Octroi de mer / Résidence fiscale

Bonjour,

J'aimerais avoir plus d'informations sur l'octroi de mer aux Antilles, son éligibilité et également son dégrèvement.

En effet, je viens de traverser avec mon voilier ( occasion/ port d'attache Brest ) et je suis arrivé en Martinique.

Je suis depuis , entré et sortie a differentes reprises du territoire officiellement ( clearance entrée et sortie).

Je n'ai pas de bien immobilier en métropole.

Suis je soumis, au bout d'une certaine durée , a ce fameux octroi de mer ?

Puis je basculer ma résidence fiscale aux Antilles ?

Merci a tous pour vos avis,

Corentin

L'équipage
28 avr. 2023
28 avr. 2023

Juste pour suivre ;)


28 avr. 2023

J'ai rien compris, je relance pour suivre


28 avr. 2023

Bonjour
Fait un saut au bureau des Douanes ils te diront tout ça avec les pièges éventuels de la résidence aux Antilles ( même si impôts moins douloureux…)


Matsyl:Pourquoi payer l'octroi de mer ?·le 28 avr. 2023 12:52
Spok29:Peut être s intéresser aux lois de votre pays ….·le 28 avr. 2023 13:23
Matsyl:Pour un bateau usage privé pavillon français imat en métropole durée du séjour <18 mois l'octroi de mer n'est pas exigible. C'est sur le site des douanes ·le 28 avr. 2023 18:25
Spok29:Alors relis la question ....·le 28 avr. 2023 19:25
28 avr. 202328 avr. 2023

Tu fais un déménagement fiscal et tu intégres ton voilier dans le déménagement tu seras exonéré d’octroi.
Va voir un transitaire qui géreras tout ça pour toi ...


matelot@19001:Oui mais si le bateau retourne en métropole ou en CE il devra repayer la TVA, non ? Octroi de mer = exportation, voir le fameux cas du pharmacien qui faisait de l'humanitaire à Haïti.·le 28 avr. 2023 18:35
Trimaran:Exact, c'est une ré -importation.·le 01 mai 2023 19:39
29 avr. 202329 avr. 2023

je l’ai fait avec un demenagement officiel a la mairie en metropole: 0€
j’ai toujours du mal avec cette histoire de:
si je retourne en metropole je dois repayer la tva..
si c’est ton bateau,acheté en france ( donc avec tva) que tu demenages en martinique officiellement,tu passes donc en immat FDF,comment se ferait il qu’en ramenant ton bateau en metropole tu sois obligé de repayer une tva..?
a moins qu’on t’ait remboursé ta tva d’achat,ce qui m’etonnerait,la tva payé initialement en metropole existe/ prévaut toujours..non ?!et est toujours valable..?

je ne l’affirme pas ,c’est une question.
bien sur je parle du meme bateau et du meme proprietaire .


Quizas:tout à fait, il est toutefois mieux d'avoir le document des douanes spécifiant la mise à jour de la TVA cela évite tous problèmes, que le bateau ait été acheté neuf ou d'occasion·le 29 avr. 2023 00:55
Trimaran:Et non Mirch, tu as un abandon de TVA, même payé. Il y avait un fil sur un gars, en retour à Lorient, les Douanes demandées 10 000€·le 01 mai 2023 19:43
01 mai 2023

Merci a tous pour vos différentes réponses


01 mai 2023

voila un terme qu’il est beau:
tu payes ta tva,tu vas dans un autre département ( outremer) tu payes ( ou accede) a l’octroi de mer et:
tu fais un abandon de tva..😳
ca me trou le cul


Trimaran:Tu ne fais pas un abandon de TVA, les Douanes considèrent qu'il y a importation. Quand tu papeetise un bateau, il devient polynésien et le PY n'est pas la France (et vu le résultat des élections, un peu moins encore).·le 01 mai 2023 23:43
Trimaran:Et encore Mitch, il faut bien prouver que tu l'avais payé, à l'époque !!·le 01 mai 2023 23:43
Quizas:du coup si tu te papeetises tu abandonnes aussi la TVA sur ton matos, tes fringues, la laisse et les croquettes de ton chien, etc ... et quand tu te refrançises tu repaies la TVA dessus, encore faut-il que tu prouves que tu ne les ais pas volé, du coup t'as intérêt à garder tous les tickets de caisse hi hi hi sacré Trimaran·le 02 mai 2023 02:00
02 mai 2023

