Les bruits …. du bateau …. sur l’eau

Passez-vous aussi du temps …
à écouter ces bruits humides et changeants ..
à écouter ce que fait notre bateau sur l’eau ?
Y prenez-vous aussi du plaisir ?

Dés que le vent commence à soulever les voiles, à écarter les écoutes, le bateau s’anime et commence alors ce léger bruissement de la coque sur cette eau restée si tranquille et nonchalante; qu’elle est silencieuse, discréte et peu rythmée cette premiere respiration !

Mais voilà qu’une risée nous sourit et accompagne un très souple mouvement de l’eau ; notre voilier se dehale …. moins lentement et nous gratifie, en plus de son bruissement, de très legers claquements sur la coque, dont le rythme est si apparement désordonné que l’on ne peut imaginer que cela soit le rythme puissant de la mer… et que l’on comprend mieux que s’appelle des vagues….

et puis le vent est monté…
le bateau a accéléré….
l’harmonie s’est-elle brisée ?
Maintenant tout n’est qu’effort, violence, chocs, explosion.
N’est-il pas vaillant notre bateau qui lutte, avance, combat ?

Ah que le retour au port, le calme nouveau est bien agréable quand tous ces bruits se sont apaisés !!

PS : et si on pense qu’un bateau a une âme, tous ces bruits peuvent-ils être son langage ?
;-)

L'équipage
28 avr. 2004
28 avr. 2004

c'est joli
ça je sais pas...mais au moindre changement de bruit à peine persceptible, quand un skipper fait la sieste, ça le réveille illico !
en mer on est à l'écoute de tout..
tiens la tantot on a rencontré qq phoques : je les ai vus jouer à l'eau et faire bronzette sur un banc de sable, comme quoi la hollande c'est chouette !

28 avr. 2004

Ca a failli me tuer cette histoire...
...écrasé par la fatigue, je dormais sous ma tente en rêvant que je dormais (genre: gai-luron) au fond d'une banette douillette, l'oreille contre la coque d'un fringuant coursier levant le gazouillis d'un joli laminaire. En guise de laminaire, c'est l'eau du fleuve en crue qui s'était invitée dans mon rêve et sous ma tente, dans mon sac de couchage, mon sac étanche, mes oreilles, mes orteils, mes...Bref, grosse migraine et belle frousse en pleine nuit noire, par 0°...

28 avr. 2004

le doux bruit du clapotis
23 heures, mouillage en rade de Mindelho,10 m de cablot, 10 m de chaine et bouée d'orin à l'applomb (ou presque) de l'ancre. agréablement bercé par le calme du soir et quelques verres de grogo (rhum local)nous nous endormons doucement lorsque presque d'un coup, le rhytme du clapot s'accélère!
le temps de passer une tenue décente et de sortir sur le pont, Hachélème venait de traverser tout le mouillage (une vingtaine de bateaux) en remorque derrière un fifty batave qui avait accroché ma bouée d'orin et , tout à son attérissage de nuit dans un port inconnu, ne s'était rendu compte de rien!!!
Après démélage de l'orin dans son safran, et aucun dégât matériel constaté, nous avons regagné notre zone de mouillage en prenant soin de ramener l'orin à bord.
depuis, le doux bruit du clapotis a toujours un air de mornas

29 avr. 2004

le doux bruit du clapotis
oui qu'il est doux ce bruit, par une belle nuit éclairée d'une pleine lune. Traversée entre Mahon (Minorque) et Ajaccio (Corse), vent bon plein force 3, 5.5 no de moyenne, deux copains pour se relayer à la barre, du moins pour surveiller le pilote, un rêve, et puis l'heure d'aller s'allonger sur la bannette, confient, serain, sombrer doucement dans un profond sommeil, juste perturbé par ce clapotis, ce glissement de l'eau sur la coque, et puis ce changement dans le bruit de l'eau, ce n'est plus ce doux clapotis mais un mouvement plus lourd et moins rapide, comme une sorte de vague, et vous, vous dormez, mais comme l'instinct du skipper ne dors jamais vous ètes en demi létargie, et puis ce bruit qui vous dit que ce n'est pas pareil, et puis le bras tombe de la bannette sur le plancher et l'eau que vous entendez elle est là dans le bateau audessus des planchers. Alors là oui le bateau vous parle et vous ètes très vite debout habillé ou non (il m'est arrivé plusieur fois de sortir nu comme un ver pour ratrapper le bateau qui dérappe dans un mouillage), là oui on va très vite, on vérifie toutes les vannes, rien, on n'a rien heurté, on enlève les planchers et c'est plein, on goute, c'est bien salé et sale, on cherche cette putain de pompe qui aurait du vider cette eau, et rien, on pompe avec cette autre putain de pompe à main, on vide avec un seau beaucoup plus efficace, et puis l'eau descend doucement doucement votre coeur rebat normalement, on souffle et l'eau remonte remonte sans brusquerie mais remonte inévitablement. Vous revoilà à quatre pattes en train de vider ce bateau, et puis cette putain de pompe électrique qui ne fonctionne pas et que l'on secoue pour voir et oui pour voir que l'eau arrive par la pompe, au lieu de vider le bateau vous videz la mer .... En levant la pompe audessus de la ligne de flotaison l'eau s'arrête, on descend elle entre ah tout s'illumine, un bouchon dans le tuyau maintenu le plus haut possible, repompage du bateau et enfin on va dormir. Que c'est bon le doux clapotis de l'eau sur la coque....
Explication 24 heures sur un même bord, la prise de sortie de la pompe dans l'eau pas de vanne ni de clapet et on remplit doucement le bateau. Tout est dans l'odre maintenant.

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