l'appel du large

Il avait l'allure déguingandée d'un étudiant poursuivi par ses études, des lunettes trop grandes qui lui tombaient sur le nez, l'air de toujours sortir de la lune. Son père, qui louait un anneau dans le port, avait acheté un Flirt de chez Jeanneau. Evidemment pour certains, cela ne dira peut-être pas grand'chose. Il faut dire qu'à cette époque, c'était compas de relèvement sur les amers, gonio dans la brume et sextant au large. Ce qui ne nous rajeunit pas. Le Flirt était un bateau en "plastique" de 6 m, destiné plus à la promenade à la journée qu'à la croisière, même côtière. Celui-ci était en version dériveur lesté.
Il venait à la capitainerie, nous demander le dernier "Loisir Tonique", ou un "Voiles et Voiliers", il avait lu Le Toumelin, Moitessier et les autres. Nul doute qu'il ait parcouru dans sa chambre ses plus grandes navigations.
Le plus drôle, c'est quand il s'entraînait à sortir du port avec le Flirt, sanglé dans sa brassière, harnaché par force 2. Il faut bien un début à tout!...
Depuis le printemps, on le voyait de plus en plus souvent à bord. Et un jour on apprit qu'il avait en tête d'aller "au large...". C'était vague, c'est le cas de le dire. Pressé de questions, il finit par nous dire qu'il pensait aller aux Açores ! Il me proposa d'aller voir son bateau : l'intérieur était rempli de vieille mousse récupérée sur des flotteurs de pontons cassés, amarrée par de la ficelle de boucher. Le peu de place restante envahie par des packs de lait. Le bateau était strictement d'origine, voiles, gréément, hublots, rien n'avait été changé, ni renforcé...
Est venu le jour du grand départ. Disposant quand même d'un petit moteur HB, il est venu nous demander de le sortir avec la pilotine du port, car "chargé comme il était, il avait peur de ne pas être manoeuvrant !". Je l'ai donc sorti des jetées, et lui ai demandé s'il connaissait au moins son cap : je n'ai pas entendu la réponse, il venait de se prendre la bôme dans la tête lors d'un empannage involontaire !
Et vogue la galère... "encore un qui n'ira pas bien loin". C'était l'opinion générale à la capitainerie.
Il avait comme copain l'employé d'un shipchandler, qui reçut quelque temps après une carte postale d'Horta. Il avait mis pratiquement trois semaines pour rallier Faïal, avec une mise à la cape de deux jours.
Les cartes suivantes arrivèrent de Madère et des Canaries.
La fin de cette histoire de mer, c'est que le Flirt et son capitaine traversèrent l'Atlantique, puis la Mer des Antilles (avec un peu de casse), passèrent Panama. Pour ma part, j'ai perdu la trace aux Marquises...

L'équipage
04 déc. 2003
05 déc. 2003

Eh bé, ça ne nous rajeunit pas!
C'est vrai qu'il y a 20 ou 30 ans, il y avait plein de "rêveurs" de la sorte. Beaucoup encombraient les pontons et les bistrots du port de leurs élucubrations et de leurs fantasmes.

Certains, gentiment, poliment, étaient à la recherche d'un embarquement. Petites expériences qui, tantôt, débouchaient sur un dégoût définitif, tantôt rendaient accro à vie l'impudent.

Les plus fous, sur un coup de tête mûrement réfléchi (!!) un beau jour, décidaient de vivre leurs rêves pour de vrai.
Et cela a fait, à l'usage, dans la plupart des cas, d'excellents marins!

Je ne souhaite qu'une chose aujourd'hui: Qu'au delà du "budget", de la "taille minimum", de l'armement gadgetisé, de l'électronique qu'on croit indispensable, et du dernier bitonio à la mode, cet état d'esprit perdure.
Mais, il est vrai, parfois je doûte...

--
christian.navis.free.fr[...]ex.html

05 déc. 2003

Christian, tu as parfaitement raison
qu'il est bon le temps oû l'ouvrier prenait son tandem, lui devant et madame derrière, avec la remorque et bébé dans un sac à dos pour partir à la force des pédales en camping sur les belles routes de France pendant les congés si durement gagnés

et le soir, on montait la tente au bord du chemin et on faisait connaissance avec les populations rurales du coin....
quel enrichissement de la personnalité

maintenant, on achète une maison dans le coin et on vient avec une voiture et on ne connait plus personne et....

je la refait juste un petit coup:

il est bon le temps jadis du fardier de Cugnot, quand les autoroutes et les péages n'éxistaient pas, ni les centrales nucléaires, ni....

ceci dit et avec plus de sérieux, il faut aussi qu'il y ait des gens pour regretter le temps passé ou en tout cas pour ne pas l'oublier...

amicalement

05 déc. 2003

Affaire de synthèse

il faut aussi qu'il y ait des gens pour >regretter le temps passé ou en tout cas pour ne pas l'oublier...

