Transat solo 2026 : quel voilier alu choisir, Romanée de P Harlé ?

Mon opinion est que si tu es trop juste en budget pour un bateau donné, t'en choisis un plus petit. J'ai toujours pensé qu'il est préférable d'avoir un bateau de taille modeste que l'on maîtrise parfaitement, tant techniquement que financièrement (surtout financièrement), qu'un bateau trop grand à la limite de ses moyens financiers comme c'est trop souvent le cas, lequel peut vite devenir un boulet. Après c'est juste mon opinion, mais je me suis toujours félicité de respecter cette règle.
Cela dit il n'y a pas de bateau idéal, l'essentiel est qu'il soit idéal pour toi, et seulement toi.

C'est surtout le marin qui fait le voyage. Ne te prends pas trop la tête avec la quête d'un bateau idéal : d'une part il n'existe pas, de l'autre, ce qui semble idedl à l'un ne l'est pas pour un autre.

Les vieux ALU on a régulièrement des photos à dresser les cheveux sur HEO
Cratères etc

Un bon vieux poly costaud

Dériveur, sert à rien, du marketing OVNi

Poste de barre protégé, pourquoi ? On y voit rien et de toutes manières le pilote barre

Un Penduick 600 bien sur !
Small is beautiful,

But small,
But beautiful

Je vous remercie pour vos retours toujours très pertinents. Je m’oriente vers l’aluminium avant tout pour sa solidité, notamment en cas de rencontre avec un OFNI, et parce qu’il me semble plus simple à entretenir que l’acier, tout en évitant les problématiques de rouille chroniques.
J’ai aussi le sentiment que le polyester est plus fragile, vieillit parfois mal (notamment avec le risque d’osmose), et reste difficile à revendre à bon prix compte tenu de l’offre pléthorique sur le marché de l’occasion.
Pour ce qui est du budget, je suis entièrement d'accord avec la philosophie de BWV. J’ai fait de très belles navigations en Muscadet étant jeune. Mais aujourd’hui, presque 30 ans plus tard, et pour ce projet en particulier il me faudrait un peu plus de confort.

Concernant l’OVNI, c’est vrai qu’il est surcôté sur le marché, mais il a l’avantage de se revendre vite et bien.
... Merci Flora pour ton message. Depuis que j'y regarde de plus prêt le ROMANEE m'inspire beaucoup, et je lui donnerai volontiers ma confiance. Le Guatemala, parce que j'ai des amis là bas et la remontée du RIO DULCE semble magnifique.

Je ne connais pas de voilier en aluminium qui pourrait rivaliser avec un Sancerre sur le plan de la solidité.
Qui plus est, l'aluminium demande une discipline et un suivi technique constant (circuits électriques, anodes,...)
Enfin et comme le laisse entrevoir ED850: un dériveur intégral pour un programme qui prévoit de remonter parfois au vent, ce n'est pas l'idée du siècle.

Pareil pour le portique, rarement indispensable sur un 10-11 mètres ou l'éolienne d'un rendement moyen au portant et dans les mouillages que l'on préfère abrités.

Ces questions sont récurrentes sur le forum. Transposé au monde de l'automobile, c'est comme si une majorité de voyageurs souhaitaient encore traverser le Sahara avec une 2 CV ou une 4L... ;-)

Vous lire est vraiment passionnant. Si ce premier essai hauturier s’avère concluant, j’envisage très sérieusement une navigation vers le nord — en été bien sûr. Mon idée serait de conserver le même voilier, en l’adaptant aux exigences de ces latitudes. Je tiens beaucoup à une coque solide, apte à affronter ces conditions, tout en restant dans une démarche raisonnable.

Si le Sancerre possède les qualités d’une coque dite « renforcée », avec une étrave capable de naviguer prudemment parmi les growlers, alors je l’ajouterai volontiers à ma liste de choix.

Si ce forum, dans sa sagesse collective, m’indique que je suis peut-être en train de chercher la "4L des mers", alors oui, je me pose des questions — et j’élargirai mes recherches à certains modèles en polyester. Quelles sont, selon vous, les coques réputées solides et marines dans la tranche des 10 à 12 mètres ?

J’adore la mer, j’adore la voile, mais je n’habite pas en Bretagne… Et bien que je sois formé comme marin au long cours, cela fait 25 ans que je pratique davantage le VTT et la randonnée que la navigation. Une sortie annuelle sur un Oceanis de location ne me permet pas vraiment de me remettre à niveau.

Je suis assez fan du compromis trouvé par Florent Defay avec son Endurance 42 : solidité, timonerie, et une vraie capacité à envisager sereinement des navigations dans le nord.

Ces échanges sont vraiment très instructifs, je vous remercie.

Le Romanée est un bon bateau qui remonte bien au près et qui est très marin. Je pense que si je voulais aller au Guatemala, je n'hésiterais pas à le faire sur un Romanée s'il était en bon état et bien préparé !

