Tirant d’eau et trigonometrie

Bonjour à toutes et tous

Je m’explique . Mon canot Biquille ( un Biloup) a 1 mètre de tirant d’eau a l’horizontale . Mais les quilles ont une inclinaison de 15 degrés . Donc par 15 degrés de gîte la quille sous le vent est verticale et le tirant d’eau doit donc augmenter un peu il me semble . Mais de combien et qu’en est il pour un quillard callant 1m50 par exemple qui subit une gîte de 15 degrés ?
Ça doit pas être très significatif sinon les biquilles seraient devant au près 🫢😉.
Bonne journée

L'équipage
3j

Bonjour.
Augmentation de TE de ton biquille = longueur d'une quille x (1-cos(15deg))=longeur d'une quille x 0,034.

Peu significatif en effet.


freychou:… sous réserve que la coque soit un cylindre et que la gite s'exerce selon l'axe de ce dernier ! ·le 30 sept. 09:05
Toby64:avec un peu d'humour , a condition que l'axe mouvement de la gite soit au niveau de l'eau, et que l'axe des quilles qui est a 15 degrés passe par l'axe de gite :)·le 30 sept. 09:05
Lady_C:sur le haut de la houle ou dans le creux de la vague ? ·le 30 sept. 09:21
Jolly.rodjer:La vache . La c’est moi qui suis dans le creux de la vague . Heureusement que l’on peut naviguer sans maîtriser tout cela 🤪. Mais grandement merci pour vos réponses ·le 30 sept. 09:40
Calypso2:pas d'inquietude :certains plaisanciers ne savent m^me pas ce que l'on appelle le TE et n'ont alors aucune idée de la profondeur de leur bateau ..constat fait assez souvent ..·le 30 sept. 09:47
philou2:Sans parler de leur tirant d’air·le 30 sept. 10:03
tonioinparis:Je pensais que l'axe de rotation se trouve en dessous de l'eau et que mon calcul est donc conservateur. Je me trompe ? ·le 30 sept. 12:33
captain :Désolé mais ce calcul est trop simpliste : il est nécessaire de prendre également en compte l’écartement des quilles.Je ne connais son tirant d’eau gité, mais l’écartement des bulbes des quilles de mon bateau est quasiment égal à sa largeur, il a un tirant d’eau de 1,60 m mais gité il ne doit pas être loin des 2m.·le 02 oct. 16:40

Problème très simple encore faut-il connaitre le centre de rotation.


Panoramix_bzh:Exactement.... Et là faut un plan de forme et être bon en hydrostatique !·le 30 sept. 09:27

En gros, si la quille mesure 80cm et est inclinée de 15° sa hauteur apparente est 80xcos(15°)=77cm
la variation (3cm) est donc très petite, presque négligeable.


Jolly.rodjer:👍 merci pour la formule ·le 30 sept. 10:31
calea:Bien inférieure au pied de pilote!!!·le 02 oct. 12:08

C'est bien à cause des tirants d'eau que je navigue seul ....


« Ça doit pas être très significatif sinon les biquilles seraient devant au près »
Ça ne l'est pas (+ 5 cm pour un TE de 1,5 m) mais ça n'empêche pas certains biquilles (Django, RM) d'avoir des performances au près supérieures à la moyenne de celles des croiseurs de même longueur.


Jolly.rodjer:Je faisais référence aux « vieux biquilles «  style Biloup , westerly , et pas aux modernes qui ont des quilles plus profilées et profonde en plus de carènes efficace ·le 30 sept. 10:35
manhasset:Le seul vrai progrès pour aller plus vite avec un biquille c’est d’investir dans une hélice à mise en drapeau…🚅🚅🚅·le 02 oct. 19:57

Vous négligez l'épaisseur de la base de la quille et le déplacement du centre de la carène à la gite... un pied de pilote à coulisse avec vernier au 1/50 serait utile pour vérifier les calculs.


C'est une question intéressante, en fait je crois que le bateau tourne plutôt (mais pas exactement) autour de son métacentre qui est bien au dessus du niveau de l'eau. Donc cela a l'air d'être plus que tirant d'eau multiplié par cosinus angle des quilles. En plus ça va dépendre de la distance entre les deux quilles.

gite biquille

PS : Image de Wikipedia...