Tiens j'ai retrouvé le pdf de l'article sur HEO, histoire de flipper un peu :
www.hisse-et-oh.com[...]031.pdf


02 mai 2023

Étant actuellement dans une réflexion similaire, il me semble (à confirmer par les douanes), que tu peux en cas de déménagement métropole - Martinique, importer tes biens en franchise de taxes et droits.

Cela veut dire que ton bateau est ´toléré’ en Martinique sans limite de durée (avec quelques contraintes la 1ere année comme revente impossible sauf à payer les taxes..), sans rien à devoir payer.
La tva reste communautaire (donc tu peux retourner en métropole sans soucis).
C’est seulement en cas de revente en Martinique que les pbs de tva décrits précédemment se posent.


entre-cotes:C'est exactement ce qui m'avait été confirmé par la douane des Sables d'Olonne.·le 02 mai 2023 10:00
03 mai 2023

a johann,
c’est exactement ce que j’ai fait,octroi offert avec un demenagement officiel,pas de vente pendant 1 an.


03 mai 2023

mais j’ai du mal a comprendre ( a admettre) que si je revenais en metropole avec mon canote,je devrais m’acquitter a nouveau de la tva..🤬


johann78:Un re-déménagement Martinique vers metropole devrait resoudre ces pbs de tva je pense.·le 03 mai 2023 20:10
Horus:Mais non. Tu changes le quartier maritime d’immat de ton bateau et tu le mets à Saint Malo par exemple.C’est ce que j’ai fait avec un de mes précédents bateaux. Quand je l’ai revendu a un métro, aucun pb de TVA.·le 04 mai 2023 00:51
05 mars 2024

La Cour des comptes propose de réformer l'octroi de mer. Le spectacle promet d'être grandiose.

www.ccomptes.fr[...]lles-et

[3 mars 2024]
Communiqué des chambres régionales et territoriales des comptes des Antilles et de la Guyane -L’octroi de mer, une taxe à la croisée des chemins-

La Cour des comptes et les chambres régionales des comptes de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de La Réunion et de Mayotte ont réalisé une évaluation de l’octroi de mer.

Cette taxe s’applique aux importations de biens ainsi qu’aux livraisons de biens effectuées à titre onéreux par les personnes qui les ont produits. Historiquement, son objet était celui de financer les collectivités locales. En 2023, son produit total est de 0,6 milliard d’euros pour les Antilles et la Guyane.

Un objectif économique s’est ajouté pour rendre l’octroi de mer compatible avec les règles fondatrices de la construction européenne, et, en particulier, la suppression des droits de douane au sein du marché unique européen.

Le rapport public thématique de la Cour des comptes s’inscrit dans le contexte particulier du comité interministériel de l’outre-mer du 18 juillet 2023 qui porte en particulier sur la réforme de l’octroi de mer dans un objectif de baisse du prix des produits de grande consommation. Cette réforme sera traduite au plus tard dans le projet de finances pour 2025 et s’achèvera au plus tard fin 2027. Elle s’inscrit également dans l’agenda européen.

L’évaluation de cette politique publique a été guidée par la volonté de répondre à des questions évaluatives précises :
dans quelle mesure l’octroi de mer a-t-il un impact sur les finances locales ? (I) ;
quel est l’impact de l’octroi de mer sur le développement de l’économie locale ? (II).

I) L’impact de l’octroi de mer sur les finances locales

La Cour relève que l’octroi de mer a un impact positif sur le volume et le dynamisme des recettes des communes. En 2022, ses recettes nettes globales ont atteint un niveau historique de 1,64 Md€ dont 373 M€ pour la Guadeloupe, 346 M€ pour la Martinique et 240 M€ pour la Guyane.

