Petit voilier et orage annoncé : faut-il viser systématiquement un abri ?

Bonjour à tous,

Sur mon petit 6m, je me suis retrouvé en mer avec des orages annoncés dès l'après-midi pour la nuit, avec la perspective d'être toujours en mer à ce moment-là.

Ayant déjà eu de telles conditions sur un bateau plus gros et des rafales à plus de 30 nds avec celui-ci, étant deux plutôt expérimentés, j'ai donc décidé de poursuivre ma route. Les conditions de navigation se sont révélées sportives mais gérables, je me suis mis en fuite avec un bout de génois, on avait de l'eau à courir voire un abri possible, etc.

Mais a posteriori je m'interroge sur ma décision. Est-ce qu'il aurait mieux valu se rendre vers un abri dès que les orages ont été annoncés ? J'en avais alors tout à fait la possibilité.

D'une manière générale, quelle est votre conduite en pareille situation ? Est-ce qu'avec un petit voilier, dans le doute sur la force et la durée de l'orage, il vaut mieux chercher systématiquement un abri dans tous les cas (si c'est possible bien sûr) ou est-ce que ma décision était selon vous la bonne ?

Merci pour vos retours d'expérience !

L'équipage
17 août 2022
17 août 2022

la météo se trompe souvent, que ce soit en temps, intensité, direction, en plus ou en moins.

Ma conclusion : tu dois avoir toujours de la marge "sous le pied". Si tu penses que "c'est juste" , rester à l'abri.

l'autre moyen est d'augmenter sa marge, par exemple en ayant un bateau plus grand, mieux préparé etc ... sans oublier la marge de l'équipage.

A+


Colino:Oui c'est ça effectivement. Ma question a posteriori est de me dire "et si l'orage avait été nettement plus fort que ça ?"...·le 17 août 2022 14:00
rati:Orage ! Ô désespoir 🥴·le 17 août 2022 14:56
Eric78:En cas d'orage, prendre un bateau plus gros 🤣·le 25 août 2022 21:35
17 août 2022

Le dicton dit "qu'en mer le danger c'est la terre". Essayer de se mettre à l'abri dans un mouillage, avec du vent d'orage tournoyant, peut se révéler scabreux, à moins que l'orage soit encore loin et qu'il y ait suffisamment de place pour mouiller correctement.
Tu t'en es très bien sorti, c'est donc, AMHA, que tu as pris la bonne décision.


Brandan:Tout à fait d'accord. Samedi dernier à Camaret, orage, vents tournants. Un voilier allemand (40 pieds environ) chasse sur son ancre, une seule personne à bord, difficultés à remonter l'ancre. Finalement la SNSM l'a tiré d'affaire. Ce sont ces vents instables qui posent problème.·le 17 août 2022 13:51
Colino:Merci pour vos réponses. Dans mon cas, l'autre option que j'envisageais était de rejoindre un abri bien avant l'orage (j'avais le temps), ensuite une fois dedans mieux valait rester loin des côtes en effet et ça a été, j'avais même encore la possibilité en réserve de rajouter des trainards.·le 17 août 2022 13:59
17 août 2022

Bonjour,
Tout est question de distance.
Ayant eu a gérer cette situation avec l'arrivée d'un orage d'été. Ma situation en cap vers le port et monté progressive du vent de 15 à 30 N sur un voilier de 6 M. Au départ 1 ris, puis 2 ris et rapidement on voit que ça ne va pas le faire et avec 3 ris il n'y aura pas de puissance pour avancer. ça commence à brasser et pas d'enrouleur donc inutile de faire le clown à l'avant si ça se gâte donc affalage du foc. Solution 1 la fuite solution 2 demander à Mr Yamaha ce qu'il en pense. Il est d'accord pour faire le boulot et rejoindre le port le plus proche ce qui évite de partie en fuite on ne sait ou et de mettre des heures et des heures en côtier et au près pour revenir au port. Pour moi tant que ça reste gérable même au moteur, la route vers un abri est la plus sécure.
Si tu ne t'ais pfait pas peur c'est que tu as maitrisé la situation donc pris la bonne décision au moment des faits.
Cordialement