captain :En fait l’angle des quilles ne joue absolument pas dans le calcul de l’augmentation du tirant d’eau à la gite. Ce qui doit être pris en compte c’est l’écartement des quilles. Plus elles seront écartées, plus l’augmentation à la gite sera importante.·le 02 oct. 16:54
Frank35:C'est un des arguments techniques de Jean-Pierre Broons en faveur de ce qu'il appelle les quilles latérales, plutôt que les biquilles. Elles sont au plus large de la flottaison. L'enfoncement de la quille sous le vent est alors maximal à la gîte, elle est verticale (mieux pour l'action antidérive) et la quille au vent sort franchement de l'eau, ce qui limite beaucoup les perturbations hydro. La base de la quille au vent (la partie en contact avec la coque) n'est absolument pas parallèle au lignes d'eau, et ça freine. La quille qui sort de l'eau n'augmente que de façon marginale à la raideur à la toile, puisque ces quilles modernes ont l'essentiel de la masse dans le bulbe, qui ne sort pas de l'eau aux angles normaux de gîte. Un pote qui fait de la course au large m'a dit cet été qu'un des plans Rolland sur lequel il navigue a la quille au vent qui sort complètement de l'eau au près. Là, on est dans une configuration idéale, avec zéro trainée ou presque de la quille au vent et un couple de rappel qui augmente dès que le bulbe sort de l'eau (9 % de plus environ si bulbe en plomb).·le 02 oct. 17:54
captain :Je ne sais de quel plan Rolland vous parlez, mais j’imagine mal un biquille naviguer correctement avec la quille au vent qui sortirait hors de l’eau,(mais j’ai peut être mal compris) il faudrait qu’il gîte à plus de 45°. Le faire un coup pour voir : pourquoi pas ; mais naviguer comme cela… Mon biquille est aussi un plan Rolland, mais bon, moi je ne fait pas de course au large…·le 02 oct. 18:34
Frank35:J'émets les mêmes réserves. Je ne vois pas bien comment le bulbe au vent peut sortir de l'eau à 20 degrés de gîte. Mais comme le pote a essayé ce bateau de course avec l'architecte lui même, je ne me suis pas permis de mettre en doute ce qu'il disait.·le 03 oct. 07:21

J'ai évalué le tirant d'eau de mon vieux biquille Westerly Konsort à 15 degrés de gîte, donnés comme la gîte idéale au près. La quille sous le vent est alors au plus profond du bordé et elle est verticale.
La quille au vent sort de l'eau de 1/3.
Le tirant d'eau passe de 1,0 mètre à 1,40 mètre à plus ou moins 5 cm près.
L'enfoncement important n'est pas dû aux seuls 15 degrés, qui augmentent le TE de 2 cm, c'est à dire rien !
C'est que les quilles sont très écartées sur ce bateau, et à cet endroit, l'enfoncement de la carène est d'environ 40 cm.
C'est pas pour ça qu'il remonte mieux au près qu'un quillard de 140 cm de TE...
La quille au vent fait un superbe frein par "effet d'entonnoir". Car le bord d'attaque de la quille sort franchement de l'eau (1/3), mais pas le bord de fuite...
La base de la quille est trop longue. Ca fait un magnifique entonnoir dans lequel les vagues viennent claquer, provoquant un coup de frein.
Les quilles ont une base trop longue, pas assez d'allongement, et elles sont soit trop écartées, soit pas assez.
On l'aime quand même !
Comme c'est un bateau très raide à la toile, il compense dans la brise ce frein indéniable par de la toile portée longtemps et passe en puissance à une vitesse qui me convient.
On oubliera le près serré dans un clapot dur. GV + moteur (puissant), à l'Anglaise !
Je n'ai pas mieux à vous proposer que ce plan de très mauvaise qualité de la coque de ce bateau. Elle est représentée à 16 degrés de gîte. La flottaison est approximativement à 'endroit dessiné. La double flèche montre l'enfoncement.


Jolly.rodjer:Merci , c’est super interessant . ·le 02 oct. 10:29

Sérieusement, le pied de pilote qui s'applique, quelques soient les conditions doit largement inclure de ce genre de variation.


Frank35:Il ne s'agit pas de ça, mais du gain supposé du bateau au près. Je ne sais pas si c'était l'idée initiale de ce fil, mais je ne prends pas un chenal avec 1m50 d'eau avec 15 degrés de gîte à la voile !·le 01 oct. 17:14
iclo420:De fait : le but de la question n'est pas précisé.·le 01 oct. 22:36
Frank35:C'est exact. Et d'ailleurs, cet enfoncement est un point négatif quand un biquille pose s'il roule un peu, car il tosse d'une quille sur l'autre.·le 02 oct. 08:21

Attention lorsque le bateau gîte le volume de la carène reste le même biensur mais la forme est différente, le TE augmente dû à une forme moins large
Donc ce genre de calcul est a prendre avec des pincettes, prendre un bon pied de pilote


