Le retour d'epicetou 2

Nous sommes tout excités en arrivant à Calais. Nous allons voir enfin Epicétou 2 dans l’eau.
Nous roulons depuis Nantes et il est grand temps de sortir de la voiture, non pas que celle-ci soit inconfortable, mais 740 kms, c’est long….

Paul, ancien gendarme à la retraite, s’est mit gentiment à notre disposition avec sa ZX break pour nous amener vers cette aventure qui se prépare. Il a prévu de rester avec nous jusqu'à vendredi afin de nous donner un coup de main pour les derniers préparatifs. Le départ du port de Calais est, quant a lui, fixé à samedi matin 11h00 pour bénéficier de la marée….

Super, Epicétou est là, à nous attendre sagement dans l’eau du bassin de plaisance de Calais. Après avoir vidé la voiture de son chargement, nous attaquons illico les bricoles qui nous restent à faire. Monter le PC, installer des feux de navigation en secours, etc.….

Comme nous aimons notre petit confort, j’ai apporté 4 chaises de jardin que nous installons, après quelques réflexions, sur l’arrière du cata. Le soir, le plus gros du boulot est fait.

Nous allons donc nous taper un bon couscous Royal, qui comme tout le monde le sait, est une spécialité de Calais.

Le lendemain, nous allons faire nos petites courses. Quelques boites de choucroute et de cassoulet, du saucisson, du pâté, deux packs de 30 bières, 3 litres de vin rouge, et une boule de pain de campagne. C’est vrai qu’une fois à la caisse on s’est demandé si nous n’avions pas vu un peu grand pour le pain… Pas grave, les mouettes aiment ça.

En fin d’après midi, Paul reprend la route vers Nantes, nous laissant seuls face à notre destin. Il nous reste l’éolienne à monter, ce qui ne nous pose pas de problème. Une bonne douche sur le port suivi d’un repas à bord et nous nous couchons.

Ces deux journées de préparatifs se sont déroulées sans aucun souci et sous un soleil radieux.

…/…

C’est le grand jour. Il est 11h00, je mets le 60CV en route, nous larguons les amarres et effectuons nos premiers mètres dans le bassin. Le sas pour sortir du port va s’ouvrir… Il s’ouvre et nous sortons ………..

A bord, Christophe, qui navigue habituellement sur Galinéo, Olivier alias Kinébernique, lui, navigue avec moi sur Epicetou 1er.
Nous sommes donc trois à bord d’Epicetou 2 pour cette aventure, Calais Nantes, soit 455 miles ou 853 kms.

En sortant du port nous avons le vent et encore un poil de courant dans le nez. La renverse va nous aider à décoller environ deux heures après. La mer est un peu trop agitée pour faire l’étalonnage de notre pilote automatique, un ST 4000 de chez Raymarine, nous décidons donc de tenir la barre.

La suite va nous apprendre que nous n’aurions pas eu le loisir de nous en servir…

(Kinébernique) : On nous avait prévenu avant le départ. Passer au large des caps Gris nez et blanc nez, courants très violents en perspective vue le coefficient de marée (106). Le coin à l’air assez malfamé. On écoute les gars du coin et on tire un bord assez au large, pratiquement à la limite du couloir montant des ferry. Bien nous en a pris. Le courant est en effet au rendez-vous. Les deux caps nous regardent passer au large. Ils sont déçus. Ils ne nous auront pas. On commence l’installation de chacun pour le voyage. Qui prend le premier quart, qui fait le repas, etc.…. A 18h00 les caps sont loin. Le port de Boulogne et Napoléon sur sa colonne ont disparus à l’horizon. C’est la pleine mer. Le soleil couchant nous sort de nos préparatifs pour la nuit. Nous le regardons, émerveillés par la splendeur du ciel. Christophe fait une provision de photos (fond d’écran) pour plus tard. Le vent se lève, mais tout en douceur. Tout va bien. Le moral est bon et le bateau surprenant par sa vivacité et sa finesse.

Le dimanche matin, la météo marine nous annonce un coup de vent pour l’après midi, force 5. Rien de bien méchant, enfin, limite de ce que nous connaissons. Nos météorologues cette fois ci se sont bien plantés, car en fait, c’est une véritable tempête qui nous tombe dessus. D’abord sous forme de grêle, puis de neige tout ça à l’horizontale. Le vent est très violent. La pluie rentre dans le jeu toujours avec ce vent très fort du nord ouest.