Je ne regrette pas le calfatage des bateaux en bois, ni les lourdes voiles en coton, ni les espars pleins retenus par des cordages de chanvre,
ni les lampes à pétrole... ;)

Je ne regrette du temps passé qu'un certain état d'esprit fait à la fois de courage et d'inconscience, d'initiative et d'improvisation, de débrouillardise et d'ignorance, d'enthousiasme et d'irréalisme.
Bref, quand on comptait d'abord sur l'homme, puis sur la chance (qu'on pouvait quand même un peu aider) avant de s'en remettre à la technique.

Et disons que ces aptitudes là, pas forcément spontanées chez tout un chacun d'ailleurs mais qui peuvent se développer et s'entretenir, je ne connais rien de mieux pour se sortir d'un coup dur... Et pas seulement nautique!
Enfin, c'est mon opinion et je la partage...

05 déc. 200316 juin 2020

Ca va les mecs?!!
On nage en pleine neurasthenie la!!
une tournée de prozac pour la bordée!
Et une belle image pour le moral!

A+
www.breach-asso.org[...]

05 déc. 2003

T'es sûr ?
" ... Je ne regrette du temps passé qu'un certain état d'esprit fait à la fois de courage et d'inconscience, d'initiative et d'improvisation, de débrouillardise et d'ignorance, d'enthousiasme et d'irréalisme.... "

De tout temps certains explorateurs comptaient sur la meilleure technique de leur époque alors que d'autres partaient en sandales et tête nue. Maintenant également.

Ce qui a changé entre "avant" et "maintenant" c'est que tu es devenu plus vieux (moi aussi), et donc c'est surtout le regard que tu portes sur le monde qui a changé :-)

JP l'a compris pour lui :-)

Robert.

05 déc. 2003

en tan lon tan (Evenkeel, c'est du créole)
Vers 73 ou 74, le frère d'un bon copain et sa femme achètent,neuf, un Roc 129, tout juste motorisé,avec les cloisons structurelles et le WC.Ils venaient de passer 4 ans à faire, lui grouillot d'architecte, elle, infirmière, à Marseille,en mangeant des patates et en économisant sur tout.Ils n'avaient JAMAIS fait de voile auparavant.J'étais là pour le mâtage dans le Vieux Port: faute de cadène, l'étai tenait par un bout,et on est sorti comme ça dans la rade, faire des essais de moteur (pas de compas,pas de sécurité, brume au retour...).On était heureux, eux surtout...
J'ai eu épisodiquement de leurs nouvelles par la suite.Aprés deux ans maxi à terminer le bateau, et un stage de croisière de 2 ou 3 semaines, ils sont partis et arrivés...à Tahiti.
Je n'en tire pas de conclusion générale, en dehors du fait que c'est quand même bien d'être jeune.

05 déc. 2003

en 74
Tu t'rends compte, j'etais pas né ;-).
J'ai un doute : Marseilles était déjà construit ?

05 déc. 2003

salut les ancetres...
Regrettez, regrettez, regrettez tant que vous voulez, mais surtout, continuez de fréquenter ce forum dont les suréquipés sans esprit d'initiative, de courage et blablabla ont et auront encore besoin des conseils et de l'expérience des vieux machins qui, meme si leur regard a change, n'en portent pas moins, par instant, une bonne paire de lunettes ;-)

05 déc. 2003

de préférence, pour être utiles,
les lunettes doivent être placées en face d'un cerveau, comme c'est le cas dans l'exemple de Benett.C'est vrai pour les aides à la nav., en général...
Illustration: quand le sage montre la lune, l'imbécile (à lunettes, ou sans lunettes)regarde son doigt ;o)

05 déc. 2003

Me serais-je fais mal comprendre ?
En effet au lieu d'une bonne paire de lunette, j'aurais du dire d'une paire de lunettes bonnes ;-)

05 déc. 2003

Quand j'ai tapé ma petite anecdote je n'avais pas pensé une seconde au tournant que prendrait les contributions à venir. C'était un simple témoignage sur une aventure un peu hors du commun, vécue par un jeune de cette époque effectivement, où les plus fous (ou audacieux ?) tentaient de faire correspondre la réalité à leur rêve.

Deux mots en complément sur le sujet :

  • Comme dit Hervé, "c'est beau d'être jeune...". La jeunesse, elle est avant tout dans le coeur. J'ai eu la chance de faire connaissance dernièrement avec Pierre. Nous avons quitté ensemble l'estuaire de la Gironde. Il repartait porter ses médicaments au Sénégal, pour la 23ème année consécutive, à...74 ans ! Excusez du peu... 46 Golfes de Gascogne, cela équivaut sans doute à pas mal de traversées alizéennes. Il m'a confié avant son départ que "tout était dans la tête". Et dans le coeur...

