Les sens autorisés

Quand j’étais gamin, quand on allait à la pêche sur le fileyeur de mon grand-père, il savait quand il arrivait au flotteur, à voir son mouvement, son inclinaison… si le filet serait plein ou pas. A la seule vue du fanion, il pouvait dire à peu de choses combien de kg il ramènerait.
Pour moi, même si ça en fait râler certains, je sais que même dans ma couchette, je ressens la proximité d’un cargo, je me lève généralement avant que l’AIS ne sonne et je vois un feu à l’horizon.
Quand je mouille, en laissant tomber mon ancre, je sens bien le « clang » d’un fond rocheux, le « Pouf » d’un fond sableux ou le « smachhhhh » d’une vase mole et je sais bien, sans avoir à aller voir, la façon dont mon ancre tiendra.
Si le bateau est heureux, souffre ou peine, je suis bien, je souffre ou je peine avec lui.
Quand on relis les livres des vieux navigateurs, Bougainville, J Cook, H Pidgeon, Slocum, Vito Dumas, même B Moitessier, je suis toujours étonné à quel point leurs sens sont en éveil et à quel point ils ressentent les éléments et utilisent ces ressentis pour anticiper une réduction de voilure ou évaluer la proximité d'une côte, par des modification des vagues, la présence ou non de certains oiseaux ou le défilement des nuages.
Est ce que, malgré les outils modernes, les équipements facilitant, certains ressentent ce genre de « prémonitions » ou utilisent leur ressenti pour mener leur bateau ? Oui, est ce que vous avez le sentiment de « sentir » votre bateau ou plutôt de le mener à travers des outils d’information ?

L'équipage
12h

Je suis d'accord. Quand on vit sur son bateau et qu'on navigue depuis longtemps, on "sent" ce qu'il y a autour, le moindre changement d'allure, de bruit etc.
Mais je pense que c'est la même chose pour les gens qui sont dans leur élément constamment (montagnards, paysans etc.)


11h11h

@ED850: j'aime bien le titre et l'image est belle. Je regrette de ne pas être assez qualifié pour en débattre, petit côtier que je suis.


On pourrait te retourner ta dernière question.
Est-ce qu'avec les outils modernes, etc... tu as le sentiment d'avoir émoussé le 6e sens qui te fait te lever de ta bannette pour constater la proximité d'un autre bateau ?
;-)
Je fais partie des prudents qui ont toujours veillé H24 en équipage, avec ou sans outil moderne.
Je ne navigue pas en solo. Les quarts de veille font partie de la routine de la vie à bord, avec la pêche à la traîne, la lecture ou la fabrication de son pain.

Concernant les autres ressentis (changement de vent, état de la mer), tout le monde en fait l'expérience en naviguant un peu longtemps avec le même bateau.


10h

Quand j'étais équipier débutant, j'ai navigué avec un gars qui avait pas mal bourlingué en solo sur le bateau qu'il a dessiné et construit.

ça n'était pas un grand bavard sur ces navs, mais un jour, il m'a dit "Mon bateau c'est un peu le prolongement de moi même". J'avoue que je n'avais pas compris cette phrase sur le moment. Je l'ai comprise longtemps après quand à mon tour je suis parti seul à bord d'un bateau que je n'avais pas construit, mais que je connaissait très bien.

Bref, tu navigues à la voile sur un bateau que tu connais bien, rien d'extraordinaire, c'est tout à fait normal que tes sens soient en éveils et que tu "sentes" ton bateau. Les aides à la navigation, présents, ou pas, à bord n'y change pas grand chose, c'est la perception de chacun qui peut être un peu plus sensible ou pas en fonction de l'expérience.

Tu fais une fixette sur les équipements de nav? il faut se détendre quand on navigue, c'est bon pour avoir les sens en éveil (je te taquine hein! 😉)


C'est vrai qu'on développe des sens inhabituels pour des citadins.
En mer je sais à 10 minutes près l'heure qu'il est , je sais ou je suis sans faire de nav à qualques milles près (sur des étapes de moins de 10 nautiques).
Mes fesses deviennent un capteur sensoriel qui détectent les changements de vitesse et de cap , tout mon corps me dit si le bateau souffre ou est heureux.