Entre 2014 et 2022, elles connaissent une hausse moyenne de 5,33 % en Guyane, de 4,97 % en Guadeloupe et de 4,15 % en Martinique.

Cette recette majeure est, qui plus est, relativement insensible aux chocs conjoncturels. En 2022, le produit de cette taxe représente pour la collectivité territoriale de Martinique 8 % des produits de gestion, pour la collectivité territoriale de Guyane 11,9 % et pour la région Guadeloupe 32 %. La recette représente en moyenne plus d’un tiers des recettes de fonctionnement des communes (Guadeloupe, 33,5 %, Guyane 35,8 %, Martinique 36,7 %).

Elle est principalement affectée aux dépenses de fonctionnement des communes. Les critères de répartition de la ressource reposent sur des bases juridiques variées et parfois incertaines, et sur des critères disparates. L’octroi de mer couvre près de la moitié des dépenses de personnel des communes.

Son impact sur les dépenses d’investissement est cependant très faible. Son montant est dérisoire au regard des recettes mobilisées pour le fonctionnement. Entre 2014 et 2022, il s’est élevé à 30,8 M€ en moyenne par an. Il représente 22,8 % des sommes collectées au titre de l’octroi de mer en Guyane, 8 % en Guadeloupe et 5,6 % en Martinique. La recette est versée dans le cadre du Fonds régional pour le développement économique et l’emploi (FRDE),

La taxe repose sur un régime globalement instable, peu prévisible, marqué par une complexité excessive et caractérisé par une faible transparence. Cette situation est liée d’une part aux ajouts, retraits ou changements périodiques de biens sur les listes de produits taxés, et d’autre part, au nombre de taux effectifs interne et externe. Selon les territoires pour le seul octroi de mer externe, il y a de sept à seize taux différents des communes (14 en Guadeloupe, 11 en Martinique et 16 en Guyane).

Ces taux, comme les décisions d’exonération, sont également modifiés très fréquemment. Ainsi de 2014 à 2022, la Région Guadeloupe a voté 164 délibérations modifiant l’octroi de mer, la CTM, 160 et la CTG, 96. Les modalités actuelles de pilotage du dispositif tendent de fait à privilégier les entreprises en place, qui maîtrisent les procédures régionales et réduit les effets de la concurrence sur les prix.

L’absence de prévisibilité se double d’un manque de transparence, en particulier sur les décisions d’exonérations et de changements de taux. Cette situation est d’autant plus regrettable que le coût cumulé des exonérations et taxes non perçues atteint 490 M€ par an.

Les taxations externes (importations) représentent 97 % des ressources de la taxe contre seulement 3 % pour les taxations internes (production locale). Cette préférence pour la taxation des importations est porteuse d’une contradiction avec l’objectif de renforcement et de développement du tissu productif local : les collectivités locales n’ont pas d’intérêt à ralentir les importations qui diminueraient leurs ressources de fonctionnement en favorisant des productions locales moins taxées.

II) L’impact de l’octroi de mer sur le développement de l’économie locale

Les territoires ultramarins sont exposés à des handicaps structurels, qui génèrent des surcoûts de production spécifiques, que le différentiel d’octroi de mer est censé compenser. L’évaluation de la Cour révèle que sa contribution à cette compensation est limitée.

L’influence de la taxe sur la compétitivité des entreprises est également très limitée. Ses effets économiques apparaissent au mieux non quantifiables, au pire et le plus souvent non avérés.

Les calculs de la Cour ne permettent pas de démontrer l’impact de l’octroi de mer sur la variation de la compétitivité des entreprises concernées. De même, l’effet sur la création d’entreprises reste globalement faible.

Cette taxe a logiquement tendance à favoriser les entreprises déjà présentes sur le territoire et parfois les positions acquises. Cela ne se traduit pas par des prix plus bas pour les consommateurs locaux par rapport aux biens importés. Cela ne permet pas également aux productions locales d’accroître leur position concurrentielle par rapport aux importations et de s’y substituer à terme, au moins partiellement.

Les impacts négatifs de la taxe sur le niveau des prix sont avérés (de l’ordre de 5 à 10 % de surcoûts moyens). Ils sont toutefois difficiles à quantifier branche par branche car l’octroi de mer, contrairement à la TVA, n’est pas « traçable » pour les consommateurs finaux.

