saildrive Yanmar SD et grande croisière
Pendant que mon catamaran Leopard 39 était aux Seychelles, mi-2023, j'ai décidé de remplacer deux anciens moteurs Yanmar 3ym30ae (y compris les saildrives SD25) par deux nouveaux, que j'ai trouvés chez le concessionnaire officiel Yanmar à Maurice.
Ils ont ensuite navigué 700 heures en 2 mois pour venir en France, avec des skippers professionnels qui m'ont affirmé avoir effectué les vidanges d'huile, changé les filtres, etc.
Quelques mois plus tard, début 2024, je découvre de l'eau dans le saildrive SD25 tribord.
Je demande donc à un centre de service Yanmar local de vérifier. Finalement, l'un d'eux accepte de venir, reconnaît qu'il y a un problème, me demande des justificatifs d'achat, d'entretien, et plus encore, puis m'informe que Yanmar refuse la garantie.
Il faut savoir que le saildrive SD25 nécessite une vidange d'huile tous les 100 heures (100, vraiment), et qu'elle ne peut pas être faite dans l'eau, le bateau doit être à sec pour vidanger, la vidange par aspiration est impossible.
Quelques semaines plus tard (pièces délai 3 mois), le travail est effectué, et un petit joint en caoutchouc défectueux est découvert, la facture de réparation s'élevant à environ 5000 euros (oui, cinq mille).
Yanmar, par l'intermédiaire de leur concessionnaire, refuse de payer, même une part, en invoquant une mauvaise installation de l'installateur d'origine malgré la fourniture de l'attestation de mise en service de l'agent local agréé.
Avec 700 heures de navigation depuis la mise en service, si la fuite existait depuis le début, je doute fort que le reste ait tenu, or le mécanicien n'a pas remarqué d'usure anormale.
J'ai essayé de contacter Yanmar, jamais de réponse, ni même un appel ou un mail.
Conclusions :
Le saildrive SD25 ne doit pas être installé sur des bateaux qui naviguent plus de 100 heures entre deux levages (la plupart d'entre nous, je suppose).
La garantie supposée mondiale de Yanmar n'est pas une réalité.
L'extension de garantie mondiale de 3 ans en ligne de Yanmar, qui a accepté d'enregistrer mes deux nouveaux moteurs, ne fonctionne pas comme on pourrait le penser.
Si les convoyeurs ont fait les vidanges selon le manuel, ils ont donc sorti le bateau sept fois (700h) et les factures d'entretien devraient être disponibles.
Sans ces factures, je pense que Yanmar se base sur le manquement supposé aux périodicités de vidange et plus généralement de l'entretien, même si Yanmar devrait démontrer que l'absence de vidange est liée au défaut d'un joint, ce qui me semble techniquement ardu. Les factures auraient prouvé que l'eau s'est introduite après la dernière intervention, sinon elles auraient mentionné l'opération de remplacement. Auquel cas l'argument de mauvaise installation est tenable mais ne concerne que ce point, pas l'installation de l'embase sur le bateau.
Quant à la supposée mauvaise installation telle que présentée, elle ne peut pas concerner le montage d'un joint qui est effectuée par l'usine et garantie par le constructeur, que ce soient les joints spi de l'arbre ou les joints toriques de la cage.
Ceci dit, on est jamais à l'abri de la défectuosité d'une pièce neuve (surtout un joint) ou d'un incident genre fil de pêche entortillé.
Je pense qu'une approche diplomatique mais surtout documentée du SAV devrait améliorer la situation.
M
Merci pour vos retours, oui, l'approche diplomatique aurait dû être suffisante, mais Yanmar ne daigne pas me répondre, alors que la structure française de leur département marine leisure est réduite, et que je m'adresse aux bons interlocuteurs, je ne comprends pas.
😀