tiktak:Pourquoi des -?·le 17 août 2022 13:56
Colino:Oui c'est vrai, faire route au moteur est possible aussi, mais dans mon cas j'aurais été travers aux vagues pour rejoindre un abri donc pas top, sans compter que la voile équilibre le bateau (génois sur enrouleur, plus facile en effet à gérer sur ce type de petit bateau sans autre voile d'avant).Merci !·le 17 août 2022 14:06
ptiplouf:Je ne sais pas sur quel bateau de 6m navigue azur15. Je suis surpris que le moteur d'un 6m permette de faire face à 30 nds de vent. Je ne recommanderai pas cette solution aux autres bateaux de taille identique.·le 17 août 2022 14:11
Colino:Je pense en effet avec mon petit 4 cv et à sec de toile j'ai un doute, avec le risque que le bateau se mette de travers et soit totalement déséquilibré. Il m'a semblé que l'option de la fuite avec un bout de génois était à privilégier.Après c'est là que le génois sur enrouleur a son intérêt, sauf à avoir un tourmentin je pense·le 17 août 2022 14:25
Azur15:Dans un grain d'orage l'état de la mer à du retard et ce n'est pas obligatoirement 2 à 3 m de vagues et en plus de face ce qui change toute l'analyse de la situation. La fuite avec 30 N et vagues dans les fesses c'est pas le confort non plus et il y a la problématique du retour surtout si le grain dure longtemps car dans ce cas la mer va avoir le temps de se former. Pour répondre à ptiplouf sur un bateau de 6 m le problème n'est pas que le vent mais surtout l'état de la mer·le 17 août 2022 14:38
Calypso2:je ne sais ,mais s'il y a une chose que je ne prendrais pas en compte pour me sortir d'affaire dans ces conditions c'est bien le moteur surtout un hb ..·le 17 août 2022 18:16
piquillo:BonjourJ ai un 6m avec 8cv yamaha je vous confirme qu a partir de 18 nœuds au moteur ca devient compliqué d avoir de la dynamique, il m est arrivé quasi a plein gaz que le bateau bout au vent pour affoler la gv tourne en moins de 10 secondes alors par trente nœuds, ça commence à faire beaucoup ·le 24 août 2022 23:37
piquillo:Pour revenir à la question principale avec un bateau de 6m annonce d orage d été en med c est recherche d un port ou recherche d un port la théorie sur la mer qui ne monte pas m amuse, un petit bateau dans 50 cm de creux et des rafales de 35 nœuds ou plus sera victime de la première faute de barre, Et il faut être sur de son matériel qui va souffrir et n est pas dimensionné pour encaisser de tels efforts. Perso je passe mon tour.Pris une fois dans une crique du cap creux avec des dizaines d éclairs qui tombaient sur le sommet des falaises autour de moi , je vous assure que je me suis senti dans la peau d un poilu de verdun·le 24 août 2022 23:53
17 août 2022

Si j'ai encore le droit d'intervenir, je dirais comme Koala. Équipage expérimenté, décision après réflexion, je ne vois même pas pourquoi tu te pose cette question. Les marins disent "la bonne manœuvre c'est la manœuvre qui réussit". Ça peut s'appliquer ici.


Colino:D'accord. Merci de me rassurer. On avait bien passé en revue nos options, une stratégie, des solutions alternatives... Ce n'était pas une partie de plaisir mais c'était gérable·le 17 août 2022 14:01
Morteen:Voilà vous vous êtes comportés en marins compétents, en évaluant le risque en fonction de votre expérience et de votre bateau. A part félicitations je ne vois pas quoi dire.·le 17 août 2022 14:05
Colino:Merci ! C'est vrai que finalement la question de la taille du bateau est secondaire... Même si ça secoue (beaucoup) plus, ce n'est pas ça le danger. Je débute encore et a posteriori je me demandais si je n'avais pas été inconscient ;-)·le 17 août 2022 14:14
mitch58:a morteen.la bonne manœuvre c'est la manœuvre qui réussit..oui, ca tu le sait a posteriori.en fait :si tu es rentre au port avec 30 nds et de la mer : tu es un heros.si t t’es fait remorquer par la snsm,tu es un blaireau.malgres ta competence dans ces moments la,la moindre merde,l’equipier qui se blesse ou tombe a la mer ,la poulie qui eclate parceque vieille et trop d’effort, et c’est la cata.·le 17 août 2022 14:50
Morteen:Mitch les marins sont des gens pragmatiques 😆·le 17 août 2022 14:54
17 août 2022

...et "la manœuvre qui réussit" est une catastrophe qui a échoué...


mitch58:plus 1 ecumeur,entierement d’accord·le 17 août 2022 14:51
17 août 202217 août 2022

Holà,
Cette nuit c'était très violent sous orage,on a eu plus de 50 noeuds,la pluie piquait quand je suis sorti...
Un bateau qui s'est cru en sécurité s'est échoué sur la Gracieuse après que son ancre ait chassé.
Bon,c'est un Josuha,mais ça lui a coûté un desenchouage de la Snsm...heureusement qu'elle venait de juste à côté, c'est moins cher !
Méfiance donc avec ce genre de météo. ..


