Profil derive sur deriveur

je dirais plutôt plus de portance, donc meilleur effet anti-dérive, mais c'est plus cher

Quel bouquin de Gutelle ? j'ai Architecture du voilier (3 tomes), mais j'ai pas retrouvé la page. Et il n'y a pas de dessins couleur.

Chapitre 2 : Aéro et hydro dynamique, page 57.

Pour une dérive basculante, pourquoi ne pas prévoir un fusible sur la ligne de saisie de la dérive afin qu'elle s'efface plutôt qu'elle ne se détruise ?

Pour qu'une dérive utilisé proprement un profil naca il faut que ce soit une dérive sabre.
Si elle est pivotante, le profil naca ne sera respecté que pour un certain angle d'immersion.

Un point important négligé ici est l'allongement du profil, comme une aile de planeur.

Avec les dérives plus ou moins triangulaires que l'on voit sur beaucoup de dériveurs, on est loin du compte ...

Nous avons une dérive qui rajoute 170 cm de tirant d'eau, profil NACA, que l'ancien propriétaire a réalisé en matériaux composites. J'ai pas d'élément de comparaison, mais je navigue avec le sentiment que, à peu de choses près, le meilleur a été fait - ce qui ne serait pas le cas avec une tôle plate. C'est l'avantage de la construction amateur : les passionnés font des choses magnifiques, sans compter.

Bonjour, il vaut mieux utiliser un profil NACA plutôt qu'une tôle plate légèrement arrondie à l'avant et à l'arrière. Jamais un avion n'a volé avec des ailes plates. Question de portance. Sur les dériveurs alu que j'ai dessinés depuis 25ans, les dérives sont épaisses, creuses, et percées en bas pour laisser entrer l'eau et en haut pour que l'air puisse dégager. La dérive descend par son propre poids (100Kg environ pour un 12m.) . Un seul bout de manœuvre pour la relever au winch. En cas de choc sur le fond, elle remonte sans dégâts.
C'est un système simple, facile à mettre en œuvre et qui a prouvé son efficacité sur plusieurs dizaines de bateaux.

Pour la portance d'un profil il faut distinguer plusieures notions qui ne sont pas forcement intuitives MAIS il faut d'abord définir le but que l'on poursuit avec un profil plongé dans un fluide en mouvement:
1° une simple stabilisation en visant l'effet girouette. Alors un simple plan avec peu d'épaisseur
suffit. Mais dansun régulateur d'allure où on vise le maximum de sensibilité on peut par exemple mettre à profit un axe un peu incliné, selon l'idée géniale de Mr Gianoli (ingénieur aéronautique collaborateur du célèbre René Couzinet).
2° créer une portance inverse pour contrer la portance de la voilure, la résultante antidérive permettant la force propulsive d'un voilier dans les allures avant.
ALORS la logique est de viser le meilleur rendement avec le maximum de portance pour le minimum de trainée. Dans ces conditions on passe à la nécessité d'un BON plan porteur qui va se décomposer en DEUX surfaces opposées: L'extrados ET l'intrados, relativement au fluide qui frappe le bord d'attaque, qui constitue une ligne de partage où le flux va se diviser en deux courants de fluide. Dès qu'un léger angle d'incidence de quelques degré est établi une portance va se créer côté intrados PAR SURPRESSION, ce qui est facilement compréhensible.
MAIS côté extrados soit le profil qui suit le point de séparation sur le bord d'attaque est plat ou non adapté, et des phénomênes tourbillonnaires interdisent immédiatement la création d'une couche limite de transition entre la forme solide et le fluide, soit le profil adapté recule fortement de naissance des tourbillons et une portance PAR ECOULEMENT LAMINAIRE AVEC ACCELERATION DU FLUIDE due à la forme convexe du profil se manifeste.
Dans ces conditions CLASSIQUES de portance 1/3 de la portance revient par SURPRESSION sur l'intra dos ET 2/3 de la portance par DEPRESSION sur l'extra dos, la résultante de portance se situant de façon évolutive entre 25% et 33% de la corde du profil compté depuis le bord d'attaque.
La zône tourbillonnaire idéalement peut être reportée sur le bord de fuite mais le plus souvent
nait vers les 2/3 postérieurs dès que l'on s'écarte de la position idéale, et va progresser vers l'avant plus on se rapproche de la perte de portance PAR DEPRESSION de l'extrados.
A NOTER que les oiseaux exploitent en portance les turbulences de l'extrados avec leures plumes mobiles !!!!!
DONC Une dérive (nécessairement symétrique) BIEN PROFILEE ne peut qu'apporter une portance avantageuse. MAIS le profil DOIT être BIEN choisi pour s'adapter au mieux au domaine de vitesse utile, en ayant une épaisseur freinant le moins tout en décrochant le plus tard possible !!!

(En aviation de chasse puis de bombardement avec les hautes vitesses visées on est passé progressivement de profils épais et fortement dissymétriques à des profils TRES minces (par exemple pour le F104 ) et presque symétriques).