Taille du mât et compression au pied du mât.

Petite question technique : si j'augmente la hauteur du mât y aura-t-il des conséqences sur la structure du voilier (sans tenir compte de l'augmentation du poids de mât qu'on négligera) ?
A priori je me dis que si j'augmente la taille du mât,j'augmente le bras de levier de telle sorte que les efforts sur le haubanage en seront diminués et donc la structure (cadène, épontille) ne devrait pas subir d'efforts suplementaires.
S' il y avait un ingenieur voir un architecte pour me repondre avec croquis à l'appui ce serait parfait.

L'équipage
13 déc. 2023
13 déc. 2023

Quelle est l'évolution de taille du mât ?
Sur quel type de bateau ?
Est-ce que le gréement change ?


13 déc. 2023

les efforts sur le haubanage en seront diminués et donc la structure (cadène, épontille) ne devrait pas subir d'efforts suplementaires.

Non, les efforts sur tout le gréement seront augmentés parce que le mât pourra porter une surface de voile supérieure et parce que tous les angles du gréement seront plus fermés. Exemple avec chiffres fictifs: angle entre hauban et mât de 15° avant modif et 12° après modif, donc faudra que le hauban soit plus tendu qu'avant modif pour obtenir la même force de rappel. Et la force de rappel devra être plus grande qu'avant modif, parce que le mât pourra porter une surface de voile supérieure.


ceperou:Les calculs de structures sontceffectués en fonction du RM et non de la surface de voile. Le RM ne change pas quelque soit la hauteur du mât ou la surface de voile.·le 13 déc. 18:11
Matelot101:Comme le dit Numawan, le facteur déterminant est l'angle de fermeture des haubans, qui augmente considérablement la compression du mât. Pour diminuer la compression et donc la section des profils de mats, on éloigne aujourd'hui au max les cadènes de haubans, contrairement à ce qu'on faisait autrefois. Il y a donc moins d'efforts qu'auparavant, où on rentrait au max les haubans, pour faire du près avec un grand génois. Cela permet de mettre des profils plus légers, des haubans de section plus faible, etc. Tout cela à une incidence sur la structure et le coût final de la construction.·le 19 déc. 05:08
13 déc. 2023

bjr
En agrandissant la voilure les efforts sur celle-ci vont etre plus grand ainsi que la hauteur du centre de voilure ... donc il faut compenser par un lestage sinon le bateau va se vautrer ,aura une gite plus importante et donc il n'ira pas plus vite malgré une plus grande surface de voilure ...sans parler de l'inconfort , et de la prise de ris plus tot s'il n'a pas de lest suplementaire lesté
Sur mon bateau , apres essais le mat a été allongé de 1.2m l'architecte a fait mettre 300kg supplementaire de lest ...
Donc la conséquence de ce lest supplementaire fait que le bras de levier du bateau va etre plus grand ..et comme on sait que l'échantillonnage du greement depends du maximum du bras de levier il faudra verifier si alors les cables ,le mat, les cadenes peuvent encaisser les nouveaux efforts.

il faut dans un premier savoir si le bateau est surtoilé ,normal ou sous toilé ( voir l'indice de stabilité) et savoir si le rapport surface mouillée/surface de voilure est correct dans le petit temps .
josé


Arturo:Pas faux, avec une réserve : Si le gréement est fractionné (7/8ème par exemple), le cintrage du mat évite de réduire plus tôt. Augmenter la surface de voilure d'un bateau sous-toilé à l'origine (un veau dans le petit temps) peut se faire, à mon avis, sans augmenter le lest. ·le 13 déc. 18:51
Calypso2:enfin on part evidement d'un bateau correctement conçu s'il est sous toilé , ou surtoilé ou ..la problematique est tout autre ...s'est pour celà que je dis qu'il faut dans un premier temps verifier s'il est correctement grée ..·le 13 déc. 19:03
13 déc. 2023

Bonjour Ceperou

Il y a la piste du rallongement de la bôme. C'est plus simple bien sur il faut rester dans la bonne mesure..😁

Le Moko


13 déc. 2023

heu ... réaction, contre réaction ... Les efforts MAXI dans la structure du bateau et les haubans seront à peu prés les mêmes par vent établi, car je suppose que tu ne rajouteras pas de lest à ta quille ... C'est elle qui s'oppose au couple qu’exerce le vent sur les voiles. Il se couchera par contre plus facilement pour une même force de vent : donc en moyenne et en usage normal, les efforts seront supérieurs sans pour autant dépasser le maxi.