Flora :):De quelle "Gracieuse" parles-tu ? dans le golfe de Fos ?·le 17 août 2022 14:33
mitch58:y’a des chances·le 17 août 2022 14:52
mitch58:avec mon petit chalenger scout de 7,20,il y a fort longtemps au they de la gracieuse,on s’est prit un coup de mistral en pleine nuit,tu sais celui ou quand tu sors le nez du carré tu dis:putain ca piaule..!on a tenu..du bol certainement,2 autres avaient derapés sur la plage.·le 17 août 2022 15:06
James :Oui,dans le golfe de Fos·le 17 août 2022 17:21
17 août 2022

Pourquoi remettre en question un choix qui vous a été favorable?
Décider de rejoindre un abri c'est être absolument certain que cet abri est le bon et qu'on peut l'atteindre AVANT que cela tabasse, car sinon c'est volontairement chercher de graves problèmes alors qu'à l'inverse au large il n'y a aucun relief à risque et il y a beaucoup d'eau à courir.


Colino:Oui c'est vrai, mon interrogation a posteriori est de me dire : "et si l'orage avait été plus fort ?"... Mais sans doute pareil, on aurait fait avec, dès lors qu'on avait de l'eau à courir...Dans mon hypothèse alternative de rejoindre un abri, c'était effectivement bien avant l'orage (annoncé 5-6 h au moins avant qu'il ne se déclenche et j'avais la possibilité d'atteindre un port sans problème).Merci !·le 17 août 2022 14:09
outremer:Si vous avez décidé de rester au large alors que vous pouviez avec une totale certitude atteindre un bon abri et vous mettre en sécurité c'est en réalité qu'au fond de vous vous vouliez vous tester, tester le bateau et donc un peu ou beaucoup tenter le Diable ! Autant vous l'avouer !!!! Mais ainsi vous avez acquis une expérience inestimable pour votre avenir: connaître ses limites est TRES important pour survivre !!!!!!·le 17 août 2022 14:22
Colino:Oui c'est vrai il y a sans doute de ça, pas tant par goût du risque que pour engranger de l'expérience tout en ayant déjà navigué dans des conditions de mer proches, mais sans orage et de jour... Mais c'est une étape de franchie et une expérience effectivement précieuse !Merci·le 17 août 2022 14:47
outremer:Votre plus grand ennemi au final c'est vous même. Nous avons un cerveau très imparfait, très lent, la mémoire verrouillée par le système reptilien archaïque émotionnel de survie immédiate. En zône préfrontale il y a un petit ilôt neuronal chargé de proposer au final un OUI/NON pour éxécution immédiate. Ce petit ilôt prédécisionnel CAPITAL est TRES sensible en particulier à un moindre excès d'alcool ou autre et sans doute à l'adrénaline. Perso je suis pour le risque raisonné bien analysé qui a fait progresser l'humanité et contre le risque idiot style roulette Russe. Ayant failli me tuer deux fois en avion sur erreur absurde instantanée de jugement j'ai pu voir la mort arriver en face dont j'étais totalement responsable, expérience hors du temps ou à temps ralenti, très intéressante assez étrange, mais il faut éviter de récidiver car votre bonne étoile peut un jour pâlir. Un jour partant en voltige un vieux pilote m'a interpellé sur l'inutilité de mon parachute. Ses arguments étaient sensés mais j'ai tout de même gardé mon parachute. Le debriefing d'une situation limite qui laisse obligatoirement de forts souvenirs doit être fait rationnellement, hors de tout contexte émotionnel. Et alors souvent vous vous dites: Mais comment ai je pu faire une pareille erreur ou avoir pris une pareille décision. La conclusion DOIT être utile pour votre avenir et pour l'avenir de ceux qui vous feraient confiance.·le 17 août 2022 16:07
Requiniste:En voltige, ton pépin est obligatoire ·le 17 août 2022 19:36
17 août 2022

Bonjour,
la question parle d'orage et dans cette éventualité ce sont les éclairs qui moi me préoccupent plus que le vent ou les vagues.
En cas d'orage je préfère être au port ou dans un mouillage avec des bateaux autour de moi ayant un mât plus haut que le mien. Statistiquement, je réduis ainsi le risque de prendre un impact direct sur mon bateau.
C'est ce que j'ai fait aujourd'hui en restant au mouillage mais j'ai tout de même pris "l'impact direct" d'un autre bateau qui est venu sur moi après avoir chassé. Comme quoi...