Panoramix_bzh:A mon avis le titre est trompeur.... Je ne suis pas sûr que tu puisses faire ça juste avec un cosinus, il faudrait que le bateau tourne autour d'un point connu pour faire ça. Peut être qu'un archi naval est capable de déterminer ce point facilement, ça serait intéressant de savoir.·le 02 oct. 11:49
Calypso2:facilement avec precision ce n'est pas sûr .il faudrait rentrer la carene dans l'ordinateur et avoir un logiciel de stab et en ayant le TE du bateau en charge faire pivoter le bateau pour avoir le plus grand TE possible ..mais bon il ne faut pas non plus exagéré ...que le bateau soit verticval ou gité ça ne change pas grand chose ·le 02 oct. 12:13
Jolly.rodjer:Mais à priori ça change quand même plus qu’un peu vu l’intervention un peu plus haut de Franck35 concernant son konsort·le 02 oct. 13:29
Frank35:Le cas que je décris est celui du biquille. Pour un quillard, c'est le contraire. Le TE diminue car la quille va s'incliner en même temps que le fond de coque au niveau de l'axe monte. C'est d'ailleurs en abattant en carène nos 6.50 qu'on arrivait à sortir de notre mouillage à marée en Bretagne Nord en mortes eaux de moins de 40 de coef. Les bateaux restaient plantés sur leurs quilles dans le sable. Deux gars avec de l'eau jusqu'au ventre pendus à une drisse, et on enlevait facilement 50 cm de TE avec un bon 50 degrés de gîte ! (A la louche, bien sûr).Cela ne fonctionne qu'avec un quillard à la quille suffisamment profonde. Pas la peine d'essayer avec un dériveur intégral !·le 02 oct. 15:10

Le biquille donc à quilles fixes est caractérisé par une augmentation nette de la surface mouillée qui le pénalise. Il y a longtemps, le biquille ayant eu un regain commercial d'intérêt, un voileux avait fait transformer, avec de très grosses dépenses, puisqu'il avait fallu faire les moules et couler les deux quilles, avec l'accord et le soutien intellectuel de l'Architecte concepteur (Michel Joubert), son DI en biquille.
Aux premiers essais, dans une course organisée entre les deux formules, avec une coque identique le biquille n'avait pas vraiment eu de meilleures performances que le DI. L'auteur de l'article avait suggéré que le skipper du biquille était moins bon que celui du DI.


Frank35:Je connais le bateau, et l'initiateur du projet. Le propriétaire était absolument ravi de la transformation, chère, en effet. Meilleurs perfs, et surtout, posée impeccable. Le modèle en question, que je ne nommerai pas pour ne pas m'attirer des foudres, était caractérisé par la présence d'une énorme verrue sous la coque pour transformer un quillard en DI à moindre frais. Bloc de fonte de forme sommaire contenant tout le lest, boulonné par dessous sans moulage spécifique à la version dériveur de ce bateau de grande diffusion (il y en a d'autres) Non seulement le bateau se cassait la gueule à l'échouage, même sur sol dur, mais en plus, la surface mouillée du machin ... Les profils de quilles dessinées par Michel Joubert étaient quant à eux de forme travaillée, et asymétrique. Voile fin avec un bulbe en bas. Le biquille ainsi constitué était non seulement plus raide à la toile que le dériveur initial (c'est pas difficile) et également moins lourd. Y'a pas photo, je crois.·le 02 oct. 16:26
outremer:Le reportage intéressant avait étép publié sur Loisirs Nautiques. Perso j'aurais simplement changé de bateau. Durant cette décennie, Michel Joubert et Mr Fricaud des Chantiers Meta à Tarare, après avoir faient la promotion des DI en Strongal via les Meffres voulaient passer aux biquilles toujours en Strongal (curieusement du jour au lendemain les DI avaient tous les défauts et les biquilles toutes les qualités. C'était assez drôle mais le Marketing d'abord).Michel Joubert s'était ansi fait construire son Biquille personnel, ensuite modifié sur l'arrière, longtemps visible à La Rochelle.·le 02 oct. 17:29

Les Westerly et les Biloup n’ont pas aidé à promouvoir les biquilles. C’est surtout RM et Marc Lombard qui ont relancé les biquilles, des voiliers enfin performants grâce à des appendices à fort allongement.
Je trouve que c’est une très bonne solution pour les bateaux de voyage, ça marche mieux qu’un DI à poids égal, c’est moins cher, avec la possibilité de poser le bateau en cas de problème (hélice, safran par ex) loin de tout.


Jolly.rodjer:C’est sur qu’un rm c’est plus performant qu’un Biloup …..Ahhhh I je n’’avais pas été le seul à décider ……Mais question de se poser je ne risquerai pas un RM là où je pose mon biloup 🫢😉·le 02 oct. 20:36
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