiété sont les grosses bouées rouges sans drapeau reliées au fond par un gros cablot que j'estime être d'un diamètre d'au moins 20 mm, probalement 30mm. Quand le courant est fort, qu'on les voit à la dernière minute avec une vitesse fond de 8kts+, je n'ose pas imaginer l'effet sur une mèche de safran, une grave avarie ne me semble pas exclue, voir une voie d'eau si mèche de safran prend toute l'énergie dégagée lors de l'arrêt du bateau empètré dans ce (visiblement) gros équipement de pêche. Une question au locaux, osez-vous encore faire de la navigation de nuit dans ce secteur ? L'impression que ça donne est qu'on croise 5 casiers toutes les heures qui passe. Ca me semble disproportioné et je me pose la question du rendement de ce type de pêche si il est nécessaire de laisser cette masse énorme de bastringue dans l'eau. Je ne rappelle pas qu'il y en avait tellement dans le passé.

Hors contexte: nous sommes parti avec un combiné instrument (speedo, sondeur etc..) hors service. A part lors des mouillages ou une lecture de la profondeur aurait été la bienvenue je confirme que ce matos ne sert pas à grand chose avec les moyens GPS modernes. Il nous a fallu une heure de navigation pour oublier que ce machin était sensé fonctionner. Donc un "nice to have" comme beaucoup d'autres choses dont on arrive à nous convaincre que c'est indispensable.

L'équipage
04 sept. 2018
04 sept. 2018

Casiers ou filets hélas on en voit partout. Hier dans le chenal de Batz et aux abords du port du Bloscon on en voyait pas mal.
Il y aurait de quoi pêcher ? Sans doute même si pour nous hormis quelques maquereaux parfois imprudents on ne ramasse rien.
Pour ce qui est des avaries éventuelles liées à ces engins de pêche c'est incontestable. Le risque est réel. Le plus pénible c'est de les trouver en sortie de chenal ou sur les zones de mouillage (un exemple près de chez moi avec St Vaast La Hougue) Les arrivées de nuit deviennent pénibles et stressantes.
Un conseil pour pierre3 ne va jamais naviguer au Portugal. Tu vas halluciner.

04 sept. 201816 juin 2020

Bonjour Pierre, au Portugal c'est pareil, même sur la ligne des 100m de fonds. Je m'en suis prises plusieurs fois de nuit, heureusement mon bateau est un quille longue et je pouvais dormir tranquille, mais mes amis sur bateau moderne n'étaient pas rassurés. C'est un fléau!
Regarde ce que j'ai vu hier entre Minorque et Majorque... Des buissons attachés a toutes sortes d'engin flottant pour signaler des casiers. J'en ai compté une dizaine en 1h!

04 sept. 2018

ces fameux buissons dont tu parles ne serviraient pas plutôt à créer une zone d'ombre pour attirer des poissons dessous (afin de venir les capturer plus tard bien sûr) de la même manière qu'on peut souvent observer toute une faune sous nos bateaux ?

04 sept. 2018

Peut être je n'en ai aucune idée c'est la première fois que je vois ça!

04 sept. 2018

Je les ai vu, plus d'une dizaine sur la côte sud-est de Majorque. Le plus beau était un véritable petit radeau, avec buisson, caisson, plateau submergé et lest.

Mais j'ai pensé à un jeu d'enfants, pas à des caissons de pêche. Pourquoi faire plus compliqué qu'un bidon ?

04 sept. 2018

Ce sont des ombrelles à dorades qu'on m'avait expliqué il y a deux ans quand j'avais pris une merde pareille de nuit entre Cagliari et Palerme. J'ai bouffé 130 l de carburant alors que j'aurais du consommer grand max 50 l. J'avais bien entendu un bruit mais comme je ne voyais rien de spécial lors de mes investigations avec la torche je ne me suis pas trop inquiété. C'est au matin quand j ai regardé la jauge à carburant que je me suis dit il y a quelque chose qui cloche et avant d'arriver à Palerme quand j'égoute mes patates je vois un petit bout rouge qui dépasse légèrement sous la jupe alors là j'ai compris. Arrivé à Palerme je dis au rabatteur avec son dinghy tu me décroche cette merde pendant que je fais le plein et je viens dans ta marina, il l'a fait. Entre le gros bidon les branches de palmier et tout le reste il a rempli un caddie de supermarché en rentrant.
Au Portugal maintenant il n'y a pratiquement plus de risques ils sont obligés de lester leur bout qui retiennent les bidons. J'ai eu l'occasion d'en taper un dans un champ de mines sur la ligne des cent mètres il est ressorti à l'arrière sans problème. Celui-là je ne l'avais pas vu malgré ma veille attentive, je suis passé en plein dessus, ça fait drôle quand on voit le truc sortir à l'arrière.

