près serré

sur le Trident, il me semble (et la presse le relayait à l'époque) que quand le génois est trop bordé, il agit comme un frein. J'ai remarqué qu'en donnant un peu de mou à l'écoute, le bateau respire mieux et la grand-voile a moins tendance à déventer.

Avez-vous des retours d'expérience semblables?

P.S. ceci est indépendant du réglage du chariot de génois, pour anticiper d'éventuelles réponses. Pour rappel, il s'agit d'un gréement en tête, GV 12m² et génois 26m, et que les rails de génois, ainsi que le haubanage, sont relativement rentrés.

L'équipage
13 fév. 2011
13 fév. 2011

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bonjour julien

quand tu dis que la GV dévente, tu parles des "tressaillements" (je ne sais pas comment dire) des flottements du tissus de la GV proche du mât ?

pour ce qui est du réglage de ton génois, les études de portance faites sur les voiles (quelque soit la voile, génois, gv, spi, ...) montrent que la voile est la plus efficace quand l'angle d'incidence est aux environs de 7°, c'est à cet angle que la portance est la plus forte (angle d'incidence = angle entre la corde de la voile et le guindant de la voile)
ce réglage est en fait très fin :
- un angle plus faible, patatras, la portance chute abyssalement voire est inexistante
- un angle plus grand, la chute de la portance est assez forte

plus tu bordes, plus tu fermes cet angle; plus tu choques, plus tu ouvres cet angle; à la condition que ton angle entre la voile est le vent apparent soit correct

c'est vraiment une affaire de 2/3 cm, à peine, pour bien régler une voile

et ce principe est valable quelque soit les allures (sauf pile au vent arrière puisque à cette allure, il n'y a plus d'effet de portance)car l'angle entre la voile (le plan porteur) et le vent est toujours le même quelque soit l'allure

cordialités maritimes
larent le hareng

13 fév. 2011

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re

normal qu'alors ton génois agisse "comme un frein" car les écoulements d'air autour de la voile ne sont plus laminaires (parralêles entre eux) mais turbulents et au lieu que toute la voile soit efficace, de moins en moins de voile est efficace

on se rend plus facilement compte que l'on est mal réglé quand on est "sur-bordé" que quand on est "sous-bordé" car, comme dit précédemment, la perte de portance est plus grande

cordialités maritimes
larent le hareng

13 fév. 2011

a nuancer
je fais bien sur la différence entre le léger déventement le long du mât et une impression très nette que le génois renvoie dans la GV!

13 fév. 2011

genois / gv ...
si tu génois est un peu creux, c'est normal qu'il renvoie dans la gv qui doit se dégonfler en arr du mât

13 fév. 2011

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re

un gréément de sloop fait que l'air aspiré entre la voile d'avant et la GV s'étend jusqu'en arrière du mât, d'où une dépression le long du mât qui fait tressaillir le tissus; à ma connaissance, y a rien à faire

par contre, tu dis que ton génois renvoie du vent sur la GV et la rend moins portante ?

un couple GV/voile d'avant bien rêglé fait que les cordes des deux voiles sont parralleles, as tu pu observer ça ?

le mieux est d'avoir des penons sur toutes la hauteur et surfaces des deux voiles

en fait, tu dis que ce que tu fais, c'est d'ouvrir un peu le génois sans modifier sa forme ?

tu observes un gain en vitesse ?

cordialités maritimes
larent le hareng

13 fév. 2011

En fait
sur la plupart des bateaux anciens, on trouve des génois à 150 % de I (influence de la jauge de l'époque), adaptés au largue, mais trop grands pour un près serré efficace, surtout sur des bateaux un peu étroits : les nouveaux bateaux ont en général des génois à 110 ou 115 % de I, qui déventent moins la GV.

13 fév. 2011

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re julien

je viens de relire le bouquin de bertrand cheret "Les voiles : comprendre, règler, optimiser", bible de la FFV que tu connais peut être

il confirme ce que tu observes et ce que l'on a dit, la conclusion étant :"au prés serré, le profil amont (voile d'avant) doit être creusé et cambré sur l'avant; inversement, le profil aval (GV) doit être aplati et affiné sur l'avant"

réglages différents dus à l'interférence des voiles

c'est dans la partie de l'étude de l'influence des deux voiles en place (sur un sloop)

il n'y a pas en fait de "déventement" ou de "renvoi de vent" mais des différences de vitesses d'écoulement des fluides

son expérience n'est pas liée à un bateau en particulier mais s'applique à tous gréments de sloop

cordialités maritimes
larent le hareng

13 fév. 2011

dans tous les cas ...
ne pas oublier quau près (et un peu plus) l'écoulement sur et entre les voiles doit être laminaire, les penons collés sur les 2 faces des 2 voiles sont une aide sans pareil ...

sur une voile, ce n'est pas la pression du vent qui fait avancer (la portance) mais la dépression et la vitesse des filets d'air sur l'extrados (comme une aile d'avion)

13 fév. 2011

mariage de profils
Dès les débuts de l'aviation on a constaté la difficulté à marier des profils car sur l'extrado
il y a dépression (qui participe aux 2/3 de la portance) et surpression sur l'intrado (1/3 restant). avec 2 profils la surpression du profil avant va neutraliser la dépression du profil arrière, en ajoutant en plus des turbulences néfastes. Le cas favorable cependant joue sur un rapprochement avec effet de fente qui cette fois accélère le vent sur l'extrado du profil arrière avec gain de portance, dans des limites très spécifiques. Cela est très utilisé en aviation au décollage et à l'attérissage.
En dehors de ce cas en pour un biplan on éloigne et/ou recule l'aile basse assez pour qu'elle garde des caractéristiques propres. Les ailes multiples (jusqu'à 2 fois 6 plans) ont abouti à de graves échecs aérondynamiques, la limite pratique ayant été un triplan (cf fokker).
Il faut rajouter à tout ça les cambrures des profils, les angles d'incidences, etc...(cf pôlaire d'une aile).
Quand vous regarder vos voiles voyez des ailes et alors tout devient simple à comprendre.

Vue sur le château d'If  depuis les iles du Frioul    Méditerranée   France

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