Colino:C'est vrai que c'est impressionnant mais j'ai lu partout que le risque de foudre est très limité en mer car l'eau salée est bien plus conductrice donc la foudre tombe directement en mer. Même si le risque existe c'est vrai... Mais je n'ai pas plus d'expertise que ça en la matière...·le 17 août 2022 14:20
Fabien83:J'ai un peu étudié la question et n'ai jamais lu ça. Si tu as un lien vers un article ou autre sur le sujet je suis preneur. Si ton bateau est ancien, je te recommande d'installer un câble de forte section ou une grosse tresse cuivre entre le mât et un boulon de quille. C'est ce qu'impose la réglementation actuelle (preuve que le risque n'est pas si limité que ça...). A défaut, tu te retrouves avec un trou dans la coque si la foudre frappe ton mât (l'éclair traverse la coque en vaporisant l'eau contenue dans celle-ci). ·le 17 août 2022 14:27
Colino:Je l'ai lu dans le cours des Glénans, 8e édition page 728 : chance faible, un seul cas dans l'histoire chez eux sans gros dommage... Ils parlent effectivement de relier le mat à la quille, c'est important je pense et de la protection du matériel électronique et de l'équipage mais pas de risque pour la coque... Mais encore une fois je ne suis pas expert et le risque existe oui c'est certain·le 17 août 2022 14:39
Fabien83:Trou dans la coque : youtu.be[...]_bAzhy0 ·le 17 août 2022 14:42
Morteen:Pour le coup je trouve les Glénans un peu optimistes, même si je suis d'accord pour dire que la peur de la foudre en mer est plutôt irrationnelle, puisque statistiquement le risque est faible. Mais c'est impressionnant. Je connais le cas d'un mini 6.50 qui a manqué couler en mer après un coup de foudre qui a fait fondre la sonde du speedo. Le temps que le skipper trouve l'origine de la voie d'eau (et les pinoches) l'eau était bien haute dans le bateau. ·le 17 août 2022 14:48
outremer:Notre système visuel ne permet pas de bien analyser la foudre mais en réalité tandis que la partie visible de l'éclair, air ionisé, plonge vers un point de la terre ou de la mer, son opposé monte de la terre ou de la mer, la décharge globale correspondant au claquage d'un gigantesque condensateur dont l'un des pôles est la Terre. Le principe du paratonnaire de Benjamin Franklin est de dériver au maximum les charges électriques accumulées au niveau d'une pointe conductrice surélevée vers la Terre. Les intensités et voltages d'un coup de foudre sont tellement énormes que les conséquences peuvent être catastrophiques en direct mais à proximité les courants induits sont tellement élevés qu'aucun matériel électrique ou électronique ne peut y résister si on n'a pas de chance.·le 17 août 2022 15:00
17 août 202217 août 2022

reponse au sujet:
ca depend si tu veux etre en premiere page de paris match..ou pas.
la snsm a coté de ton voilier et toi te faisant hélitreuiller ..

sur un voilier de 6 m,tu es bas sur l’eau,tu subis la mer bcp plus vite que sur un 30 pieds,le moteur etant en rapport a la taille de ton bateau tu es vite sous motorisé si il fallait tout affalé et rentrer au moteur avec 30 kt de vent et la mer qui va avec,si tu l’as dans le nez…tu doit faire de la marche arriere.
bref tu auras certainement des réponses différentes,selon l’age,l’experience,la taille du bateau et le lieu géographique..

mais c’est le «  bon sens » qui prévaux.
pour moi,la mauvaise meteo en bateau, c’est comme en moto ou en rando:
si elle est prevue,j’attends que ca passe,si je l’attrape en route,je fais au mieux.

voila,bonne navigation.