Par contre tu seras plus sensible au coups de vents, le bateau se couchera plus brutalement et là avec l'inertie de la quille tu auras en transitoire plus d'efforts.

Tout ça pour pas grand chose. Tu t'ennuies ? ;-)


14 déc. 2023

Je pense effectivement que l'element determinant pour les efforts sur la structure reste le couple de redressemnet maximal qui lui ne changera pas quelle que soit la taille du mât ou la surface de voile.
L'angle plus ou moins fermé du haubanage et la taille du levier (plus le levier est grand moins les efforts devraient étre grands pour atteindre le RM) sont en revanche susceptibles de jouer sur la structure. Mais tout ça meriterait sans doute une petit schéma explicatif et un petit calcul à titre d'exemple.


FredericL:Pour faire des calculs il faut des données. Tu n'as pas répondu à la première question du fil. ·le 14 déc. 12:01
ceperou:c'est une question théorique : on peut partir de n'importe quel RM et hauteur de mât, l'indication donnée par le résultat sera la même.·le 14 déc. 13:38
14 déc. 2023

En allongeant le mat, on diminue en fait le couple de redressement (mat plus lourd et centre de gravité plus haut (à matériau identique)).


ceperou:bien sûr, mais dans la question, par simplification, j'avais décidé de négliger cet élément. ·le 14 déc. 13:31
18 déc. 202318 déc. 2023

Je me suis fait aider et me suis fait expliquer quelques calculs qui relèvent de la trigonométrie.
Voici un petit schéma avec formules à l’appui.
Si on augmente la taille du mât, tout en gardant le même couple et en concevant la même distance entre le pied de mât et le point d'ancrage du hauban sur le pont, on diminue la compression et la tension.


Jef-370:Et quand tu bordes la GV, ça n'amène pas "un peu" plus de compression sur la pied de mat ? Tu ne tends jamais de pataras non plus ? C'est merveilleux ce pays où tout est possible : la Théorie... :-)·le 19 déc. 12:44
18 déc. 2023

Les formules sont exactes, à part que le moment de redressement sollicite le hauban et non l'étai.
Mais il y a une erreur de raisonnement : si H augmente, l'angle a diminue.
Quand on augment la hauteur du mât, la compression reste constante et la tension diminue très peu (de l'ordre du %).


ceperou:Oups, tu as raison, je suis allé trop vite, je viens donc de corriger hauban au lieu d'étai.Et tu as encore raison lorsque tu dis que la tension reste la même lorsque l'on augmente la hauteur du mât. Seul la tension sur le hauban diminue légèrement. Décidément j'aurais dû me relire.Mais ce qui est intéressant, c'est tout de même de noter - ce qui était un peu le but de ce post - que l'augmentation de la hauteur du mât n'entraine pas davantage de contrainte structurelle, c'est même un peu l'inverse qui se passe, ce qui peut paraitre contre intuitif.Merci pour tes précisions ça m'apprendra à mieux me relire.·le 18 déc. 23:03
ceperou:Pour vérifier, j'avais pris un mât de 10 m puis de 13,50 avec un entraxe mât/étai de 5 m et un couple de 1000kg.mDans les deux cas la compression restait à 200 kg alors que la tension initiale de 223 kg avec le mât à 10 m diminuait d'environ 10 kg avec le mât plus grand. ·le 18 déc. 23:24
Calypso2:desolé mais je ne partage pas ton raisonnement..si tu augmente ton mat c'est bien pour avoir une surface de voilure plus importante et avoir une force propulsive plus grande pour aller plus vite ...donc inevitablement ces forces plus grande vont générer des efforts plus grand sur la coque ..F va devenir plus grand ..·le 19 déc. 09:27
Calypso2:d'autre part : pour avoir une compression au pieds du mat il faut eviter que le mat travaille au flambage il faut donc des barres de fleche et si tu augmente la hauteur du mat sans élargir ton bateau il faudra sans doute alors avoir un mat avec deux etages de barres de fleches ..sinon tu démâte·le 19 déc. 09:32
Dim31:Mais José ton raisonnement ne me semble valable que si on augmente le lest, ce qui n'est pas dans les hypothèses de Ceperou. Perso j'arrive à imaginer qu'on puisse allonger le mât et surtoiler pour avoir plus de patate dans les petits airs, quitte à prendre des ris plus tôt, par exemple. Ou encore allonger le mât en réduisant la bôme pour avoir une voile plus allongée sans surtoiler, ce qui doit avoir son intérêt du côté aerodynamique.·le 23 déc. 02:24
19 déc. 2023