  • Robert, s'il est vrai que le regard change avec l'âge, la manière de naviguer a encore bien plus changé depuis les 20 ou 30 dernières années. Sans vouloir faire de passéisme, il faut bien reconnaître que l'époque de la "bite et du couteau" formait le sens marin plus qu'aucun manuel ne saura le faire. Finalement ce que déplore Christian, et ce auquel j'adhère totalement, c'est l'avénement de la "plaisance de consommation" dans le monde nautique. Le bateau et ce qui l'entoure finit par cacher la mer et sa raison d'être pour nous : naviguer ! Peut-être vais-je me faire taper dessus pour cause de généralisation hâtive, mais la prolifération des flottes de location est là pour nous le prouver tous les jours. Combien de "nouveaux plaisanciers" sont-ils capables de ramener un bateau à bon port si par malheur le moteur tombe en panne ?, un exemple parmi bien d'autres. Le comble du ridicule est sans doute les "plaisan...tins" qui naviguent en flotille sous la houlette d'un "skippeur", comme des canetons sous l'aile de leur mère. Au moins ceux-là ne risquent pas grand'chose, sauf de casser sérieusement les cojones des voisins de mouillage quand la horde déboule...

Il y aurait encore tellement à dire sur le sujet. Ce sera pour une prochaine fois. Mais vous m'excuserez, il est temps que j'aille prendre mon Prozac (merci à Brindalu)

05 déc. 2003

Faut pas non plus
voir tout en noir...

Ouai, c'est vrai, plus ça va et plus y'a de monde sur l'eau et, évidemment, de gougnaffiers, de mal :
- polis
- apris
- propres
- embouchés
- lalatête
- ...

Mais y en a quand même pas mal dans le lot qui sont passionnés par la mer et les bateaux et qui essaient de résister à l'appel du large pour ne pas tout larguer sur un "coup de tête réfléchi".

Et puis, entre-nous, plus on passe temps en mer, moins risque d'être déçu par ses contemporains...

Bonnes nav à tous

05 déc. 2003

canetons en flotille
ça me ferait braire,personnellement, mais en y réléchissant,ça me rappelle les files d'Optimist derrière un mono, et je ne sais pas trop comment juger ça.Ca crée des emplois...

05 déc. 2003

flottille
J'ai vu ça en Turquie (flottille Sunsail, surtout des britanniques). C'est sûr que ça avait un aspect "tour operator", tourisme encadré, qui n'était pas pour me plaire, mais d'un autre côté, ça avait l'air bien sympa de pouvoir faire naviguer des petites familles dans des endroits "exotiques" où le Papa, skipper "léger" n'aurait pas osé se risquer (et risquer sa progéniture) sans encadrement/assistance.

05 déc. 2003

c'est ça le truc.....
souvent le bleme ,c'est de se lancer.parfois on le ferait bien, mais il y a maman qui tousse.
alors,dans ces conditions cela permet de debuter,verifier ses connaissances et voir dans quel secteur il y a du boulot pour progresser.

en general,ça se passe mieux que chez les scouts.

on a essayé ça en club,car c'est là aussi une bonne maniere de se lancer entre copain.

maintenant,eviter l'exageration........

05 déc. 2003

Ce qui m'ennui ...
c'est que sans la démocratisation honnie, peut-être bien que je n'aurais jamais navigué moi-même ... et comme j'aime pas cracher dans la soupe, je ne crache pas sur les inconvéniens de la sus-dite... :-)

Robert

06 déc. 2003

le tonnerre gronde...
mais je n'ai pas encore vu les éclairs! Ca va, le grain n'est pas trop fort. Mais à la réflexion je prendrai peut-être un ris dans mes propos. Moi qui revendique farouchement la liberté, je ne voudrais quand même pas passer pour le méchant égoïste qui veut la mer pour lui tout seul, ou le vilain donneur de leçons.

Mais je ne suis pas comme Robert : quand la soupe est bonne, je m'en régale, et quand il n'y en a plus je ris jaune.(est-ce pour cela que je vois tout en noir ?)C'était le sujet de ma contribution au bonheur sur la mer. Par contre si je tombe sur des grains de poivre, je peux difficilement m'empêcher de faire la grimace.

Petite parenthèse à ce sujet : j'avais lançé un sujet il y a quelques jours sur les jets-skis, dans un des chapitres du forum "vos coups de gueule", sous un autre nom , car je n'étais pas encore matelot certifié

(avant d'être capitaine, etc...). Il y a eu
quelques réactions amusées, assorties de solutions pour le moins radicales. !J'en profite donc pour relancer le débat, en attendant vos opinions la-dessus. (et si j'étais le seul de mon avis ?...)

Je reviens à mes blancs moutons : la démocratisation de la plaisance. Moi aussi j'en
ai bénéficié, bien sur, à une époque où l'Arpège (par exemple) était "le" gros bateau du port. Alors plutôt que parler de démocratisation, je
préfèrerais parler de généralisation, car quand
on voit la taille, le volume, et les prix atteints par les bateaux de nos jours, je ne vois
pas trop où est la démocratisation.