Colino:Merci, oui c'était l'alternative... Je ne regrette pas mon choix mais c'était un risque supplémentaire forcément...Merci!·le 17 août 2022 14:58
mitch58:merci pour le -1,si tu peux étayer ca m’arrangerais,ca me permettrait d’apprendre,et de savoir de qui ca vient..t’es un marin..alors tu as du courage 🫡·le 17 août 2022 14:59
Colino:Ah ça je pense que je n'y suis pour rien.... et ça je pense que c'est courageux quand même ! :-D·le 17 août 2022 15:02
mitch58:non colino,cela ne t’etais pas destiné ( l’ordre des reponses n’est pas respectée,ou tout du moins ( sans jeux de mots) on a repondu en meme temps 😉) mais au pleutre qui tel le dieu de la connaissance a donné sa sentence:-1j’adore..encore 🥰·le 17 août 2022 15:49
solar91:Il a été retiré ce-1 je ne le vois pas.? Cela devrait être nominatif. Cela devient vexant et penible... ·le 17 août 2022 15:58
James :Pourquoi donc accordez-vous tant d'importance à ces notes en vous herissant ?Je suis presque sûr que si vous aviez un plus 15,même si c'est anonyme,vous serez contents et pas motivés pour savoir quels sont ceux qui les ont mis...Franchement vous accordez de l'importance à un truc inutile...Bon j'avoue que ça me fait plaisir si j'ai un plus 15 mais si c'est l'inverse pas de quoi s'énerver, non ?C'est juste du pipi de chat,pas de pique de hérisson...·le 17 août 2022 17:29
mitch58:je n’accorde aucune importance a la note,qu’est ce que j’en ai a branler qu’un blaireau me mette -1 🤫juste que si quelqu’un n’est pas d’accord qu’il reponde..on est sur un forum,c’est pour s’ébattre ooops debattre ..·le 17 août 2022 20:53
James :Corps et âme ?·le 17 août 2022 21:00
17 août 2022

Merci pour ce fil. La question du moteur reste posée notamment pour les inboards. J ai très souvent lu et entendu de ne pas mettre en route des que vagues "importantes" (taille selon bateau) pour éviter de le casser. Pompage de l huile dans le vide selon emplacement du circuit.
Résultat, sur mon 45pieds, c est à partir de quelle hauteur de vague que ce risque survient...?
Fritz, un avis ?
Frédéric


outremer:Si dans une situation très critique vous remettez le moteur en route c'est que vous pensez alors que votre survie passe avant la survie éventuelle du moteur mais que vous êtes en situation telle que votre moteur réponde à vos espoirs DONC qu'il soit lubrifié, que les gaz d'échappements puissent s'échapper, que le GO ne se désamorce pas (grand intérêt du réservoir en charge) que les silent blocks ne s'arrachent pas, que l'hélice reste propulsive donc plonge un maximum de temps dans l'eau. Il vaut mieux que l' inclinaison en roulis reste dans les normes prévues pour le moteur.·le 17 août 2022 16:19
17 août 2022

OK merci.


Little Wing:Sauf erreur de ma part c la gîte qui est dangereuse, sinon l huile barbote et c ce qu on attend d elle d ailleurs·le 17 août 2022 16:50
outremer:A noter qu'à ce stade l'objectif n'est plus vraiment de faire route obstinément mais de maintenir l'efficacité du gouvernail et garder une position permettant au final de ne pas se trouver travers à la vague au risque d'être retourné. La grosse différence entre voile et moteur est que la voile à tendance à tirer le bateau alors que le moteur pousse et enfonce l'arrière. A noter que ceux qui se sont retrouvés au creux de très grandes vagues avant retournement décrivent alors un déventement complet. Les Meffres grands navigateurs ont écrit ne pas hésiter à mettre en route le moteur si cela leur apportait un peu plus de sécurité. Mais dans tous les cas le skipper d'un voilier doit savoir utiliser au mieux sa voilure jusqu'à décider d' établir les configurations de survie si la mer l'impose.·le 17 août 2022 16:52
James :Si ça brasse avec de grosses vagues pas de soucis je pense.Comme dit Little wing c'est une gite prononcée d'un côté qui est risquée ·le 17 août 2022 17:32
solar91:Oui "gite" mais si tu es dans de grosses vagues, tu roules donc gite d'un côté puis de l'autre. C'est plus cela qui me soucie.·le 17 août 2022 17:47
James :Oui mais tu ne restes pas longtemps dans cette position c'est pour cela que ça ne m'inquiète pas plus que ça. Par contre au moteur avec la gv en appui de longue,et avec trop de gite,je crois qu'il peut y avoir de gros soucis.C'est ce qui est marqué sur les manuels, désamorçage de la pompe à huile ?A confirmer par les mécanos tout de même !·le 17 août 2022 20:38
Brandan:Je suis étonné que personne ne pense à la "mise à la cape". C'est pourtant une situation assez confortable. ·le 17 août 2022 21:58
17 août 2022

