Partir et revenir

pour l avoir fait souvent , partir pas mal de temps et revenir ,mon sentiment et que le soufflet retombe très vite

Les touristes sont toujours déçus que personne ne s'intéresse à leurs photos de vacances.

Pas de soucis pour moi, je navigue où m'entraine mon bon plaisir, pas d'obligations ni contraintes autres que la météo ou éventuellement la santé, mais nous sommes centenaires de père en fils 😁. Les rares proches peuvent me rejoindre aux escales accessibles, c'est plus facile et motivants pour eux. Comme dit dans un autre fil, après plus de 2 ans sous les tropiques je transat en mai pour rejoindre la Galice et les Canaries aux bonnes saisons respectives. Pas de retour prévu en métropole, c'est mon choix! Mes proches et amis terriens métropolitains sont souvent étonnés qu'à mon âge de retraité, (en forme toutefois), je n'ai toujours pas mis mon sac à terre, comme si plaisir, passion et bonheur avaient une date de péremption à échéance obligatoire !... Je ne suis pas prêt à jeter l'ancre définitivement, du moins tant que je disposerai de capacités et de moyens divers et variés suffisants.
C'est mon choix, mais chacun fait comme il souhaite ou comme il peut !

ma question était plus sur notre ressenti personnel après un voyage

Bonjour ,
D'accord avec vous et je trouve aussi que c'est une question d'âge et de disponibilité des amis :
Durant ma période de salarié ( en 30 ans ), j'ai pu réaliser 2 années en congé sabbatique ( avec l'achat de bateaux de voyage par la vente de mes biens en métropole ) la première fois à 27 ans, sur mon trisbal, en 18 mois, 35 amis ou membres de la famille se sont relayés pendant 10 - 15 jours , tous ayant envie d'essayer et nous intéressions nos interlocuteur même après le voyage , la deuxième fois à 40 ans si quelques membres de la famille nous ont rejoint , personne ne nous en a parlé ensuite , quelques uns nous ont dit que nous avions de la chance que cela devait être bien ! Maintenant l'âge de la retraite et d'un prochain voyage approchant , l'intérêt semble renaitre parmi nos proches et peut-être certains viendront goûter à cette vie qu'ils n'ont pas connue ...

Seneque non:0))
Bon parler c'est raconter, si tu leur fais un récit technique t'aura moins d'écoute que si tu fais rêver...
Encore que j'ai des doutes avec les milliers de vues de blog insipide;0))

Je partage le constat de Tikipat. L’inverse est un peu vrai aussi : il faut un peu de temps pour s’immerger complètement dans le voyage et se détacher de certaines considérations.

Chaque retour est toujours pareil, heureusement nous n’avons pas de domicile, et vivons généralement dans le bateau ou dans le camion quand nous sommes en RP. Mais rapidement nous nous sentons seul, la vie réelle est triste. Nos histoires n’intéressent personnes et la vie des autres nous intéresse pas. Nous comptons les semaines qui nous séparent du moment de repartir. Malheureusement pas de palliatifs sans bateau, habituellement nous partons le week-end, mais là c’est l’horreur. Impatient d’avoir le nouveau bateau et partir.

Il y a aussi le plaisir (et la chance) de pouvoir faire des beaux voyages en bateau, mais le désir que la vie ne se limite pas à cela; j'ai eu le chance de pouvoir passer deux très belles périodes (3+1 ans) en voyage bateau avec la famille, tout aussi heureux de pouvoir rentrer à terre et nourrir d'autres passions qui font partie de mes besoins.
Santé permettant, je voudrais repartir un jour mais sans doute pour un jour revenir.

