Quand une galère peut se transformer en plaisir

Avant hier, suite à un problème d'embase sur mon
moteur tribord, je dois convoyer mon bateau (Bélize 43) au Marin en solo.
Suite au passage d'Ophélie très au nord, vent de
sud 15 noeuds.

Et en arrivant à la verte d'entrée du chenal du Marin,
sifflement du moteur babord. Surchauffe. Je vais
voir, manque de liquide de refroidissement.

J'en remets bien que ce ne soit pas trop recommandé. Resifflement 2 minutes plus tard.

J'avais gardé le génois et continue tout le chenal avec mon génois seul, me demandant où je pourrais mouiller tranquillement pour investiguer plus à fond. Pour être franc, pas tranquille quand même.

Et oui, je continue, je continue et finalement, fais un mouillage juste en dehors du chenal face au carénage, le tout à la voile.

Pas peu fier, le zozo, ça m'a rappelé mes 20 ans, mais il faut dire que nos bateaux, à l'époque, étaient un peu plus petits...

Pour la manoeuvre, j'avais gardé le génois à moitié déroulé pour rester maneuvrant en cas de besoin.

Ben voilà, vous avez peut-être aussi des situations mal engagées dont vous vous êtes sortis...

RV

L'équipage
29 sept. 2011
29 sept. 2011

Oui, avec Wee-kee, un ketch classique sans son artimon, le tourteau a cédé et nous avons du arriver de nuit avec un petit foc et la gv, à Cork. La difficulté n’était pas de rentrer à la voile (nous étions 4 à bord, alors que tu étais seul), mais d’anticiper l’inertie d’un bateau de 17m de près de 30 tonnes…
Pas un problème pour son skipper : «Heureusement, c’est un petit bateau.» m'avait-il dit.
On a fait un kiss-landing admirable (dans le noir).

29 sept. 201129 sept. 2011

Ben, cet été, la mésaventure d'un autre voilier.

Nav de Guernesey à Alderney (Aurigny) dans les Anglo-Normandes. Marée coefficient moyen (65) et vent portant. Nous arrivons par le Swinge ... Chenal d'environ un demi mille de large qui laisse Alderney à l'est et Burhou à l'ouest. Dans l'axe du chenal, imaginez des hauts fond qui génèrent des mouvements d'eaux importants, dignes du Raz Blanchard". Ajoutez des récifs sur la bordure ouest.

Juste devant nous un autre voilier (d'environ 10/11 mètres) arrive sous génois seul et entre en plein milieu du chenal. Les indications de navigation prônent une navigation le long de la bordure est. Nous restons à l'est, sous génois et GV . Nous passerons, quant à nous, sans encombre.

Mais

D'un seul coup nous avons vu l'autre voilier partir plein ouest, vers les récifs, emporté irrésistiblement par les courants. Comment s'en sont ils sorti ? Mystère. Peut être au moteur.

Un moment plus tard, nous les avons vu revenir vers nous. Mais avant de retrouver le bon passage, le bateau a continué de n'en faire qu'à sa tête ! Nous l'avons vu faire plusieurs tours sur lui même du fait d'un mouvement d'eau et du génois.

Spectaculaire ! En tout cas, le skipper a réussi à sortir son bateau de cette galère.

30 sept. 2011

Ben oui faut rester plus près d'Alderney c'est sur et même comme ça on ne rigole pas avec le gros singe et sa grosse main toujours prête à choper les bateaux. Aussi tu donnes pas l'heure de la marée à laquelle vous étiez dedans? parce que un peu trop loin de l'étale ça devient toujours un peu plus près de l'enfer et si on veut pas jouer les toupies faut avoir de la puissance : le bateau dont tu parles ne devait probablement pas en avoir assez sous génois seul faut croire en plus de sa route pas trop adaptée
JM

29 sept. 2011

des situations mal engagées dont vous vous êtes sortis...

je rentre de mer après une soirée un peu arrosée de punch et un MOB dans port haliguen.
Retour à mon port d'attache et là, panne moteur à une heure où plus un bateau n'est sur l'eau. Je sens que je vais rater l'écluse.... et pas moyen de remettre en route ce foutu moteur. Je peste, j'enrage, je jure et je rehisse les voiles. Ben quoi, c'est un voilier que j'ai acheté alors qu'il voile.

GV haute et solent et me voila à remonter la Vilaine sans bruit, seul le cliquetis des winchs aux virements de bord vient perturber les oiseaux posés sur l'eau.