J'ai été surpris plusieurs fois par des orages, ou des grains tropicaux, avec des vents jusqu'à 50 nœuds pas vraiment prévus sur des bateaux bien plus gros. Ca s'est bien passé, mais si j'avais pu les éviter je m'en serais aussi bien porté. Avec un risque orageux annoncé, surtout en cette saison où tout le monde appelle à la vigilance, je reste à l'abri ou je m'y rends dare-dare. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait : sortie prévue aujourd'hui et reportée. Ce n'est que mon avis, surtout pas une admonestation !


mitch58:entièrement d’accord ,si c’est prevu: j’attend / si j'me fait surprendre je gere au mieux…et je sers les fesses·le 18 août 2022 15:08
Brandan:@mitch "je sers" : indicatif présent, première personne du verbe "servir". Que veux-tu dire quand tu dis que tu sers les fesses ? Je n'ose y croire !·le 18 août 2022 15:20
Colino:Merci pour vos retours. C'est sans doute le plus prudent en effet...·le 18 août 2022 15:43
mitch58:nan nan ,c’est bien ca: je prends les fesses de ma femme et je les sers a un copain qui passe,( non elle ne s’appelle pas daniela lala..🎵bon ok,je m’est trompé..daisaulai·le 18 août 2022 19:44
17 août 2022

Bon si tu es là pour raconter ton histoire c'est qu'in fine tu n'as pas pris la plus mauvaise des options... Ceci étant, tous les petits bateaux ne sont pas égaux devant le mauvais temps et tous les abris non plus, il y a donc toujours une marge d'appréciation et tu es le seul à pouvoir décider. Sur mes "petits bateaux" et à cause de ce problème, j'ai toujours eu des apparaux de mouillage sur-dimensionné (une Rocna en mouillage lourd avec de la chaine en fond de cale, une fob light avec une ligne plombée pour la vie de tous les jours, un grappin avec un bout de chaine pour la caillasse et de la chaine pour fabriquer une boucle d'amarrage sur les rochers). Quand au problème des orages c'est justement le phénomène météo qui est le plus difficile à préciser dans son intensité: avec la canicule actuelle, je fais gaffe au retour de manivelle...


17 août 2022

vu la question : comme l'orage était annoncé j'aurai été me mettre à l'abri dans la mesure ou celà était possible
- parce que l'on ne sait jamais la force qu'aura un orage c'est là une sacré inconnu et une fois qu'on est dedans il est trop tard ...(j'ai eu 50nd juste apres avoir passé le RAZ de Sein , et ce n'était pas annoncé et j'étais seul mais bon 6.5t ça tiens )
- et la grosse crainte malgré tout c'est la casse possible ,alors là on est dans le caca ...

a contrario , la mer n'a pas le temps de se former et m^me la grosse pluie d'orage aplati la mer


Colino:Merci pour ton retour. La possibilité d'une casse est également à prendre en compte c'est vrai...Je comprends, tu as raison que la prudence maximale aurait été d'aller au port, même si dans mon cas continuer ma route était aussi tenable, quoi que plus risqué forcément...Merci !·le 18 août 2022 11:38
17 août 2022

ca s’appelle du bon sens 😏


17 août 2022

Bonjour Colino

Je rejoint aussi l'avis de certains qui est. Dans la mesure ou c'est annoncé avec comme tu l 'évoque la possibilité de rejoindre un port. Je choisi d' aller dans un port.

Le Moko


Colino:Oui merci pour ta réponse. Le plus prudent aurais été de faire ce choix effectivement, même si poursuivre ma route, dans ma situation, était aussi gérable, quoique plus risqué forcément...Merci !·le 18 août 2022 11:40
17 août 2022

Concernant l’utilisation du moteur par gros temps c’est pas forcément une mauvaise solution. Relire navigation par gros temps d’A. Voles dans la dernière édition. Certains en ont tiré parti pour contrer des mises en travers dans des déferlantes avec succès.


Domde:Coles ! P.. d’écriture auto ·le 17 août 2022 23:59
ptiplouf:Sur un Amel, je n'en doute pas. Mais, sur un voilier de 6 m avec un hb de 4 cv ?·le 18 août 2022 08:58
Domde:Certes non·le 18 août 2022 15:33
18 août 2022

Sur quels sites météo les orages sont-ils annoncés ? Je ne connais que les risques d'orage ou les vigilances orages pour des zones étendues.


