Transatlantique en solitaire

J'aimerai avoir des retours d'expérience des navigateurs qui l'ont fait et surtout de debutants quel type dembarcation.?

L'équipage
07 fév. 2018
07 fév. 2018

bonjour
il va falloir renseigner un peu plus :
point depart et arrivee .
epoque de l'annee
type de bateau prevu .
debutant , mais tes connaissances et experiences que sont elles ?

ta question est de l'inconscience , si tu ne connais rien tu ne le fais pas
c'est pas une balade en velo , que tu peu laisser sur le bord de la route

un conseil ;navigue un maximun sur les bateaux des autres et apres cherche une transat en tant que equipier .

salut

07 fév. 2018

Hello,

une bonne assistance "à terre" me semble être une bonne idée dans ce type de projet.

équipez-vous d'un bon (voir 2) iridium pour téléphone et data (Iridium Go est une belle option).

Ayez quelqu'un de compétent qui vous suit à terre pour vous aider dans le routage , la météo... et qui sera votre relais pour tout autre question, soucis à gérer.

c'est très sécurisant d'avoir un ange gardien

07 fév. 2018

Débutant ? Transat ? Solitaire ?

07 fév. 201807 fév. 2018

Comme dit Babouch... Débutant? Quelle est ton expérience de la voile et de la nav... Parceque après, une transat, ce n'est pas sorcier si tu choisis la bonne époque. Le plus compliqué c'est d'arriver à Madère ou aux Canaries. Après c'est, comme disent les anglais le "milk run". Attention, je n'en dirais pas de même pour le retour, mais d'ici là tu auras acquis l'expérience! Le plus difficile le Golfe de Gascogne. Dans une première transat en solo on est tous débutant! Le plus compliqué, les deux premières nuits en mer! Après on s'y fait. Un bon voilier acier si tu aimes sinon par exemple iun GIN FIZZ ou Sun Légende par exemple ; bateaux anciens qui ont fait leur preuve et abordables... Pour moi un bon radar avec alarme ça marche! . Je l'ai fait sur un TDM en solo, ceci dit, j'avais quand même une bonne expérience de nav entre la France, l'Irlande et l’Écosse... La Manche comme bassin principal de nav.
PS Je modifie un peu mon message, parceque après avoir acquis le voilier, il faudra le préparer pour une telle aventure... Radar...pilote électrique et/ou régulateur d'allure, puissance électrique disponible et moyens de charge, qualité des voiles, mouillage, réserves d'eau etc, etc... cartographie et j'en passe!

07 fév. 2018

Bonjour,

même si je ne participe peux voir pas du tout au forum je le consulte énormément.

pour ma part, j'ai un projet de transatlantique. En solitaire ou pas, je ne sais pas encore, mais je vais faire part de mes résonnement.

déja l'étude du projet, pour ma part ça fait 3 ans que le projet se développe dans ma tête. pendant ces 3 années, j'ai navigué sur mes deux premier bateaux, un petit kelt 620 suivi d'un dufour 27. j'ai commencé par faire des sortie au moteur puis de plus en plus qu'à la voile. Apprendre à connaitre son bateau me semble important. j'ai par la suite augmenté mes traversé ( tour de Bretagne, voyage aux anglo, ect )
j'ai sauté le pas cet été, j'ai mis ma maison à louer, j'ai acheté un bateau de 11m et je le prépare pour vivre dessus à l'année et pouvoir sortir plus souvent . lorsque ce bateau sera prêt et payer, je compte faire un tour de la France tranquillement, en gros bosser l'hiver la ou je m’arrêterais et naviguer l'été quand je serais au chômage ( ça peux faire un peux " profiteur " mais bon je n'ai pas trouvé d'autre solution n'étant pas rentier ) et ensuite transat.

la préparation du bateau comprend une remise en état complète intérieur ( électricité, moteur, plomberie, cosmétique) et extérieur ( accastillage, gréement, voiles )
je veux un bateau autonome et surtout que je connaisse, cette partie est actuellement en cour, elle n'est pas à sous estimer car ça prend du temps .