Aussi, en plus du côté idéal/idéalisé de ces "liveaboard", on en rencontre souvent qui à dix heures du matin sont à leur dixième caipirinha et à midi ne tiennent plus début, d'autres qui habitent des bateaux plantés à jamais dans les mangroves qui balancent des leçons de vie à tous car sauf eux personne n'a rien compris à l'existence; d'autres encore un peu moins jeunes et probablement un peu délaissés par un monde féminin "occidental" qui emploient une partie de leur retraite pour se payer les services souvent pas chers de la jeunesse locale, chacun son idée d'un "spectacle" donné par deux 60naires+ aux gros bidons qui se vantent grassement de leurs exploits sexuels au comptoir.
Chacun son idée de vie de rêve :) 😉

Même si nous sommes nombreux sur ce forum, il faut avoir conscience que nous ne représentons qu’une infime partie de la population.
Si toute la population avait les moyens financier, je doute même que nous serions beaucoup plus nombreux.
Il y a tellement a faire, à voir de façon différente.
Finalement heureusement, car déjà qu’il n’y a pas beaucoup de places dans les ports, il faudrait mettre les bateaux les uns sur les autre.
Il y a tellement de façons de consommer 😜

voyager si un peu de sous sont la , est devenu facile , GPS , enrouleur , lecteur de carte , starlink a bord , du coup il y a beaucoup de monde sur l eau
revenir est excitant de revoir tout le monde , mais vite déçu pour nous

je suis partis plusieurs fois et parfois plusieurs années de suite et qu'on ne me demande rien à mon retour me va très bien . je voyage pour moi .Si on me demande je réponds mais pas plus .je ne vais pas écrire un bouquin ou faire 1200 photos . Chacun son truc .Ce qui compte c'est être heureux . Le reste .........

Ce qui apparait aussi dans les différents post, c'est qu'après une vie sédentaire, il n'est pas si facile de se retrouver nomade. Le mode de rencontre n'est plus le même. Les amis sont très proches à une escale, et on ne se voit plus après. Tout change tout le temps. Les repères stables qu'on avait dans sa ville, varient souvent. Il faut s'adapter aux moeurs d'un pays, à sa monnaie, sa langue, sa consommation. Oublier les camemberts, Beauforts ou huitres de sa région. S'adapter à des climats plus chauds, plus humides ou plus secs...
Je pense que passer d'une vie de travail sédentaire et régionalement marquée à une vie itinérante, quand on ne l'a pas connu avant, ce n'est pas simple.
Et vivre sur son bateau dans le port du Marin, de Vannes ou de La Rochelle, avec ses mêmes voisins tous les soirs, ce n'est pas du tout équivalent à bourlinguer.

qu'est-ce qu'un étranger ? un personne pas comme les autres, étrange. C'est peut-être aussi une partie de la réponse à ta question ;-)

Concernant les blogs. Avant, on passait du temps à écrire aux copains et à la famille en répétant toujours les mêmes choses, a tel point qu'on utilisait parfois du carbone. Maintenant, beaucoup de copains de bateau ont des blogs. Ils servent de courrier, on va voir sur leur blog ou ils sont, ce qu'ils deviennent. Le blog remplace ces courriers, mais pas seulement. Ils remplacent aussi le journal. On peut retrouver ce qu'on a fait à telle date, ou on était il y a 3 ou 4 ans...
Je ne vois pas du tout le blog comme un nombrilisme quelconque. C'est un courrier qu'on est libre de lire ou pas et c'est notre journal.
Et puis certains sont informatifs, on peut y trouver quelques infos sur les coins ou on veut aller, mais pour moi, ce n'est pas leur fonction. Le blog, même s'il est public, est avant tout un outils de communication avec la famille et les amis, ceux qu'on a rencontré ou non.
Après, il y a Whattsapp, mais c'est plus direct. C'est vraiment pour se téléphoner entre bateaux ou s'écrire en nav ou au mouillage.
Facebook, je ne sais pas. On regarde quelques infos sur les groupes, mais c'est rarement sensé.
Les chaines YT, j'arrive pas. Ça me gonfle à 100%.
(comme on suit la côte du Mexique, on a de la connexion et on veille la nuit. Donc un peu d'écriture sur H&O passe bien le temps😁)

dans bien des cas ceux qui vivent à l'année sur leur bateau me déçoivent. ça ne me dérange pas plus que ça sauf quand je l'entend critiquer le "Sabbatique" à demi mot, sournoisement...faut pas abuser non plus!
on pourrait faire un post sur le baroudeur, casser cette image assez romantique que certains en ont histoire de remettre les pendules à l'heure.

