Les baleines...

Celles-ci sont un peu éloignées de l'eau salée, au Vermont.

Moins loin, lors d'une traversée pour la Corse avec une queue de mistral. Pendant environ une heure j'ai été escorté à quelques mètres par ces cétacés majestueux. J'étais avec mon père. On en a compté plus d'une dizaine. On sentait leur odeur tellement elles étaient proches. Je n'en ai jamais revu depuis, même de loin... Spectacle inoubliable.

D'autres belles rencontres avec les baleines ??

Il semble que les baleines, quoiqu'elles entendent bien et utilisent les chants et le sonar, peuvent être visées sur ce qu'elles font - leur déjeuner, par exemple, et pas tellement vers nous. Comme un cheval qui broute l'herbe ne fait pas trop d'attention aux mouches, sauf pour remuer sa queue de temps en temps. Les baleines n'ont pas besoin, normalement, de se méfier de grand'chose dans la mer, alors elles font ce qu'elles font. Le bruit de nos machines et machins électroniques fait aussi une vacarme pour elles, contre laquelle il est peut-être difficile de discerner le son des hélices ou vagues d'étrave.
Nous traversions Massachusetts Bay vers le Maine une fois quand nous avons vu deux rorquals sauter de la mer pendant une vingtaine de minutes, à une mille de nous.

Une autre fois on longeait la plage près de Provincetown, Massachusetts avec une jolie brise qui nous menait à sept noeuds, bâbord amure. La surface de la mer était giclée en endroits la taille d'un terrain de football par les poissons qui fuyaient leurs adversaires d'en bas et qui étaient attaqués par les oiseaux d'en haut. Les cris des oiseaux se mélangeaient avec le bruit des vagues. Tout d'un coup un grand dos noir apparaît à 8 mètres sur notre tribord, un zone aplati, calme et lisse dans le fracas des poissons, oiseaux, vagues, et éclats. Pas de nageoire, donc une baleine franche. Elle s'est submergé, s'est montrée encore une fois, et s'est disparue.

une pas mal : dans ma coque, à l’avant, de face, de nuit et grimpette sur son dos en passant entre nos deux quilles. l'expert quand on est retourné réparer à Madère a rigolé un bon coup quand il a constaté les rayures sur l'antifouling et sous les quilles qui justifiaient le soulèvement du bateau qu'on avait ressenti. on lui en remis une couche quand il a constaté qu'elle avait aussi fait faire un soleil à notre moteur d'annexe et coupé en deux son support quand son coup de queue en ressortant derrière était passé entre l'hélice et le tableau arrière.

une autre sympa aussi; par une belle nuit d'été aux açores, mer toute plate sous spi, un imbécile de cachalot s'est amusé à souffler dans mon dos à ras de mes fesses (je rêvassait grave en regardant la pleine lune vautré dans un balcon arrière). je me suis retrouvé aspergé de morve bien collante qui puait inracontablement le calamar ou poisson pourri. ma femme en a rigolé pendant 5 ans. aucune touchette ni impact ressenti.

une petite dernière: un jeune rorqual de 15/20 tonnes avait dû faire la foire avec ses copains pendant la nuit et roupillait encore à 9/10 heures du matin en faisant route. trajectoire directe pour taper au même endroit mais de l'autre coté que celle de Madère 1 mois plus tot. comme on faisait un changement de voile d'avant, je l'ai vu venir et je l'ai réveillé à la manivelle de winch (toc toc toc) car j'aurais très probablement envoyé ma femme dans l'eau telle qu'elle était positionnée devant (en train de passer le tangon). il a plongé quelques mètres avant de taper.

j'adore ces bestioles, mais ça ne me dérange pas plus que ça de ne les voir qu'en photo ou loin de ma coque.

j'en tire aussi que toutes les baleines ne repèrent pas forcement les voiliers silencieux sous voiles quand elles roupillent. depuis ces farces, je met de la musique la nuit dans les Hp extérieurs et de jour quand je vois des souffles.

Beaux et incroyables. À Juneau, Alaska, dans un Zodiac nous avons assisté à un troupeau d'une douzaine de rorquals qui mangeait "au rideau de bulles". Les baleines décendent et cerclent autour d'un banc de poissons en soufflant les bulles. Les poissons ont peur de passer à travers les bulles, alors ils restent à l'intérieur de la colonne fait par les bulles. Les baleines chantent pour se coordonner. Quand le chant cesse (on avait des hydrophones pour écouter) les baleines remontent à l'intérieur du cercle avec la bouche ouverte. Arrivées à la surface, les bouches ferment. Elles s'accrochent là pendant un instant (pour digérer? avaler?) puis retournent, lèvent leurs queues, et recommencent. Nous les avons regardé faire ceci au moins cinq ou six fois de suite, pendant une bonne heure ou deux. La mer était tellement calme qu'on pouvait voir les bulles qui s'étalaient sur la surface de l'eau. 'Faut pas se mettre à l'intérieur du cercle: vingt secondes plus tard, les baleines sortent de l'eau la bouche ouverte! Fascinant.