les problèmes et solutions que j'ai choisis :

d'abord le confort à bord ( bien manger, bien dormir, bien vivre ), soit un frigo pour éviter de ne manger que des conserves ( donc autonomie d'énergie ), de l'eau chaude sans électricité ( gaz ou gazoil ), un literie pour une bonne nuit de sommeil.
pour l'autonomie énergétique j'ai choisis de mettre panneaux solaires et éolienne pour éviter d'être en carafe si il n'y a pas de vent ou pas de soleil.
pour l'eau chaude, j'ai choisi le gazoil, il était pour moi plus facile de brancher un petit ballon sur mon moteur que d’installer une chaudière gaz.
pour la literie, sans partir sur du bultex qui coûte un bras, de nombreux site internet proposes de très bonnes mousses de bonne qualité.

ensuite mon manque d'expérience car même si j'en ai, il me reste encore beaucoup de chose à apprendre. j'ai donc choisi de changer de façon de vivre et de devenir un peux nomade. cela pour dégager du temps et naviguer le plus possible. En profiter aussi pour voyager atour de l’Europe avant d'aller voir ce qui se passe outre atlantique. certain prendrais des cours, je suis plus du genre apprendre par moi même. je dirais que ça dépend de chaque personne.

le dernier point, la sécurité. comme dit plus haut, j'opterais pour un téléphone satellite et une personne de confiance à terre capable de m'envoyer les données nécessaire pour faire ma route.
pour les cartes, j'ai opté pour un bon gps lecteur de carte pour lequel j’achèterais au fur et à mesure les cartes nécessaires. Pour palier à la panne, des carte papier "grande échelles" avec un GPS portable pour me permettre d’approcher d'une destination et de me faire assister en cas de besoin pour accoster et réparer.
Radar ou AIS, j'ai choisis les deux. ça à un coût mais si je suis seul c'est le seul système qui me permettra d'avoir une protection maximal mais elle ne sera pas infaillible.
après il y a l’équipement de sécu classique( gilet, ligne de vie, radeau, fusée, ect ... )
je rajouterais, prévoir le naufrage, sois des bidons étanche prêt avec eau, nourriture, GPS et VHF portable, carte papier, tel satélite )

je conclurais donc que d'être débutant n'est pas un problème, faut juste bien se préparer et c'est cette préparation et l'analyse de tes compétences qui ferons que tu sera prêt ou pas

d'avance, désolé pour l’orthographe, j'ai écrit, lu, relu, mais je suis sur qu'il en reste.

07 fév. 2018

Bonjour , merci pour vos conseils.
Ce que j'ai pour l'instant c est un projet et comme je ne suis pas du style a m'aventurer tete baissée dans un projet comme celui ci je vais biensur prendre tout mon temps pour avoir l'expérience suffisante et l'équipement adéquat.
Il s'agit pour l'instant de surtout beacoup lire les recits et experiences des uns et des autres .
Amicalement

07 fév. 2018

Bonjour,

Lire forum/bouquin est une tres bonne chose pour assimiler la theorie, cela ne dispense par contre aucunement de partir avec un minimum d'experience pratique.
L ideal est bien sur d avoir son propre voilier et de se dégager un max de temps pour sortir le plus possible, seul par temps maniable c est a mes yeux le plus efficace; moins de responsabilité qu avec du monde et tu peux prendre le temps de faire de erreurs et de les corrigers sans faire subir aux autres cet apprentissage.

En fonction de la regularitee des sorties, deux ans mes sembles etre un delai correct d experience meme si c est peu.
Pour le choix du voilier, beaucoup préconise de prendre petit puis monter en taille. Pourquoi pas, pour ma part j ai desuite acheté le bon bateau et j ai appris dessus.
Le plus dur a gérer en solo au début/ et meme apres d ailleurs, c est les entrees sorties de port.
Profitez aussi de faire un maximum de mouillage meme si c est pour une heure sans quoi vous allez vite accumuler de l experience en navigation mais naviguant proche de votre port pour faire des ronds dans l eau vous allez manquer d apprendre a bien mouiller or c est aussi important que de savoir manier le bateau en voyage.
Nombreux en été savent aller correctement d un point A a un point B mais néglige completement le mouillage. Quand le vent monte et qu ils dérappent c est la panique .

