Souvenir de vacances

Bonjour à tous,

Pour alimenter les longues soirées d’été, je vous livre les premières impressions de mon « aller/retour » Palavas Ajaccio. Ceci n’a pas d’autre prétention que de vous faire partager ce petit voyage.

Parti le samedi 3 juillet de Palavas vers 11h deux bateaux, un mélody, un fandango, un skipper par bateau, grand beau temps, météo courant modéré d’Ouest, une heure de moteur puis toutes voiles dehors au grand largue, La Camargue puis La baie de Fos à 6 nœuds de moyenne, musclé mais du bonheur. Le soir le vent tombe (comme d’habitude) et la météo n’en prévoit pas pour la nuit. Nous décidons de relâcher quelques heures dans la calanque de Sormiou afin de repartir à l’aube et de profiter du vent. Grâce à l’informatique embarquée je « nous » fais une navigation à travers les cailloux, superbe, la lune ne se levant que vers minuit on ne voyait pas grand chose mais je connais pas mal le coin, le mélody me colle juste derrière et tout va bien.
Mouillage dans la calanque quelques bateaux, une bière vite fait et dodo. Enfin pour moi dodo, car le collègue n’ayant pas assez mouillé de chaîne s’est retrouvé à dériver vers le large à 3 heures du matin. Le moteur qui donnait des signes de déconnades ne démarre pas, enfin un peu galère, il me racontera après, dérive, purge des filtres et du moteur et enfin mise à couple vers 5 heures. On repart vers 6h avec du vent toujours portant jusqu’au large de Porquerolles et de nouveau pas de vent mais moteur à 3,5 nœuds.
En poussant un peu de nouveau il se met à déconner donc direction Port d’Hyères afin de changer tous les filtres et de voir ce qu’il en était. Au port tout va bien il y a de la place, le collègue se fait un appontement en panne moteur juste avec le peu de vent tout se passe très bien. Le lundi on trouve les filtres et on met en ordre le tout, départ vers midi, la décision est simple si le moteur fonctionne normalement on va en Corse, sinon on reste dans le coin. Tout à l’air de cracher correctement donc nous voilà parti pour Cargèse au moteur car la météo est calme.
Traversée sans problème à 5 nœuds de moyenne, dauphins au lever du jour une traversée banale mais toujours aussi bonne. La joie de voir la terre au petit jour reste aussi forte qu’à ma première traversée. Mon bon vieux fandango se comporte à merveille. Mouillage devant l’entrée du port pas de bateaux puis une dizaine en fin d’après midi, rebière et visite puis resto et enfin dodo tout va bien.
Le mercredi matin je fais les pleins de GO puis on part vers Ajaccio par petit temps mais on n’est pas pressé, on a rendez-vous avec un autre bateau que le soir. Mouillage à Isolella et les amis arrivent vers 20h après une traversée de 54 heures dont 6 h ….à la voile. Tout le monde se retrouve pour une grillade dans une splendide maison dominant la baie d’Ajaccio. Quelle est dure la vie ….
Et nous, on doit rentrer ! La météo commence à déconner et l’annonce de coup de vent sur le continent démarre nous en sommes au BMS 250, à l’analyse des bulletins on décide de partir jeudi matin en espérant rallier le continent au mieux et après on avisera.
C’est parti on ne perd pas de temps, au vue des côtes, le vent est de sud, donc de travers, c’est bon, on sent que cela tourne et monte en puissance, donc prise de ris de mon côté j’ai une bôme à enrouleur donc je réduis correctement le mélody prend deux ris, assez vite à la tombée de la nuit le vent est d’WNW 5 / 6 la mer se creuse, vagues de 3 / 4 mètres déferlantes. Je range le génois et monte la trinquette sur l’étai largable, je ne vous dis pas les précautions au moindre déplacement si « tu tombes t’es mort » c’est simple, sinon à l’abri de la capote et le pilote tenant bon c’est très supportable. OK cela mouille beaucoup mais c’est la mer. Je maintiens, pour ma part un cap aux alentours des 330 mais le mélody craque un peu et se fait embarquer, on se perd de vue et de radio dans la nuit. Pas de panique il n’y a pas de grands dangers. On se trouvera le lendemain.
La nuit se passe bien j’avance tout de même à 4 nœuds et le matin les côtes sont là. Je me trouve vers le Cap Dramont. Ce n’est pas terrible mais c’est pas mal. Je décide de me diriger vers St Tropez. J’ai perdu mon copain mais, oh miracle, les GSM fonctionnent et j’ai de ses nouvelles il est à …… NICE et se dirige au port de Villefranche / mer. Il s’est vraiment laissé embarquer, rien n’est grave tout va bien rien de cassé c’est le principal les bateaux sont sur le continent donc on peut gérer la suite.
Vers 21h j’essaie par trois fois de mouiller devant St Tropez mais trop de vent je ne tiens pas et risque la cata seul ce n’est pas évident de remonter l’ancre en s’aidant du moteur. Heureusement que j’ai installé un bouton de commande près de la barre mais le risque de faire un paquet avec la chaîne est omniprésent en désespoir de cause je me réfugie à Port Grimaud ou l’on m’accueille parfaitement bien avec un zodiac et du personnel pour l’appontement. C’est parfait (pour 28.30€). Enfin le bateau s’arrête de bouger, super pot sur un bateau voisin des gens très sympas, mais il faut penser au lendemain, je remets tout en ordre pour un départ à 6h. Bonne nuit dans la couchette navigateur, le reste est « un peu » mouillé !!!!
Départ avec le soleil, du vent dans le dos et c’est reparti. Cela remonte dans l’après-midi dans la baie d’Hyères, vent de face je tire des bords, grande voile et moteur, enfin vers 15h j’arrive au port d’Hyères ou après avoir attendu au mouillage j’ai enfin une place. Tout ne va pas trop mal, résultat des courses un chandelier cassé sur le môle en béton mais ce n’est pas grave. Nous sommes le samedi soir et BMS 255, c’est décidé je voyage la nuit c’est plus calme, donc départ 23h moteur, passe de Porquerolles puis Cap Sicié, puis le Bec de l’Aigle, puis passage de l’île Maire et de nouveau la rade de Marseille blanche avec la mer et le vent toujours de face. Allez courage on va jusqu’à Carry, on fait les pleins et on repart de nuit. Tout se déroule bien, je suis accueilli au port jusqu’à 16h ou là il faut que je prenne une place pour la nuit, je décolle longeant les côtes jusqu’à Carro puis le golfe de Fos cela va se calmer…. BMS 257 mais en se calmant enfin et surtout se décalant vers l’Est. Le bateau est en parfait état, le capitaine aussi, on attaque la baie de Fos et c’est vraiment le « bordel » grosse mer de face, on n’avance pas, j’ai failli renoncer et puis une belle anecdote me donne le moral. En effet je contacte sur le canal 12 la vigie du port de commerce afin de m’inquiéter du trafic, après m’être présenter la personne m’annonce un pétrolier rentrant et un porte-container sortant, rien de bien particulier et me souhaite un bon retour à Palavas…… silence de mon côté car je n’ai pas mentionné mon port donc je demande si on se connaît …. Dégagement vers un canal libre et là la personne se présente et c’est un concurrent de course virtuelle auquelle je participe sur Virtual Transat. Le monde est petit quand on pense à la probabilité de réunir le fait qu’il travaille, que j’appelle, et que l’on a en commun un jeu virtuel. Ce fut le bon moment de la soirée.
La mer est toujours aussi forte je me déhâle tant bien que mal à 2 nœuds et vers 21 h je suis vers l’embouchure du Rhône au niveau des bouées Roustan. La fatigue me fait faire une belle connerie confondant les bouées je me dirige tranquillement en plein vers les bancs de sable, heureusement il y a un Dieu pour les cons et je m’en aperçois à temps. Tout va de mieux en mieux le vent et donc la mer se calme un peu et Pendruig (mon bateau) peut enfin lâcher les chevaux et retrouve une allure plus normale vers l’écurie.
Nuit tranquille et arrivée au port à 7h15, retour maison douche et je pointe au boulot à 8h45, et après on va me dire que les fonctionnaires ne sont pas consciencieux……