Bonjour,
Repartir, oui, mais pas de la même manière…
Bonne journée,
Patrice

j'ai eu la chance de passer mon enfance sur un bateau avec un TDA, puis un second avec mes parents.
ils étaient des sabatiques, un peu plus de 2 ans à chaque fois ...
Bateau construit par mon pere...

le tout à une époque ou le sextant était la norme pour se positionner... avec l'estime.
La carte papier était parmi ce qu'il y avait de plus précieux à bord...

aujourd'hui je navigue 5000 nm par an pour des convoyage ou le plaisir. Pas forcement l'envie viscérale de partir refaire un grand voyage, la med est belle, mais cela viendra, chaque chose en son temps.
ce qui est certain c'est que cela ne sera pas sur une épave sous équipé en mode SDF des flots... mais sur un bateau bien équipé, bien refité de tous les cotés, parfaitement autonome.
Cela ne sera pas non plus pour 9 mois avec une contrainte budgétaire derrière: quand les enfants n'auront plus besoin de nous, que tout sera payé y compris quelques investissements déjà bien avancés... afin de pouvoir avoir des rentrées d'argents sans dettes à payer tous les mois. rien que la maison se louerais 1800 / mois soit environ la moitié net par mois, plus 2 petites loc, et une petite enveloppe de coté, ça permet de voir venir. et puis rien n'empêche de se poser 3 mois pour faire de la strat sur un chantier, ou faire des mini refit.

Dans cette perspective, je viserai 40/42 pieds mini, et plus si opportunité, idéalement dériveur/DL ou PTE mais dans tous les cas relativement raide à la toile. Exit les productions low cost des années 2000 et +... polyester.
J'aurais pas le budget pour un contest neuf, mais il y a plein de bateaux nordiques bien gaulés pour des budgets sympa...
exemple celui ci, un poil grand www.leboncoin.fr[...]6007714
mais avec une petite nego, on doit tenir les 200ke

Bonsoir Tikipat,
Je ne demande ni à être applaudi ni ensensé.
J’ai fait cette balade pour nous deux. Pour aller voir si la mer est davantage bleu de l’autre côté.
Pour nous, ce n’est pas un exploit. C’était juste notre envie. On se sentait juste capable de le faire.
Partir, c’était bien.
Rentrer, ce sera bien aussi.
Bonne soirée à toi,
Patrice

Bien sûr Armen est dans le vrai, en ce sens qu'il module ses navs et voyages en fonction de l'envie du moment, de l'âge (et oui ça compte), de ses moyens (ça compte aussi) et des engagements divers de chacun, etc.
Par exemple, les nav longue durée que j'effectuais autour de mes 30 ans (Norvège, Féroé, Islande, Ecosse, etc. sur un 26 ft spartiate en solo
n'ont rien à voir avec celles de ces dernières années (Açores, Madère, etc.) sur un 37 ft confortable en solo
et entre les deux périodes, ayant charge de famille et boulot comme beaucoup, des navs plus locales, Bretagne, Galice, Med, etc. sur un 34 ft en famille

Un jour peut-être le char à voile ? Quoique habitant à bord ce sera compliqué...

Fañch

"Le vrai journal est écrit dans la mer et dans le ciel, on ne peut pas le photographier pour le donner aux autres. Il est né peu à peu de tout ce qui nous entoure depuis des mois, les bruits de l'eau sur la carène, les bruits du vent qui glisse sur les voiles, les silences pleins de choses secrètes entre mon bateau et moi, comme lorsque j'écoutais parler la forêt quand j'étais gosse. "
B. Moitessier - La longue route
... et donc en effet comment arriver à partager cela lorsque "l'on revient" ?