Bonne réussite dans ce projet.

Fab

11 fév. 2018

Un exemple sympa


On voit bien comment le gars utilise l'effet coup de fouet de la marche avant pour faire pivoter le tableau arrière.. Il y a pas trop de vent au niveau de l'eau, mais un peu de souffle en hauteur.. Jolie manœuvre et bravo pour le coté très zen..

07 fév. 2018

Je confirme le point des sorties de port, moi qui pensais être à l'aise au moteur, j'ai compris avec les instructeurs YM que j'étais un charlot.. (bon j'ai rien cassé quand même)
Quitter le catway à la trinité avec le courant qui te pousse plein pot sur le ponton d'en face, on comprend vite que c'est pas suffisant de savoir jouer de la manette des gaz, il faut tout prendre en compte et c'est possible, à condition de le faire de la bonne façon..
J'ajouterai amha que les voiliers mono safran sont quand même une aide car ils permettent l'effet "coup de fouet" qui n'est pas possible avec un bi safran.

11 fév. 2018

Pour ma part, j'aurais au moins cassé l'inverseur et touché quelques bateau...

07 fév. 2018

Voir le blog dom-nomade.blogspot.fr[...] qui vient de faire le tour de l'Atlantique en solo sur un Delher 31 en 2016/2017

07 fév. 2018

Pas tout lu, mais blog sympa!

07 fév. 201807 fév. 2018

merci volubilis d'avoir cité mon blog.
pour ma part je dirais qu'une part très très importante est la préparation :
- du bateau ( énergie, sécurité, régulateur d'allure en plus du pilote auto - les deux me furent utiles selon les conditions et m'ont aussi permis de me reposer dans des mers bien chahutées, AIS émetteur et aussi radar pour pouvoir dormir un peu plus tranquille sans se mettre dans le rouge ... car on est seul ....)
je n'entre pas dans le détail ici, il y a beaucoup trop à dire ...
- du bonhomme - enfin moi c'est comme ça que je le sentais.
j'ai fait beaucoup de salle de gym avant de partir pour être sûr d'être en top forme, capable de tenir un effort physique sans me mettre en vrac, par exemple., même si je n'étais pas "en course" - car quand je racontais ça à certains ça les étonnait - être en pleine forme ça aide vraiment (on n'a plus vingt ans, enfin moi ... plus ...)
je suis allé voir une sophrologue pour apprendre à me déstresser et me ressourcer même dans les moments chauds et difficiles... et me préparer au sommeil en tranches , je ne regrette pas ( en plus elle était ... sympa ma sophrologue !!)
- j'ai pensé dans la mesure du possible et pour le maximum de cas envisageables à la manière de "s'il m'arrive tel truc, c'est quoi mon plan B"

Et auparavant, avec mon expérience de nav assez longue mais pas nav solo au large j'ai commencé par un tour d'Irlande complet en solitaire en 2015.
quand j'ai fait ça je me suis dit que j'avais validé l'essentiel = ma capacité à aller plus loin, moi et mon brave "Nono".

En résumé ( parce qu'il y a tant à dire sur ce genre de passionnant projet...) j'ai essayé de mettre le maximum d'éléments de mon côté pour que le reste .... le plaisir si intense de se retrouver seul au milieu de l'océan , soit une belle tranche de vie .

un petit commentaire sur ce que dit Fab :
"Le plus dur a gérer en solo au début/ et meme apres d ailleurs, c est les entrees sorties de port. "
De mon expérience, au début de mes navigations solo d'apprentissage sur mon premier bateau, un arpège , peut-être, mais pas longtemps, et pendant ce voyage, ainsi que dans mon tour d'Irlande, ça n'a jamais été un problème pour moi.
Peut-être un avantage d'une taille de bateau modeste ?

L'an prochain je prévois de repartir vers Ecosse, Hebrides, Orcades, puis Norvège juqu'aux Lofoten jusqu'en 2020....en solitaire of course ... c'est tellement bien !!

07 fév. 2018

Oui c est quand meme plus gerable avec un voilier de 4 tonnes que 15.
Sinon le sommeil aussi doit etre sujet a une preparation non?