Mon ami arrivera mercredi matin heureux mais fatigué.

L'équipage
15 sept. 2004
03 sept. 2008

beau fandango
merci pour ta réponse pour ta capote de roof mais bon le cintrage je vais voir!!! pour ce qui est des économies faite en le réalisant toi mème, cette capote t'est revenu à environ combien!
moi j'ai eu un devis d'un voilier à 850 € résonable ou pas????? à+
wam

03 sept. 2008

Tiens
ça me rappelle la Med.... :-(

En tous cas, merci pour ce récit sympa.

Par contre, pour la traversée du retour, tu étais à la voile?
Et le Mélody aussi?
J'essaie de comprendre la différence entre les deux bateaux...Etait ce un choix de confort de passage à la mer de la part de l'autre skipper? Car j'aurais pensé que le Mélody était plus à l'aise dans ces conditions ?

03 sept. 2008

en voilà des bons récits
avec l'hiver qu'est déjà là ça fait chaud au cœur, ;-)

03 sept. 2008

Je me posais la même question
à la lecture de cet excelent article.

Sinon, bravo pour cet nav en solitaire avec pas mal de nuits en mer ...

J'usqu'a présent on a toujours été au moins deux à bord pour les navs de nuits et je me demande comment je résisterais tout seul tenté que je suis :-)

A+,
Harry.

04 sept. 2008

quelques réponses
Bonjour à tous cela fait toujours plaisir de revoir des vieux articles (2004)remonter à la surface. Cela me rappelle de bons moments.
Pour les quelques intérogations : le prix de la capote environ 350 € de toile mesure plus pose et 200 € d'inox et ferrures.
La différence entre les deux trajectoires c'est tout "connement" le Mélody n'a pas pu prendre le troisième ris (pas installé, mais rectifié depuis), pas de trinquette (installée depuis) et donc n'a pas pu remonter au vent autant que moi. La nuit voile bien sur et le matin appuis du moteur pour la rade de St Tropez.
Mon copain faisait pour la première fois cette traversée et il a été un peu surpris par la mer, le fait de débrider un peu lui permettait d'aller plus vite en tapant moins, mais .... Nice.
Depuis il a bien progressé, supprimer le premier ris et installé le troisième, installation de l'étai largable et de la trinquette à poste et plusieurs traversée en solo.

15 mai 2012

salut et dommage qu'on ne puisse plus consulter ton site car ça m'intéresse au moment où j'envisage l'achat d'un fandango
besoin de conseils pour la visite
merci

15 mai 2012

Bonjour,
Moi, je ne peux pes le lire, " la page que vous cherchez n'existe pas " avec I.E, alors j'essaie avec F.F, et là, c'est le site qui n'existe pas! Qui m'en veut ? :-( :-(

15 mai 2012

Bonjour Suite à quelques différents sur les orientations du site, tous mes articles ont été retiré à MA DEMANDE.
Gilles

Butt of Lewis, Hebrides Extérieures .

Phare du monde

  • 4.5 (194)

Butt of Lewis, Hebrides Extérieures .

2022