Non propulsif et/ou manoeuvrant au port, que faire ?

Bonjour, le moteur cale et ne redémarre pas. Les voiles sont déjà affalés. En edel 4, j'avais de l'erre et encore le safran. Manoeuvrant donc. Je me suis glissé dans la première place trouvé.
Mais sur un 12m, dans un port saturé, je balancerai l'ancre ? Le risque d'accrocher un cable électrique, est-il réel s'il figure sur la carte ?
Vos avis merci

L'équipage
29 nov. 2020
29 nov. 2020

Il m’est arrivé d’entrer dans un port avec le moteur en panne, avec l’annexe amarrée serrée sur le tiers arrière du bateau. Les possibilités de manœuvre sont certes limitées, mais ça m’a permis de rejoindre une place à couple.


Papy-Zoom:c'est un très bon moyen, mais il faut avoir anticipé la panne.·le 29 nov. 2020 09:04
29 nov. 202029 nov. 2020

Je ne pense pas qu'il y ait des câbles électriques immergés dans un port; des chaînes, oui.
Balancer l'ancre, ça prend du temps et ça ne t'empêchera pas d'aller toucher quelque chose
1) appel du port à la VHF (9 ou autre, mais pas le 16);
2) sortir tous les parre-bats et préparer une gaffe;
3) alerter les autres bateaux, corne de brume, sifflet;
4) ...je ne sais pas...


29 nov. 2020

Et aussières prêtes à être lancées, à l'avant et à l'arrière, et aviron de godille en place (si on en a)... Jean


29 nov. 2020

le plus simple c'est d'appeller le port a la vhf 09


29 nov. 2020

Sur les bateaux munis d'un enrouleur, dérouler le génois se fait en quelques secondes. Il y a aussi que plus un bateau est gros et lourd, plus son erre est importante et donc, reste manœuvrant plus longtemps. Donc, dans ce cas d'école, ce sera à toi de trouver la meilleure solution par rapport à ton environnement. Soit atteindre sur l'erre une place adéquate, soit remettre un peu de génois pour être manœuvrant quitte à ressortir pour prendre le temps... Il n'y a pas de réponse directe si ce n'est de s'entrainer à manœuvrer son bateau sans moteur : d'abord prises de coffres, puis accostage d'un quai, d'un ponton, enfin prendre une place sur l'erre.


29 nov. 2020

Ok pour la vhf et l'enrouleur de genois.
Pour les aussieres, pare battage et gaffe, je les prepare généralement dans le chenal ou un peu avant.
L'annexe est souvent dans le coffre.


29 nov. 2020

Une ancre flottante placée à l'arrière peut permettre au bateau de ralentir.


iclo420:Mouais, quel est le but : s'arrêter au milieu du port ne va pas résoudre le problème. Sans parler du temps nécessaire pour aller pêcher cet équipement jamais utilisé au fin fond d'un coffre.·le 30 nov. 2020 11:08
29 nov. 202029 nov. 2020

Si le pb est de casser l’erre en urgence, il est sans doute plus rapide de faire des ronds dans l’eau serrés que de sortir l’ancre flottante du fond d’un coffre et de la gréer.
Mais ça peut servir à s’arrêter si on a anticipé.

NB : un seau au bout d’un cordage est assez efficace pour ralentir.


Arzak:Le seau freine bien mais ça peut être brutal, il faut impérativement le seau le plus solide (épais et avec anse métal épaisse)·le 29 nov. 2020 11:23
Lulu2:Oui, un bon vieux seau galvanisé dont les crochets des anses ont été refermés par un point de soudure.Pas un seau en plastique.·le 29 nov. 2020 13:13
29 nov. 2020

Je dirais exactement comme ED850, le seul problème étant dans les ports à fort courant (style Saint Gilles Croix de Vie et autres) où tu sera peut-être amené à mouiller en catastrophe si impossible d'utiliser le génois.


Yadale:Oui je partage votre réponse et le seau pour ralentir (a preparer donc dans le coffre avec son bout et avoir defini au préalable ou l'accrocher ) ·le 29 nov. 2020 11:08
Calypso2:ah oui st Gilles ce n'est pas simple·le 29 nov. 2020 12:24
29 nov. 202029 nov. 2020

Tout dépend de la météo, par 20 nœuds ou plus ca devient compliqué et on a pas un accès toujours direct sur sa panne, donc en priorité réveillez la capitainerie, oui même en plein jour... de nuit il faut pas, plantez l'ancre à l'extérieur, la houle sera le moindre mal..un type qui vient percuter mon bateau par excès de zèle va m'entendre...accrocher la chaîne mère est une solution et obligera les fonctionnaires du port à se bouger le cu...


29 nov. 2020

Sur un 12 mètres et port saturé... on suppose que c'est un peu plus loin de "sa" place avec une capitainerie toujours prête à aider, non ?

