l'atavisme et les habitudes
On retrouve au fil des fils des sujets qui mettent en avant les comportements ataviques des navigants. Mouillages et ports surpeuplés, alors qu'à quelques heures de nav, il n'y a personne, choix de bateaux similaires, routes suivies semblables. C'est assez étonnant.
Le Marin, en Martinique, ou Ste Anne, débordent, comme Tahiti ou les îles sous le vent, Madère en automne, comme les Canaries, et pourtant, on se retrouve seul bateau de voyage dans les Vierges, les Grandes Antilles ou au Sénégal. Ici, an Mexique, nous n'avons pas vu un voilier français depuis des mois. Y a t il une raison à ces foules réunies alors qu'il y a tant de lieux accueillants dans le monde où la nav est facile?
Ne retrouve t on pas les mêmes comportements en automobiles ?
Je pense que ce phénomène est dû à la peur de l'inconnu, de la découverte. Il semble rassurant que d'autres soit au même endroit.
C'est un comportement qui est connu des camelots et autres vendeurs de foire : des complices amorcent l'intérêt en se faisant passer pour des acheteurs potentiels. Dès lors, du monde se regroupe autour du stand et la démonstration peut commencer, avec des ventes à la clé...
Mais y gagnerait-on si on parsemait tous ces bateaux agglutinés dans des lieux isolés ?
Hello,
Ce qui me fait régulièrement marrer c'est de voir un bateau arriver dans un grand mouillage ou je suis pratiquement seul, et de le voir, après quelques hésitations, venir mouiller à une 20taine de mètres de mon bateau, quand ce n'est pas plus près encore...
En ce qui concerne le Mexique, côté Pacifique, il faut tout de même y aller, non?
Déjà traverser le canal, puis ensuite décider de traîner de ce côté là, au lieu de partir direct sur les Marquises.
Un copain ayant opté pour un détour par l'Equateur, s'était également retrouvé seul un bout de temps, au mouillage à Gayaquil.
Il y a également le côté "rassurant" d'un mouillage déjà fréquenté...on préconise par exemple d'éviter de mouiller tout seul dans certaines baies de Colombie, en tout cas d'éviter d'y passer trop de temps.
Idem au Nicaragua...
Et puis il y a le côté sportif de certaines navs...revenir aux Antilles du Guatemala ou de Panama n'est pas aussi simple que d'y aller, tu disais toi même que les navs le long des côtes pacifiques de l'Amérique centrale n'étaient pas toujours de tout repos non plus.
On en revient aux qualités de confort et à la fiabilité du bateau choisi, au goût pour l'aventure de l'équipage aussi...
Bonjour
Plutôt que d'atavisme, terme qui me semble inapproprié ici, je parlerais d'instinct grégaire.
Que des individus se concentrent en des lieux bien précis permet de rendre les autres vivables.
Le hic c'est qu'il semble que des lieux jusqu'ici relativement épargnés sont maintenant envahis.
Je pense par exemple à l'ile d'Hoedic, petite perle dont on me dit que c'est devenu encombrés dans les beaux jours.
C'est le même comportement chez les camping caristes. Ils adorent se retrouver tous ensemble collés les uns aux autres.
En me baladant en baie de Somme, j'avais été édifié de les voir entassés sur le parking du Crotoy. Ils avaient l'air heureux de cette proximité.
Et de temps en temps, certains sortent des sentiers battus heureusement pour eux.
et ça évite d'avoir des ordures qui traînent et des vidanges sauvages d'eaux grises et noires.·le 05 avr. 17:53
Oui, à force de ne plus "causer la France", je mets des mots pour d'autres. Gregarisme au lieu d'Atavisme.
On est dans une petite île, Cedros, avec un petit port de pêche ou personne ne va. Depuis 1 semaine qu'on est là, on est invités partout. Aujourd'hui, c'était une fête d'anniversaire.
En Polynésie, personne ne va aux Australes, même en Europe, on a passé 6 mois entre l
'Ecosse, les Feroes, les Shetlands et les Orcades, et on a dû voir 4 bateaux français, alors que la nav y est facile, les distances courtes et les gens accueillants. Quand on entend dénigrer les Antilles, alors qu'il y a tant de mouillages tranquilles ou les populations sont heureuses de te voir alors que des milliers de bateaux s'entassent au Marin, Ste Anne, St Barth ou Les Saintes, je le dis qu'il y a parfois des choses incomprises.
Dans la même veine, je me demande pourquoi tout le monde va skier dans en France, Suisse, Italie ou Autriche. En encore plus bizarre, tous pendant quelques mois à la même période de l'année. Pourquoi se bousculer dans des stations de ski bondées? Pourquoi ne vont-ils pas skier aux Pays-Bas ou au Danemark en plein été par exemple? Vraiment bizarre ...
😜
l'office de tourisme m'a envoyé un forfait un jour, mais n'a pas voulu l'honorer en juillet.
pas prêt d'y retourner. ·le 05 avr. 18:07
Bonsoir,
La question que je me pose:
Comment faire pour se retrouver seul dans un mouillage quand le nombre de candidats au voyage explose chaque année ?
Il n’y a qu’à voir le flux migratoire à la bonne période entre Mindelo et les Antilles.
Peut-on les blâmer?
N’ont-ils pas droit eux aussi à leur part de rêve, comme vous?
Des BVI à Grenade, les criques où l’ancre est permise sur les cartes ne sont pas légion et vu le nombre de bateaux, quasiment impossible d’être seul.
Personnellement être entouré de bateaux ne me gêne pas (à condition que les règles sécuritaires soient respectées).
Tous les mouillages que nous avons fait étaient très calmes côté plaisanciers.
Les nuisances sonores rencontrées viennent de la terre où les locaux ne savent pas s’amuser sans saturer la baie entière de musique boum boum, parfois jusqu’au matin.
Sans parler des échappements libres voitures et motos.
Je ne comprends pas pourquoi les autorités acceptent ces débordements.
Voilà, c’était ma contribution du jour.
Bonne soirée,
Patrice
Je suis admiratif des voyages des uns et des autres, mais cette reflexion m'interpelle venant d'un instructeur de la discipline.
En effet, on a tendance, quand notre niveau dans une activité augmente, à oublier le travail et l'accumulation d'expérience qui nous a amené là.
Je trouve normal qu'un capitaine peu expérimenté reste à proximité de là ou il pourrait trouver de l'aide, et la culture maritime nous fais savoir (c'est encore le cas dans les courses autour du monde) que l'aide viendra d'un autre bateau.
Il ne font donc que se qui s'apparente à un comportement responsable.