Bonjour, je n'entrerais pas dans le détail, mais je dirais simplement que la réponse à la question est dans l'ensemble pas trop complexe.
Il suffit comme commencé par "ceperou" de continuer le raisonnement. à savoir construire un schéma de statique, en mettant en évidence par des segments connus les efforts et leurs directions.
Pour ce qui est des valeurs:
le poids du mât, la tension sur les haubans vous les donnez.
A partir de là, ce n'est qu'un simple calcul de trigo qui vous montrera l'impact sur le pont.
Si vous souhaitez aller plus loin, la force du vents sur la voile on peut en cherchant en avoir une idée et au centre de gravité des voiles bien sûr.
Enfin vous aurez une vue d'ensemble bien suffisant pour le niveau d'un plaisancier moyen.
Voilà


ceperou:Absolument, c'est un simple calcul de trigonométrie qui m'a été donnée par un architecte naval avec exemples à l'appui.Ce que je trouve intéressant c'est que le résultat semble contre intuitif (comme en témoignent certaines réactions sur ce sujet et ce qui était le cas pour moi-même).La question ne concernait pas la structure du mât mais de la plateforme seulement. Le couple redressement est le seul élément à considérer pour évaluer les efforts du gréement sur l'ensemble du navire. La surface de toile n'ayant aucune incidence sur le RM qui reste le même. ·le 19 déc. 15:27
Calypso2:tout de même , entre 5m2 de voile et 50 on peut penser que les efforts sur la coque vont etre different, non ? ·le 19 déc. 15:59
ceperou:Non, avec plus de toile le navire atteindra plus facilement le couple de redressement maximal .... et risque de chavirer ou de sancir plus facilement aussi ...·le 19 déc. 16:19
Calypso2:je ne te le fait pas dire ... si tu veux donne moi les chiffres qui suit : deplacement du bateau , longueur flottaison ,largeur , et surface mouillée , et je te dirai comment est grée le bateau (sous toilé ,trop etc) ·le 19 déc. 16:30
19 déc. 2023

Ces calculs de base ont été faits en faisant des hypothèses très simplificatrices qui ne sont pas vérifiées dans la réalité.
Je dirais plutôt : le moment de redressement est le seul élément à considérer pour évaluer les efforts TRANSVERSAUX du gréement sur l'ensemble du navire. Parce que l'étai, le pataras et l'écoute de GV induisent aussi de la compression sur le mât. Si on augmente la hauteur de mât, il faudra les tendre davantage pour limiter la déflexion de l'étai ou l'ouverture de la chute de GV, et ils tireront avec un angle plus fermé, ce qui va encore augmenter la compression dans le mât.
En longitudinal, au portant par exemple, le moment de redressement du bateau est rarement le facteur limitant. Dans un cas de figure extrême, on peut imaginer que la traction horizontale de la drisse de spi est encaissée par le pataras seul ou les haubans s'ils ont du pied sur l'arrière, et l'augmentation de hauteur du mât augmente sensiblement la compression, sans parler de la force qui augmente avec la taille du spi.


