Surfaces génois et GV

Bonjour,

M 'exprimant pour la 1 ère fois sur ce forum que je consulte depuis longttemps , j'en salue tous les membres.

J'aimerais revenir début 2019 sur un sujet déjà traité en partie ici dans un fil de 2013 "avantages et incnvéniets des génois à fort recouvrement".

En regardant schématiquement les voiliers produits depuis 40 ans, on constate que beaucoup de voiliers construits avant 1990 ont des génois ue fois et demie ou deux fois plus grands que leurs GV.

Dans les années 1990 arrivent es unités dont les génois et GV sont de taille équivalente ou proche.

Enfin, on voit aussi un 3 eme type; des bateaux dont la GV est plus grande que le génois, souvent et la logiquement associée à un foc auto-vireur, comme chez Hanse par exemple.

Sachant que les plans de voile sont étudiés en fonction de la taille et du design de la carène et du déplacement du bateau, ma question est la suivante :

Existe-t-il, selon vos exoériences; des différences significatives de comportement et de réaction du babteau entre les 3 types de plans de voile précités, pour des voiliers de taille et déplacement identiques ou proches et dans des allures et des conditions de mer similaires ?

Cette question dans la perspective de l'acahat d'un voilie rd d'occasion d'eune tretaine de pieds, pour un programme cotier ou semi-hauturier en Méditerranée.

Pour ne pas tout mélanger , je laisse de coté ici la problématique de l'achat d'un bateau ancien ou récent, de son coût d'utilisation, etc..

Par avance, merci pour vos réponses.

L'équipage
16 jan. 2019
16 jan. 201916 jan. 2019

Je me risque à une réponse très théorique, n'ayant pas navigué suffisamment avec les 2 types de voiliers pour avoir une réponse catégorique basée sur l'experience :
- le comportement du voilier est principalement basé sur le décalage entre le centre de dérive et le centre de voilure. Si on a de petites voiles d'avant, mais que la dérive est reculée d'autant, ou le mat avancé d'autant, cela revient au même.
- A noter par ailleurs que les voiles à fort recouvrements se retrouvent à ajouter de la toile justement au niveau du centre de voilure, et de fait, ne le modifient pas sensiblement.
- Maintenant, on peut aussi remarquer que les voiles d'avant ont un peu plus tendance à faire une traction, quand la GV fait plutôt propulsion (pour comparer à une voiture) ... Et ca donne un peu le même effet que sur une voiture :p (et perso, je sais pourquoi je préfère une voiture traction)
- Maintenant, je pense que le principal changement, et la justification de cette évolution, est due à l'usage des spi. Ils sont considérés aujourd'hui comme communs, comme des voiles (parce qu'il y en a couramment plusieurs à bord) faisant partie de l'équipement de base. En cela, le "petit" génois ne serait qu'une voile intermédiaire entre le code et la trinquette. D'ailleurs, pour moi, je ne suis pas bien sûr qu'il faille encore l'appeler genois, c'est plutôt un solent (souvent un peu bâtard, puisqu'il conserve un creux pour rester mixte)

16 jan. 2019
16 jan. 2019

On pourrait déjà essayer d'analyser le comportement de l'ensemble des voiles isolées ou associées sous un angle purement aérodynamique, en faisant abstraction des points de vue empiriques marins, idem vue hydrodynamique du côté coque et système antidérive et au final l'équilibre général résultant.
Sachant que pour un plan porteur portant au près le centre de la portance se situe entre 1/4 et 1/3 antérieurs de la corde, par exemple un génois à fort recouvrement complètement déployé en avant d'une grand voile de taille modérée pourrait être vu comme le plan porteur principal et la GV comme un système hypersustentateur complémentaire du génois. Inversement une petite voile avant d'une grande voile pourrait être vue plutôt comme un système hypersustentateur avant complémentaire de la grand voile.
Quand les deux plans porteurs s'éloignent avec impression d'une indépendance relative d'action en fait il y a toujours combinaison et souvent interaction avec présence d'un foyer aérodynamique résultant se situant entre les deux qui doit être équilibré côté coque (cf principe de la balance) .
Au final tout n'est qu'équilibre des forces pour un résultat donné, plus ou moins facile à maitriser pour un utilisateur.
Une coque tirée par l'avant est naturellement plus stable qu'une coque poussée sur l'arrière.