J'ai quelques diplômes d'encadrement, et je trouverai bizarre de trouver des gens de peu d'expérience loin de tout, même si la nav y ai facile.
Bien entendu l'aspect pratique des choses rentre en compte, et se diriger vers des endroits dotés de tout ce dont on a l'habitude doit être rassurant.
cher ED850
c'est avec un grand respect de tes choix de vie que je dirai que le fait de relater ton étonnement à ce que la majorité des aventuriers des mers n'ont pas les mêmes aspirations que toi dévoile de ta part une tendance exhibitionniste qui vient en contradiction avec ton mode de vie,
ceci dit je reconnais humblement qu'a mes débuts de mon processus de marginalisation je commettais souvent cette erreur mais que avec l'expérience, le temps et quelques baffes je me suis modéré et ne me fais plus piéger par ce genre de sujet préférant dériver ce genre de conversation sur des sujets plus existentiels tels que la pêche du chicharo le soir au fond de la baie ou l'origine du cépage d'un cuvée portugaise,
bref tu es encore jeune et de telles évolutions enrichissantes sont toujours devant toi, inch'allah !
até mais,
Quizas
PS: il é con ce quizas hi hi hi
Salut,
Je ne suis pas le dernier à naviguer à contre-courant des grandes vagues de migrations, à quitter un lieu lorsqu'il devient trop fréquenté, à remonter quand la majorité des sabbatiques descendent.
Ils ont d'autres impératifs de temps que moi, un programme souvent serré, ils sont parfois peu voire très peu expérimentés. Je peux comprendre qu'un comportement grégaire et des escales "en groupe" rassurent.
Je goûte volontiers quelques jours de solitude, pour mieux apprécier de retrouver des "semblables" plus loin. L'humain se caractérise par ses envies et ses comportements contradictoires, je n'ai pas à juger.
Mais finalement, je suis moins étonné par ceux qui, par goût ou par obligation, s'agglutinent quelque part, que par celui qui s'en va volontairement loin des chemins battus et qui semble déconcerté de n'y croiser personne. ;-)
Amitiés,
le Jef-faudrait-savoir-c'que-tu-veux... :-)
Mon propos allait plus dans le sens des nombreuses plaintes qu'on peut retrouver au fil des posts sur les diverses sur fréquentations et les problèmes afférents. Mauvais accueils, populations excédées, fonds dégradés, prix exorbitants des places de ports et de mouillages, bouées imposées, vols d'annexes et autres joyeusetés.
Il y a souvent à proximité de ces lieux des endroits qui restent abordables et accueillants. Que ce soit en Europe, aux Antilles ou ailleurs dans le monde, et sans s'en aller dans des Géorgie du Sud ou île aux ours.
Je voulais simplement dire qu'il y a encore plein de coins ou naviguer où on est bien accueilli, ou le temps est beau et la navigation agréable. Il faut aussi savoir sortir des guides et des routes préconisées pour trouver le bonheur.
Mais qui peut se le permettre? C'est un choix. ·le 28 mars 2024 14:05
Tant mieux tant mieux si les gens s'entassent au même endroit et qu'ils râlent parceque ça n'est pas comme leur chère bretagne,hi hi hi,dont ils ne peuvent s'empêcher d'arborer le drapeau stupidement fier...(je provoque gentiment !)
Il faut déjà s'adapter au pays,parler deux trois mots locaux au moins pour communiquer et être ouvert,alors on fait de belles rencontres en sortant des sentiers battus...
Aussi les gens en surpoids ont du mal avec les pays chauds qui les font transpirer comme des bêtes et ils n'arrivent pas à s'adapter sans clim...
Marcher à pieds ,partir à terre se balader permet aussi de changer d'air...si on reste tanqué de longue au mouillage avec fréquentation unique du bar assailli par les autres voileux avec toujours les mêmes conversations la vie risque d'être bien monotone...Beaucoup de racisme à l'emporte pièce souvent quand on tend l'oreille,oui ces blacks,tous des feignants et des voleurs;oui ces mexicanos,tous prêts à vous dépouiller à chaque coin de rue,etc etc...
Il y a toujours des coins avec très peu de bateaux,en général ce sont les endroits avec un accès pas facile ou dangereux,ça écrème direct les frileux .
Il y a des gens que la foule rassure,d'autres ça les fait fuir...
C'est vrai que la plaisance c'était mieux quand c'était réservé aux fous, aux ultra riches ou aux chanceux.
Moi je me dit que vu l'age des plaisanciers, l'age des bateaux, et le prix du neuf.. D'ici 10 ans, les mouillages seront a nouveau vide.
Puis d'ici 20 ans ça sera rebelote
Ma mère me disait toujours ''t'occupe pas du chapeau de la gamine.."
Bienheureux celui qui a trouvé sa place, qu'elle soit au mouillage entre coreligionnaires ou planqué seul dans sa grotte.
Il faut de tout pour faire un monde.
Je rentre d’un periple ( modeste,incomparable avec ed ou autres bourlingueurs des mers de la planete ) ,martinique/marie galante/gwada/antigua/barbuda/st eustache/st kitts et nevis et retour direct par gwada… un mois et demi de ballades,treck,decouvertes..etc
A part devant les ports ou l’on fait les clearances ou il y a un peu plus de bateaux comme a jolly harbour,basse terre ou charlestown,une fois les formalités effectuees on n’a jamais ete plus que 4 au mouillage,bien espacés..
A barbuda personne a spanish point..personne,et 2 ou 3 sur les autres mouillages.
Bref,ne pas s’entasser est envisageable et possible un peu partout..aux antilles ,pourtant surpeuplées a certains endroits bien definis
C'est drôle que des posts comme celui ci qui ont comme seule ambition de montrer qu'il y a encore de nombreux endroits sympas accessibles facilement dès lors qu'on quitte les routes trop fréquentées puissent susciter des polemiques ou des rancoeurs.
Tout comme ceux ou on essaye de montrer qu'il est possible de voyager sur des bateaux anciens, facilement, sans beaucoup d'équipements et pour un coût modique dès lors qu'on s'affranchit des modes et des imprécations diverses (surequipement, vitesse etc...).
Sans parler de ceux qui tentent de montrer que naviguer est sur et bien moins dangereux que la vie terrestre et qu'on n'a pas besoin du stress permanent et des multiples assurances qui devraient accompagner tout départ en voilier.
Qu'est ce qu'il y a comme râleurs pessimistes!!
Le pessimiste est d’hummer,l’optimiste un petit voilier pour apprendre..
Ouai..c’est pas terrible 😞
sur HEO ce sont plutot des plaisanciers côtier , la grande nav intéresse peu de monde , sur le fil l aventure sur un cata Wharram , 1200 vues et que 8 personnes on réagit , pas toi d ailleurs qui aime les vieux bateaux et les simples c est vrai c est un cata .