20 déc. 2023

En vérité, à part le poids du mât qui varie, pour moi il n'y aurait pas d'incidence autre, la tension sur le haubanage étant égal.
En effet, le centre de voilure serait changé mais quelle que soit la surface de voiles installées c'est le comportement de la carène qui serait prépondérant. le bateau ne supporterait pas le surtoilage, pas plus qu'avant le changement.
Le seul intérêt pour moi d'allonger un mât, est de modifier la forme des voiles pour un meilleur rendement. Là je suis incompétent en cette matière.
Pour la connaissance, il faudrait interroger une voilerie pointue en ce domaine.
JJ


outremer:La finesse d'une aile (voile) à la base liée au rapport longueur/largeur est par définition, tous les autres paramètres fixés fonction de son allongement. La firme Hurel Dubois avait à une époque développée des ailes à très grande finesse que l'on trouve seulem ent actuellement sur les planeurs de compétions . Autrefois le célèbre avion espion U2 était un exemple parfait des performances liées à une grande finesse. Le voiler marin rajoute à cette base le fait que la vitesse du vent monte avec l'altitude, donc la vitesse est supérieure en altitude, MAIS aussi que géométriquement le centre de voilure monte aussi, ce qui à des conséquences immédiates sur la mâture et l'équilibre général du bateau, les différents bras de levier étant incontournables depuis la plus haute antiquité !·le 20 déc. 16:35
20 déc. 2023

personne n'a posé la question si c'était pour un catamaran haut sur pattes ?


21 déc. 2023

Bonjour.
Je vais tenter de participer à ce fil.
Les éléments sont ceux expliqués dans un HS Loisirs Nautiques et une méthode de l'architecte Rod Stephens.
Rm = 0.85 x P
P est le déplacement en charge.
La compression est
Rm x distance entre mat et cadène.
La hauteur du mat entre dans le calcul d'inertie transversal et longitudinal pour déterminer la section du mat.
Bien sûr même avec un mat plus haut l'angle mat hauban doit rester dans la norme des 13 à 15 degrés.
Voila


21 déc. 202321 déc. 2023

Ce sujet suscite un certain intérêts, mais au fil des réponses il s'est un peu égaré.
La question ne concernait que les efforts en compression et de tension sur la structure de la plateforme du voilier en fonction de l'allongement du mât (en négligeant, par souci de simplification, le poids supplémentaire d'un mât de plus grande taille).
Il ne s'agissait donc pas d'une question portant sur la structure du mât qui est la plupart du temps calculée par les fabricants de mâts).

La force la plus élevée que subi un voilier est lié à son RM (il n'existe aucune autre force plus importante); ce RM doit être calculé LATERALEMENT et LONGITUDINALEMENT.
Ce RM sera toujours le même quelque soit la surface de toile, le centre de voilure ou que sais-je encore.
Le reste est ensuite une question de bras de levier, d'angle entre l'haubanage et le mât, et de calculs de trigonométrie.
Et finalement, il résulte de ces calculs dont la formule a été donnée plus haut, que l'augmentation de la taille du mât n'a pas d'incidence sur la structure : la compression ne change pas et la tension diminue très légèrement.
Calculs et conclusions donnés par un architecte naval.

Merci pour vos contributions qui auront permis de faire avancer le sujet.