Pour la petite histoire : sait-on que pour acheter un Corsaire JOG de 5,50 m dans les années 60 ( destiné à naviguer hors des côtes) il fallait être parraîné par le président d'un club, qui atteste de vos qualités et expérience nautiques ? Et qu'aujourd'hui M. De La Bastaquemolle, pédégé d'une boîte quelconque, peut s'offrir le dernier Garcia sorti (prix N.C. sur devis !) équipé d'une foultitude de gadgets électronisés, et de l'indispensable radar pour faire le tour de Porquerolles (un coin à brume s'il en est).Heureusement le ridicule ne tue pas.

Il ne tue pas mais il dérange. Parce que cette inflation dans les tailles a fait croître de manière proportionnelle les coûts de toute la filière, parce que la course à l'armement fait de la plaisance une super vache à lait, enfin et surtout parce que l'augmentation des bateaux-ventouses et la multiplication des marinas ont dénaturé l'espace marin.la . Et ça ne fait que croître, puisque la belle machine industrielle (ça créé des emplois dirait Hervé)augmente sa production sur un rythme à deux chiffres... Il va falloir que les emplacements suivent !

Non Swanee je ne vois pas tout en noir, je pense que je suis lucide. Et que j'ai peut-être eu la chance (malchance ?) de commencer à naviguer par pur plaisir, où rentrer à la voile dans un port semblait naturel, où l'on tirait des bords dans les rivières bretonnes sans s'engluer dans les corps-morts, et où l'on mouillait dans des rias sur son ancre sans voir le "taxman" arriver en Zodiac !(encore un autre débat en perspective !)

Etant resté 3 ans en Méditerranée, sur le plan jets-skis, bateaux de loc' et marinas pièges-à-cons (que j'évitais bien entendu le plus possible, mais il y a des impondérables), il faut dire que j'ai été gâté. Ceci explique sans doute cela.

Comme j'ai dû bien vous emmerder avec mes discours, je termine par ma petite photo fétiche, celle que je garde toujours dans mon coeur, histoire de mettre un peu de soleil sur la page.

06 déc. 2003

benett, tu n'es pas "noir" mais intolérant
intolérant à ceux qui prennent leur pied en jet ski, intolérant à ceux qui préfèrent une marina au mouillage forain, intolérant à ceux qui ont des gros bateaux pour de toutes petites navs, intolérant à ceux qui préfèrent naviguer en groupe plutot que tout seul ,certainement intolérant aux "traine-couillons" enfin intolérant à tous ceux qui ne vivent pas comme toi....

en fait, tu serais pas un gros jaloux de ceux qui ont les moyens de faire ce que tu vilipendies? c'est peut être ça qui te rend "noir" comme tu le dis si bien

tant qu'aucun de ceux ci ne rentre dans ou sur ton bateau, laisses les vivre leur vie et évite de juger les autres pour ne pas être jugé toi même

l'expression " salauds de riches" n'est pas plus estimable que "salauds de pauvres"

bye

06 déc. 2003
06 déc. 2003

2 ris dans le clavier

Cher JP,

Ta contribution sera peut-être suivie d'autres, qui seront dans la même tonalité. C'est vrai qu'hier soir à la relecture du texte tapé, je me suis aperçu qu'au lieu de prendre 1 ris, j'avais "mis du charbon" et naviguais tout-dessus, probablement trop toilé ! Alors promis craché, pour ma réponse je réduis.

D'une manière générale, on ne peut avoir raison contre tout le monde. Si l'un propose du Prozac, l'autre du Sépia, et que le troisième me voit en "intégriste intolérant", c'est sans doute que mes propos reflètent mon image. Je reconnais bien volontiers que je suis parfois excessif dans la forme, mais pourtant je ne renie pas le fond de ceux-ci.
JP, je tiens à te rassurer tout de suite : autant je suis prêt à reconnaître mes torts, je peux t'assurer que la jalousie ne me fait certes pas parler, et qu'elle n'entre en rien dans ce que j'ai pu dire et écrire. Seule la nostalgie d'une époque encore bénie des dieux, où naviguer était un pur plaisir d'où les nuisances étaient absentes, me fait parfois porter des jugements, je l'accorde, à l'emporte-pièce.
J'arrive de passer trois années formidables à bord de mon bateau, trois années qui sont passées comme dans un rêve, où j'ai été parfaitement heureux, où je me répétais chaque jour que des milliers de gens auraient voulu être à ma place, avec de jolis coins visités, plein de bonheurs quotidiens, et de rencontres avec les gens que j'aime, ceux en qui je me reconnais.
Bref, rien ni personne à envier ni à jalouser.
Seulement deux regrets : avoir été obligé de rentrer, et peut-être aussi ne pas m'être plus éloigné de ce "nautisme de masse" que justement je réprouve.
Ceci dit, ayant fait mon mea-culpa de la forme prise par mon texte, je voudrais reprendre point par point les sujets de ton réquisitoire. En préambule je dois préciser que j'ai hiverné 3 ans à Formentera. Les Baléares, un endroit absolument délicieux hors-saison, et franchement invivable en été. Une incursion au sud-portugal cet été a permis de retrouver un peu de calme, et encore...