La nav assez loin il faut du temps , l envie et l aventure , c est peu ici
En même temps c'est difficile de sortir des sentiers battus:
Il faut sortir la carte, regarder la météo, essayer de voir si l'abri sera bon, prévoir un plan B si une fois sur place on réalise que ça marche pas...
Ou alors il faut retenir le nom donné par le copain qui connait tous les petits coins...
Bref tout ça ça prend au moins quelques minutes, et y'a pas d'appli qui le fait pour nous, alors que rester à l'apéro en terrain familier c'est facile, ça glisse tout seul...
Pour aller hors des sentiers battus il faut un peu de gniaque, un peu d'engagement, et l'envie de découverte. Je crois qu'il y a un nombre non-négligeable de plaisanciers pour qui la plaisance se résume à un bon rosé dans le cockpitt dans un pays chaud.
Faut se remuer la fion pour y amener le bateau mais une fois qu'on y est plus besoin de bouger, alors autant se tanker dans un coin où il y a un super marché, un shipshandler et un bar de voileux, tout y est tellement plus facile dans ces endroits!
Bien résumé Ourob !
Bon, on va pas faire le bal des aigris non plus, c'est toujours pareil la foule suit la foule et quelques uns arrivent à s'échapper de la folie ambiante d'un mouillage saturé...
Les vidéos de gens frais qui naviguent avec très peu dans des endroits isolés sont très agréables à voir en tout cas !
Spanish point ou cocoa bay a Barbuda..personne ,y’a deguin,nada…Dranquiiiiille,quoi!!
Just the two of us…🎼
il y a plein plein d'endroits où on est tranquille. par exemple, sous la carène, quand il faut gratter ... :-) même en révélant l'endroit, je suis certain de rester toujours tranquille :-)
Hello, tiens, un sujet ou je peux intervenir, un peu... Quinqua ultra débutant, je me retrouve dans pas mal de post. Je débute la voile et mon objectif, c'est de caboter de mon port d'attache, la Rochelle, jusqu'en Bretagne en m'arrêtant dans presque tout les ports... Bien sûr les mouillages forains m'attirent, ça viendra en son temps.
Par contre, toutes vos réflexions, je me les suit faites concernant ce qu'on appelle maintenant la "vanlife"... Je roule en combi depuis toujours (mon père a aménagé son premier camping car, un j7, en 1980, merci papa). J'ai depuis fait le tour de la côte de France, côté atlantique, sans jamais m'éloigner de plus de 5km de la mer.. j'ai donc visiter pratiquement tout les ports bretons , mais côté continent.. Dormir face aux embruns, avec l'impression d'être un Robinson tellement on se trouvais seul sur des "spots" sauvages. C'était mon idée de la liberté... L'été dernier, j'ai pris une prune avec mon combi orange sur un spot ou j'allais depuis 30 ans. Les barres de hauteur des parkings d'abord à 2m (pour éliminer les cc) passent petit à petit à 1,80m pour virer les vans... A la réflexion, je pense que c'est cette prune, pourtant que de 17 euros, qui m'a insidieusement mis l'idée du bateau dans la tête ... Merci hisse et ho pour la séance de psy gratuite !
Génération Navily (ou noforeignland, etc), s'ils ont autant d'abonnés...
Tiens navily,je me suis pris la tete ( gentillement ) avec des mecs de passage a anse à l’âne ou j’ai mon mouillage ,qui prennent la 1 ere bouee qu’ils voient..
Il a fallut que je contacte navily pour leur demander de retirer l’info comme quoi on pouvait prendre n’importe quelle bouee inoccupee..et il a fallut que j’insiste,car le navily me disait oui ,mais tu comprends les gens vont etre decu si il n’y a pas de bouees,patati patata..
Il le seront encore plus si il se font defoncer leur cata de loc par le pecheur ( ou par moi aussi) a qui tu as prit le mouillage..
Donc mefiance des infos navily..ce n’est pas systématiquement verifé.
Il y a simplement probablement un problème de maîtrise des langues étrangères qui se cache derrière cela. Quand j'échange avec des français (plutôt d'un certains âge, les jeunes étant souvent plus ouverts) en temps que belge je trouve assez fréquemment chez mon interlocuteur des limites de zones de confort assez étriquées du, probablement, à la nom connaissance de langues étrangère mais aussi une certaine tendance à l'auto-référencement qui peut rendre frileux et lors de possibilités d'échanges avec des "locaux" non francophones. Les habitants de petits pays étant forcés et plus habitués à ces échanges, la maîtrise des langues étrangères étant aussi une évidence. Entre ma compagne et moi c'est 6 langues différentes maîtrisées temps bien que mal, si j'ajoute mes 2 fils, 7.
je ne sais plus qui a dit ça /
croissez , multipliez vous et envahissez l'univers .
et il n'y a pas que sur la mer ...
même si ça n'arrange pas tout le monde ...
Oui, les problèmes de langue chez les français est un sacré frein au voyage. Mais est ce une cause ou une conséquence? Ne parler que sa langue maternelle ne dénote-t-il pas un manque d’intérêt pour le monde? et donc un manque d’intérêt au voyage?
Néanmoins, personnellement, je vois la mer comme une formidable route qui permets d'aller à peu près partout dans le monde. Un bateau est un outil de voyage et n'a pas vocation à être statique, stationné des années dans un port ou dans une baie. Bien sûr que beaucoup utilisent un voilier pour vivre sédentaires, mais c'est quand même un détournement d'usage.
En tout cas, on a navigué jeunes en travaillant un peu partout dans le monde et le faisons de nouveau retraités et non obligés de travailler et c'est quand même une façon de vivre non seulement économique, mais aussi avec plein de rencontres enrichissantes.
Il ne faut pas nécessairement aller loin par ex. aux Antilles et Polynésie pour constater des limites auto-imposées chez les plaisanciers. J'avais lancé un fil il y a qlq années en ce qui concerne le problème de rapidement tourner en rond si on laisse son bateau à un port d'attache étant toujours dans la vie active. Si on a 3 semaines de vacances on s'éloigne pendant 10 jours et après on doit revenir pendant 10 jours, un peu le hamster dans sa roue. J'avais à l'époque eu relativement peu de retours de personnes ayant laissé en fin d'été leur bateau à (par ex.) 1500 km+ de leur port d'attache pour le reprendre l'année suivante et continuer leur périple un coup plus loin. Je pratique cela à présent (mon bateau est en Baltique) et la ciel ne n'est pourtant pas encore tombé sur la tête. Je parle ici de navigations Européennes donc, qui peuvent rentrer dans le cadre de périodes de vacances.
