Mesurer une fuite électrique sur un bateau en alu

Bonjour,

Question 1 : comment peut-on mesurer une fuite électrique sur un bateau en alu avec un voltmètre ? Quels sont les contrôles à effectuer avec le voltmètre et comment ?

Question 2 : sil il y a une fuite électrique sur un bateau un alu mais les anodes sont en place, c’est les anodes qui sont bouffé et pas la coque ? Est-il correct ce raisonnement ?

Merci

Cyril

L'équipage
13 jan. 2012
13 jan. 2012

bonjour,
ce n'est pas avec un voltmètre que l'on mesure une fuite de courant mais avec un ampèremètre.
commencer avec le plus gros calibre et réduire jusqu'au mA.
mettre le fil rouge sur le + batterie, le noir sur la coque en ayant gratté l'alu pour un bon contact.
puis mettre le fil noir sur le - batterie et le fil rouge sur la coque alu.
bien sur les mesures se font en position DC sur le multimètre.
de mémoire il ne faut pas dépasser 4mA de fuite (à vérifier).
si vous avez 2 batteries faire ces mesures sur les 2, tous consommateurs allumés et moteur en route. attention au préchauffage et démarrage qui utilisent la masse moteur ponctuellement donc pas de mesures pendant cette étape.
a+ david.

13 jan. 2012

Un lien intéressant sur ce sujet :

www.plaisance-pratique.com[...]tection

13 jan. 201213 jan. 2012

hello David,

je me permet une petite précision sur la procédure que tu décris.
j'imagine que c'est ce que tu voulais dire, mais c'est vrai que dés fois, on écrit un peu vite et on oublie des petites choses au passage, malgré qu'on les connait.

donc, un testeur multimètre souvent appelé dés fois à tord: "metrix" (la marque phare au départ, un peu comme un "frigidaire") suffit effectivement.
comme l'a décrit David, il faudra se mettre en position de courant continu: DC (direct courant), mais sur le calibre qui permet de mesurer le courant.
en général, c'est spécifié par ADC (A comme Ampère), ou A avec le sigle du courant continu: un trait avec des points en parallèle et non un trait courbé dit: sinusoïdal (alternatif).
sur certains testeurs, il faudra aussi positionner la "prise rouge" qui est sur le testeur (il y a la rouge et la noire qui elle, reste tjrs sur le commun) sur ADC et non sur VDC (volt/tension).
sur d'autres, il n'y a que 2 prises et le testeur passe en mesure d'intensité simplement en sélectionnant ce calibre sur la mollette ou par les boutons.
il faut se positionner sur la plus grosse valeur, soit 20 A ou 10 A selon la plupart des testeurs.

de plus, pour mesurer l'intensité (A), donc le courant qui peut s'échapper, il ne faudra pas mettre la pointe rouge sur le positif de la batterie et la noire sur la coque mais débrancher la cosse + de la batterie, positionner la pointe rouge sur le plot de la batterie, et la pointe noire sur la cosse que l'on vient de débrancher sans toucher les contacts avec les doigts.
idem en inverse sur le négatif.
(on ne sait pas forcément comment est câblé le négatif, on peut dés fois provoquer un court circuit via le testeur (certes sans conséquences, sauf pour le testeur))

tout "éteint" et jusqu'à 0,06 A mesuré, on ne parle pas de fuite (O,03 A étant une bonne moyenne).
à 0,1 A, ça commence à faire...

si l'on dispose d'un pince ampèremétrique adaptée, on peut se permettre de mesurer directement ce qui peut passer au travers des conducteurs.
dans le cas inverse (uniquement testeur), il faudra mettre une protection (fusible entre la batterie et le testeur) plus basse que ce que peut supporter le testeur.
sait on jamais, il peut arriver (certes rare) d'abimer le calibre du testeur qui finira à la poubelle car il ne sera plus précis par la suite, à moins d'avoir déjà testé le négatif et la masse en continuité puis/et/ou en résistance..

on peut aussi se servir de l'eau pour faire des mesures, mais ça commence à être plus compliqué pour le faire précisément et avec certitude sans connaissance plus approfondies.
quoi qu'il en soit, le courant est délivré par ton accus (batterie) et, j'imagine, que de par ta question, c'est surtout ça qui t'intéresse.
si tu n'as pas constaté de corrosion anormale, il n'y a que peu de besoin d'aller plus loin que la procédure décrite par David.

edit: il arrive aussi que des manques de capacité proviennent en fait de mauvais cycles de charges/décharges et qui font dés fois penser à une perte éventuelle.

14 jan. 201214 jan. 2012

La mesure de l'efficacité de la protection cathodique et la mise en évidence de fuites électriques nocives du bord ou du quai se fait professionnellement à l'aide d'un voltmètre ET d'une électrode de référence.