(Kinébernique) : Mes coéquipiers sont des voileux mais pas trop barreux par gros temps. La mer est devenue très hachée. Elle a une vilaine couleur. Je prends la barre et me prépare moralement à y rester longtemps. Epicétou monte bien sur la houle. Pour l’instant au cap 230 nous prenons les vagues de trois quarts avant et j’étale assez facilement les premières déferlantes. Par moment le vent tourne légèrement et je me retrouve au près. Le cata y semble assez à l’aise. Tant mieux, je ne sais pas ce qui peu m’attendre dans ce temps. Un ciel noir barre l’horizon. Il va falloir passer à travers. Problème, nous sommes trop voilés il faut prendre un ris et enrouler le génois. Nouveau problème, le génois ne s’enroule pas. Pire il se libère de ses bouts et se met à battre au vent avec une violence inouïe. Je sais, tout en tenant le cap, que la voile va se détruire. Il va falloir faire avec. Son bruit de fouet me casse les oreilles, malgré les hurlements du vent. Ambiance (je suis pas très fière d’être là). Pourtant il faut tenir. Les copains se reposent sur moi. Ils ont raison, j’aime le gros temps. Dieu que la mer est belle lorsqu’elle est en colère. Des pyramides d’eau, des collines bleues, des vallées violettes et de la mousse partout qui vole et vient vous fouetter le visage. Le bateau est solide comme un roc. Il passe les vagues alertement, s’enfonce dans les creux, se projette à nouveau en haut de la houle. Si ce n’était le bruit sinistre des vagues tapant sous la coque centrale, tout irai bien. A la barre je sens le bateau très franc. Il ne bronche pas et répond au quart de poil. Ca va durer huit heures. Arrivé au large de la pointe Nord du Cotentin je suis trempé, transis, et pleins de crampes. Je laisse ma place. Le coup est passé. Je rentre me coucher et tombe dans une torpeur profonde

Bien sur, dans un premier temps, notre bateau file comme une fusée, 10/ 11 nœuds, mais la mer grossie pour finalement devenir forte voir très forte. Des creux de 5 à 7 mètres, les vagues arrivent dans tous les sens, et durant huit heures c’est le déluge.

Le bateau se comporte super bien. Bon, c’est quand même limite confortable, nous sommes gelés, trempés, dans le déluge. Une vague plus grosse que les autres nous arrache le hublot avant tribord et inonde nos affaires, duvets compris, plus rien de sec à bord.

Ce n’est pas fini, pour couronner le tout, le mousqueton de l’écoute de génois nous lâche. Du coup le génois (voile à l’avant du bateau) se met à battre dans ce vent violent. Nous tentons aussitôt de le rentrer, mais, la malchance continuant, la drisse du génois se bloque en haut du mat. Impossible d’enrouler la voile. Après de multiples tentatives pour la récupérer nous abandonnons et restons là à regarder notre beau génois se déchirer et flotter, en lambeaux, dans la bourrasque. Nos gorges se serrent, une belle voile neuve. Quel gâchis !

En fin d’après midi, nous apercevons le port de Cherbourg. Ouf !! Le vent se calme un peu, mais reste encore très fort. De plus il vient de tourner et nous l’avons dans le nez.
Connaissant du monde sur Cherbourg, et après un coup de fil, nous sommes rassurer de d’apprendre que nos amis nous attendent, pour nous accueillir et nous faire manger au chaud et au sec.

17h00
Ce dimanche, nous ne sommes plus qu’à 10 miles du port. Le vent est toujours là et la renverse vient de s’amorcer. Là aussi, bien sûr, c’est dans le nez que nous découvrons les fameux courants du cap Lévy. Durant 3h00, nous nous battons contre ce courant, moteur plein gaz, en vain. Il reste encore 5 miles à faire, sans voiles. Nous sommes morts de fatigue, trempés, gelés et il ne nous reste plus que vingt litres d’essence.

20h30
Après concertation de l’équipage, je fais une demande d’assistance auprès du port de Cherbourg. Il nous faut sortir de ce mauvais pas. Les cailloux du cap Lévy se rapprochent et nous ne sommes plus en état de lutter. C’est avec soulagement que nous voyons arriver un zodiac de la SNSM qui nous remorque …..
Ces gars sont de véritables pro, très gentils et taquins aussi. Ils nous surveillaient depuis 17h00 en étant sûr que nous n’allions pas passer ce cap avec cette avarie de voile.
Un grand merci à ces gars qui, même si nous n’étions pas en danger immédiat, nous ont ramené à terre pour enfin savourer un peu de chaleur.