Bonjour,
Je vais me faire pourrir mais tant pis. L’avalanche de - ne me fait pas peur…
Je ne parle QUE français et j’en suis fier.
Si le monde entier parlait que cette langue, ce serait plus simple.
J’ai passé plusieurs mois dans les îles au sud de la Martinique. Même les anglais et américains faisaient répéter les locaux. En effet, ils utilisent un mélange d’anglais mêlé de dialectes locaux différents dans chaque île.
Donc pas d’échange.
Mais en vérité, leur parler de quoi?
du temps: je le vois aussi bien qu’eux.
Du paysage: toujours des collines avec la même végétation.
D’écologie: c’est quoi ça !
De musique: vu la pauvreté de leur «musique » boum boum…
De culinaire: aucun intérêt
De littérature: je n’ai vraiment pas vu de livres en circulation.
D’alcools: à part le rhum…
De drogue: merci, très peu pour moi !
Il reste quoi? pas grand chose en vérité.
Mes échanges se résument à demander ma route. À dire bonjour, merci, au revoir. Toujours très poliment.
Le reste……
Et je suis loin d’être le seul à penser ça.
Mais allez-y, défoulez vous
Patrice
Exact.
Passer à côté de la richesse de la cuisine antillaise,des plats métissés d'influence indienne,le matoutou créole ,les plats au poisson etc...passer à côté de la musique dont la variété depuis les chansons en vieux français sur les îles anglaises du sud sur fond de ballades du pays de Nantes jusqu'au Steel band de Trinidad en passant par le reggae de Jamaïque et la biguine est vaste... Au fait les dialectes ça s'appelle le créole,et c'est facile à comprendre, faut juste faire un effort...
C'est aussi juste méprisant pour les populations au regard de leur histoire,une vue d'esprit très étroite de quelqu'un qui n'a rien vu,rien lu et rien compris des Antilles...
Je n'ai pas mis de moins un...
A part un gros con..nan je ne vois pas..
En france ,les mecs du nord font repeter les marseillais a cause de l’accent.
Et les canadiens,que j’adore,ils sont incompréhensible pour la plupart d’entres nous
Si tu n’as rien a dire en anglais..je ne vois pas ce que tu as a dire en francais..
La musique caribeenne ne s’arrete pas a boum boum..
Je parle anglais,et rencontrer ,echanger,partager,depanner,apprendre des autres,me semble incontournable dans mes voyages..
Desolé de decouvrir cette facette de toi..mais bon..faut de tout pour faire un monde.
Je comprends pourquoi certains braillent « on est chez nous »
Desesperant..🙁
À mitch58,
Rassure -toi, j’ai rencontré beaucoup de gens intéressants sur les mouillages. J’ai pas mal dépanné de bateaux, une bonne vingtaine.
Les seules musiques que j’ai eu le « bonheur « d’entendre ne sont que des graves poussés au maximum qui emm… une baie entière jusqu’au matin.
Si je comprends bien, je n’ai pas le droit d’être très déçu par les Antilles? Il faut dire que c’est très bien? Ben non, j’ai souvent trouvé ça bien nul et monotone.
De plus, j’en ai marre d’avoir chaud.
J’ai largement préféré la première partie de mon voyage jusqu’au Cap vert. Le dépaysement a été bien plus important pour moi.
Désolé de casser un mythe et de te décevoir, mais j’ai l’habitude d’appeler un chat un chat.
Patrice
Tu dis que tu n'as pas aimé, c'est ton droit le plus entier !
Seulement tu es passé à côté d'une région,tu n'as pas su voir ses particularités.
Et un raisonnement binaire, c'est très bien où c'est très nul ,on attend mieux des voyageurs,non ?
Un ami qui t'a rencontré à St Pierre m'a dit,tu verras il ne s'adaptera pas,et bien il avait raison...
On peut aussi tout à fait aimer les Antilles et trouver certains coins infréquentables il me semble...
Je confirme:
Venez a anse chaudiere le we..c’est juste impossible:
2 ou3 grappes de 25 bateaux chacunes,distillant chacune une musique de 💩 a fond ..
Le tout est de le savoir et deviter le we..en semaine c’est le bonheur..
Perso je n'ai jamais été déçu des régions où m'ont conduit mes pérégrinations nautiques, tout au plus des endroits que j'ai préféré à d'autres, pour la simple raison que je n'ai jamais rien attendu d'autre de mes navigations voyageuses que le plaisir de "faire du bateau" dans différentes régions. J'ai donc d'excellents souvenirs de mes balades, mais toujours est-il que pas plus aux Antilles qu'en Polynésie je n'aurai eu envie de rester très longtemps. Et certains aspects du propos d'Ar-men ne sont pas complètement dénués de sens...
Lesquelles ? Ca m’interesse de comprendre.
Ben moi je trouve ce fil très intéressant, quand la nature de chacun se dévoile :)
Bon y en a pour qui on se doutait, mais quand même, très bien.
Fañch
Il a le droit de pas aimer j ai connu pas mal d endroit que j aime pas et d’autre oui c est aussi ça le voyage
oui,mais classer toute une région de culture de m... de musique de m...avec une nourriture de m...c'est juste un peu exagéré,sous le coup de la déception sûrement...?
Il a raison pour le côté musique à donf sur les bateaux à moteur,ou d'autres trucs,mais on trouve ça partout dans le monde...
Il faut fouiller pour trouver la vraie vie des locaux,aller manger dans une famille le bon petit plat préparé par la doudou,avec des accras maison et un vieux rhum ...aie mon dieu c'est i bon mêm...les marinades,les poulets colombo...
Bon,les goûts et les couleurs...
Si le monde entier ne parlait qu'un français uniforme ça serait bien triste je trouve,pourquoi pas breton tant qu'on y est,hi hi hi
- « J’ai passé plusieurs mois dans les îles au sud de la Martinique. Même les anglais et américains faisaient répéter les locaux. En effet, ils utilisent un mélange d’anglais mêlé de dialectes locaux différents dans chaque île.. »
Donc pour un gars qui ne parle pas un mot d’anglais,en arriver au constat que meme les anglophones ne comprennent pas les autochtones..c’est assez balaise.
Sont ce des anglais qui parlaient francais qui te l’ont dit?
Dans toutes les iles ils parlent anglais tres correctement ( je veux dire pas un melange anglais creole) mais avec leur accent,donc oui il est souvent pas evident pour nous de bien saisir.
Mais je te rassure en martinique au téléphone,j’ai du mal a comprendre..