A ce sujet voir explications sur www.galvatest.com[...]que.pdf

14 jan. 201216 juin 2020

Bonjour à tous,

Ce doc pourra vous aider...
PDF joint et lien vers un site très intéressant !
www.cmed34.com[...]dex.htm

A+
DD


15 jan. 2012

un bon lien, merci blueyes

15 jan. 2012

Je pense une référence en matière d'expertise... et super sympa ce qui ne gâche rien !
A+
DD

14 jan. 2012

Bonjour liber1985 et bonjour à tous,
Nous supposons que nous naviguons dans de l'eau salée.
La mesure du potentiel de la coque s'effectue à l'aide d'une électrode de référence correctement calibrée. Pour une coque en aluminium les mesures de potentiel recommandées se situent entre (-) 900 à (-)1100 mV (voir le lien ci-dessus fourni par atyas qui explique comment effectuer la mesure sur des coques métalliques.
Au-dessus de (-) 900, votre coque sera sous-protégée et en dessous de (-) 1100, elle sera sur protégée.
Quand elle est sous-protégée, elle est attaquée, quand elle est sur-protégée, ce sont les anodes sacrificielles qui ne tiennent pas.
Cordialement

14 jan. 2012

Je corrige matelot : en cas de surprotection, ce sont les revêtements (epoxy) qui ne tiennent pas...

14 jan. 201214 jan. 2012

Bonjour atyas,
Connaissez-vous les potentiels galvaniques des différents revêtements d'une coque alu depuis le primaire d'accrochage ?
Cordialement

14 jan. 2012

Bonjour,

Il n'y a pas de potentiel pour les revêtements qui ne sont pas à proprement parler des métaux, et ce, même s'ils sont chargés en zinc ou en cuivre. Il convient toutefois d'appliquer les règles usuelles pour calculer leur compatibilité avec le support auquel ils sont destinés. Ainsi, les revêtements à base de cuivre auront tendance à attaquer les métaux qu'ils revêtent s'ils ne sont pas soigneusement isolés par une couche dédiée. Ils sont déconseillés sur une coque alu car ils nécessiteraient des précautions assez importantes. Par ailleurs, l'aluminium est plus sensible à la surprotection que l'acier et nécessite 10 fois moins de courant de protection que ce dernier. Attention donc à ne pas surcharger en anodes et rester très prudent avec le magnésium. Au besoin, voir ce calculateur www.galvatest.com[...]lc.html en indiquant un besoin de courant de protection de 2 mA/m².

15 jan. 2012

Bonjour atyas et bonjour à tous,
Merci pour vos informations, l'anode en magnésium est surtout utilisée pour l'eau douce. Je recherche une étude sur l'interaction des constituants des différents revêtements et entre revêtements sur une coque alu . Je n'ai pas trouvé d'explication logique à des phénomènes d'électrolyses sur certaines coques et pas sur d'autres ayant des potentiels et des revêtements identiques. Les essais en labo aboutissant souvent à des conclusions inexploitables). Je pense, mais il y a probablement d'autres paramètres, que mesurer le potentiel d'une coque à l'arrêt est insuffisant, l'activité électrique à l'arrière du voilier en navigation (présence de différents métaux dont certains en mouvement) est probablement tout autre.
Cordialement

15 jan. 201215 jan. 2012

Celà signifie donc qu'une électrode de référence a été utilisée pour toutes les mesures et, s'il s'agit de revêtements électriquement neutres, qu'ils ne sont pas en cause. Au passage, s'gait-il de la même qualité d'aluminium (même bateau, même constructeur, même époque) ? L'un est malade, l'autre pas : c'est la vie qui est ainsi...

NON : mesurer le potentiel est nécessaire et suffisant, si corrosion en cours il y a, elle est obligatoirement détectée et ce, sans exception. Cette mesure s'effectue en continu sur les "gros" bateaux, en mer comme au mouillage, et la protection y est calibrée automatiquement en temps réel, ce qui n'est évidemment pas le cas en "petite" plaisance. De plus, les voiliers alu mettent souvent des pendanodes à l'arrêt, sans trop savoir pourquoi ni combien. Enfin, les conditions de mouillage peuvent influencer fortement sur l'activité électrique et, comme 2 bateaux ne peuvent être simultanément au même endroit...

PS L'intensité du piquage donne une idée de l'ampleur de la fuite et oriente donc vers sa cause probable.Vous pouvez mesurer le potentiel en mouvement, qui peut s'avérer trop élevé par insuffisance de protection permanente ou fuite avérée d'un appareil en fonctionnement au moment de la mesure...

15 jan. 2012

atyas,
"L'un est malade, l'autre pas : c'est la vie qui est ainsi..."
Je ne peux pas me satisfaire de cette remarque
Avez-vous un lien montrant l'installation du dispositif de mesure et de gestion continu du potentiel des coques acier?
Cordialement

15 jan. 2012

Matelot, ma remarque ne sert qu'à mettre en évidence que 2 bateaux identiques n'auront pas la même réaction face à la corrosion et non pas à fataliser ce problème... Vous ne pouvez donc pas déduire, comme vous le faites, que si l'un est sain ou malade l'autre l'est aussi...

Inutile de vous indiquer des systèmes à courant imposé : il n'y a pas de matériels adaptés aux "petits" bateaux. En revanche, vous pouvez prendre des mesures "manuelles" régulières de votre potentiel de coque (elles ont la même valeur que les automatiques) et investiguer plus avant si problème décelé.

10 mai 2020

Bonjour,

Je déterre ce post pour savoir s'il est possible et utile de mesures d'éventuelles pertes par le mât sur un bateau polyester, pur voir si l'alu du mât à pu souffrir.

Et question pratique : comment faire !

Merci !

Cabo Sao Vicente

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