Minuit
En posant le pied à terre, nous trouvons notre deuxième sauveur. Pierre est là, et nous prend en charge. Là encore, nous saluons la gentillesse de ce couple de retraités qui nous a attendu puis offert une douche chaude, un repas et un lit SEC.
L’intervention de pierre et de son épouse ne restera pas sans suite………
30 secondes auront suffit pour nous nous endormions, il est deux heures du matin, sacrée journée.

8h00
Debout les jeunes, y’a du boulot. Amener le génois à réparer, sécher tous nos vêtements, sortir les matelas, enfin sortir quasiment tout. Heureusement cette journée du lundi est ensoleillée. Tout est sec en fin de journée. Nous passons notre temps à revoir l’étanchéité des hublots, ainsi que la réparation de toutes les petites avaries rencontrées la veille.
Vers 16h00, notre ami Stéphane, alias Maritoine monte à bord pour nous présenter deux magnifiques bouteilles de bières qui ne résistent pas à nos assauts. Après avoir refait le monde (en gros 3h00 après), Stéphane nous amène en voiture sur un centre commercial afin de reprendre deux ou trois bricoles. Merci a toi Stéphane, encore un garçon qui mérite le détour.

Une bonne pizza au resto du coin et au lit, demain nous reprenons la mer. (Comme chacun sait spécialité de Cherbourg)

Mardi
08h00 du matin, zéro degrés dans le bateau, le pont est couvert de givre, le départ est prévu à 11h00 pour encore une fois profiter du courant, il nous reste le génois a allé récupérer à 9h00.
Michel CRE et son épouse nous rendent visite et finalement restent nous aider pour remettre le génois en place, c’est d’ailleurs eux qui larguent les amarres à 11h00 pile.

Encore un couple hors du commun, Des gens simples, gentils et attachants, merci à vous deux.

Nous voilà dans la rade de Cherbourg, le soleil est là, nous profitons donc d’êtres à l’abri de cette magnifique rade pour étalonner notre pilote, ce qui est fait en moins de trois ronds dans l’eau. Puis, accompagné d’un superbe dauphin qui nous escorte une bonne de trentaine de minutes, nous prenons le cap d’Alderney. Le vent est bien là, mais une fois encore dans le nez.

Notre pilote, maintenant opérationnel, notre navigation va être plus douce. Nous n’avons plus qu’à exercer une veille. Plus de barre à tenir. Elle est pas belle la vie ???……

Kinébernique : Stéphane nous a prévenu. Il faut s’y prendre assez tôt pour contourner Alderney, sinon, on est aspiré par le courant entre la pointe Nord d’Alderney et le Sud Cotentin. Prudemment nous suivons les conseils avisés de notre ami. L’année dernière, lors du convoyage de Galinéo, nous avions (par pure inconscience) choisi de prendre la passe des Singes, entre Alderney et les récifs qui la prolonge à l’Ouest. Expérience enrichissante mais qui vous apprend à ne pas aller ou l’on ne connaît pas. Les courants violents qui, alors, nous avaient entraîné, nous avaient incité à prier que notre moteur ne nous lâche pas. Mes coéquipiers ne sont pas près pour renouveler l’expérience cette année. J’insiste un peu mais l’air grognon de Christophe ne m’incite pas à continuer. Donc, sagement, nous longeons les fameux récifs et contournons, au large, par l’Ouest, la zone dangereuse.
Le courant très fort compense largement le manque de vent et vers 19h00 nous laissons derrière nous les côtes de Guernesey. Assis à l’avant du bateau sur l’annexe, une bière à la main, nous assistons à un magnifique couché de soleil.

Les deux journées qui suivent sont calmes. Trop d’ailleurs, car le vent nous manque, et le 60 Cv tourne tranquillement au ralenti pendant une bonne douzaine d’heures.

Ouessant et l’île de sein ne sont qu’une simple formalité, si ce n’est un vent qui manque cruellement. Nous décidons donc de faire une halte pour ravitailler en essence à Audierne.

Le moteur tombe en panne sèche à cinq mètres du corps mort que nous avons décidé d’approché, mais une petite manœuvre au génois nous y amène en douceur.