Calypso2:qu'est ce que tu appelle le RM? ·le 21 déc. 18:21
ceperou:Le couple de redressement maximum·le 21 déc. 18:22
Calypso2:enfin il faut etre serieux , je suis d'accord pour le RM ...mais tout architecte naval sait que sur cette courbe des bras de levier ce trouve l'angle critique de chavirement dynamique ..qui est atteint lorsque la force "chavirante" (voilure plus vague) égale la force " resistante de la carene ..une fois cet angle atteint le bateau chavire inexorablement jusqu'à retrouve un équilibre bateau retourné.. et allonger le mat ,augmenter la voilure a pour consequence de reduire cet angle oh combien critique ...et cet angle est bien avant l'angle maxi de la courbe .... il serai bien que l'archi que tu connais se penche un peu sur la faisabilité de ton projet ..coté securité ,dans tout ses aspect ..(équipage et bateau) ·le 21 déc. 18:47
Calypso2:desolé si je suis "tranchant" mais augmenter un mat agrandir la surface de voilure sans compenser ouau moins controler la stabilité du bateau c'est de l'irresponsabilité ..il faut ajouter du lest au bateau si le bateau a normalement été conçu ·le 21 déc. 18:50
GRIBOU246:Bref, je t'avais dit l'essentiel.JJ·le 21 déc. 19:41
ceperou:@ Calypso 2 : On ne parle pas de la même chose et le sujet dérive. Tu me parles d’équilibre, de force chavirante (sic), de contrôle de stabilité du bateau ; tu préconises même d’augmenter le lest pour compenser la surface de voile (ce qui aura pour effet inexorable d’augmenter le couple de redressement et par voie de conséquence la compression sur le pont et la tension dans le haubanage). Faut-il préciser que l'augmentation de la hauteur d'un mât (qui était tout de même la question primitive) n'entraîne pas nécessairement celle de la surface de voile, si ont réduit par exemple la corne ; et que de toutes les façons la surface de la voile n'a rien à voir avec le sujet.En effet, la question n’est pas de savoir si je risque de chavirer plus vite en augmentant la surface de voile, de savoir si le canot sera équilibré ou pas, et de la sécurité dans tous ses aspects (re sic). Dans le calcul du couple de redressement maximal , l’architecte se fiche bien de connaitre la surface de voile.A partir de ce couple et avec quelques calculs de trigonométrie, la question était de savoir si en augmentant la taille du mât, ça change quelque chose du côté de la structure, de la compression sur le pont et de la tension dans le haubanage. En ce qui me concerne, je pense qu’il a été répondu suffisamment clairement à cette question avec calculs et schémas à l’appui.·le 21 déc. 21:21
Calypso2:ok c'est bon pour moi , fait comme tu veux ..mais sache que c'était mon metier d'architecte ..·le 21 déc. 21:28
TITIMARIN:Calypso2, allons ... ceperou te dit qu'il a consuté un architecte et qu'un bateau c'est statique . Alors tout va bien :-) ·le 21 déc. 22:34
Dim31:Mais José, est-ce que tous les voiliers ont le même angle critique de chavirement ? Non, donc il n'est pas aussi envisageable que tu le présentes de le détériorer un chouilla...·le 23 déc. 02:37
21 déc. 2023

Petite étude de l'archi.
Et vous en penserez ce que vous voudrez.

Je veux bien entendre tout ce que vous voulez, mais de préférence avec démonstration et calculs.