Dans les marinas payantes de Sardaigne ou de Grèce, le zodiac vous accueille à l'entrée et vous guide jusqu'à la place dispo; il sert même de pare battage ou de propulseur mobile s'il le faut. Cela rassure le touriste qui n'a même plus besoin d'avoir sa VHF en bandoulière pré-réglée sur le 09 pour dispositif universel de sécurité absolue...

Eviter de me mettre en situation d'avoir de gros soucis est ma principale préoccupation. Donc avant d'entrer dans un port je prends j'attends des conditions faciles, tant en horaires (plutôt 11 heures du matin que de nuit), qu'en vent et en mer. Arriver à 11 heures du soir dans un port inconnu après une journée de nav, très peu pour moi. Même dans un port connu, d'ailleurs : je m'arrange pour qu'il en soit autrement et préfère le mouillage.

Si le port est petit et que je ne le connais pas, je commence par mouiller et faire un tour de reconnaissance en annexe. En Grèce, Sardaigne Sicile, c'est généralement possible, on peut même souvent mouiller en plein milieu du port ou à son entrée.

Ensuite, tout est prêt à bord : l'annexe est rentrée, le génoa est clair, la trinquette aussi, l'ancre est libérée (elle est largable de la barre) , les pare bat, les gaffes, les amarres sont à poste, les grosses bouées rondes prêtes à être saisies. J'ai également une très longue amarre très légère (tresse creuse) qui peut donc être lancée très loin. Elle m'a servie une fois, depuis elle est toujours au même endroit, prête à être utilisée.
Et je prends toujours en compte la direction du vent dans ma trajectoire à l'intérieur d'un port, prenant soin de me laisser le plus de place possible pour dériver en cas de panne moteur (je ne marche donc pas "à droite", mais "au vent".

Si panne moteur, je choisirais la sortie du port avec le genoa ou le largage de l'ancre.
Aponter dans ces conditions n'est envisageable pour moi que si vraiment les conditions sont réunies : mon 12 tonnes ne s'arrête pas avec un pied, et si je touche je fais mal...

Arrêter un 12 mètres avec un seau ? ? ? J'aimerais bien le voir et l'essayer avant d'y songer.


29 nov. 2020

Bonjour,

Une panne moteur peut toujours arriver, et si on a tout le temps çà dans la tête, on est toujours prêt à renvoyer un bout de voile.

C' est une des raisons pour laquelle je ne veux pas d' un bateau "trop grand".

Sur un canote disons jusqu' à en moyenne 10m, si il y a du vent, comme le dit ED, dérouler un bout de génois prend quelques secondes, et si pas de vent, une bonne godille et çà le fait sans problème.

Si on considère qu' un moteur est "infaillible", on est sûr d' être dans la merde le jour où çà arrivera, ou à minima d' être obligé de compter sur les autres!

Gorlann


29 nov. 2020

renvoyer la GV, même en parti, c'est beaucoup mieux que la voile d'avant; bien sûr, si il y a du vent ...


matelot@62903:S'il y a pas de vent tu es arrêté, donc ça laisse le temps de réfléchir :-)·le 29 nov. 2020 12:12
telemaket:en effet sous genois plus difficile de virer·le 29 nov. 2020 12:20
faby9:Exact. Hisser la GV jusqu'à un ris est très rapide, pour peu que le matos soit de qualité et entretenu. Et puis, sur un 12 mètres, on trouve plus souvent un propulseur d'étrave qu'une godille. Pour virer court, ça aide bien. ·le 29 nov. 2020 12:40
29 nov. 202029 nov. 2020

Ca m'est arrivé 3 x.

La première, je suis rentré au port à la voile, affalé la GV et resté sous un bout de génois et jeté l'ancre dans l'avant port. Ensuite j'ai appelé un voisin de ponton qui m'a aidé à gagner le ponton d'accueil.

La deuxième fois le moteur a calé en pleine passe d'entrée du port.
Donc remis le génois et par bonheur vent favorable jusqu'au ponton. En général je suis cul au ponton mais là, nécessité fait loi.

La troisième fois, le moteur a mangé des bactéries et n'a pas aimé du tout.
Donc retour à la voile, entré au génois dans l'avant port mais le vent a décidé d'aller dormir.
Donc appel à la capitainerie puis attente 1/2 environ et poussette jusqu'à ma place.
Résultat 70 € merci !

Si j'ai un conseil à donner, c'est de s'entrainer au moins une fois à rentrer à la voile, moteur au ralenti, juste pour avoir l'air moins con le jour du besoin.


29 nov. 2020

Nous maintenant on a "l'aide a l'amarrage " les gars du port nous attendent a l'entrée et nous accompagne jusqu'au ponton , descendent de leur embarcation pour attrapper nos amarres ..

et avec le sourire .et m^me refuse la biere ...