08 fév. 2018

Il est rare de lire un blog de croisière aussi bien présenté, instructif et bien écrit .

07 fév. 2018

Je suis un peu hors sujet, car transat en solo oui ( j en ai fait 3 ) mais débutant non.
Type d embarcation : cognac ( 7,32 m ), puis Jouet 920 ( aller et retour ).
Mais je répondrai aux questions avec plaisir.

08 fév. 2018

Dom-nomade ton blog est top !

08 fév. 2018

Chouette de la bonne lecture en perspective...
Et la nouvelle capote particulièrement réussie !
:pouce:

08 fév. 2018

Pour ma part , une fois l'indispensable réalisé (préparation du bateau, expériences de navigation, etc...) j'ai encore l'impression que le plus délicat, en solo ou en équipage non expérimenté, c'est d'appréhender la manière dont on va gérer les conditions que l'on est susceptible de rencontrer au large. J'ai fait une traversée jusqu'aux canaries sur un oceanis 46, à trois dont un bon marin. Je ne sais pas comment j'aurais vécu les conditions de mer rencontrées seul sur mon moody de 1977. Mais je pense que j'aurais été beaucoup moins serein.
Ca fait dix ans que je navigue en couple en méditerranée. J'ai déjà rencontré des conditions musclées, mais jamais plus d'une poignée d'heure et toujours avec la perspective d'un abri proche. On a la météo et on sait que dans une heure ou deux on est à l'abri.
Au large, c'est pas pareil, et la perspective d'un mauvais temps qui dure, compliqué par une avarie, etc... , personne ne sais à l'avance comment il réagira.

08 fév. 201808 fév. 2018

Sur cette partie là, c'est vrai qu'on ne sait pas vraiment comment on réagira, et c'est aussi pour ça que la partie préparation non pas du bateau mais du bonhomme m'avait parue aussi importante à soigner.
Physiquement être en forme ( donc de la salle de gym depuis plus de 6 mois a l'avance)
Mentalement: la sophrologue mine de rien m'a donné quelques trucs intéressants par rapport à la gestion du stress et la récupération, à l'aide d'exercices de respiration consciente, de prise de conscience du corps, et des exercices pour se ressourcer en mental et en énergie en quelques minutes, je m'en suis servi.
Du côté de l'alimentation également, pour la transat retour surtout, javais prévu de pouvoir m'alimenter facilement même si les conditions devenaient dures et longues, surtout en étant seul, en mettant dans mon avitaillement des compléments alimentaires protéinés ( les trucs que prennent les sportifs) et un booster glucidique.
pendant les 48 heures de gros temps ( 38 noeuds établis, des claques à 45, 50, vagues de 3m50 mer dure) que j'ai eu vers les deux tiers du parcours Guadeloupe-Açores lors d'un passage de front, je n'ai pas eu de fatigue ni de coup de mou, grâce à tout ça je crois ... et puis grâce aussi à Ben-Hur mon fidèle régulateur d'allure, entre autres ( 3eme ris GV installé avant de partir, étai largable, etc ....

Et puis détail qui compte !
Michel le routeur de Searout que j'avais pris pour cette étape de retour m'avait prévenu 4 jours a l'avance du passage de front et j'avais infléchi ma route, la veille du passage de front son message m'indiquait "prudence ça va commencer cette nuit" et paf ... 4h du mat la baston commençait, mais j'étais prévenu, reposé, alimenté, préparé, mes ris en place, harnais paré, etc ..., et j'étais donc en confiance pour faire marcher mon bateau ... au final, ces 48h de gros temps sont un grand souvenir inoubliable, de cette puissance et cette beauté des éléments.... et mon petit Nono passait super bien ...
Bon je dois avouer que si ça avait été plus fort, je ne sais pas comment ça se serait passé, mais tous ces éléments de préparation m'ont permis d'en faire un moment inoubliable.

08 fév. 2018

"si ça avait été plus fort"...
tu n'as pas envisagé de mettre à la cape ?