  • "ceux qui prennent leur pied en jet-skis..."
    Je ne sais si tu as été voir le texte que j'avais fait sur le sujet au chapitre "coups de gueule", sous le titre "fucking jet-skis". Je ne parlais pas en mon nom propre, mais bien en celui de dizaines de plaisanciers mouillés dans une baie, ou crique, jouissant du moment présent, et agressés par cette plaie flottante. Bref, je ne recommencerai pas l'article, mais non seulement je ne suis pas tolérant, mais carrément allergique. De plus je ne généralise pas un cas isolé, cette situation s'étant reproduite X fois.
    Ils peuvent prendre tous les pieds qu'ils veulent en dehors des zones de mouillage, au large. Je ne parle même pas des vitesses non-respectées, du danger représenté par la perte de contrôle, etc..
    Peut-être cher JP n'as-tu pas eu à subir cette pollution sonore pendant des heures, mais crois-moi que ça gâche sérieusement le plaisir d'être sur l'eau, et c'est un euphémisme.!

  • "intolérant à ceux qui préfèrent une marina aux mouillages forains..." Les ports de plaisance, je connais bien, figure-toi que j'y ai travaillé. Pour ma part, à la belle saison, c'est tout à fait vrai que je préfère mouiller dans un joli coin repéré sur la carte, plutôt que faire du port à port. Ceux-ci étaient réservés pour refaire de l'eau et du gas-oil. Maintenant chacun est libre de naviguer comme il lui plait. Mais où celà coince - et c'était le sujet de mon intervention hier - c'est la prolifération des bateaux-ventouses créee découlant de la plaisance de masse. La encore je ne parle pas en mon nom : mon bateau est actuellement à terre, il y a encore plein de places autour, et je ne dérange personne. Mais ces-dits bateaux-ventouses empêchent ceux qui voudraient vraiment naviguer en prenant des places qui font cruellement défaut, pour sortir quelques jours par an, quand ils sortent ! Il faudrait les sur-taxer, afin qu'ils comprennent que c'est soit l'utilisation rationnelle de leur bateau (sinon à quoi bon en avoir un ?), soit la libération de la place. Rassure-toi JP, je ne suis pas l'ayatollah des marinas. Cette proposition a été faite par . Michaël Le Berre, capitaine d'un port de plaisance breton tout ce qu'il y a de plus responsable.

  • "Intolérant à ceux qui ont des gros bateaux pour des toutes petites navs'...". Chacun fait ce qu'il veut avec son pognon. OK. Mais entre le petit gars qui va se saigner pour se payer un cognac et qui envoie une carte postale un jour d'Amérique du Sud, et l'exemple cité du dernier-cri sur-équipé tour-du-mondiste qui s'en va aux îles...de Lérins, (et je n'invente rien, le proprio le revendiquait même suite à un article de G. Janichon - ("Damien") - dans un V § V.)tu vois vers où va ma préférence... Le seul "hic", c'est que l'arrivée de ces "nouveaux plaisanciers" aisés (tu vois, je pèse mes mots)influe sur le comportement de la filière nautique (schipchandlers, vendeurs, réparateurs etc...), et que c'est toute la "moyenne" plaisance qui finit par en pâtir. Cà je l'expliquais plus haut, mais tu as dû me lire en diagonale.

  • quant aux intolérances diverses dont tu me taxe ensuite, je vais en faire un lot le plus rapidement possible (ma bécane commence à chauffer). Flotilles et traînes-couillons : d'expérience c'est vrai que ça passe mal. Là où j'attends, après une nav' qui (parfois) peut être un peu dure, calme, volupté, jouissance du coeur et du corps au repos, et ou en place de çà c'est cris, voire hurlements, musique à donf' et HB d'annexe en boucle (excellent conseil dans un des derniers V. § V. : apprenez donc à vos gosses à godiller !), oui c'est vrai JP, ça me les casse franchement. Tu sais, je torture comme çà mon clavier, mais je ne suis pas très méchant ; dans ces cas-là, il n'y a ni engueulades, ni bras d'honneurs. Les plus gênés devant s'en aller, d'après la loi commune, je vais au guindeau et je dérape, en espérant trouver (souvent en vain) plus loin ce que je croyais trouver.