Bien sûr, j'arrive juste trop tard pour la dernière écluse de la journée. Je vois la porte se fermer alors que j'aborde le dernier virage.

Et bien je vais bien être obligé de finir à la voile. Espérons que cela ne se finira pas dans la vase comme en février il y a 2 ans. Alors je reste concentré, je scrute les risées, je vire de bord au cul des bateaux. Je finis par arriver au ponton d'attente en aval du barrage. La première partie finit bien. Un miam et un glou et une bonne nuit en perspective.

Autre perspective, attraper un remorqueur pour passer l'écluse.

Alors je me lève de bonne heure pour être opérationnel avant 8:00.

Aucun bateau montant à 8:00...je reporte mes espoirs sur 9:00

Aucun bateau montant à 9:00...je reporte mes espoirs sur 11:00 ; ben oui, il n'y a pas d'écluse à 10:00

Un miracle ? Deux bateaux se présentent pour 11:00 dont un va me faire passer l'écluse et dans la foulée, me ramener à la roche. Une petite aide du bateau du port pour me poser à mon emplacement.....

yapluka rentrer à la maison.

chaud, chaud, mais pas de casse. Tout va bien.

29 sept. 2011

Il y a quelques années sur l'Aquila de l'association qui venait d'être caréné et révisé côté moteur (entre autre bricolages à bord)au port des Sablons à St Malo la veille.
Je devais le ramener en Rance le dimanche. Force 4 à 5 d'ouest-nord-ouest, en plein dans le nez pour sortir. Et juste sortie le moteur qui baisse de régime et s'arrête. Heureusement que la GV était prête, mon équipier s'est précipité au pied de mât et a hissé dare-dare pendant que je déroulais du génois en abattant juste pour garder de l'erre et virer au ras des cailloux. Les blocs de la jetée sont plutôt anguleux. Pfiou !
J'avais bien ouvert la vanne de gasoil après les changement de filtre, mais un copain avait du faire la même chose ... et la refermer.
De l'importance d'avoir ses voiles prêtes...
:litjournal:

29 sept. 2011

Oui, et tu peux le lire sur mon blog, suite à des avaries à répétition sur la boutique, nous avons été contraint de faire nos manœuvres de port à la voile...
Quelle satisfaction lorsque le chalant s'approcher pour nous questionner :
- en panne ?
- non, pour le plaisir !
Et en effet, même après l'achat d'un seagull pour aider à la manoeuvre, nous avons continué à les faire à la voile...

02 oct. 2011

Et la mésaventure du moteur qui tombe en panne à la sortie de l'écluse de la Rance, avec devant vous la ruée de ceux qui veulent rentrer parce qu'après il fallait attendre plusieurs heures avant que l'écluse ne s'ouvre à nouveau ....

Celle là, je l'ai vécu.

Et nous avons passé l'après midi d'un beau samedi couché sur le flanc juste à la sortie de l'écluse. Pas de casse car le bateau s'est bien posé et très lentement et du bon côté.

Finalement, un zodiac nous a remonté en Rance le soir.

Ben, ..... Je lui dis encore merci.

Mais après, ce fut passage à la case mécano. sans toucher 20000 euros car nous ne sommes pas repassé par la case départ !!!!

02 oct. 2011

De retour de week-end à l'entrée du chenal de Port Napoléon plus de moteur, j'ai hissé la GV et j'ai remonté tout le chenal d'accès vent de travers en répétant la manoeuvre d'accostage à mon épouse, seule équipière, arrivé à ma panne avec une vitesse de 4 nds en virant pour rentrer dedans je largue la gv mais mon épouse glisse et tombe à l'eau , un coup de barre à gauche un autre à droite pour l'éviter mais boum dans dans la panne. c'est solide un dufour. Et vite ammarer dans l'urgence et récupérer ma femme qui s'accrochait à la panne. Frayeur et puis rigolade, pas de dégâts ni de dommage corporel. Peut-être aurai-je dû plutôt envoyer le génois?

01 juil. 2018

en rentrant de ballade,a l’arrivee sur port miou,a sec de gazoil.
j’ai affalé la gv et suis resté avec le genois que j’enroulais et deroulais a la demande.
je suis arrivé jusqu’a ma place nickel.