08 fév. 2018

Merci, tes explications sont très claires.
:-)

08 fév. 2018

tant que ça passait bien comme ça, et conforté par le fait que quand j'ai envoyé mon message Iridium de position au routeur le matin pendant le passage du front je lui ai indiqué les conditions que j'avais, il m'a répondu que c'était conforme à la prévision , donc c'est tres rassurant d'avoir une info fiable qui confirme que les conditions que l'on a ne vont pas empirer.
sinon bien sûr la cape aurait pu être envisagée ( ... ou la fuite ? bateau taille modeste et quille courte, cape pas forcément tenable)
en fait tant que ça ne déferlait pas, ça passait bien et le risque me semblait tout à fait mesuré.
je me suis senti en confiance

08 fév. 2018

J'ai lu ton blog en parti et j'ai regardé ta vidéo d'arrivée...
C'est très émouvante ! Bravo, chapeau bas ... :bravo:
Pascal :pouce:

08 fév. 201808 fév. 2018

puisque le sujet du fil traite de retour d'expérience transat solitaire, peut-être cette video de 26min , sur le blog ou directement sur youtube, sur la transat retour Antilles-Açores

et puis dans un autre style, une video d'évocation poétique
Partir - Revenir ( c'est écrit en alexandrins ...la bête aux douze pieds qui marche sur la tête comme disait Nougaro)
avec un petit fond musical de Didier Squiban ( fameux pianiste breton, pour sûr !)

Et le poème ci-dessous
Puisse cela donner envie .... d'y aller ... parce qu'on n'a qu'une vie !!
(par contre ce bon sang d'éditeur ne prend pas les sauts de ligne ni sur linux ni sur ipad ...agaçant !!)

Partir - Revenir

J'ai habité la mer j'ai visité ses îles
Et Nomade a tracé un long sillon fertile
Mon rêve parfumé d'épices tropicales
Gonflait ses voiles douces comme une percale
Et des soleils naissants jusqu'aux lunes dorées
J'ai glissé dans un monde aux accents ignorés

Le bonheur un matin après des jours sur l'eau
De voir à l'horizon l'île de Porto Santo
Ma première enjambée hors du vieux continent
Me donna l'énergie de pousser plus avant
Tout comme l'arrivée sur la belle Graciosa
La graine du bonheur dans mon coeur y planta

Enfants de Tarrafal gens de Cabo Verde
Venant vers les bateaux lors de nos arrivées
Musiques chaloupées des bars de Mindelo
Accueils si chaleureux sur Santo Antao
J'ai quitté ce pays avec les yeux qui brillent
Pour une grande route qui conduit aux Antilles

Longue tranche de vie poussé par l'alizé
Ces houles majuscules et cette immensité
Et le temps arrêté aux aiguilles de la montre
L'univers m'invite à venir à sa rencontre
Devenir une particule élémentaire
Et de mes certitudes à refaire l'inventaire

Montagnes de verdure lointain morceau de France
Les Antilles apparaissent comme une délivrance
Ennivrées de soleil inondées de turquoise
Nomade est enchanté le voilà qui pavoise
Goûtant aux vents sucrés dans la rade des Saintes
Flânant Marie-Galante comme une toile peinte

Frôlant les Iles Vierges aux parfums d'amérique
Montserrat et son volcan apocalyptique
Caraïbes nacrées aux odeurs de canelle
Nomade alors se prend pour une caravelle
Et moi le cristobal venu du Morbihan
Je regarde le monde avec des yeux d'enfant

Transater le retour me semblait une épreuve
Je fus vite comblé dès que je fus à l'oeuvre
Je n'ai que rarement subi de la pétole
Et j'ai même affronté quelques montagnes folles
Mais Nomade si fier jamais ne m'a trahi
Il suffisait souvent d'aller reprendre un ris

Une ultime foulée dans un vent qui adonne
Et voilà que surgissent les perles lusophones
Aux sommets enroulés de brumes irlandophiles
Açores désirées loin des flux mercantiles
Les voiliers voyageurs se retrouvent en ces lieux
Comme des migrateurs ayant défié les cieux

Racontant aux soirées nos bons moments épiques
Les enrobant parfois comme des drames antiques
Nous guetterons bientôt si la bonne fenêtre
Est vraiment disposée à nous voir disparaître
Vers l'ultime horizon et nous mettre en partance
Pour revenir enfin au beau pays de France

Dom

11 fév. 201816 juin 2020

La partie la plus dangereuse est du Cap Finisterre à Gibraltar Un trafic pas possble.