"The twins also feel very differently about this crossing, having the impression of having sailed with their heads in the sand, without really seeing or feeling the ocean because of the instrument assistance."
C'est le ressenti des frères Berque après leur traversée sur Microméga V, telle que relaté sur le site .


Les 2 mon capitaine !
ressenti et outils d'information sont complémentaires Chacun sert à conforter l'autre


ED850:Tout à fait. Mais prenons un exemple. T'es mouillé et un catabatique/williwaw/risée subite ... te tombe dessus. Le temps que la chaine se tende, ton bateau se mets un peu en travers et prends un coup de gite. La chaine tendue, l'ancre tient bien, tu te remets dans l'axe, droit et c'est bon. Autre cas, tu restes travers, gité ... Donc tu sens bien que tu dérapes et que ton mouillage a lâché. Même dans ton sommeil, tu l'as senti et tu te lèves tout de suite.Si t'as une alarme, tu l'as mise à 100m pour l'évitage. T'es sur de ton alarme et tu ne te lève que quand elle sonne parce ce que t'as délégué ton sens à l'AIS.T'as perdu 100 m.D'après moi, bien sur que les 2 sont complémentaires, mais n'y a t il pas un risque de perdre?·le 15 oct. 11:59
Now:ED, tu exagères toujours autant . Tu mets une alarme de mouillage, si ton bateau gîtes anormalement avant que l'alarme ne sonne, tu t'en aperçois immédiatement, tu te lèves et fais ce que tu as à faire. Fin de l'histoire, alarme ou pas ça ne change strictement rien. L'erreur que tu fais tout le temps est de penser que ceux qui utilisent des aides à la navigation leur delegue tout et n'utilisent plus leur sens, ce qui est totalement faux ·le 15 oct. 13:17
James :Bien d'accord avec Now.Ed si tu es si fort et que tu sens venir les cargos avant l'Ais,superman,pourquoi en as-tu un à bord ?En plus tu dis régulièrement que les bateaux que tu croises l'ont toujours en marche,ce qui est faux, même des cargos ne l'ont pas allumé,je suis bien placé pour le savoir, comme je me déplace beaucoup avec mes bateaux depuis très longtemps.Et puis je croyais que tu ne dérapais JAMAIS avec ton bateau, faudrait savoir alors...Pas très claire ta façon de t'exprimer,non ?J'ai une alarme de mouillage que j'ai mise une fois en route en 6 ans avec le nouveau bateau,sur un mouillage très scabreux avec rotation des vents mais si on navigue beaucoup l'électronique est une aide , rien de plus,et nos sens sont aiguisés par la répétition des situations compliquées.Un peu de place pour le compromis et la nuance ne mange pas de pain...Et ça ne donnerait pas l'impression que tu tournes en rond à répéter inlassablement les mêmes choses,les mêmes sujets...Tu dois t'ennuyer beaucoup sur ton bateau pour ressentir d'ouvrir ce genre fil régulièrement, histoire d'enfoncer les portes ouvertes et de montrer ta supériorité incontestable,du moins c'est ce qui ressort de longue ...·le 15 oct. 14:50
ED850:Ne pourrai t on pas avoir une discussion simple sans cette agressivité permanente?Je dis comme Bonzi (à qui j'ai mis un +1) qu'il y a complémentarité. Et en outre, j'ouvre la discussion sur un thème qui me tient à cœur qui est de s’interroger sur le fait que les aides modernes qui ont leur utilité ne sont elles pas de nature à diminuer ou occulter certaines de nos facultés naturelles. Je ne dénigre en rien les usages, c'est plus un questionnement.·le 15 oct. 15:09