Encore une fois, le post d'Armen est très révélateur et plein d'enseignements. A tous ceux qui posent la question au fil des fils qui se résume à "quel bateau pour le tour du monde?", Armen répond : Qu'importe le bateau, ce n'est pas lui qui fait que ta navigation sera heureuse ou pas, que t'iras loin ou que tu rentreras fissa la queue entre les jambes ou que le bateau sera en vente plus ou moins loin, c'est toi. Ta mentalité, ton ouverture, ta capacité à comprendre, ton aptitude à t'émerveiller, ta relation avec les autres, populations ou étrangers.
On pourrait presque faire un questionnaire simplifié du genre : "manges tu de tout? as tu peur d'une nourriture que tu ne connais pas?, parles tu plusieurs langues? es tu d'un endroit?, as tu besoin d'une assurance pour toutes tes actions? Quelle est la valeur de ta trousse à pharmacie? aimes tu toutes les musiques? Peux tu rester encalminé 1/2/+ jours? etc....
En fonction du nombre de oui et de non, on pourrait dire facilement : "Toi, 1 an, c'est bon, toi 2... toi t'es là pour longtemps".
Alors, le bateau, en fait, c'est accessoire.
Mais néanmoins, à ce que j'ai pu voir, le bateau et son équipement sont quand même pas mal le reflet des questions précédentes.
J'ai aimé vivre aux antilles mais j'ai aussi été content d'en partir et de ne pas s'y laisser couler comme trop d'autre.
Par contre après être arrivé en zone tempérée où le climat et la topologie nous forcent à passer la plupart du temps en marina,je me prends a regretter les baies sableuses et les alizées!
Pour la langue je parle anglais et latignol (des notions d'espagnol, d'italien, de portuguais glanés ici et là, mixés dans une grande boite et ça suffis largement à se faire comprendre!). Je met 10 minutes à demander où est le coiffeur, et 10 autres minutes à comprendre la réponse, mais on se marre bien.
Pour la culture partout il y a des choses que je préfère, d'autre moins, mais de toute façon j'ai rien à y redire, je suis de passage, et si ça me plait pas je me plaint pas,je part.
Pour les gens j'en sais rien certains sont sympas, d'autres moins. Certains sont géniaux d'autres chiants à mourir, et ça c'est comme partout, mais pour trouver des perles il faut plonger...
Et tout cas se retrouver sur le bateau des pêchous de la désirade pour aller couler un vieux bloc moteur pour faire un corps mort à un papy qui venait de se faire virer de son mouillage, et enchainer les superbock avec les anciens -marins et non-marins- de horta, réalisant que le portuguais se comprend très bien après 8 bières a 1 euro pendant que les marins, les vrais, sont chez peter a boire des pintes a 8euros en parlant anglais et antifouling.
Ou bien encore partir faire un tour sur les canaux traditionnels avec des copains locaux rencontrés la veille...
Si c'est ça sortir des sentiers batus, je ne vois pas d'autre intérêts aux voyages.
Et pis sinon, ben, le sable et les alizées me manquent... Pas la chaleur :)
Ce fil démontre aussi que pour ne pas se faire mettre des points négatifs dans un message il faut en demander à profusion: Des moins, mettez-moi des moins! ha-han non trop facile, on ne t'en met pas, ça va t'apprendre.
Il y une vieille blague de psy, un masochiste croise un sadique et lui dit "Fais-moi mal". Le sadique le régarde d'un oeil vicieux et répond: "Non".
Et oui ,il faut de tout pour faire un monde,sortir des sentiers battus n'est pas l'objectif de beaucoup...
Dire que l'on repart la queue entre les jambes c'est un peu méchant, mais souvent les voyageurs en bateau arrivent tout frais avec une idée idyllique des tropiques, mais comme partout il y a un autre côté des choses.
J'ai remarqué qu'en avançant en âge ces plaisanciers aisés sont infiniment plus rigides et bloqués que les jeunes parlant plusieurs langues et bien plus ouverts...
Un bon fond de racisme ambiant,et un sentiment de supériorité indéniable, surtout quand ils sont bretons jusqu'au bout des ongles et veulent donner des leçons à tout le monde,hi hi hi...
Bon,je me suis déjà moqué des Suisses (qui se moquent assez des Savoyards !), maintenant les bretons... je vis dangereusement, on risque de me choper et de me forcer à manger des Kougnaman jusqu'à la mort !
Le voyage en bateau me fait penser à cela
Au rez-d'-chaussée, dans mon HLM
Y a une espèce de barbouze
Au premier, dans mon HLM
Y a l'jeune cadre dynamique
Costard en alpaga
Au deuxième, dans mon HLM
Y a une bande d'allumés
Qui vivent à six ou huit
Au troisième, dans mon HLM
Y a l'espèce de connasse
Celle qui bosse dans la pub'
Pis y a aussi, dans mon HLM
Un nouveau romantique
Un ancien combattant
Un loubard, et un flic
De la cave au parking
C'est vachement enrichissant
Renaud pour ceux qui n'ont pas la réf
Moi je n'ai pas suivi votre débat, car je ne sais pas lire
ET J'EN SUIS FIER!
(ahah)
C'est marrant, parce que l'attitude parfois peu nuancée de notre ami Ar-men (mais c'est son droit et sa manière d'être, direct, qui est aussi une qualité) me rappelle les jugements qu'avait eu ED850 sur les Canaries il y a quelques mois. Même si j'ai bien compris que la déception d'Ed était passablement liée à des souvenirs datant de plusieurs décennies.
Le monde change, il faut s'y faire. Les Canaries nous conviennent. De février à août, c'est très agréable. Nous faisons peu de mouillages (6 nuits en 2023): ma femme est une marcheuse et c'est quand même plus facile de quitter le bateau quand on est dans un port. C'est aussi là qu'on y rencontre d'autres navigateurs. Certains ports à 8 ou 12 euros la nuit sont largement dans nos moyens, surtout pour un mois de télétravail, et rendent les mouillages comparativement peu attractifs, particulièrement dans cette région où les vents changent vite. Si c'est pour passer un mois au port sur le 220V, j'évite quand même ceux à 26 ou 32 euros la nuit: à la fin de l'année, on sentirait sinon la différence.
On s'est équipé d'une meilleure ancre et d'une meilleure annexe, de manière à pouvoir faire plus de mouillages en 2024, à supposer que cela nous tente. On verra bien. Je termine mon mois de boulot, on repartira bientôt.