Et, en fonction de la période de l’année, il peut y faire très froid.

CaptainRV

11 fév. 2018

C fou tous ces bateaux

11 fév. 2018

Faut quand m^me relativiser, ils ne sont pas à cul non plus, on est ni à Gibraltar, voir pire Calais :heu: :mdr:
:alavotre: Pascal

11 fév. 2018

@Pascal, ta remarque est juste mais infondée.

Et si tu prends Rotterdam ou l’entrée du port du Havre, tu en auras encore plus.

Dans l’exemple que tu cites, traversée de la Manche, d'abord tu as un rail, ensuite la traversée de la Manche prend 3 à 4 heures. Rien de transcendant pour un navigateur solitaire.

La descente du Portugal prend 2 à 3 jours et, en solo, il faudrait veiller jour et nuit. En gros, il te faudra te dérouter 3 ou 4 fois chaque nuit.
Sans compter les bateaux essentiellement de pêche qui naviguent en mode silence.

CaptainRV

11 fév. 2018

Le Che vient de faire St Nazaire - Canet avec son nouveau bateau, en solo. Avec une poignée d'escales.
Il viendra sans doute donner son avis !

:coucou:

11 fév. 2018

Salut Capt'ain
Moi, la Manche je ne l'ai jamais traversée sur Calais, je l'ai juste longée, par contre je l'ai traversée mainte et mainte fois de Dieppe à l'ile de Wigth et j'ai traversé le chenal, cela ne prend que quelques heures et finalement ça se passe assez bien et je n'ai pas trouvé qu'il y avait moins de bateaux que celui qui longe le Portugal que j'ai longé aussi bien une dizaine de fois mais je ne l'ai que longé au large donc pas trop emmerdé et traversé sans grande difficulté plusieurs fois non plus si on fait gaffe....
Pascal :alavotre: :alavotre:

11 fév. 2018

En transat solo j ai fait deux retours, ce sont sans doute parmi les plus belles nav que j ai faites. Je crois que le plus d experience on a, le mieux on en profite (et accessoirement le moins de risque on prend), il y a technique, meteo, strategie, options possibles, bref de quoi s eclater.
Dans le sens aller je crois qu il y ait beaucoup plus de place pour une approche genre "je pars et on verra bien ce qui se passe", comme on dit "une bouteille a la mer au cap vert tot ou tard arrive de l autre cote" :)

11 fév. 201816 juin 2020

A DomNomade, je viens de jeter un oeil sur ton joli blog, et me suis aperçut qui on est partit en même temps, je ne sais pas toi, moi cette transat je me suis régalé, le coup de vent que tu as essuyé j étais bien plus au sud. Et tout l intérêt d un bon routeur est important, pareil, prévu longtemps a l avance, je n ai eut qui une claque de 40 nds pendant 1 heure....
Bref plus ou moins le même type de bateau, même époque, presque même route !
Comme quoi les petits bateaux....

11 fév. 2018

Salut Norbert
Effectivement ils sont sympas nos ''petits'' bateaux en solo.
De toute ma boucle Atlantique, c'est vraiment la transat retour dans la partie Antilles-Açores que j'ai vécue avec la plus grande intensité, le plus de moments forts, d'émerveillements, le plus de diversité aussi dans les types de mers et de vents.
Contrairement à d'autres situations de voyage dans lesquelles la notion de "retour" a souvent comme un parfum d'amertume de l'achèvement, j'ai vécu cette transat-retour avec autant d'enthousiasme qu'au premier jour du départ car elle était bien la continuité du voyage, avec en plus une vraie joie de rentrer.

C'est quand même un sacré beau voyage cette boucle atlantique, qui vaut le coup de se démener, d'y croire avec force pour transformer le rêve initial en envie, l'envie en projet, et le projet en réalité.

Phare du monde

  • 4.5 (55)

2022