livre "navigation par gros temps" Coles

Bonjour,
je me suis procuré une vielle édition de l'ouvrage navigation par gros temps de Coles qui apparement est une bible en la matière. En effet ce Coles en a vécu plus d'une de tempête mais quand même je me pose pas mal de question, car le bonhomme nous parle de conditions extrêmes qu'il a vécu (d'ailleurs je me demande comment il est encore en vie).
Il parle souvent de ce mettre a la cape (sa ok je peux comprendre) mais il évoque souvent aussi le fait de ce mettre a sec de toile avec la barre bloquée sous le vent et de ce mettre a l'abris dans le carré en attendant la fin de la tempête. Je fais de la voile depuis 3 ans, j ai acheté un voilier et navigue assez souvent et j avoue que j ai due mal m'imaginer avec mon 9 mètres dans 40 noeuds de vents rafales a 55,une mer avec des creux de 6 mètres a sec de toile et la barre amarré sous le vent tout en etant dans mon carré a l'intérieur en faisiant la cuisine et buvant du café comme il le décrit lui meme avec beaucoup de confiance et son pti 9 mètres. Bref avez vous deja entendu parler ou meme pratiquer cette technique ?
Pas plus tard que il y a une semaine je me suis fait suprendre par un force 6-7 des vagues pas très hautes (1,6m de moyenne selon météo france) mais très rapprocher et cassantes (méditerranée) et franchement je me voyais pas me mettre a sec de toile ammaré la barres et rentrer dans mon carré et faire la cuisine et écrire dans mon livre de bord tranquilou, sa en devient énervant presque cet ouvrage ahah j ai l'impression que le Mr Coles ce fou de ma gueule presque.

L'équipage
16 mars 2017
16 mars 2017

Quelques exemple:

CAPE SECHE sur un voilier de 9 m :
Toujours sur « OSSIAN », half-tonner Hustler 32 après avoir été roulé par une déferlante :
« Constatant que nous n’avions pas de voie d’eau, j’ai décidé d’attendre que cela se passe, enfermés à l’intérieur. La barre est amarrée et le voilier démâté file vers le sud-est à 4/5 nds, bousculé régulièrement par des vagues de direction différentes.

Nous avons passé le reste de la nuit en cape sèche, barre amarrée. Le bateau libéré de son gréement, se comportait sainement en bouchonnant.

karibario.blogspot.fr[...]re.html

16 mars 2017

Cela vaut vraiment la peine de prendre une des editions recentes de ce livre: les anciennes editions se referent a des tipologies de bateaux qui aujourd hui sont relativement rares, les editions plus recentes (compilees par Bruce) montrent beaucoup plus de cas avec des bateaux recents, avec des tactiques differentes

16 mars 2017

Bonsoir. Il m'est assez fréquent d'amarrer la barre à sec de toile dans le cône du bateau feu qui se trouve entre les montants et descendants dans la Manche et d'attendre d'y voir clair car, c'est souvent la nuit(pas de problème pour chauffer le café et manger un bout de queqchose sinon, j'ai connu un chavirage avec mon petit bateau(5,20 m) tel que décrit par Adlard Coles..
Les bateaux modernes ne réagissent probablement pas de la même façon donc, il faut s'adapter.

16 mars 2017

Ce livre est depuis longtemps dans ma bibliothèque, je trouve qu'il date un peu, en effet, les bateaux ont bien changé.
Si je me souviens bien, la pire histoire, c'est celle du bateau qui s'est fait éjecter du port de Cherbourg par un coup de vent de Sud, alors qu'il n'était pas préparé à naviguer...
A lire pendant une cape...

16 mars 2017

Dans ce cas, pourquoi préfère tu la cape sèche plutôt que la cape courante?

16 mars 2017

Pour me reposer, il m'est de plus en plus difficile physiquement de manœuvrer et à sec, je n'ai que le courant à gérer éventuellement avec un coup de moteur. Au milieu des rails, de nuit, c'est plus sûr..

16 mars 2017

Mon édition date de 77 au siècle dernier quoi! ;-)

16 mars 2017

Parce que la sèche ne mouille pas le slip... :-D :-D :-D
Pascal :alavotre:

16 mars 2017

La mienne aussi des années 70...

16 mars 2017

La bible...il m'a fait acheter un bateau ce livre : un Tumlaren, je n'ai jamais regretté; une oeuvre d'art capable de tout supporter, heureux dans le petit temps et sain dans le mauvais.
Coles a aussi écrit un guide de la Bretagne Nord exceptionnel, il avait trainé sa quille entre tout les cailloux pour prendre des alignements qu'on ne trouve pas ailleurs.
Il y a un joli dessin de Peyton à ce sujet.