Une heure plus tard, vers 18h30 nous reprenons la mer, cette fois, le vent ne nous lâche plus jusqu’au lendemain. Le cata reste toute la nuit à 8 nœuds et au petit jour, belle île en mer d’un coté et la pointe de Quiberon de l’autre, nous accueillent.

13h20 pile, nous sommes en attente de l’ouverture de l’écluse d’Arzal, notre voyage, notre aventure, se termine.
Finalement, et même si cette tempête nous a un peu embêtée, que de souvenirs, de couché de soleils, de plaisirs, maintenant il nous reste à refaire la déco dans ce bateau, qui ne nous a pas déçu tant par sa bonne tenue dans les eaux tourmentées de la Manche, que par sa vélocité. Les îles sont Maintenant beaucoup plus proches, 8 nœuds, ça n’est plus exceptionnel…….

Nous remercions encore une fois toutes les personnes que nous avons rencontrées lors de ce retour au bercail.
Une aventure de plus.

Christophe (émerveillé)
Olivier (émerveillé)
Moi et Epicetou

L'équipage
22 avr. 2008
22 avr. 2008

super !
ça donne envie de voir quelques photos de ton periple mais j'imagine que ton blog devrait evoluer prochainement.

l'equipage de Moluva a hate de croiser le sillage du joli Epicetou II.

22 avr. 2008

salut Sylvain
en effet , le blog vas grossir bientôt

22 avr. 2008

merci
Merci

22 avr. 2008

Super!
Hello,

Bien raconté. et bravo pour cette prise en main ... musclée.

:pouce:

Harry.

23 avr. 2008

Palpitant
ce retour, c'est vrai qu'atteindre Cherbourg n'est pas si facile, l'an dernier en Mai nous n'avons jamais pu dépasser St Vaast, vent, courant, marée. Il y a d'ailleurs sur le port de St Vaast, un, p'tit bar où l'on passe de bonnes pintes ;-) et une capitainerie toute neuve.
bon courage pour la suite.

23 avr. 2008

Les anglais
Les anglais vont pouvoir appeler Epicetou 2 : "Epicetou Two".
Ca a du chien comme nom ! :-D :-D

23 avr. 2008

Excellent !
:pouce:

24 avr. 2008

super
recit de voie merci

24 avr. 2008

et les tofs ...
bientôt sur le blog ?

:pouce:

24 avr. 2008

oui
je met ça en ligne dans les jours qui viennent, pas trop de temps ces jours ci :-)

24 avr. 2008

Passionnant !!!
Juste une question, quand même, (et je ne cherche aucune polémique SURTOUT) : la météo disait quoi ? En effet, prendre la mer avec un nouveau bateau c'est déjà intimidant, mais se taper du gros temps dès la première fois, je n'aurais pas aimé, donc c'est intéressant de savoir ce que disait nos prévisionistes nationaux. En effet faire venir la SNSM à sa première sortie, cela doit être un tantinet traumatisant ! Quel est votre ressenti ?

24 avr. 2008

Angotc
ta question est judicieuse, la météo nous avez en effet annoncé un coup de vent, mais force 5 maxi, pas de quoi rester au port, le vent a certe soufflé beaucoup plus fort, mais ce n'est pas tant le vent qui a été le plus dur , c'est la grêle, la neige, la pluie.
la neige avait été elle aussi annoncée, mais je dois dire que les flocons étaient digne d'une station d'altitude, enfin la manche ne réagit pas comme notre atlantique dans les coups de vent, elle était ce jour là, hachée, noire, pas belle, et froide.
La demande d'assistance était tout a fait justifiée, d'ailleurs les gars de la SNSM nous surveillés depuis trois heures aux jumelles et attendaient notre appel et m'ont dit que dans les conditions dans laquelle nous nous trouvions, avarie de voile, courant très fort et contraire, et état physique des trois matelots nous aurions du anticiper l'appel, mais, c'est toujours resigné que l'on se décide a le faire, ça reste malgrè tout une expérience formatrice

Christophe

25 avr. 2008

Force 5
tu as raison , j'enleve le " Coup" donc un vent de force 5 durcissant sous les averses avec risques de neige, tels étaient les termes employés par la météo, nous avons été bien au delà.

24 avr. 2008

un "coup de vent force 5" ?
M'est avis qu'il y a une erreur quelque part, là.

Quand c'est "force 5", ce n'est pas "coup de vent", et vice-versa...

24 avr. 2008

excusez les fautes
je ne me suis pas relu :-D

25 avr. 2008

Super récit
Je m'y suis cru :-D Ce doit etre vraiment une bonne expérience quand meme avec le recul...