16 jan. 2019

Se limiter à ce critère revient à comparer les performances obtenues en comparant la motorisation d'un véhicule sans s'intéresser à sa fonction camion ou voiture de rallyes et à son année de fabrication ?!?).

Mais enfin, tentons :par expérience, j'ai navigué sur les trois et surtout sur les génois à fort recouvrement: ils me paraissent inadaptés à la navigation en méditerranée ou l'on a soit du vent fort soit du petit temps.

Les - et + des génois à recouvrement:

1 Par gros vent pour les allures de prés en le réduisant ça poche et l'avant plonge dans le clapot et le bateau s'arrête, il faut fortement abattre et la VMG est très en dessous du potentiel de la carène, aux allures portantes si le vent est fort il risque de se déformer et on va abréger sa vie. Pour lui éviter de claquer on est grand largue ou vent arrière, il vaut mieux tangonner, pas simple d'aller à l'avant mettre le tangon pour naviguer voiles en ciseau. Avoir un bon pilote et une télécommande en équipage réduit et mettre le harnais.
Par fort vent il faut donc : trinquette sur étai largable, génois enroulé. C'est plus sécurisant et ça marche mieux.
Les deux autres catégories de système n'ont pas ou ont beaucoup moins ces soucis.

2 Par petit vent étant donné que c'est un compromis avec une toile standard, le génois à grand recouvrement est peu performant surtout aux allures portantes et il faut le tangonner pour améliorer la situation (pas avec le tangon du spi mais avec un tangon de génois plus long télescopique), au près par petit temps je dirai que c'est son point fort par rapport aux voiles d'avant sans recouvrement.

3 Je crois que la plupart des génois à grand recouvrement sont tous sur des gréements en tête avec barres de flèches dans l'axe, peu réglables raides et moins performants que des gréements en 7/8 qui permettent de mieux adapter la grand voile par exemple la position du creux et son importance.

4 Pour les manœuvres c'est souvent la galère dès qu'il y a du vent pour les virements devant ou arrière car la toile passe mal devant le mat et frotte et les écoutes très longues prennent un malin plaisir à s'accrocher dans le moindre taquet. En plus à moins d'avoir une carrure d'athlète à la Tabarly on perd du temps et on s'épuise vite à mouliner le winch au louvoyage. C'est beaucoup moins le cas pour les autres génois qui ne sont pas à fort recouvrement.

5 Ceux qui ont un génois à fort recouvrement et qui veulent optimiser leur voilier en dehors de toute régate et surtout pour naviguer en méditerranée devraient faire ainsi :

Installation d'un bout dehors pour un gennaker ou un code 0 sur emmagasineur permettant de se déhaler et de remonter jusqu'à 50° du vent pour le petit temps et par temps moyen d'atteindre rapidement la vitesse de carène aux allures portantes jusqu'à 120°, après c'est le domaine du spi symétrique, bien qu'on puisse jumeler génois tangonné et gennaker plein vent arrière, ça fonctionne impeccable et pour rentre la toile c'est vite fait.

Lorsque le vent est fort trinquette sur étai largable obligatoire.

Enfin, dernière chose les génois à grand recouvrement vont avec des carènes assez anciennes qui pour la plupart sont incapable de planer et donc de dépasser leur vitesse carène, les carènes performantes récentes plus plates et légère comme celle d'un Pogo permettent des pointes de vitesse deux fois et demi plus élevées que leur vitesse de carène. A l'inverse beaucoup de carène récentes privilégient le confort au détriment des performances cela donne des bateaux sous toilés et peu lestées.

Vue sur le château d'If  depuis les iles du Frioul    Méditerranée   France

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