Question langues, ma femme parle français, allemand et italien alors que je maitrise le français et me débrouille en allemand et en anglais. C'est largement suffisant pour faire des rencontres. La difficulté serait plutôt de limiter le nombres d'apéros et j'avoue rester aux bières sans alcool en semaine. Plutôt que de glander à me regarder bosser, ma femme a trouvé une association qui donne des leçons d'espagnol trois matins par semaine. Son "itagnol" est encore perfectible, mais les contacts avec les marineros se sont nettement améliorés. Ils prennent un malin plaisir à discuter et à la corriger.
Les personnes inscrites à ce cours de langue viennent partout. Des navigateurs français et italiens, du personnel de cuisine marocain, une jeune fille au pair suisse, des grands-parents italiens qui viennent vivre 6 mois par an auprès de leur fille, etc. Ce n'est pas une question d'âge, ni d'intelligence ou de culture, ni même de moyens à 20 euros le semestre, simplement de volonté. Sans jugements de valeur: les gens le font par choix, mais personne n'est obligé de faire une telle démarche.
Bref, plus que les langues, le bateau ou les moyens, pour moi c'est l'attitude qui est prépondérante. En arrivant l'esprit ouvert, sans attentes exagérées et sans se mentir, on est rarement déçu.
Après, je ne suis pas mieux qu'un autre, et il m'est arrivé aussi d'avoir de petits crève-cœurs. J'avais un souvenir lumineux de Capraia, visité en 2000. À l'époque, on posait l'ancre au milieu du port et on reculait cul à quai. En 2010, il y avait des catways partout et des disoccupatos qui venaient te prendre tes amarres et quémander une piécette. Mais après tout, c'est leur vie et je ne suis déçu que par mes propres attentes. Espérer que le monde ne change pas serait déraisonnable.
Ar-men (anciennement Tan’oz) a le mérite de donner son avis sans fard et je trouve cela tout en son honneur. Pas plus, pas moins.
Mais en vérité, leur parler de quoi? D’EUX ,DE TOI,DE LEUR VIE,DE LA TIENNE,PEUT ETRE LES AIDER..
du temps: je le vois aussi bien qu’eux.CHAQUE ILE OU REGION A SA PARTICULARITE
Du paysage: toujours des collines avec la même végétation.TU AS DE LA MERDE AUX YEUX
D’écologie: c’est quoi ça !ON COMPTE SUR TOI POUR LEUR EXPLIQUER
De musique: vu la pauvreté de leur «musique » boum boum…ZOUK REGGAE STEEL DRUM BELAY ETC
De culinaire: aucun intérêt UNE DIVERSITÉ CULINAIRE,FRUITS ,LEGUMES,
De littérature: je n’ai vraiment pas vu de livres en circulation.FAUDRAIT QUE TU FASSES L’EFFORT ,TU SERAIS ETONNÉ
D’alcools: à part le rhum…REDUCTEUR PEUT ETRE.. .BIERE LOCALES,JUS,RHUM AOC…(🗣️vas y fais peter le pastis ,je n’en peux plus du ti punch)
De drogue: merci, très peu pour moi !TU DEVRAIS ESSAYER ,CA VA TE DETENDRE..
Il reste quoi? pas grand chose en vérité BIN SI UN MEC QUI VA RENTRER DANS SON PETIT JARDIN AVEC SES MEMES POTES ,MEMES PAYSAGES,MEME BOISSONS,MEME BOUFFE,MEME METEO ,MEME PINARD EN ETANT PASSÉ A COTÉ DE RICHESSE,DE POPULATION,D’EXPERIENCES..ETC
voila,c’est dommage,je ne me faisais pas cette idee de toi a travers heo .
Mais comme tu le dis toi meme : allez y defoncez moi..envoyez les -1..
tu es servis 😬
Ps: aucun jugement,chacun sa life ( aie , c’est de l’anglais),son opinion.
Chacun fait ce qui lui plait .enfin aujourd’hui peut etre oui,mais demain quand les russes seront la. 😱 on fera moins les marioles.
Bonjour,
Ah la la ! Quand on ne pense pas comme tout le monde, on se fait pourrir.
Je n’ai jamais eu une langue de bois. Ce n’est pas à mon âge que je vais commencer.
Je vous les lisse vos îles, profitez en bien. Bien content de quitter un « paradis »
Patrice
A mon avis, ce que laisse transparaître l’intervention d’Ar-men, c’est peut-être tout simplement un manque, manque que l’on peut ressentir au bout d’un certain temps lorsque qu’on voyage en bateau, c’est pourquoi j’ai écrit plus haut que par certains aspects son propos n’était pas complètement dénué de sens.
Qu’on le veuille ou non, nous sommes pour la plupart d’entre nous, imprégnés de culture européenne, et même si on s’intéresse aux autres cultures, ce qui est la moindre des choses quant on voyage, il arrive un moment où on ressent un manque. J’ai personnellement ressenti ce manque après quelques années ; j’avais l’impression de tourner en rond, de m’appauvrir, loin des cinémas, des salles de concert, des musées, des librairies, toutes choses présentes dans notre environnement, toutes ces choses me manquaient et n’étaient plus compensées par la beauté des lagons, des cocotiers, du climat agréable et des navigations enchanteresses.
Voilà c'est comme ça et je peux comprendre les sentiments d'Ar-men, de toute façon je suppose qu'il gardera un bon souvenir de son périple qui aura été une expérience enrichissante
Sujet destiné à s'astiquer la nouille "Mon incomparable expérience alliée à un sens marin d'exception et mon ouverture d'esprit me procurent des contacts privilégiés avec les indigènes, je ne suis pas un de ces obtus cafouilleux grégaires agglutinés comme arapèdes sur vieille carène".
Bref, je m'aime et méprise discrètement le reste des plaisanciers.
Franchement, Ar-men, si j'apprécie ton post sur ton voyage, car il a le mérite de rester aussi factuel que possible, il y a quand même beaucoup à redire sur tes interventions répétées sur ce fil.
Soyons clair, tu peux bien penser ce que tu veux des Antilles, comme de la Bretagne, de la tarte tatin de ta belle-fille ou du dernier chemisier Chanel; tant que cela reste ton avis, et que tu prends bien soin de préciser que tu n'essayes pas d'asséner une vérité qui se voudrait universelle, ie «c’est moche», «c’est trop salé», mais que tu te contentes de dire «je n’aime pas ceci», «je trouve que c’est trop pimenté à mon goût».
En revanche, sans vouloir faire de la psychologie à deux balles, tu pourrais prendre la peine de te relire pour te rendre compte que, d'une manière finalement tellement humaine, tu tentes par tous les moyens de justifier tes défauts en tentant d'en faire des qualités: «je ne parle que français et j'en suis fier, Si le monde entier parlait que cette langue, ce serait plus simple».