25 avr. 2008

Ah
il faudra faire le recit egalemenent!

En tous cas il est beau sur cette photo avec le spi!

:pouce:

25 avr. 200816 juin 2020

bon je profite
de ton fil cristophe pour annoncer mon depart à moi aussi sur mon nouveau bateau aussi et à deux coques aussi !

Quelques differences importantes tout de même avec le convoyage d'Epicetou II, je devrais avoir le droit sur ces deux jours à des vents faible (2-3 beaufort) et favorables (Sud et Sud-Est) ainsi qu'à des temperatures douces enfin le trajet (comme le bateau) est tout de même nettement moins long.

à dans 2 jours (enfin heu... j'espere) ;-)

25 avr. 2008

merci
pour ce récit!

il a l'air de foncer ce cata, super!

:bravo:

26 avr. 2008

Dans le propos de Clarivoile
je sens comme une sorte de favoritisme pour les catas. C est tout de meme pas croyable :reflechi:

En tous cas, merci pour ce recit...

26 avr. 2008

Alors là
Du favoritisme, clarivoile, ca m'etonnerai c'est pas le genre, d'autant qu'il parle de revenir sur un mono car parait il , il serai vieillissant :-)
christophe

27 avr. 200816 juin 2020

arrivé à bon port !
Moluva est bien arrivé, tout c'est bien passé.
Trés heureux et un petit peu fatigué.
je vous raconte bientôt mes premieres impressions et mes premiers pas sur deux coques !

27 avr. 2008

Bravo Sylvain
Alors ? tu le revends , ou tu le garde ?
On attends tes commentaires.....

;-) ;-) ;-) ;-) ;-)
Christophe

27 avr. 2008

J'l'ai aperçu hier soir
samedi, jour où j'ai étrenné mon nouveau bateau, Flipper, mais de façon plus tranquille en jouant les bateliers de la Vilaine jusqu'à Foleux. Rentré trop tard pour aller boire un coup à bord d'Epicetou, qui est plus joli en vrai que sur l'avatar.

27 avr. 200816 juin 2020

mes impressions à chaud:
Performance:

Difficile de me prononcer dans l'immediat pour trois raisons, la premiere j'ai eu du tres (tres tres) petit temps avec des vents oscillant péniblement entre 0 et 10 nds (5-6 nds de moyenne) mais (fort heureusement) tres majoritairement portant (limite trop arriere).

La seconde raison est que ma carene etait vraiment degueulasse et ça, ça change vraiment tout.

la troisiéme est que ce maudit moteur hors-bord est resté coincé en position basse et que je me suis trainné l'helice dans l'eau tout du long.

3,3 nds de moyenne sur 75 miles donc,(3 nds sur les parties effectuées uniquement à la voile), j'en vois deja qui rigole mais c'est pas si mal bien que insatisfaisant en soit.
Je pense que c'est superieur à ce qu'aurait fait mon ancien bateau qui certes n'aimait pas le petit temps (un Samourai), j'ai le sentiment que l'ecart se creusera nettement dans des vents un tout petit peu plus soutenu.

En ce qui concerne le cap aucun doute possible il est bien inferieur à ce qu'etait capable de faire mon ancien bateau et sans commune mesure avec les meilleur monos mais les bords sont loin d'être carré et chemin faisant ça remonte bel et bien au vent.

Confort:

Que le comportement du bateau est agreable, on ne subit plus la mer prostré ou callé dans un coin, on vit à bord et vaque à ces occupations.
Presque trop d'ailleur, on se surprend a avoir une légére montée nauséeuse parcequ'on trifouille à l'interieur dans le fin fond d'un coffre depuis 20 mns là ou on n'aurait pas tenu 10 sec sur un mono.
Même avec une houlle significative (passage de Teignousse) le phénoméne de roullis est totalement absent.
Quand à l'absence de gite c'est de prime d'abord assez deroutant, on regarde par deux fois la girouette pour bien se convaincre que si si, on fait bien du pret !
biensur Il faudra voir ce que ça donne dans une mer plus haché ou une houlle plus importante mais cette "stabilité" change vraiment tout.
De ce fait le bateau devient une geniale plate-forme de loisir.
A noter et c'est une surprise, que le bateau ne tappe pas (pas une fois sur le trajet) même quand ça clapote un peu et que le vent vous abandonne lachement (sud-Est de Groix), pareil a voir quand ça piolera un peu plus.

