Les flots tranquilles....

Parfois, en proie à l'ennui de la vie terrestre
Je nourris ce qu'aime mon être
Et voici que je prends la mer
Fuyant votre monde amer.

Ah bien sûr au ponton
Je dois encore supporter quelques cons
Mais patience mon ami,
Bientôt sera l'infini.

Je démarre mon moteur
Doux ronronnement libre
Déjà mon corps d'essence vibre
Je largue les amarres, à moi le bonheur.

Les voiles sont prêtes dans le chenal
Sentier impatient vers l'azur
Je suis face au vent, j'hisse les voiles
Eteinds mon moteur, enfin je suis pur.

Je croise quelques plaisanciers en chemin
Un petit salut de la main
Et voici qu'apparaît la jetée
J'abats un peu, bonjour liberté.

Je m'éloigne vite de la côte,
Assez loin pour ne plus souffrir le son des jets skis
Au près, je m'enfuis
La solitude comme meilleur hôte.

Je baisse un peu la Vhf
Dieu merci, souffle le zef
Dans mon dos, la terre se réduit
Devant moi, lumière luit.

L'instant est magique
Aucune embarcation alentours
Seul avec la mer, mon amour
J'entends une plainte mélancolique.

Le chant harmonieux d'une baleine
Je suis vivant à en perdre haleine,
Un jour je ne rentrerais pas
J'irais loin, découvrir là-bas.

Ainsi va ma vie sur les flots,
La paix m'envahit
Lorsque je contemple naître la nuit
Rentrons à quai, au troupeau.

Poète enragé. (et vive mon bateau).