  • quant à l'intolérance à ceux qui ne vivent pas comme moi, je te répondrai d'une phrase "qui se ressemble s'assemble" et, oui, c'est vrai, j'aime ceux en qui je me retrouve. Et crois-moi qu'en trois ans de voyage, même sans aller très loin, j'en ai rencontré. Tous ceux qui partagent ce même mode de vie, qui ont largué les amarres pour quelque temps, ou pour toujours. Des anglais, des hollandais, allemands, suisses, et des français bien sur. Et que les sujets que j'aborde dans ce texte, nous en débattions à bord de nos bateaux respectifs. (en excluant bien sur les deux tabous en vigueur dans la marine : ni religion, ni politique). Crois-moi ou pas JP, mais quand je m'exprimais, il y avait certes plus d'avis favorables que contraires !

  • dans ceux qui font la route, il n'y a pas de "salauds de riches" ni de "salauds de pauvres" comme tu dis, il n'y a que des marins, qui ont choisi de vivre cette vie par passion, et de lui consacrer tout leur temps. Certains ont plus de fric que d'autres, c'est vrai, et alors ? Là n'est pas la question.

"Dis-moi comment tu navigues, je te dirai qui tu es..."

Amicalement

06 jan. 2004

drôlement d'accord avec toi benett!!!
Je ne navigue que depuis 4 ans mais je me suis déjà bien rendu compte de ce que tu dis! J'ai fait une très belle nav de 1600 miles seul en sangria dans un coin que je tairai pour ne pas y envoyer trop de monde. Un des coins les plus sympa de mon petit périple était... un grand port industriel où la plaisance consistait en deux voiliers, une vingtaine de petits bateaux moteurs(le tout appartenant à des locaux) et aucune place visiteur. J'y ai vécu ce que racontent Bardiaux, Moitessier, Le Toumelin, etc... dans leurs livres. Un accueil extraordinaire dans cette région pauvre d'un pays limitrophe de la France. Pourquoi? Uniquement l'absence de plaisanciers de masse... La rareté des gens de passage... Et cela s'est vérifié de nombreuses fois lors de mon voyage. Je suis donc entièrement d'accord avec toi!

A bientôt, Bon Vent!

06 déc. 2003

biens ur que je suis géné par les jets skis qui tournent autour de mon boat au mouillage
d'autant plus que ce trawler est vraiment un bouchon...

mais je peux et ne veux pas les tuer pour ça?

la taxation des bateaux ventouses?

il faut aussi taxer: ( ajouter "et qui ne s'en servent pas" derrière chaque ligne
ceux qui ont une voiture
ceux qui ont une résidence secondaire
ceux qui ont un cerveau
ceux qui ont un diplome
ceux qui ont de l'argent
ceux qui ont du courage
ceux qui ont l'envie de nettoyer leurs poubelles
ceux qui ont une femme (là, il faut pas dire ne s'en servent pas mais ne lui font pas l'amour ou pas assez souvent)

en clair supprimer encore plus de libertés pour permettre à certains épris de liberté d'être plus libres ce qui n'est pas forcément un bon calcul

en clair c'est toujours la meme histoire des nouveaux (proprios de bateaux) qui veulent mettre les anciens à la porte et c'est pas vraiment nouveau

j'ajouterai qu'il est curieux, un petit peu, que ceux qui veulent partir pour de long voyages, donc ne pas se fixer à un endroit, choisissent de déloger les sédentaires pour prendre leur place que par nature, ils n'utiliseront pas et je ne sais pas dire si pour un port il vaut mieux avoir une place pleine qu'une place vide ( enfin je me doute un peu)

bye

06 déc. 2003

re je vais te dire comment je navigue
très peu pour raison de santé et maintenant sur un bateau trawler à deux moteurs toujours pour raison de santé car on ne peux plus, ma douce et moi tirer sur les écoutes

j'ai eu 5 voiliers et j'ai adoré ça et maintenant j'ai juste pour aller dans le golfe de port camargue un petit 5.8m à voile et moteur

ceci dit ça me permet aussi d'aider certains purs voileux en matière de mécanique et d'électricité entre autres...

mais bien sur, je préfererai largement avoir 30 ans de moins et partir au tour du monde sur n'importe quel voilier et crois moi, j'irai jamais m'occuper de ceux qui restent à ventouser dans un port

amicalement

06 déc. 2003

suite et fin (pour ma part)

je pensais que les questions générales dont nous parlionS auraient amené d'autres contributions. Mais apparemment ça tourne au dialogue entre nous deux. Je crois qu'on s'est à peu près tout dit sur le sujet. Juste une dernière précision : l'idée de taxer les bateaux-ventouses n'est pas de moi, comme je te l'ai dit, mais d'un capitaine de port.

Et, coïncidence, je viens de m'apercevoir que le sujet vient d'être relancé sur le forum, après moultes interventions précédentes. certaines de celles-ci m'on laissé plus que dubitatif par leur ton et la violence des propos... A toi qui me traitait d'intolérant, je m'aperçois que je n'arrive pas à la cheville de certains ! moralité : "un pur trouve toujours un plus pur...qui l'épure !".

Sans rancune.