BWV 1068:Pour répondre précisément à ton questionnement ED, on peut supposer effectivement que les nouveaux plaisanciers qui commencent aujourd'hui avec beaucoup d'aides électroniques ne développeront peut-être pas ce fameux 6ème sens dont tu fais état, mais bon, je pense surtout qu'il y a des gens qui ne le développeront jamais avec ou sans aides, alors que d'autres l'ont naturellement, c'est aussi ce qu'il est convenu d'appeler le sens marin, on l'a ou on l'a pas. j'ajoute aussi que ceux qui ont eu l'expérience de grandes traversées le développent davantage du fait qu'ils sont en mer plusieurs jours d'affilés à écouter les bruits du bateau et de la mer en étant en contact permanent avec l'environnement marin, que ceux qui n'ont qu'une expérience de navigation côtière à la journée. Il m'est d'ailleurs souvent arrivé de penser lorsque j'étais dans ma bannette à l'écoute de mon bateau et de la mer que j'étais comme le bébé dans le ventre de sa mère.·le 15 oct. 16:06
James :Il n'y a pas d'agressivité Ed, juste que j'aime bien me moquer ( on peut faire pareil pour moi sur mes défauts, et ma copine ne se gêne pas hi hi hi) quand je lis des choses excessives.Ça tu ne peux pas le savoir en lisant, c'est la limite des écrits.Il m'arrive de me moquer de quelqu'un,mais c'est sans agressivité et s'il est en face de moi il comprend tout de suite.Là je viens d'installer un anemo, c'est la première fois que j'en ai un sur un bateau,et je suis surpris de la finesse des infos,et si je ne me trompe pas sur la force et la direction du vent, la variabilité des changements est bien plus fine que la mienne.Donc on est bien d'accord, c'est complémentaire.Comme en montagne je fais confiance à mon instinct, même si j'ai un appareil pour les avalanches en émetteur ou récepteur,je me méfie toujours, d'autant que le danger est caché par l'immobilité trompeuse du manteau neigeux.J'ai fait plusieurs fois demi tour à des endroits où des personnes se sont faites prendre le lendemain par une avalanche,juste parce qu'une petite voix dans ma tête me disait n'y va pas c'est trop risqué.J'ai un pote guide et il a fait pareil sur une descente hors piste d'un couloir sous l'aiguille du midi qu'on devait faire ensemble avec un client.Il a dit je le sens pas cet endroit on va ailleurs.Je lui ai fait confiance, d'autant qu'à cet endroit (le glacier rond ) il ne faut pas tomber .Donc malgré la technique,les protections,les sacs à dos avec airbag,le sixième sens est important et compte dans la prise de décision.C'est sûr que si à tous les mouillages on allume l'alarme anti dérapage on ne se forme pas à être à l'écoute du bateau.Comme dirait Mayko c'est pareil avec le gros mauvais temps,il faut évidemment le côté adapté et technique du bateau mais aussi ses sens en éveil.Tout comme l'arrivée de Joyon /Gabart en Guadeloupe ou l'ancien ne regardait pas son ordi et restait dehors à la barre et est arrivé juste devant le petit jeune collé à ses écrans.J'essaie de faire au maximum sans,de regarder les vagues,la couleur de l'eau,un petit frisotti de la surface pour faire du côtier et se mettre au mouillage, rien d'exceptionnel mais ça force à utiliser ses neurones et ne pas tout laisser faire à la machine...·le 15 oct. 16:57
Now:@ED, aucune agressivité de mon côté, je dit juste que je ne suis pas d'accord. Surtout que tu termine ton post par " T'es sur de ton alarme et tu ne te lève que quand elle sonne parce ce que t'as délégué ton sens à l'AIS.. " c'est là que je dis que tu a tord, avoir une alarme ou n'importe quel autre aide à la navigation ne veux pas dire pas qu'on lui délégue nos sens. (PS : je ne mets en général pas d'alarme de mouillage mais ça ne change rien à mon avis)·le 15 oct. 17:02
Now:Et je suis aussi d'accord avec BWV ça dépend aussi des gens.·le 15 oct. 17:04