Colino:Bulletin météo côtier à la VHF, mais effectivement ce n'est qu'une probabilité mais à mon sens on doit agir comme si l'orage était certain d'arriver et ne pas parier sur le fait qu'il arrive vraiment ou pas.·le 18 août 2022 11:42
18 août 202218 août 2022

Situation plus ou moins simmilaire en Zéelande l'année dernière : entre l'écluse d'entrée du Veerse Meer et notre port d'attache à 2 ou 3 miles de là : Comme bien souvent on est au moteur pour ce petit tronçon de nav de fin de journée. (Ceux qui connaissent savent que c'est étroit, flanqué d'une zone réservée aux bateaux à moteur et jet ski et qu'y tirer des bords n'est pas l'extase)
Gros nuage noir, le grain arrive sur nous. On achève de tout sécurisé et vlan. Je ne sais pas si les anémomètre Raymarine Tacktick sont fiable / précis dans cette plage de vent mais l'indicateur affice 52 noeuds ce qui pour un bateau de 6m20 dériveur d'une tonne à vide fait beaucoup.
La visibilité est très réduite et la première crainte est de se manger une bouée ou un autre bateau.
Le vent a tourné dans la montée du grain et est, coup de bol, parfaitement dans l'axe de la route, arrière : le bateau est assez stable, presque plaqué sur l'eau.
Le problème suivant est que le chenal va à un moment tourner à 90 degrés : si on ne le suit pas on fini dans la berge, au pied des caravanes d'un camping: pas trop sur de voir le balisage si la visibilité reste inchangé et le sondeur n'affiche plus rien (problème lié à la foudre ? )
je débraies le moteur, dans l'idée de temporiser, vu la vitesse à laquelle le grain s'est pointé il va probablement diminuer aussi vite. cap compas pour suivre le chenal en espérant qu'avec la foudre... , par moment j'aperçois un Etap 8 ou 9m devant nous si il flotte encore c'est qu'il doit y avoir largement assez d'eau pour nous.
Le vent diminue un tout petit peu, la visibilité s'améliore un peu : je vois l'Etap qui arrive à hauteur de la bouée et qui l'enroule pour suivre le chenal, immédiatement, il prend un bonne gite de 30 ou 40° : il est bien plus "raide à la toile" que nous, je m'interroge sur ce qu'on va prendre quand on va se retrouver au même endroit avec le vent en plein dans le flanc si on poursuit la route, je décide rapidement que si ça doit arriver et que ça ne le fait pas, ça sera un 180° pour revenir sur nos pas et être face au vent en espérant étaler le vent, sorte de cap avec le moteur qui galope.
En attendant, j'embraie en marche arrière et je freine au maximum comme un clébard qui sait qu'il va chez le véto, la bouée se rapproche moins vite, arrivée à sa hateur l'anémomètre n'indique plus que 38 noeuds, va pour poursuivre la route, ça gite un peu mais beaucoup moins que craint. Arrivés devant Kortgene il n'y a quasiment plus de vent. Pas de dégats, le sondeur refonctionne. Agréablement surpris par la tenue du bateau, même si il est vrai que les vagues sont restés très modérées: la soudaineté du phénomème n'ayant pas eu le temps de lever plus qu'un bon clapot.


ptiplouf:J'ai déjà eu ca dans ce coin. Un peu plus nord, bateau (10.80 m - 7.5 T) totalement couché par le vent, voiles en drapeau, pendant 5 mn, en face de Horn. C'est parti aussi vite que c'est venu. Et une autre fois une trombe sans vent à 200m juste avant l'écluse de la Veermeer. Les deux fois, c'était des journées d'été chaudes et ensoleillées. Il aurait été dommage de ne pas naviguer ces jours là.·le 18 août 2022 10:01
18 août 202218 août 2022

En tout cas avec des phénomènes d’une telle violence liés à l’épisode caniculaire :
news.google.com[...]MLuW6wY
Je pense que la seule solution et le salut est de rentrer au port plein ou pas dés l’annonce d’un risque d’orage au moins pour les prochaines semaines.
Avec des rafales à 100 n et plus on risque sa peau au large ou au mouillage. J’ai déjà affronté du mauvais temps avec 50 n établis et des rafales en solo, j’ai peine à imaginer le double.
Les zones de mouillage à Calvi et à Ajaccio ont dû être durement éprouvées avec des bateaux échoués.
Au derniers informations 60 a 70 opérations de sauvetage encore en cours pour des bateaux retournés échoués mouillages rompus ou en perdition des blessés mais pas de morts. Une pensée pour toutes ces personnes.


18 août 2022

desolé pour les personnes qui ont souffert de cet orage hors norme en corse.
voila un exemple qui peut repondre a ta question du depart..