PS j'aimerais terminer par un autre dicton : "on a toujours besoin d'un plus malin que soi..." : je dois avouer des lacunes en mécanique et électricité !

06 déc. 2003

Bennet, Janichon et V&V ...
Salut Bennett ...

" ....l'exemple cité du dernier-cri sur-équipé tour-du-mondiste qui s'en va aux îles...de Lérins, (et je n'invente rien, le proprio le revendiquait même suite à un article de G. Janichon - ("Damien") - dans un V § V.)tu vois vers où va ma préférence... Le seul "hic", c'est que l'arrivée de ces "nouveaux plaisanciers" aisés ..."

Le hasard est facécieux : c'est moi qui l'a écrit au courrier des lecteurs de V&V suite à Janichon :-)

Certains voileux qui s'imaginent "purs" sont des êtres étonnants ! Ils sont tellement sûrs de leur modestie qu'ils en deviennent très prétentieux. Pour moi la grandeur d'un humain se mesure aussi à sa capacité à évaluer ses propres limites en ce qui concerne sa vision du monde. Vu sous cet angle, un "plaisancier du dimanche" conscient de son état de "plaisancier du dimanche" peut être bien plus grand que quelques (rares) "tourdumondistes" qui pensent avoir un message universel à délivrer à l'humanité.

Suite à ce courrier des lecteurs, un de ces "messagers" de la "voile pure" m'avais envoyé une lettre d'insulte d'une violence incroyable, me traitant de sous-merde-nautique et autres trucs du même genre ...

Amicalement, Bennet, en te souhaitant de regarder le monde avec sérénité :-)


Pour ceux qui n'auraient pas ce V&V voici le texte en réponse à Janichon au courrier des lecteurs:


J’ai lu avec attention, amusement et intérêt d’abord, et un peu d’agacement ensuite le billet de Gérard Janichon dans V&V de juin 2001. Et je me suis dit que je suis probablement assez proche du plaisancier moyen dont il est question. Alors j’ai pensé que cela valait peut-être la peine de vous envoyer ce petit mot.

Les voiliers ont toujours fait partie de ma vie, depuis un demi siècle. J’ai maintenant, enfin, un de ces jolis bateaux de 40’ particulièrement adaptés et réputés pour faire le tour du monde, qui ne sert malheureusement que pour les vacances. J’ai aussi lu beaucoup de livres de navigateurs, dont « Moitessier » et les « Damiens », bien entendu. Et force est de constater que si leurs narrations de mer sont passionnantes et passionnées, l’interprétation philosophique qu’ils en font est quelquefois plus discutable, surtout quand elle leur sert de mètre-étalon à l’usage d’autrui pour définir ce qu’est un Homme Libre et Responsable. L’inoubliable Eric Tabarly s’est toujours refusé à ce petit jeu, du moins dans sa vie publique. A un journaliste de télévision qui lui demandais peu avant sa mort ce qu’il laissait comme message aux jeunes, il a répondu par son fameux sourire en coin en forme de moue et son petit rire nerveux : « pas de message ».

Le philosophe disait : « la Liberté, c’est d’avoir le droit de choisir sa prison ». Celle choisie par Moitessier par exemple, bien qu’ extraordinaire , a eu bien des servitudes et asservissements humains qui ne sont pas des valeurs universellement recommandables. Et pourquoi faudrait-il prouver que l’on est capable de casser sa vie, son travail, sa famille, juste pour montrer qu’on est un homme libre et responsable ? La responsabilité peut aussi être de ne pas partir si les circonstances ne s’y prêtent pas. L’irresponsabilité peut aussi être de n’écouter que soi-même pour poursuivre son destin. Sans nuances, rien n’a de sens, et la mer est aussi un espace de tolérance .

Chacun doit se sentir libre de caresser le rêve qu’il veut, même irréaliste, même si c’est pour faire in-fine le tour de Belle-Ile ou de Porquerolles avec un équipement électronique d’avion de ligne à sa table à carte. Un rêve n’est jamais trop grand pour un individu, comme le dit Gérard Janichon, car se serait dire que ce rêve rend l’homme petit. Le rêve est simplement souvent meilleur lorsqu’il reste à sa place de rêve. Bien sûr, il vaut mieux en être conscient. Et si, à la fin d’une vie bien remplie, quelque chose est important, vraiment, c’est peut-être le souvenir qu’un couple de parents aura laissé dans le regard de ses enfants. Pour cela le tour de Belle-Ile ou de Porquerolles, même bourré d’électronique, peut être aussi magique qu’un tour du monde par les 3 caps !

Mais je suis peut-être un peu excessif, tout comme le billet qui me fait réagir !

Amicalement, en souhaitant de beaux rêves de mer et de voile à chacun selon sa mesure, ses envies et…son portefeuille.


06 déc. 2003

effectivement bonne nav et toujours sans aucune rancune
amicalement

06 déc. 2003

que le monde est petit !...

