Travaux de couture pour remplir la caisse de bord aux escales

Imaginons un équipage réduit qui se projette dans un voyage au long cours. Un des membres de l'équipage à un savoir-faire niveau professionnel en couture pour réparation de voile et scellerie. Il y a une machine à coudre qualité pro à bord.

Vous semble-t-il raisonnable d'imaginer que ce savoir-faire puisse être mis à profit, aux escales, pour remplir la caisse de bord en proposant ces services aux autres bateaux ? ou au moins comme échange de service ?

A première vue ça ne semble pas problématique. Mais je me demande si c'est viable, si ça peut constituer une source substantielle pour la caisse de bord, ou si c'est juste un petit billet toutes les 3 semaines. N'ayant pas l'expérience des mouillages - autour du monde - j'ai du mal à me projeter.

A ceux qui ont l'expérience de grands voyages : est-ce que ça vous parait une idée intéressante ? Peut-être que la majorité des plaisanciers recousent eux-mêmes leurs voiles. Peut-être que les pratiques sont plutôt de l'ordre du troc.
Peut être qu'il faudrait inclure cette idée dans nos choix de destinations : par exemple, aller là où il y a des régates (car qui dit régate dit couture). Qu'en pensez-vous ?

Si vous avez des expériences comparables à partager ça m'intéresse.

L'équipage
01 mai 2020

Salut,

nous sommes en voyage depuis plusieurs années et vivons au mouillage depuis. Nous sommes partis a 25 et 28 ans et avons rencontrés pas mal de jeunes comme nous. Tout dépend de tes escales mais dans l'arc antillais tu n'auras aucun mal a trouver des petits boulots pour refaire la caisse de bord si tu n'es pas trop difficile. Vivre uniquement de la couture me parait un peu difficile et ca sera plus un petit billet par ci par la que d'avoir un revenu régulier te permettant de refaire une caisse de bord. Mais si tu es prêt à te retrousser les manches tu n'auras aucun soucis, en tout cas sur l'arc antillais. Aprés le reste des escales je ne connais pas.

01 mai 2020

Merci Capitaine adblock pour ton retour,
Est-ce que tu as quelques exemples de petits boulots qui s'offrent ?

pfiou bah deja tout dépend de tes diplomes, compétences et si tu parles anglais, mais voici quelques exemples qui me viennent, serveur, barman, commis de cuisine, bricolos dans les boites de charters, agent d'acceuil dans les locations de kayak, moniteur de plongée si t'a des diplomes, hotesse ou skipper sur les charters. Bref tout les petits boulots liés au tourisme en génèrale tu finis par trouver assez rapidement.
Aprés tout dépend de ce que tu sais faire. C'est rarement des boulots en or mais en vivant au mouillage ca te permet quand même de refaire une caisse de bord.

01 mai 2020

Pour la couture, j'avais à bord une sailrite: quand je la sortais sur les pontons pour faire des petits travaux personnels il y avait souvent des personnes qui s'arrêtaient pour faire faire des trucs (couture de sangles, re-couture bimini/capotes, parfois voiles); comme je suis très peu commerçant je faisais le boulot gratuitement, mais parfois même pas un petit merci, donc sauf pour les (véritables) amis je n'ai plus rien fait pour les autres; il faut savoir se vendre :)
J'ai par contre fait refaire contre paiement une bonne partie des coussins d'intérieur à un couple vivant sur un bateau (j'ai fourni tissu et tout), ils faisaient toute sorte de choses genre "chaps" pour annexe, toilerie d'appoint pour le pont, etc.

02 mai 2020

Merci Roberto pour ta réponse, assez encourageante.
Effectivement, ça parait assez naturel, sur un ponton la machine à coudre fait son auto-promo. Simple et efficace pour rabattre un peu de clientèle. Le petit hic, c'est que dans la configuration actuelle du projet on serait sur un cata -> donc pas trop souvent sur les pontons, et plus souvent au mouillage.. Donc il faudra trouver d'autres astuces pour aller à la rencontre de la demande.