01 juil. 201801 juil. 2018

Rhaaa, le cauchemar du moteur qui s’arrête au moment critique, c'est le truc qui fait bien stressé.. Ça ne m'est pas encore arrivé, mais en voulant faire beaucoup de miles nautiques, je risque bien de me retrouver dans ce type de galère un jour ou l'autre , je suppose qu'il n'y a pas de règle universelle, ça dépendra forcément du contexte..

En tout cas, en lisant vos récits, vous êtes des bons.

01 juil. 2018

J'ai navigué dans une zone à fort courant (le bassin d'Arcachon) pendant une dizaine d'années avec un dériveur lesté sans moteur. Il m'est arrivé de temps en temps d'être en retard (quelquefois très en retard !) jamais en difficulté. C'est vrai que c'est une zone peu dangereuse.

02 juil. 2018

À une époque fort lointaine, je rentrais souvent à Port Camargue avec un GT26 de location....mais avec un équipier qui gérait le foc! Je ne pourrais plus le faire aujourd'hui, vu que le nombre de pannes à doublé pour la même surface.....mais c'était un bon entraînement....
Je me suis retrouvé voilà 2 ans, en panne de moteur HB...un peu avant l'entrée du port de Carnon! J'ai envoyé un bout de génois et je suis entré dans le chenal....au moment d'appeler la capitainerie pour demander un remorquage, le moteur a redémarré.... :heu:
Pas de stress.....mais je n'aurai pas fait la prise de quai seul.... :mdr:

02 juil. 2018

Un qui a eu un problème, c'est celui dont j'ai retrouvé l'hélice à 6 m de fond au mouillage du fort de Brégancon durant la troisième semaine de juin 2018.

Vu la taille ce devait être un voilier d'environ 9 m.
Vu son état, un remplacement n'est pas forcément une mauvaise chose!

02 juil. 2018

Quand j'ai essayé mon bateau (le célèbre et controversé "essai en mer"), une fois à l'approche des cotes, l'ancien proprio n'a pas pu redémarrer le moteur (batteries HS), il a appellé par téléphone sa copine qui gère la grue, qui a appelé son copain proprio d'un bateau à moteur qui nous a remorqué jusqu'à la marina.
La galère a commencé là, je ne sais pas quand elle va se transformer en plaisir, je vous tiens au courant... :mdr:

02 juil. 201802 juil. 2018

Je ne compte pas les prises de ponton, de coffres et de mouillages à la voile avec ce %#/#:! de rc16d qui n'a jamais fonctionné pendant la première saison suivant l'achat de mon Biloup et jusqu'à son remplacement par un moteur neuf ( oui vous avez bien compris il n'a jamais vraiment fonctionné) .
Après, tu est fier, mais pendant tu n'en mène pas large.
Idem à une époque avec mon kelt et son HB qui s'arrêtait quand il fallait pas.

Mais bon le kelt faisait 6,20 m et le Biloup 8,58 m, rien à voir avec un Belize 43... Et je pense que je n'y arriverais pas sans pb avec mon actuel 36 pieds ( sauf peut être le mouillage à la voile par temps maniable?)... Qui a heureusement un moteur fiable jusqu'à présent.

02 juil. 2018

Bravo pour la manoeuvre , le cata c est pas l ' idéal pour les mouillages sous voile !
Et sinon , as tu résolu le problème moteur ? je viens de péter un volvo à qui il manquait du liquide ... échangeur percé... liquide passé dans les cylindres ...

02 juil. 201802 juil. 2018

Il y a belle lurette que je l’ai remplacé par un moteur neuf. Et depuis, Pleiades a été vendu et se trouve actuellement en Polynésie avec son nouveau propriétaire qui d’ailleurs, intervient de temps en temps sur ce forum.

Et je l’ai remplacé par un superbe Lucia 40 tout neuf du nom d’Horus.

Mais je dois être fâché avec ce canal du Marin. Une autre fois, toujours en solo, au niveau de la MA3, je roule mon génois et affale la GV. Un coulisseau reste bloqué en milieu de mât. Et le mât fait la bagatelle de 17 m. Et pas mal de vent, 20 à 25 noeuds et du trafic en plus. Impossible dans ces conditions de laisser le bateau sous pilote pour régler le problème. La seule solution, mouiller le plus rapidement possible pour monter au mât.
Ce que je fais, je me rapproche de la plage du Club Med et je mouille.
Puis, fort tranquillement, je vais débloquer mon coulisseau.
Pas trop mécontent de moi.

CaptainRV

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