Colino:Oui c'est vrai... Même si les phénomènes orageux sont moins violents en Atlantique (où j'étais), le principe est qu'un orage est imprévisible...·le 18 août 2022 20:02
mitch58:d’ou le bon reflexe de s’abstenir..·le 18 août 2022 20:39
18 août 2022

Voir le site
sur les phénomènes exceptionnels et en particulier les prévisions d'orages.


24 août 2022

Mon premier coup de vent en solo, c'était entre la Calédonie et les Loyautés, sur un vieux voilier de 8,5m. J'ai passé quelque chose comme 36 heures sans dormir , collé à la barre. Le plus dur, pour moi, ce n'était pas la peur, parce qu'au bout d'un moment, quand j'ai compris que je ne pourrais rien faire, j'ai lâché prise et j'ai juste attendu que ça passe. a


24 août 2022

Suite : par contre, le plus dur, c'est l'épuisement. T'es épuisé, mais tu sais pas quand ça va s'arrêter, tu sais pas si ce qui t'attend la nuit suivante n'est pas pire que ce que t'as passé. C'est ça pour moi le risque que tu prends quand tu renonces à un abri (je parle d'un vrai abri, pas un mouillage aléatoire) pour rester en mer quand tu sais que du mauvais temps arrive.
Donc pour moi, la réflexion elle se situe pas sur : "y'a du mauvais temps qui arrive, est ce que je reste ou pas ?",
la réflexion elle est : "est ce que j'ai le temps de rejoindre un vrai abri, ou est ce qu'il est plus sûr pour moi et le bateau d'affronter l'orage ?"


24 août 2022

Pour finir, je précise que l'épuisement dont je parle n'est pas l'envie de dormir, mais la difficulté à évaluer correctement ce qui se passe, le fait de réaliser trop tard que j'étais surtoilé alors que le vent recommençait à monter, mettre trois fois plus de temps pour résoudre un petit problème matériel ou simplement devoir fournir un effort considérable pour reprendre un ris. A postériori, j'ai réalisé que la fatigue et le stress m'ont fait courir un plus grand danger que le mauvais temps lui même.


outremer:Notre système nerveux consomme à lui seul la moitié de l'énergie nécessaire au corps. La réserve de sucres + glycogène du foie à usage immédiat ou très rapproché est de 3h environ. Une décharge d'adrénaline faite pour la survie majore la consommation et donne un sursaut énergétique d'environ 10mn. Sans apports on passe ensuite progressivement sur les réserves graisseuses. Il faut avoir vécu des situations très fortes telles que décrites ou d'autres pour predre conscience de l'extrême vulnérabilité et des limites de notre corps. Plus la situation se dégrade plus nous pouvons devenir un danger pour nous même. Avoir réchappé de ces situations vous renforce après dans la maitrise de vous même, au moins pour ceux qui ne pêtent pas les boulons.·le 25 août 2022 00:21
Flora :):les plombs, outremer, les plombs !Les boulons, on les resserre.·le 25 août 2022 16:07
Alcove:il faut quand même pas mal d'expérience pour sentir le moment ou le cerveau nous "trompe".Ayant une limite physique assez basse, j'y fais très attention, et je préviens de suite ma moitié.·le 25 août 2022 16:27
Calypso2:Il y a très longtemps un prof nous avait conseillé de prendre un sucre toute les heures lors de l'épreuve d'atelier qui durait 8 ou 12h.et j'ai conservé cet habitude lorsque je dois faire un effort prolongé et ma foi ça donne un sacré coup de jeune ·le 25 août 2022 19:22
aïrijawe:Merci Outremer pour ces infos techniques. Et puis j'aime surtout l'idée que cet épisode a pu me renforcer pour mes prochaines aventures sur l'eau ! ·le 25 août 2022 21:39
outremer:Quand on est tout seul on n'a pas d'autre ami ou ennemi que nous même. Quand on se retrouve à deux ou plus les données changent car chacun réagit à sa façon et interfère avec les autres. Sur un bateau en difficulté c'est une raison supplémentaire qu'un au moins garde sa maitrise de lui. En théorie ce devrait être le skipper, mais tout peut arriver dès qu'il y a un groupe !!! ·le 25 août 2022 23:32
Calypso2:Oui mais le groupe peut être le meilleur mais parfois aussi le pire, lorsqu'il faut gérer à la fois le bateau et les personnes inquiète, malade, voir violente ·le 26 août 2022 09:01
Quelque part entre Sognefjord et Måløy, Norvège.

Phare du monde

  • 4.5 (88)

Quelque part entre Sognefjord et Måløy, Norvège.

2022