04 sept. 2018

Merci pour ces retours d'expérience. Il devrait y a voir AMHA au moins une réglementation quand au diamètre des cablots qui relient ces floteurs au fond, certains sont si costaud qu'ils me paraissent de nature a tout arracher en dessous d'un bateau à l'exception de la quille si pris à vitesse élévée.

04 sept. 2018

Pour naviguer régulièrement dans cette zone depuis 49 ans, si cela peut te rassurer, je ne me suis jamais pris un casier en croisière. Les grosses bouées que l'on trouve au large de Jersey ou Guernesey ne doivent pas être dangereuses du fait qu'il est difficile de se prendre dedans.

Ce qui est piégeux sont les petits flotteurs à l'extrémité d'un"chien".
Mieux vaut savoir de quel coté l'on passe en fonction du courant. Cela dit, il est rare que l'on en prenne un. Dans ce cas là, on coupe.

04 sept. 2018

Dans les environs de la Brefort, un des bateaux de l'association où je sévissais à cette époque attrapa un orin dans le safran d'un Melody, suspendu hélas.
Naturellement, comme toujours dans ce coin, on profite du courant, ce qui rendait impossible toute intervention directe sur ce piège.
Mise en danger du bateau qui embarquait des quantités d'eau par l'arrière.
Il fallut une intervention de la SNSM de Goury dont l'équipage parvint à couper l'orin pour libérer les copains.

Dans les coins que l'on connait bien, on sait quelles sont les zones à éviter, mais on n'est pas toujours "chez soi".

Je me suis fait prendre avec mon Mousquetaire devant le Raz de Bannes, accroché par le British Seagull
J'avais coupé et essayé de renouer en vain

À ce prpos soyez très prudent en manipullant un orin de casier : il y a souvent des hameçons provenant de lignes de traîne perdues
C'est un patron de ligneur de Saint Vaast qui m'avait mis en garde quand je lui avait raconté mon "aventure"

04 sept. 201804 sept. 2018

Bonjour Pierre;
Je peux te donner un exemple de ce que peut faire d'être pris par un cablot de ces grosses bouées.
Tu dis 30 mm, c'est largement cela. Cette mésaventure m'est arrivée il y a peu d'années au sud de Guernesay. Vent F5 mer très formée. Une fois accroché, laché les voiles, visu du dit cordage, j'ai un couteau à portée de main qui s'est avéré inutile. Je descends m'outiller avec un grand couteau à pain dentelé, commence mon ouvrage, et crac décroché. Mais ce n'est pas ma coupe qui m'a libéré, mais la casse, mon safran (au tableau arrière) qui gigotait. Arrivé tant bien que mal à St Peter avec juste un peu de voile d'avant, j'ai constaté une fois amarré, la ferrure du bas sur la pelle, arrachée, la ferrure du haut au bateau arrachée, la pelle "en aluminium pliée avec un angle d'env 20°.
Pour aller dans le sens de VIKING, c'est "le chien" que je me suis pris sur une auloffée.
JJ

04 sept. 2018

Il est vrai que j'ai laissé pas mal de bas de ligne dans des orins de casiers.
Quant aux grosses bouées rondes évoquées par l'auteur du fil, on repère davantage leur sillage qu'on ne les voit. Je n'ai pas connaissance d'accidents, mais il y a de quoi arracher un appendice ou couler le bateau qui en accrocherait une.

04 sept. 201816 juin 2020

Il y a aussi cela en pleine mer.

04 sept. 2018

Avant le GPS, il y avait moins de plaisanciers dans les bouées de casiers ...
:acheval:

04 sept. 2018

Intéressant ton avis sur le combiné loch/sondeur, pour ma part ce sont justement les 2 instruments que j'utilisent le plus pour naviguer dans cette zone où courants et marnages sont importants.

Autre plaie les OFNI : une bille de bois en rentrant d'Aurigny au mois de mai et un congélateur de belle taille flottant à 10 cm sous la surface en plein milieu du raz en aout, à chaque fois à 15m de la coque mais je ne les avais point vus avant :(

Ce n'est sans doute pas propre à cette zone mais entre les flottes de casiers en courant traversier et ça, les navigations de nuit deviennent compliquées..