Domde:Devinette sur un voilier de croisière : diminuer la compression du mat en augmentant les performances sans modifier la surface de voile.·le 21 déc. 23:49
FredericL:Le problème n'est pas dans les calculs de trigonométrie qui ne sont pas contestables, mais dans le modèle extrêmement simplifié qui est très éloigné la réalité. Dans la vraie vie, si on met un mât plus grand c'est pour mettre plus de toile, et ça entraine des charges plus élevées sur le bateau, il n'y a pas que le moment de redressement à prendre en compte. ·le 21 déc. 23:55
ceperou:En l'occurence pour moi c'était réduire la corne de la GV sans modifer la surface de voile. En ce qui concerne la charge plue élevée si tu mets plus de toile, cette charge plus élevée fera que tu gîteras davantage et tu atteindras plus rapidement le couple maxi de redressement au risque de chavirer. Mais je crois avoir déjà dit ça.·le 22 déc. 00:19
ceperou:Je me permets de préciser que les architectes de nos petits voiliers se contentent de ces calculs auxquels ils peuvent appliquer un coef de sécurité selon le programme. Pour le reste c'est l'expérience ou le pif qui prévaud.·le 22 déc. 00:37
ceperou:C'est peut être un modèle simplifié, mais lorsque LORIMA ou PAUGER font des calculs de resistance sur un mât la seule chose qu'ils demandent c'est le plan du gréement et le RM et rien d'autre. Apres ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : le module et la structure du mât devront etre renforcés si sa taille augmente. C'est assez facile à comprendre même si la compression ne change pas. Mais mon interrogation ne portait pas sur la structure du mât, mais sur la compression au niveau du pont.Bon je pense que le sujet est peu épuisé. Merci pour vos contributions.·le 22 déc. 03:42
FredericL:Dans ton raisonnement tu ne prends en compte que la tension d'un gréement simplifié limité à un hauban transversal, tension strictement nécessaire pour équilibrer le moment de redressement du bateau. En pratique, et la lecture des guides de réglages Selden ou Z-Spars te le confirmera, la tension de base du gréement est établie à partir de la résistance des câbles, typiquement 20% de la charge de rupture. Cette tension de base ne dépend pas du RM et diminuer les angles de tire des haubans va l'augmenter et augmenter la compression sur le mât. L'autre point que tu négliges et que j'ai déjà signalé est la tension longitudinale du grément, pour avoir une bonne tension d'étai. Cette tension est indépendante du RM, et va augmenter si on augmente la hauteur du mât, et donc augmenter le compression en pied de mât. ·le 22 déc. 09:25
ceperou:Tu me parles de tension de base du gréement établie, selon la manuel Z-Spar, à partir de la résistance des câbles, typiquement 20% de la charge de rupture qui ne dépend pas du RM.Ce n’est pas tout à fait exacte (voir infra en NB) ; mais surtout, je me fiche de la tension de base pour faire tenir un mât debout au port (20 % de la charge de rupture selon Z-Spar), ce n’est pas ma question. La tension sur le haubanage qui sera atteinte au moment du couple de redressement maximal sera, quant à elle, infiniment plus élevé, et c’est cette tension et le compression qui en résultera qui m’intéresse pour les calculs structurel de la plateforme.Pour l’étai, j’ai répondu plus haut : le raisonnement sera le même, le modèle fonctionne aussi bien en latéral qu’en longitudinal.Ce modèle « simplifié » démontre une certaine efficacité dans la pratique puisque c’est celui qui est utilisé.J’entends ici qu’il faut prendre en considération l’aspect dynamique des choses. Soit ! Un des intervenants se présente comme un ancien architecte naval ; qu’il me propose alors un modèle de calcul global qu’il aura utilisé pour l’échantillonnage structurel de l’un de ses plans…NB : je reviens sur le réglage de base de Z-Spar (bien que ce ne soit absolument pas le sujet) qui selon les indications que tu donnes serait de 20% de la charge de rupture du hauban. Cette charge de rupture dépend directement du couple de redressement maximum + un coef. de sécurité. Maintenant, on l’a vu, l’augmentation de la hauteur du mât joue à la marge sur la tension du haubanage avec une diminution d’environ 5%. Alors 20 % de 5 %...autant dire rien, ou le poids de quelques pommes...·le 22 déc. 12:30
Calypso2:bjr ceperou je t'es demandé quelques chiffres pour savoir simplement si a l'heure actuelle avant modif le bateau est sous toilé, normal ou sur toilé en fonction de la stabilité du bateau et s'il est bien toilé par petit temps ...s'est a mon avis une chose à connaitre avant toute modif ..apres ...·le 22 déc. 12:41
ceperou:En l'occurrence il ne s'agit pas de modifier la surface de toile, mais juste réduire la corne. Ce n'est pas non plus une une question d'équilibre ou que sais-je encore, juste une question se structure de la plateforme (et pas du mât, ni du gréement) avec un modèle de calcul reproductible, puisque celui qui est proposé (et pourtant utilisé pour déterminer les échantillonnages de la structure de nos canots) ne convient pas ou plutôt ne convainc pas certains ici.·le 22 déc. 13:56
22 déc. 2023

En fait solution : faire l’inventaire de tout ce qui ne sert peu ou jamais dans les coffres et equipets. Et le débarquer. Alléger le reste au maximum. Sur un 38 pieds le tirant d’eau peut diminuer de 4 cm.
C’est moins cher que de rallonger le mat et le résultat est bluffant on a l’impression d’avoir changé de bateau


22 déc. 2023

Chacun - y compris moi-même - finit par se répéter et le sujet s'enlise un peu.
Je remercie chacun pour ses contributions, et je vous souhaite à tous de bonnes fêtes de Noël.