Bonjour je suis bien d’accord sur le ressenti de la conduite du navire. Nettement moins sur la detection des cargos en dormant… faut pas exagérer :-) moi les casiers en cotier je ne les detecte pas sans les voir, pareil pour les bateaux qu’on croise.

Par contre le ciel qui change, les courants en mer qui changent un peu son aspect, un truc mal reglé dans le greement, une petite algue dans un appendice… oui on peut le ressentir de manière inconsciente assez facilement. Pareil pour le bruit du moteur qui doit avoir un ronron bien donné.

Pour revenir à la question de base, les instruments sont essentiels à mes yeux car les sens sont trompeurs et les miens pas forcément super aiguisés. De nuit le AWA pour barrer est quand meme bien pratique !


Ebraball:Tu oublies l'ouïe et l'odorat : quand j'étais plus jeune, maintenant mes sens se sont un peu émoussés, il m'est arrivé de sentir ou d'entendre, ou de ressentir la vibration d'un cargo bien avant qu'il ne soit visible…·le 15 oct. 13:31
Maindo:Ok je reformule : sentir qu’il y a un cargo à 100m en route de collision : OUI (helices / machines / infra sons…). Detecter un navire à 2-3 milles j’ai de serieux doutes, sauf calme plat. Dès qu’il y a un peu d’air nos bateaux sont tout sauf des environnements silencieux. Pour les odeurs ça marche avec les bateaux de peche mais depend du sens du vent ;-)·le 15 oct. 13:41

Les cargos font un sacré boucan. Par temps très calme, on peut en entendre à des dizaines de kilomètres il me semble.

Quand la mer est plus agitée, on a l'impression que le ronronnement des cargos est couvert. Mais je ne serais pas surpris que des gars montrent que le ronronnement est quand même discernable, par des instruments de mesure.

Donc je postule que le cerveau d'Ed850 peut inconsciemment entendre le cargo et réveiller le dormeur !


J entend bien les cargos à plus de 10 milles , avec mon AIS 😝
Pour le ressenti sous voile oui , même en cata qui est très stable en direction et qui gîte pas


Même les capitaines et officiers de cargo mettent leur sens en éveil :-)


J'avais fait référence aux sensations auditives à bord, dans un texte mis en ligne dans "vos histoires de mer" (série de fils magnifiques ouverts par Ed, d'ailleurs).
Comme je manque d'inspiration ce soir (je viens seulement d'ouvrir la bouteille de whisky), je vous remets le lien.

Sur le fond, je suis bien d'accord : en mer, les sens s'éveillent et le temps ralentit.
L'odorat en particulier, ce que tout le monde a vécu après quelques dizaines d'heure en mer, en arrivant sous le vent d'une côte. Surtout lorsqu'il a plu à terre.

Une petite anecdote : lors d'un convoyage à marche forcée de France vers les Seychelles avec deux équipiers, j'ai fini par être incommodé par la forte odeur corporelle d'un des deux. Pourtant, JP était un ami de longue date, à tel point que nous avions vécu sous le même toit quelques mois. Nous avions également reconstruit un voilier de 13 mètres cycloné, dans des conditions climatiques chaudes et humides. Nous étions parfois en maillot de bain, dégoulinant de sueur tous les deux, dans cette grande cocotte minute métallique qu'il fallait réaménager. Faute de bateau, nous visions à terre bien sur, et en plus, nous bossions tous les deux pour remplir la marmite (oui, jeu de mot, je viens de m'en rendre compte !).

Jamais je n'avais été incommodé par l'odeur de transpiration de JP, aigre, frappant les narines comme un uppercut, et fortement désagréable.
Pourtant à bord lors de ce fameux convoyage, il se lavait quotidiennement sur le pont. Mais sous la forte chaleur tropicale et des périodes sans vent, mon ami transpirait beaucoup... et j'avais surtout les nazos bien plus ouverts qu'à terre.
A tel point que cette odeur, devenue absolument insupportable pour moi, a été la source d'un de nos très rares conflits, rapidement réglé après que nous ayons convenu qu'il y avait assez d'eau à bord pour qu'il se lave au moins deux fois par jour.
Ce n'est pas une punition, lorsqu'il fait 40 degrés dans le bateau.