La taxe a également un impact négatif sur les services publics. Au titre des biens importés, ils se sont acquittés de 159 M€ depuis 2017. Cette charge a également pesé sur les budgets des structures hospitalières déjà financièrement fragiles, et au final sur l’assurance maladie.

L’octroi de mer joue un rôle protecteur vis-à-vis des importations, mais n’est pas conçu comme un outil permettant de renforcer la compétitivité des entreprises et de leurs exportations. Il est en effet supposé permettre aux entreprises de consolider leurs positions sur le marché local, de dégager des marges de manœuvre pour investir, d’augmenter leur taille et finalement d’exporter davantage vers le marché de l’Union européenne qui leur est ouvert sans aucune barrière douanière.

La taxe ne favorise pas non plus une insertion accrue des départements et régions d’outre-mer dans leur environnement régional immédiat. Il ne constitue pas un élément d’incitation pour modifier le modèle de commerce extérieur existant : dépendance aux importations, flux avec la France hexagonale très prépondérants, insertion très limitée dans les chaines de valeurs économiques régionales des Caraïbes.

Les inconvénients du système de l’octroi de mer l’emportent clairement sur ses avantages. Le statu quo paraît inenvisageable, compte tenu des constats posés.

Un scénario « de rupture » pourrait être proposé. Il conduirait à substituer à l’octroi de mer une nouvelle ressource, qui pourrait s’appuyer par exemple sur une « TVA régionale ». Il nécessiterait toutefois une étude d’impact complète, sortant du cadre de cette enquête évaluative.

Aussi, la Cour propose un scénario central à court terme. Il repose sur des réformes substantielles autour de quatre orientations : renforcer son pilotage et son contrôle ; optimiser l’emploi de ses ressources ; adopter des mesures de simplification, de transparence et de lisibilité du dispositif ; atténuer ses effets sur le niveau des prix.

La Cour préconise aussi de prévoir une exonération obligatoire, et non plus facultative, du paiement de l’octroi de mer y compris régional à l’importation pour les biens concourant aux missions régaliennes de l’État et à la santé.

Lire la synthèse [fichier joint] et le rapport : www.ccomptes.fr[...]chemins



olcdlm:vive l'Europe. pas de taxes à St Martin ni TVA et ça fonctionne. ·le 05 mars 23:36
Thib119:Saint Martin a un statu particulier, c est un port franc comme st barth, voir le site des douanes:www.douane.gouv.fr[...]thelemy ·le 06 mars 10:29
06 mars 2024

Tous les territoires de la republique française ne sont pas tous assujetis aux meme droits de douanes et/ou de tva. Voir l application du tfeu article 349 et annexe 3 sur l application du traité dans les regions ultramarines de l union europeenne.

taxation-customs.ec.europa.eu[...]ries_fr

Les territoires d outre mer (polynesie, nouvelle caledonie, wallis, futuna, ...) ne sont pas dans l Ue, ni dans la zone douaniere, ni dans la zone tva, ni dans l espace shenghen.

Les departements d outre mer ont un statut particulier, souvent ils sont dans l union douaniere mais pas dans la zone tva.

taxation-customs.ec.europa.eu[...]ions_fr

Une bonne page sur les Regions Ultramarines Française qui sont dans l Ue (avec des dérogations):

ue.delegfrance.org[...]er-2038 .

Bref, tous les territoires de la republique française sont dans le meme état mais pas dans le même pays ni la meme union douaniére et/ou zone tva. C est basé sur la residence fiscale (183 jours ou plus) du proprietaire. Demenager du Var en Vendee ou bien déménager d Alsace en Guadeloupe n entraine pas les memes imperatifs administratifs.

Il y a toujours des taxes a payer quelque part. Pensez a vous rapprocher des douanes avant votre déménagement.


Phare de Vieste (IT) , 20 juillet 2023, Photo argentique.

Phare du monde

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Phare de Vieste (IT) , 20 juillet 2023, Photo argentique.

2022