Pour ce qui est des matériaux, il n'y a pas de matériau idéal, faut accepter de vivre avec les défauts du matériau de ton choix .
Pour faire dans la caricature, l'alu ça meurt d'électrolyse, le bois ça pourrit et le polyester ça devient peu rigide et delaminé.
Un bon marin connait les faiblesses de son bateau et fait en sorte que ça ne devienne pas problématique notamment en assurant un bon entretien !

Je connais le propriétaire d’un ovni qui a fait naufrage sur les côtes française avec son bateau très bien entretenu. Il etait expérimenté. Coque rapidement trouée déchirée. Cause panne moteur, incapacité du bateau à s’éloigner de la côte au près serré. S’est retrouvé drossé dans les vagues qui déferlaient sur la côte. Temps maniable.
La capacité d’un voilier à monter au vent est une garantie fondamentale de sécurité, faut pas trop compter sur le moteur.
Fait un bon près dans du F5 et une mer formée, c’est pas le cas des dériveurs lestés et encore moins de la plupart des voiliers en alu ou en acier. Au 19em les explorations des contrées glaciaires se sont faites avec des bateaux en bois d’arbre. C’est pas les growlers qui les ont coulés.
Si on m’obligeait à avoir un voilier en alu je rechercherai un Brise de mer chantier Le Guen et hemidy ou éventuellement un Romanée
www.hervemarine.com[...]mer-34/
J’ai navigué dessus dans le raz Blanchard en entraînement d’hiver (novembre). Costaud marin sécurisant et performant sous voile

Bonjour Orenok. Il ne faut pas non plus oublier le plaisir de naviguer. Les longs surfs sous les alizés. A oublier avec un OVNI ou équivalent. J’ai une demi-douzaine de transats à mon passif et celle avec l’OVNI a été la moins sympa. La plus sympa c’est celle en solo sur un Pogo 30. Taper un ofni même avec un bateau alu n’est pas un gage de poursuite du voyage. Pour une transat une timonerie intérieure ne sert pas. Pourquoi pas un sun legende? un First 31.7? Rapide, confortable, pas cher. Bonne quête! C’est souvent la partie la plus sympa:)

Je pense que pour les choix de bateau, les questionnements sur un forum ne sont cohérents que dans la mesure ou ils donnent des généralités.

Pour un choix de bateau, il faut d'abord bien se connaitre soi même. Un bateau ne sera pas le même si on aime la vie dans une longère bretonne ou un appartement parisien, si sa bagnole de prédilection est une vieille R5, DS, moderne 5008, BM ou Jaguar, Land Rover ou smart., si on regarde les motos plutôt BM750, XT500 ou Tiger850.

Bref, il faut savoir si on aime barrer au surf par 25 kn sous spi ou faire la sieste dans son cockpit sous régul. Bouffer du lyophilisé dans une casserole minimaliste ou se faire un pot au feu à table en ouvrant une bonne bouteille de côte du Rhône avec des verres en verre dans l'alizé.

On trouve encore des erreurs de casting de bateau.

Des skippers qui ne rêvent que de traversée tranquilles et qui partent sur les pur sangs de régate. Des bateaux suréquipés pour se tranquilliser et qui sont perpétuellement en panne de quelque chose, des coffres forts adaptés aux glaces au cockpit riquiqui pour naviguer entre Tobago et St Martin...

Généralement, ceux là sont solitaires, ou s'ils ne le sont pas, ils le deviennent rapidement à moins que le bateau ne serve qu'à faire un A/R Martinique.

Et donc, pour choisir son bateau, plutôt que de demander, je crois qu'il faut vraiment lister les choses. Celui qui aime se baigner optera pour un bateau à jupe, ce qu'en a rien à faire celui qui ne nage pas. Ceux qui apprécient l'air et la vie en ciré seront cockpit ouvert, alors que le frileux cherchera une timonerie, l'anxieux sera attiré par le coffre fort, le pressé par une luge. Ceux qui aiment les nouilles dans une casserole ou la bonne bouffe dans des assiettes en porcelaine ne choisiront pas la même cuisine, ceux qui kiffent le feu de bois dans un poêle (et avoir la réserve de bois qui convient) ne pourront avoir un bateau qui ne supporte pas 500 kg de plus, etc...

Dans mes posts précédents, sans m'avancer, je dis ce qu'on voit le plus.

Pourquoi voit on en priorité des plastic classics? c'est que la population de navigateurs au long cours se ressemble de plus en plus. Retraités, ayant une bonne connaissance de la mer, hédonistes, peu enclins à s’embêter, préfère bien vivre que se presser, veut de la sécurité, veut du confort, pouvoir aller partout, emmener sa vie avec soi... et donc, les réponses se ressemblent.