GRIBOU246:Tu es victime comme sur les réseau dits sociaux d'intervenant donnant des avis sur un sujet qui leur est inconnu. Si encore ils essayaient d'apprendre ? Le sujet est du niveau 3° 4° en lycée technique du moins à mon époque.Bonnes fêtes.·le 22 déc. 18:22
22 déc. 202322 déc. 2023

Salut à tous.
Ce calcul de trigo est un modèle simpliste même s'il est nécessaire. Il ne tient même pas compte de la flèche de l'étai, qui augmente avec l'allongement des haubans !
C'est un calcul statique théorique qui ne tient compte ni des caractéristiques des matériaux et encore moins de dynamique.

Certains intervenants l'ont dit :
Quid des matériaux ? Les haubans plus longs s'allongent davantage et nécessitent une tension supérieure pour que le mat de fouette pas. Ce modèle l'ignore.

Et surtout, il ne tient pas compte d'une étude dynamique fondamentale, surtout sur un multicoque. Un mat plus haut avec des haubans plus longs, c'est davantage de poids, plus haut, donc un moment d'inertie supplémentaire. En deux mot: davantage de tangage.
Et qu'on ne vienne pas le dire que sur la structure d'un trimaran ou d'un cata qui navigue dans les vagues, cela n'a pas d'incidence sur la fatigue de la structure.

J'ai déjà raconté ici, cette magnifique soucoupe montée en haut des mats des premiers catamaran Iroquois, sensée éviter un retournement, et qui ont été responsables de quelques chavirages supplémentaires !
Ben oui, le poids dans les haut sur un catamaran (trop étroit), c'est top ! Ca te fout un put... de moment cinétique sous l'action de la poussée verticale d'une vague sur la coque au vent, et ca t'emporte la plateforme au delà de l'angle critique, alors que ta coque au vent était encore dans l'eau et que tu te croyais en sécurité.

Donc, sur les deux Iroquois que j'ai rénovés, j'ai viré cette merde, et coupé de 60 cm de mat en haut.
Dois-je vous dire que le comportement du bateau était bien plus sain ?

Bref, sur un multi, je trouve sage de garder un mat le plus court possible, et précisément d'augmenter la corne sur la GV plutôt que de la réduire.
Le haut de la GV va se vriller et déventer dans les surventes, délestant la puissance nocive dans les hauts dans les surventes ou les coups de freins causés par les vagues, en réduisant les efforts structurels.
C'est exactement ce qu'on fait sur les voiles de planches.


22 déc. 202322 déc. 2023

Chacun y va de sa petite marotte et le sujet dérive de la question initiale qui s'est perdue...
Je me fiche de l'allongement des haubants et du surpoids tout relatif de l'augmentation du mât qui soit dit en passant diminuera le couple de redressement donc les efforts de tensions...qui viendront peut être compenser les efforts sur la structure liés au tangage qui etc., etc., etc....
Les calculs de trigonometrie sont "simplistes" pour certains d'entre vous, mais non d'un chien proposeez-moi donc un autre modèle cohérent de calcul, hein !
Donc en attendant les archis s'en tiennent au bon vieux modèle simpliste de la trigonoetrie avec un saupoudrage de pif ou d'experiences.

Comme toi Matelot101 je pensais qu'il était préférable d'avoir sur un multi un mât court evec une grande corne. C'est North-Sails de Vannes qui m'en a dissuadé car difficilement gérable au-delà d'une certaine proportion.