04 sept. 2018

Ce n'est pas propre à cette zone, mais il me semble y rencontrer davantage de salopperies flottantes qu'ailleurs. Sans doute Un effet de concentration lié aux courants circulaires.

04 sept. 2018

Michel, pour l'histoire du combiné loch sondeur. Le fait est que j'ai appris à naviguer sans dans les années 80 aux Glénans, on n'avait pas de moteur non plus. Un sondeur ne vas pas t'indiquer l'obstacle devant toi donc à moins d'une remontée en pente douce genre banc de sable il est surtout utile en statique (au corps mort, à l'ancre). Dans cette zone de navigation l'eau est assez claire (sans blague la transparence de l'eau est un facteur important sans sondeur), avec mes 1.25m de tirant d'eau il y d'autres signes, la houle sur un fond de 1m n'est pas la même que sur un fond de 4m. Surtout dans des zones de courant. Pour la vitesse du courant, si tu connais un peu ton bateau tu peux suffisament bien la déduire à partir de la vitesse indiquée dans par le GPS. Dans le raz blanchard pendant 5-10 min. la vitesse fond était de 11kts. Vu que la vitesse du bateau devait être autour de 5 kts cela donne 6 noeuds de courant. Aussi ces fameux casiers qui m'angoissent un peu sont par contre très pratique pour donner une bonne idée de sens et la force du courant. On en croise un tout des 5 minutes. Aussi à vitesse constante (au moteur par ex.) le GPS va te donner le sens du courant (le cap qui te donne la vitesse fond la plus faible moins 180°). On développe les sens qu'on a, un peu comme un ado qui arrête de regarder son smartphone et s'ouvre sur le monde extérieur. On est + attentif et ça marche très très bien.

04 sept. 2018

Je me suis pris un casier cette année devant Newhaven (UK).
Je l'avais bien vu et je passais à une demi longueur "sous son courant". Je sais, c'est près, mais on était déjà en train de slalomer entre les casiers.
Donc ça devrait passer... sauf qu'il avait un deuxième bout (12 mm approx) qui redescendait bien en oblique que mon beau safran d'1,6 m a choppé au passage.
Immédiatement, on choque tout en grand (y avait 10 noeuds de vent de travers). Impossible de faire quoique ce soit pour dégager le cablot si le bateau n'est pas complètement arrêté.
Une fois quasi sans vitesse, j'ai fait un tour en enpannant. Le tour + le coup de gîte a fait repartir le bazar.
Ouf.
Bilan : pas de dommages sur le bateau. Ce qui m'étonne c'est que la quille en T avec une belle torpille et le saildrive sont passés à côté.
pas chaud pour recommencer l'expérience

04 sept. 2018

Content que tout ce soit finalement bien passé pour toi Brufan. Le (gros) filin qui se prends dans le safran à pleine vitesse est selon mon sentiment le plus gros risque que j'ai pris lors de cette croisière vu la force des courants dans ce bassin précis. J'ai une vision d'horreur de mèche tordue, tube de jaumière endommagé et voie d'eau. Peut-être plus un mauvais fanstasme qu'un risque réel car suivant les retours sur ce fil il n'y a pas d'annecdote catastrophe de ce type rapporté par les coutumiers de ce bassin de navigation. Par contre c'est vraiment un soucis pour la nav. de nuit.

04 sept. 2018

J'ai a bord un vieux couteau gréffé sur une vielle gaffe pour couper un orin au cas ou mais je n'ai jamais eu l'occasion de tester .

04 sept. 2018

Ca me semble une excellente idée.

04 sept. 2018

Expérience, il y a 10 jours, même zone.
Grosse pelote de ligne avec flotteur dans l'hélice.
Impossible de démeler en mer.
Heureusement sur catamaran.
Arriveé à Jersey, une bonne heure de plongée armé de différents engins coupants.
Le meilleur: le couteau à pain dentelé.
Narguilé bienvenu à bord
Plus une remarque du capitaine du port car il est "très dangereux" de plonger dans le port. La solution orthodoxe: mise à terre; mais aucun équipement adapté sur l'île !!!! Heureusement j'avais fini le nettoyage.
Une poubelle remplie avec les bouts (flottants) et flotteurs!!

L'ile aux marins, Saint Pierre et Miquelon

Phare du monde

  • 4.5 (60)

L'ile aux marins, Saint Pierre et Miquelon

2022