C'est une phrase que l'on entend souvent à bord d'un bateau ou de l'autre, quand on vient à parler d'un navigo de rencontre, et qui se révèle être une connaissance commune. Oui, c'est vrai, le monde marin est petit, mais nouveau venu sur internet, je m'aperçois qu'il est encore bien plus petit que je ne pouvais l'imaginer. !

A l'époque de la parution de l'article cité, j'avais voulu prendre la plume (pas de PC à bord) pour réagir, de la même manière que je l'ai fait lors de mes explications avec JP concernant ma vision des choses sur le sujet.Je ne l'ai finalement pas fait, en me disant "après tout, à quoi bon ?..." Je ne suis donc pas l'auteur de la lettre reçue.

Par contre ce texte vient à point d'une part pour corroborer et justifier mes précédentes interventions, d'autre part apporter la preuve que mes dires s'appuient sur des réalités.

Quant au fond du problème, je n'ai rien à ajouter à ce que j'en ai dit précédemment. Les lecteurs du forum apprécieront...

06 jan. 200416 juin 2020

Ben les gars, on se lache ....?
Benett, c'est vachement marrant ce que tu écris.

Les scouters sont chiants : je crois que tout le monde le sait, tout le monde les hait, et le forum n'apportera rien de plus. C'est comme ça. Les gens aiment le cirque, la cacophonie, et chaque été, c'est le délire sur l'eau, comme sur terre.

Tout cela est finalement risible, sauf peut-être pour ces pauvres poissons qui stressent, à longueur de pâle d'hélice, pour ces pauvres tortues, secouées ou hachées, pour la nature quoi, qui n'avait rien demandé à personne, et qui se retrouve souillée. Mais bon, ce que tu exprimais, tout le monde le sait, alors à quoi bon... Depuis le temps que tu le fréquentes, l'homme, tu dois bien le connaitre un peu non ??

Pour l'écrivain amateur de V&V, magazine ô combien intéressant pour les firmes BMW, Kenzo, et autres boutiquiers pour gens aisés, et bien figurez vous que j'avais voulu vous répondre lorsque vous avez publié votre article, qui démontait un autre article d'un rédacteur de V&V, qui se demandait où était passée la belle voile.

J'étais d'accord avec vous, car Moitessier, grand navigateur, fut un piètre père de famille, et laisser deux enfants derrière avec une femme, est certainement discutable, sur le plan de l'éthique. Je ne me souviens tout de même pas qu'il ait voulu donner de leçons à quiconque.. sauf sur le plan de l'écologie... Il faudrait me rappeller le titre du livre, où il fustige ceux qui ne vivent pas comme lui.

Bon, sinon, c'est intéressant ce que vous dites tous, même si on patauge dans la semoule, car c'est comme ça, et on y peut malheureusement pas grand chose : c'est peut être pour cela Benett, que personne n'a répondu. Répondre d'accord, mais pour dire quoi ...? Bon, à plus, sur mon raffiot.

07 jan. 200416 juin 2020

a tous ! -de ma petite mer rouge cherie ....
comme j ai bien aime l histoire de benett, je vous soumets par pur plaisir la photo de mon petit rafiot pourri, largement critique, par ailleurs, par certains d entre vous ( hi hi ), qui navigue toujours bien sur notre chere mer rouge; il avait ete construit cet ete par mes mains qui n avaient jamais touche de voile avant, et ce qui ne prouve rien du tout d ailleurs.

petite precision : si j avais eu l argent, je m aurais achete un garcia de 25 metres et ce n est pas parce que je n ai pas eu les moyens que je vais denigrer la facon de naviguer des heureux possesseurs de bateaux chers (et qui nous font tous rever )!

mais juste en conclusion , eh ben quand on a pas les moyens on fait avec ce qu on a et des fois ca marche !
le plus important, c est de se lancer ( et c est pas le plus facile )

la preuve ( je sais plus qui m avait dit adieu ) je vis encore.

piccolo, j aime bien ton tit bateau. c est quoi ?

07 jan. 2004

A Piccolo
Juste histoire d'ouvrir ma gueule, il me semble qu'à la fin de la Longue Route, Moitessier charge pas mal la société de consommation (sans être tout à fait objectif), et donne quelques lecons (pardon mon clavier ne m'autorise pas de cédilles... ).
Je tenais à rajouter que bien que le livre soit vraiment passionnant, j'ai été choqué par tout ce qu'il a balancé par dessus bord (question de sécurité, mais aussi parfois de performance). C'est sans doute une question d'époque...). Bon vent à tous.

08 jan. 2004

Yes sir
Oui, c'est vrai, je viens de relire le passage, écrit avec l'humeur du moment, sous les tropiques, alors evidemment, ça sonne un peu léger ici. Mais bon, l'anecdote sur la bétonneuse est plutot marrante. Il est chouette ce raffiot en bois, il a pas l'air très grand isn't it ...?

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