29 nov. 2020

Comme cela a été dit, il faut être prêt à utiliser ses voiles. Encore faut-il pouvoir le faire en urgence. En ce qui me concerne, je conserve ma GV prête à être renvoyée s'il le faut, et je ne la ferle définitivement qu'une fois à poste.
Ce qui est vrai en arrivant au port l'est aussi en le quittant. Dans la même logique, quand je quitte le ponton, mes voiles sont déjà prêtes
à être envoyées, une panne de moteur est également possible à ce moment là.
Jean


Calypso2:idem ·le 29 nov. 2020 14:29
29 nov. 2020

Cela m'est arrivé plusieurs fois d'être obligé de faire des arrivées de port à la voile. Étant avec des bateaux personnels que je connaissais bien, et habitué à naviguer seul, cela n'a jamais posé de gros problèmes.

Par contre, demandé par un broker très connu sur la côte Atlantique dont je préfère ne pas citer le nom, j'ai eu à convoyer un Sun Fast 56 en solo des Sables-d'Olonne à Royan. Je découvrais le bateau la veille .

c'était en novembre, et j'avais prévu un départ au petit matin pour arriver avec le flot à l'entrée de la Gironde.

faible brise jusqu'à peu près la moitié du parcours, puis le vent est tombé et j'ai mis le moteur.

dans les passes de la Gironde, il y avait un peu de houle. Et le moteur commençait à tourner irrégulièrement

tant bien que mal, j'ai réussi à arriver pratiquement jusqu'à l'entrée du port de Royan, où il s'est arrêté complètement sans vouloir repartir.

Eole et Neptune étaient avec moi, puisque je suis arrivé doucement sur mon erre au premier ponton libre trouvé, sans cassé aucune.

J'ai raconté l'arrivée au-dit broker qui m'a alors répondu :
"ah oui, j'avais oublié. Le propriétaire m'avait signalé un problème de désamorcage" !!! 😳

Le comble de l'histoire, c'est que je n'ai jamais été payé...


29 nov. 2020

Pour les voiliers en barre franche, est-ce que la mettre alternativement en butée d'un bord sur l'autre permet de casser l'ère?
(Cela se dit)


gorlann29:Mettre le safran à 90 ° permet effectivement de casser l' ère, mais beaucoup de bateaux à barre franche ont des butées de barre qui ne le permettent pas.·le 29 nov. 2020 12:57
29 nov. 2020

Les anciens pêcheurs qui n’avaient pas de moteur accostaient parfois un peu brutalement. Pour éviter cela, ils avaient un ´ballon d’accostage´, sorte de très gros pare-battage volant qu'ils interposaient à l’endroit du choc.
Certains qui avaient un bout-dehors rentrant accostaient de face avec le bout-dehors déverrouillé et freinaient sa rentrée en retenant le palan.


30 nov. 2020

Quelqu'un en a parlé plus haut, mais le minimum est d'être capable de prendre sa place à la voile (que ce soit corps-mort ou ponton) en cas de problème, donc s'entrainer calmement quand tout va bien, avec le moteur démarré mais débrayé, et faire la manœuvre à la voile. Vous verrez, c'est très gratifiant d'y arriver !


iclo420:On va dire être capable de prendre UNE place à la voile : dans nos marinas modernes, il faut parfois se faufiller très loin au fond d'un port et là, y aller à la voile, c'est illusoire.D'où l'intérêt qu'il reste de la place sur les pontons visiteurs / d'attente à l'entré du port pour recevoir les bateaux moins manoeuvrants.·le 30 nov. 2020 11:14
matelot@62903:Prendre une place à la voile, en fonction de la place, du bateau et du vent, c'est juste l'assurance de gros dégâts. Vraiment le genre de conseil à ne pas suivre.·le 30 nov. 2020 12:36
30 nov. 2020

Le titre du fil incluait la situation « non manœuvrant ».
Disposer d’un aviron de godille dans ce cas est une aide précieuse.


faby9:Sur un 12 mètres ? ·le 30 nov. 2020 10:15
juliusse:Ça doit être possible, mais à mon avis c'est physique. 😋·le 30 nov. 2020 10:18
30 nov. 2020

D’une part, un aviron de godille permet d’orienter le bateau en cas de panne de barre.

D’autre part, il n’est pas exclu de propulser un bateau de 10 t ou plus en godillant. Cf. Par exemple Enez Koalen.


diaoulig:exact, j'ai déjà "godillé" une gabare de l'iroise de 80/90 tonnes. bon on était deux godilleurs et les avirons faisaient 8 m. le plus dur cela a été de commencer à lui donner de l'erre, après c'est "physique" et on ne le ferait pas trois heures mais sur 500 m ça l'a fait.·le 30 nov. 2020 12:39
30 nov. 2020

Atteindre une place de ponton (sa place attitrée ou tout autre) ne sera peut être pas possible en fonction de la force et de la direction du vent (et parfois aussi du courant dans certains ports).
Réussir à s'amarrer par la pointe à tout ce a quoi on peut s'accrocher, bien sûr face au vent/courant peut permettre ensuite, calmement, d'envisager des manœuvres d’aussières.
Il y a, dans un vieux bouquin que j’ai a bord, « l’art de la manœuvre de l’amiral de Kerviler » et que sûrement certains connaissent, des descriptions de situations particulièrement délicates gérées avec beaucoup d’élégance et de d’efficacité en l’absence de moteur.


Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

Phare du monde

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