D.Lewis, dans "We, the navigators" cite le cas des navigateurs de Pulawat qui restent assis dans le bateau toute la journée pour détecter les changements de régime de la houle grâce à la stimulation des testicules. Elles seraient, selon eux, la partie du corps la plus sensible aux moindres mouvements du bateau. Ils disposaient de cartes en feuillages notant les trains de houle et surtout les noeuds d'interférences provoquées par les îles. Ed bénéficie peut être de cette hyperperception testiculaire. La perception de la nature du fond par le son de l'ancre m'épate carrément. Il faudra que j'essaie au prochain mouillage, mais en double aveugle, car le fait de connaitre le fond par avance ( ce qui est toujours le cas) doit aider. A lire un article dans "the conversation" (pa de lien) qui évoque les recherches sur la perte de l'orientation chez les utilisateurs de GPS. Il me semble évident que l'utilisation de l'électronique va de de pair avec un appauvrissement des perceptions. J'ai conscience d'avoir beaucoup perdu depuis que j'utilise le GPS et que les jeunes générations n'auront jamais notre niveau en navigation;


Frank35:Le citation souvent utilisée par Jacques Chirac "ça m'en touche sans faire bouger l'autre" serait donc fausse ?·le 15 oct. 17:44

C’est pas des prémonitions, ou un sens supplémentaire, mais la façon de naviguer la plus simple, sans électronique. Quand nous en avons pris plein la gu… pas besoin d’électronique pour le comprendre, le ciel était chargé, l’horizon obscur la mer respirait et les vagues ont changés, le vent lui aussi a changé, c’est bon nous étions dedans,la fois suivante était pratiquement pareil (mais en pire), pour la pioche tout le monde reconnais le bruit, le vol des oiseaux, certains vont au large, d’autres pas, et le bateau bien réglé, nous le ressentons tous, le bruit des cargos résonne dans l’eau, et en faisant attention ont peut entendre quelques choses qui flotte autour de nous, rien de magique ou mystique, c’est juste la plus simple et vieille façon de naviguer. J’imagine que ça va me valoir quelques moins 😂


... et la réduction démente du nombre de naufrages depuis le 20è siècle tend à prouver que la navigation à l'estime et au "sens marin" n'est pas si performante que ça en elle-même, mais bien complémentaire à des instruments précis et fiables qui permettent d'anticiper.


ED850:Je ne sais pas s'il y a des stats, C'est difficile de se faire une opinion là dessus. Il y a beaucoup plus de bateaux maintenant et avec les groupes Whattsapp ou FB on est au courant de tous les naufrages et tous les bateaux sur les cailloux qui sont nombreux. Avant, (au temps du sextant😉) il y en avait peut être autant, mais on en était pas vraiment informés.·le 15 oct. 20:43
BWV 1068:Je suis persuadé que le pourcentage de naufrages était bien plus important du temps du sextant qu'aujourd'hui, je suis d'ailleurs l'un de ceux à en avoir fait l'expérience en perdant mon bateau à la suite d'une erreur de navigation ( due à la fatigue au terme d'une navigation difficile), erreur qui ne se serait pas produite si j'avais disposer d'un gps. Il y a des coins comme les Tuamotus par exemple, où la navigation est devenue beaucoup plus sûre depuis l'avènement du gps.·le 15 oct. 20:59
ED850:T'as surement raison, mais on connait pas mal de bateaux/copains qui ont mis leur bateau sur des roches ces dernières années, alors qu'on n'en connaissait pas avant. Mais comme je dis, maintenant on est au courant de tout alors qu'avant, on ne connaissait que les bateaux proches (Mon papa appelait ça "les naufrages GPS", de ceux passés trop près au vent des caps, parce que trop surs de leur position)·le 15 oct. 21:13
BWV 1068:Effectivement , maintenant on est au courant de tout, c'est ce qui te fait penser qu'il y a plus de naufrages aujourd'hui, mais perso je suis convaincu du contraire. Cela dit, tu as raison sur un point c'est qu'on se permet aujourd'hui des trucs qu'on ne se serait pas permis du temps du sextant, comme certaines arrivées de nuit par faible visibilité dans des coins tordus...·le 15 oct. 21:20

Hello,
Ce n'est pas Moitessier qui racontait qu'il avait été sauvé non pas par son sens marin, mais par le comportement inhabituel de dauphins?
Étant sous régulateur, le vent avait tourné et l'envoyait à priori direct sur les rochers.
De mon côté, j'ai un détecteur infaillible de hauteur de houle...mon oreille interne!🙄😂


ED850:Tu n'es pas testiculairement hypersensible?😂·le 15 oct. 20:45
Phare de Sant Joan de Labritja - ES - 27 juin 2021

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