Aprés ce chapitre idyllique passons aux choses moins positives:

Les manoeuvres au moteur hors-bord (1 seul en puit), quelle galére !
le bateau n'est pas du tout manoeuvrant, une vraie brique, ça vire pas, ça subit le vent, même toutes derives baissés dur dur, il faut prendre de la vitesse et dans nos ports surchagé c'est pas toujours la joie

le spi, qui quand il y a un petit peu de houlle se proméne de d'un bord à l'autre, pas encore compris comment ça marche, obligé de brider au maximum les deux bras simultanéement pour reduire un peu le phénoméne, autant dire qu'il ne doit pas donner le meilleur rendement ainsi réglé.

la mat rotatif qui par vent tres portant et spi fait un angle de 90° avec la GV bonjour la perturbation, il faut surement jouer de l'arthur, je ne sais pas trop en fait...

le mat rotatif encore lui qui fait croiser les cable de triangulation avec les haubans, un peu inquietant par vent léger, va probablement m'inquieter beaucoup par vent frais.

les haubans qui deforme ma GV aux allures portante et surtout l'enormissime force qui s'exerce sur eux (tres impressionnant) me donnerait presque envie d'ajouter des bastaques.

Enfin et je ne vais probablement surprendre personne, à la barre un tel engin n'a evidement pas la finesse d'un mono bon marcheur, mais j'ai toujours préférré régler mes voiles pendant des heures plustôt que de barrer (je ne suis pas trés doué pour ça je crois), à noter une stabilité de route assez fabuleuse, presque pas touché la barre.

voila voila, malgrés le manque de vent un peu contrariant, quel regale, Moluva va maintenant sortir de l'eau pour quelques travaux, hate vraiment hate de reprendre la barre.

Le vendre ?
oh que non !!!

En photo: les deux convoyeurs, fatigués (et carbonisés) mais heureux, prennent un petit aperitif bien mérité.

29 avr. 2008

Si si
je n'ai pas trop le temps en ce moment mais y reviendrai bientôt.

Merci pour ce récit qui est écrit sans complaisance

03 mai 2008

pas de conclusion
non, les conditions ne s'y pretaient guére en effet,
bien que je sois persuadé que le bateau dans de meilleurs conditions (caréne ok, vent un tout petit plus soutenu) a du potenciel.

Effectivement je pense qu'on navigait trop vent arriere mais je pensais possible moyennant quelques reglages que nous n'avions pas compris d'ameliorer sensiblement les choses.

Je confirme que dés qu'on donnait un peu d'angle au vent tout aller bien mieux pour le spi et pour le mat rotatif qui revenait alors bien dans le prolongement de la GV (l'etait ne croisant alors plus le fer avec le cable de triangulation).

Il aurait peut-être fallut louvoyer (je ne sais pas si on peut employer ce terme par vent portant) d'un bord sur l'autre pour donner un peu d'angle au vent, on aurait surement gagné un peu de temps.

29 avr. 2008

éh béh
ça n'a pas l'air de vous passionner mes petites impressions :-(

03 mai 2008

Bon
un peu de temps pour relire et commenter:

On ne peut conclure sur le comportement d'un bateau après un convoyage par très petit temps, avec une carène bien sale. Donc, les vitesses ne veulent pas dire grand chose, bien qu'il ne faille pas s'attendre a des miracles plein vent AR avec un cata confortable.

D'ailleurs, tu parles de ton spi mou et ballottant (ça me fait penser qu'il faut que je fasse un régime :-D))peut être naviguais tu trop vent AR avec un spi très symétrique? En prenant un peu plus d'angle au vent, et débridant le bras sous le vent mais reprenant l'écoute, tu lui donne une forme dissymétrique et évite les balancements tout en accélérant; il faut juste trouver bon le compromis angle vitesse.
Tu parles de l'angle de ton mat avec la GV au portant: Comment étaient réglés cette GV et ce mat? Bien qu'il ne faille pas trop s'attendre a du laminaire au portant avec des bateaux pas si rapides, on doit pouvoir rendre l'ensemble "cohérent". Tamata serait plus a même d'expliquer.
Peut être également que c'est ce qui fait que tous les câbles s'emmêlent la haut
:-D!!

29 avr. 2008

idem pour moi
j'ai survolé , mais je reviendrai dessus :-)

Tranoy, Norvège

Phare du monde

  • 4.5 (126)

Tranoy, Norvège

2022