Certes, mais on pourrait dire la même chose de toutes les langues, en fait... Je ne parle que français et j'en suis fier, c'est une manière assez simpliste de se donner bonne conscience de ne parler aucune autre langue. En soi, aucun problème, ça arrive à plein de gens de ne pas parler d'autres langues, mais de là à en tirer une certaine fierté, ben... bof bof quoi.
Et autant, ça n'est pas un souci pour le commun des mortels, autant on peut s'interroger sur une certaine paresse intellectuelle alors qu’on s'apprête à voyager loin en espérant croiser d'autres cultures: d'autres l’ont dit avant moi ici, quand on souhaite aller à la rencontre d’autres peuples, on peut vouloir faire l'effort d’apprendre d'autres langues.
En fait, c’est presque surprenant d’être à la fois capable de préparer son bateau et l’équipage pendant parfois plusieurs années pour un tour du monde et de faire l'impasse sur une chose aussi importante et aussi simple que l’apprentissage d’une ou plusieurs langues.
De la même manière, franchement, si tu dis « je n'ai pas envie de discuter avec les locaux », ou « je ne parviens pas à trouver la bonne manière de déclencher une discussion avec les locaux », c’est parfaitement audible ; là encore, tout le monde n'est pas doué de cette faculté à créer rapidement du lien avec des inconnus/étrangers. En revanche, tenter de justifier/masquer cela (pour quelqu'un qui n'a pas de langue de bois...), en prétendant qu'il n'existe aucun sujet de discussion possible avec ces fameux étrangers/locaux/indigènes, ben c'est tout simplement ridicule et hallucinant de mauvaise foi.
Alors, tu n'as pas aimé les Antilles, comme sans doute bien d’autres avant toi, mais plutôt que de masquer TA part de responsabilité à grand renfort d'arguments bidons, il serait sans doute bien plus juste de dire : « je me suis rendu compte que je ne suis pas fait pour vivre aux Antilles car je ne supporte pas ceci ou cela, JE ne suis pas capable de ceci ou cela, je ne suis pas fait pour ceci ou cela ». Ça aurait bien plus de cohérence avec l'idée que tu veux faire passer d’un monsieur qui s'assume dans ses choix.
cela fait belle heurette que je n'ai lu les Damien ....
De mémoire ils pensaient la même chose concernant les antilles qu ils ont évité .
Ils n'ont pas reçu la même opprobre qu'Ar-men .
Les témoignages de Bardiaux en disent long sur un une vision ethno-sociologique que l'on ne peut effacer sous couvert de bien pensance ...
A vous les censeurs .
Peut être que certains ici voient en cette question une affaire personnelle.
Pour ma part, et je pense que c'était sans doute un peu l'esprit de la création de ce fil, je trouve que c'est une question sociologique très intéressante!
Avec le grain à moudre des nombreuses réactions à ce fil j'en suis arrivé à cette conclusion:
Les voyages forgent la jeunesse.
Je m'explique:
Je pense que quelqu'un qui a expérimenté dans sa jeunesse (au moment où on a rien à perdre, tout à gagner, où on sait être inconscient et où l'inconfort rajoute du piquant) le voyage en pays étranger, avec une langue pas ou peu parlée, des moyens financiers dérisoires, et qui a du s'en remettre à des rencontres avec des inconnus, qui a été courir les belles fleurs locales, qui s'est fait des amis d'autres voyageurs, se nourrissant de leurs histoires improbables, qui s'est fait amis aussi avec des locaux, vivant comme eux tout naturellement, car c'est parfaitement normal a 20 ans de faire comme son pote, qui a même connu des embrouilles et des difficultés, celui-là lorsque 30 ans plus tard à la barre de son voilier il accoste en terre inconnue, il n'a pas peur de demander son chemin, de papoter 5 minutes avec le vieux édenté et puant du bord du port et de se marrer avec lui sans aller plus loin, de demander ce qui sent si bon au balcon de la cuisinière au bord de la rue, et de noter sa recette...
Celui-là l'expérience lui a appri que connaitre les bases de la végétation d'un endroit, de la cuisine, de la façon de prendre l'apéro, de la façon dont les gamins s'occupent etc... C'est le seul moyen de se glisser dans la culture dans laquelle on va passer un moment par la force des choses, et donc le seul moyen -non pas forcément de l'accepter- mais d'y être à l'aise, car même s'il y a parfois (souvent) des traits culturels qui nous dérangent au point de nous interdire de s'imaginer s'installer sur place, il y a toujours des dizaines d'autres choses qui font qu'on peut s'y sentir bien, et accepter le reste, même si on est pas d'accord, car on y est que de passage de toute façon, et donc on a pas son mot à dire sur la façon dont les gens décident de vivre à tel ou tel endroit (à moins de se rêver en missionnaire en croisade!)
Les boom boom le soir au bord de la plage antillaise, par ewemple: les touristes disent "c'est insupportable" les locaux disent "c'est les ti jeunes qui s'amusent" avec bienveillance. Qu'on le veuille ou non le bruit est et restera là, à nous de choisir si on préfère se punir en restant dans la mentalité du touriste, ou appliquer les méthodes qui font que les locaux qui subissent le même désagrément arrivent à passer outre.
Car c'est ces choses qui font la couleur des lieux qu'on visite en fin de compte, et ces désagrémment, même s'ils font parfois rager on finit même par en être un peu nostalgique par moment!
Par contre celui qui voyage pour la première fois à la retraite, il sera aux commande d'un bien de luxe, fruit d'années de labeur et de sacrifices, et aura conscience que ça peut attirer des convoitises. En plus il aura passé 60 ans a regarder le JT qui nous enfonce la peur dans le crâne à coup de burin.
Et puis il sera physiquement moins alerte, mentalement moins vif, et il aura le sentiment inconcient d'avoir plus de choses à perdre
Du coup il sera mal à l'aise quand une bande de jeunes un peu glauques passent pas loin, ou quand le papy édenté l'interpelle pour lui demander quelque chose d'incompréhensible.
Il mettra 3 gros cadenas sur la chaine de 12 de son annexe flambant neuve, mettra son bateau sous alarme, et finira quand même peut être par se faire zoulouter son porte monaie par quelqu'un, tôt ou tard...
Mais après avoir mis tant de soins à batir sa forteresse, il l'acceptera pas et en nourrira de la rancoeur pendant des siècles...