AKALOA:Je suis d'accord avec vous, la compression augmentera de manière négligeable. Pour le calcul de l'épontille, par exemple, on ne tiens compte que du couple de redressement du bateau en charge (RM maxi) et ce quelque soit la surface de voile ou l'âge du capitaine.. l'avantage du mat plus haut est d'avoir plus de surface dans le petit temps mais aussi de réduire plus tôt..Plus de fardage aussi .. Pour info, la compression en pied de mat est pratiquement toujours très proche du déplacement du bateau en charge,( sur nos monocoques modernes).·le 22 déc. 18:36
ceperou:Merci pour cette reponse d'architecte naval qui vent conforter ce que m'avait déjà rapporter deux autres archis et qui pour moi clos cette qustion.·le 22 déc. 19:04
26 déc. 2023

Celui qui pose la question décide de la question, ceux qui répondent décident de la fin des réponses quand y a plus personne :-)

En mécanique, quand on n'a pas assez de moyens pour tout prédire par calcul, on utilise une méthode approximative censée être "représentative", souvent en statique, à laquelle on ajoute des "coefficients de sécurité". Dans ce cas présent, ce coefficient de sécurité inclue toute l'expérience de l'architecte, et en particulier les effets dynamiques, et encore faut-il prendre le bon moment de redressement selon le bateau considéré : les accélérations et décélérations ne seront par exemple pas comparables entre un déplacement léger type catamaran et un déplacement lourd type mono de croisière 14T pour 10m de long. Une réponse par cette méthode ne répond pas à ta question car l'imprécision de cette méthode et bien plus grande que l'effet produit par la rallonge du mât.

Pour les voiliers de course à budget illimité, et de façon à réduire au maximum ces coefficients de sécurité qui coûtent cher en poids et donc en vitesse, les efforts calculés par les méthodes poussées du type par éléments finis sont souvent vérifiés par des mesures sur le mât, les haubans, la coque, en conditions réelles, et il y a malgré tout des écarts importants, notamment dans tous les domaines de décélération par exemple lorsque le bateau tape dans la vague, à 45° de gite et au prés, et que les haubans et mât encaissent ces décélérations en plus des efforts "statiques".

Par exemple, entre la méthode dite "je prend le MR statique sans coeff" et la réalité, pour un mono de croisière, les écarts varient selon l'élément considéré de +30% à +130% . Il est évident que, justement, la partie haute du mât subie les accélérations les plus élevées ...

Et je n'ai bien sûr pas encore parlé de la résistance à la fatigue, qui est un domaine encore plus expérimental et qui rajoute une couche de coefficients de sécurité . Ainsi, par rapport à la méthode dite "statique" tu te retrouves avec des coefficients de sécurité aberrants du type X4 ou plus pour un multi de course.

Conclure sur l'effet d'une rallonge de 1m ou 1,5m d'un mât de 12m par cette méthode dite statique est juste un contresens mécanique qui te permet d'affirmer avec un aplomb sans égal qu'en rendant ton voilier plus performant, en rajoutant de l'inertie en haut du mât là où les accélérations sont les plus fortes, en rendant les accélérations à la gite plus grandes, en rallongeant tes haubans et en particulier l'étai (à flèche égale), que les efforts seront globalement inférieurs...

cela relève du domaine de la croyance et si "on" ne la dénonce pas, on obtient le monde actuel : du grand n'importe quoi !

Tu demandes des calculs mais tu comprendras que ces calculs nécessitent des moyens et du temps, ainsi que la définition exacte de ton projet. D'où ma remarque initiale : tu as du temps à perdre, car juste la logique te donne la réponse.

Il y a cependant des choses intéressantes à explorer sur le profil des voiles : on sait tous qu'une voile bien taillée offre, au prés, une force de traction plus grande que quand elle est usagée, et inversement une composante latérale moins forte que quand elle est usagée --> tu gagneras bien plus à travailler avec un voilier compétent qu'à vouloir rajouter 1,5 m sur ton mât et soit rassuré, ton voilier pourra te proposer un budget aussi grand que si tu changeais tout, il n'y a pas de limite ;-)


roc:Enfin une intervention qui relève d'autre chose que de l'argument d'autorité et qui élève sensiblement le niveau de réflexion. Merci mille fois, c'est rafraichissant.·le 26 déc. 11:59
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