17 mars 2017

On ne prête qu'aux riches...mais le "l'homme qui avait trainé sa quille entre tout les cailloux et créé les guides de la Bretagne Nord " est l'oeuvre de Malcom Robson.

17 mars 2017

Pour l'annecdote, j'ai rencontré au début des 80"s un vieux pêcheur de Portsall qui avait embarqué Adlard pour lui montrer les différents passages et alignements en fonction des marées, entre l'île de Sieck et le Four...qui ne sont pas matérialisés sur les cartes du moment bien entendu....

17 mars 201717 mars 2017

Eh non !
Il y a les deux !
Avant Malcom, au début des 60's Adlard l'a fait
J'ai les deux...
www.google.fr[...]/search

16 mars 2017

La première édition du bouquin de Coles a un côté geste épique. Les bateaux et les temps ont bien changé. Le gros temps pour un bateau en bois de cette époque, humide par ses coutures, aux manœuvres de pont risquées faute d'accastillage de prise de ris ou de réduction de foc commençait à partir de force 5. Aujourd'hui l'équivalent serait du 7 bien établi. A l'époque, on prenait le temps qui vient, aujourd'hui on télécharge un grib et pour 3/4 jours on est à peu près certain de ce qui va se passer. Et puis Coles avait le sens de la dramaturgie et du business. C'est la raison pour laquelle son livre est un classique.

16 mars 2017

Toujours est il que sa description de mon chavirage était bien celle que j'ai vécu quant au coup de vent, à mon arrivée à Port-Bail trois jours plus tard, le capitaine du port m'a informé que nous venions de subir un force 9.

16 mars 2017

Eli ,un copain de chantier avec un super serpentaire ,dériveur , je crois, m'a raconté cette expérience dont tu décris la narration . Parti de Minorque vers la France s'est retrouvé dans des conditions extrêmes pour son bateau ,et ne pouvant plus rien faire que de se protéger dans son intérieur ,sans voile et barre libre,il s'en est remis a cette situation non choisie . Rajoutant sans honte qu'il avait du se faire dessus dans l'intervalle ,sans autres possibilité; un état de fait .Marquant .

17 mars 2017

Marcel Bardiaux (1910-2000), extraordinaire navigateur solitaire jusqu'à sa mort, a décrit avec son bateau "Inox" une tempête hors norme en Atlantique nord qui l'a obligé à rester enfermé dans son bateau conçu par lui pour affronté ce type de situation. Durant une semaine il a ainsi plusieures fois fait des 360°. Un bateau incontrôlé travers à la vague risque éventuellement d'être retourné et chercher à retarder cette situation se comprend. Maintenir un pilotage actif dans ces situations est aussi très fatiguant et à un certain stade on cherche le repos. La fuite psychologique en s'enfermant peut devenir une idée fixe. Tant qu'on atteint pas le stade "A Dieux Va" et avec de l'eau à courir les techniques classiques passives conseillées qui permettent de laisser passer l'orage à l'abri et en pouvant un peu se reposer ont été employées par de nombreux navigateurs.

17 mars 2017

la cape seche c'est super, c'est la methode de faignant par excelence, j'utilise une variante si le vent ne depasse pas 50-55, avec la gv bordée dans m'axe a 3 trois ris...ce qui est super dans ce cas c'est que si initialement on voulait faire du pres , cette allure permet de remonter le vent tres lentement a environ 70 -60° ( beaucoup de derive) dans un calme relatif dans barreur sans pilote
mais un 9m supporte parfaitement 40 a 50nds pour peu qu'on choississe le type de cape qui lui convient, des creuix de 6 m c'est reellement pas du vrai gros temps
la derniere fois que l'on a fait ca c'etait en revenant de sardaigne ou j'en avais plus que marre de faire du pres dans F9
le danger ne vient pas du vent mais des vague , plus compte le fait qu'elle deferlent et leur periode que leur hauteur...la presence ou pas de vagues scelerates est aussi a prendre en compte en cas de mer croisée..
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la fuite c'est bien aussi mais a sec si l'on ne veut pas aller trop vite et laisser le pilote ou le regul faire son job..il faut pouvoir se reposer dans le tres gros temps car quand ca faiblira il faut etre dispo pour remettre en route alors que ca souffle toujours fort.
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ce genre de manip n'est possible que si on a de l'eau a courrir sous le vent..dans le cas contraire ,??, la peut etre est l'utilité de l'ancre flottante , mais c'est tres brutal pour le bateua et l'equipage

20 mars 2017

Alors justement tu parles de période ... j avoue que quand je consulte la météo la veille de mes navigations j ai beaucoup de mal a interpréter ce que LAMMA ou météoconsult (ou autre) appellent LA PERIODE des vagues en secondes. En général j'observe tout de meme que plus la hauteur des vagues est hautes plus la période est élevée aussi. Comment bien interpréter cette variable ?

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

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