Il trouvera la bouffe trop comme ci, l'apéro pas assez comme ça, la musique un peu trop truc et les gens pas assez bidule, car il compare avec le seul truc qu'il a jamais connu: son expérience de la culture franco-occidentale, et inconsciement il cherchera toujours à la retrouver où qu'il soit, et sera donc immanquablement déçu
Alors que le retraité, même bateau, même physique, même mental qui aura fait ne serait-ce qu'un voyage (et non pas un séjour touristique) dans sa jeunesse, il aura une lecture totalement différente des mêmes évènements, des mêmes rencontres, des mêmes repas. Il se fera même peut être aussi chourer sa montre un jour, mais il n'aura pas du tout la même réaction, et passera bien vite à autre chose.
Et à la fin ce dernier rentrera chez luis en ayant laissé sur la route plein de souvenirs, de rencontres de découvertes, alors que l'autre aura simplement tracé un long sillon au bulldozer rempli de gravier, à force de rechercher à retouver partout ses autoroutes natales...
Moralité: ne laissez pas vos jeunes ne pas partir, même si c'est difficile aujourd'hui et que les écrans leur donnent encore plus envie de rester dans leur cocons, mettez-leur le pied au cul s'il le faut, mais c'est certainement un des plus précieux cadeau que peut faire un parent à ses enfants.
Je vous invite à regarder sur la chaîne Iquigai voyage (YouTube) un entretien avec Patrice et Bernadette d’AR Men
J ai beaucoup aimé l interview et la très grande sincérité de leurs propos.
Je les trouve très sympa, lui un peu plus en retenue.
Ils expliquent très bien leur démarche.
Et dire que je n' ai pas osé les déranger à Marie galante, dommage...
quand on lit certaines réponses, on comprends mieux l'accueil qui nous est fait parfois...
Faire tant de miles avec son voilier,pour realiser qu’on est pas capable de decouvrir ,d.apprécier d’autres population,region,couleurs,musique,dance,gouts culinaire,meteo..est un peu decevant ..je peux comprendre cette deception..
Alors est ce l’endroit qui est vraiment comme ca ou est ce le voyageur qui n’a pas la faculté de s’adapter,ouvrir ses yeux,son cœur,ses chacras ( oui,de morue )..?
On peut ne pas apprecier, ca nous arrive a tous,mais il y a un moyen de le dire avec plus ou moins d’empathie,de gentillesse..
Pour arpenter l’arc antillais du nord au sud a longueur d’annee,je peux vous affirmez que chaque ile est differente.
J’habite en martinique et rien que les 2 iles qui nous entourent ( Dominique et st lucie)n’ont absolument rien a voir les unes par rapport aux autres,alors multiplier par une vingtaine d’iles et vous aurez un tres ,tres beau voyage,vous en prendrez plein les mirettes,le nez ,les oreilles,les’papilles..le coeur.
Et si vous y retournez plusieurs fois ( a differentes saisons par exemple) en decouvrant un spot ou vous ne vous etes pas encore arretez,vous redecouvrirez l’endroit sous un nouvel angle.
Un autre point en terme de conseil aux partants, c'est d'envisager des retours périodiques (annuels) en avion. Avant, sur nos précédents TDM, on ne rentrait jamais, on avait nos chiens qu'on ne pouvait pas laisser et surtout, les billets d'avion étaient chers ( plusieurs mois de salaire moyen pour rentrer des Antilles, par exemple). De plus, les communications internet n'existaient pas et le courrier poste restante était aléatoire. Au bout de quelques années, on développait une nostalgie des saisons, de la bouffe, de la culture française et les derniers mois de mer rouge ou d'Atlantique etaient bâclés.
Maintenant, on rentre de partout pour moins de 1000€ et rentrer quelques mois permet de reprendre une bonne motivation pour continuer la route.
Bon, les purs et durs me diront "bilan carbone", mais le reste du temps, on "consomme" rien.
Ma foi c’est subjectif..la taille du bateau,ton niveau de vie,ta maniere de vivre,ton budget ..etc
J’ose imaginé qu’avant de partir tu as reflechi un peu a tous ca..
Se lamenter une fois le projet mis en marche,de l’éloignement avec famille ou potes,region ou culinaire,budget et envie….c’est une blague..non?
Ca s’appelle ne pas savoir ce qu’on veut..
Et peut etre que ce n’est pas d’argent dont vous manquez le plus..nan..c’est de la reflection ( nan pas celle de ta tronche dans le miroir le matin..celle ou les neuronnes qui s’agitent..)
Comment....?! Neuronne c’est quoi..?
Ok ok ..c’est mort la, on pli les gaules et on rentre a la maison..
Ps :
a prendre au 8 eme degres,alors que le rhum se prend au 50 eme degres avec un peu sucre brun local et petit morceau de citron vert : pressé,laché..ploc
On remue et on trinque..
Elle est pas belle la vie 🙃
Je suis content de rentrer voir les amis la famille mais tu as des gens qui ont tout quittés et qui sans foute de la famille
Quand je rentre en métropole,dans le var,je suis content de revoir potes et endroits familliers,et au bout de 4 jours ,je ne pense qu’a retrouver les caraibes..moi c’est l’effet inverse 🤨
Ed a mis le doigt sur un point important. Le simple fait de savoir qu'en cas de problème on peut rentrer, dans d'excellentes conditions, avec notre appartement qui nous attend, enlève énormément de pression et permet de voyager plus serein.
Pour l'instant, semi-retraite et travail à 30% obligent, nous rentrons encore quand nous devons rentrer. Dans 3 ans, quand nous serons réellement à la retraite, nous rentrerons quand nous en aurons envie, si nous en éprouvons le besoin. C'est à la fois un luxe que nous pouvons nous permettre, mais aussi un choix. Choix de garder notre appartement, de ne pas le vendre ni le mettre en location, et de partir, ma foi, sur un bateau bien plus petit et plus "raisonnable" que si nous avions tout vendu pour largeur les amarres.
C'est un point sur lequel on n’insiste pas assez dans la préparation d'un voyage: prévoir des possibilités de retour. Même si on ne les utilise pas, mais simplement pour le confort intellectuel que cela procure. Si je veux rentrer deux semaines ou six mois, je rentre. Ce n'est ni un échec, ni insultant. Je n'ai pas d'obligation de "réussir" un TDA ou un TDM. Pas de pression.
C'est peut-être lié à la personnalité. Certains supportent mieux que d'autres les contraintes, quand ils n'ont pas besoin d'augmenter artificiellement les difficultés. Je fonctionne différemment: j'ai besoin de me sentir détendu. Sans soucis financiers, sans objectif irréaliste, sans devoir prouver quoi que ce soit à quiconque. Paradoxalement, ou parce que j'ai un foutu esprit de contradiction, je tracerai probablement une plus longue route si j'y vais par étapes que si je disais d'emblée que je veux aller aux San Blas ou aux Marquises. ;-)