Effectivement, le "marché" pour nous ce serait plutôt les petites réparations : patchs, sangles, retouches de scellerie, bande UV éventuellement, etc. Plutôt que les grosses réparations qui nécessiteraient un plancher et qui implique une responsabilité plus lourde (sécurité).

Du coup, ton message conforte le fait qu'il y aurait une demande pour de tels petits travaux.
Dans quelles régions se situent ces expériences que tu rélates ? Quel type de port ?

Merci encore

01 mai 2020

Il faut prendre en consideration le stockage des materiaux car differentes qualites et couleurs.
Les regatiers me semblent aller chez les voiliers .

02 mai 2020

Effectivement, il faudrait stocker un peu de matériau : sans trop alourdir notre frêle embarcation (surtout si c'est un multi). La question sera surtout de faire les bons choix, les matériaux les plus communs et les plus polyvalents. Peut être pas la toile en elle-même, sauf du spi (pas lourd), ou juste de quoi faire des patchs. Mais surtout le petit matériel : sangle, oeillets, nerfs, bande droit-fil, etc.

Effectivement, tu as sans doute raison, les régatiers vont aller plus volontiers chez les voiliers.

02 mai 2020

C'est une bonne idée et les manuels sont toujours recherchés. Electriciens, frigoristes, voiliers ... Il y a cependant un petit Hic qui est légal. en effet, les artisans locaux voient d'un certain mauvais oeil une concurrence qui ne paye ni taxe ni droit. Bon, ça passe, mais je pense qu'il faut mieux éviter les iles françaises, ou l'implantation d'artisans liés à la plaisance est importante.

02 mai 2020

Oui, j'avais bien ça en tête aussi. Sauf à se déclarer comme auto-entrepreneur (..j'ai pas regardé, je sais pas si c'est jouable, et si ce n'est pas rédibitoire pour un tout petit chiffre d'affaire), ce serait du black, ou alors du troc : service contre service, service contre bouffe, service contre gasole, etc. Ça peut passer, rien d'illégal je pense.

Bien sûr - éthiquement parlant - il ne s'agirait pas de piquer le boulot des artisans locaux.

02 mai 2020

Bonjour,

lors de mes voyages dans le Nord, j' avais une machine à coudre à bord.

Elle m' a bien servie, et m' a permis à plusieurs reprises de faire des réparations de voiles sur d' autres bateaux de voyages, mais je ne me serais pas vu demander quoi que ce soit en retour, même si j' avais le "monopole".

Autan je suis OK pour le troc entre navigateurs-voyageurs, autant profiter de ce que d' autres ont des problèmes pour en tirer profit ne me va pas.

En plus, naviguant à l' époque sur un 7m30, c' était souvent très rigolo de réparer des voiles de bateaux d' une douzaine de mètres!

Gorlann

02 mai 2020

Merci Gorlann pour ce retour,

Il s'agit pas vraiment de tirer profit des problèmes des autres, simplement de valoriser un travail. Remplir la caisse de bord, c'est toujours bon puisqu'on a toujours besoin d'argent à un moment ou à un autre. Mais les formes de troc me conviennent aussi dans la mesure ou ça fait avancer le bateau et vivre l'éaquipage.

En fait, si je comprends bien ce que tu dis, tu dirais qu'il y a des endroits - parce qu'ils sont éloignés, parce qu'il n'y a personne autour, etc. - qui ne se prêteraient pas à une activité marchande. Je l'entends tout à fait. Et la gratuité et le partage sont des valeurs que je partage.

Mais peut être que dans d'autres lieux, plus accessibles, plus populaires, il y aurait de joyeux plaisanciers avec de petites réparations à faire, et qui consentent à rétribuer un travail.

02 mai 2020

J'ai bien participé à la caisse de bord ainsi ! plus ou moins en fonction des besoins et des escales... windscops (manches à vent), pavillons, réfection de coussins, costumes de carnaval, mais aussi réparations de toutes sortes, de sellerie ou de voiles, limitées par la place à bord, mais il m'est arrivé de m'installer très provisoirement à terre pour une tache spéciale. J'avais un pavillon "pro" qui représentait une machine à coudre, que je hissais. Le bouche à oreilles et les visites aux voisins faisaient le reste.

Mais c'est en travaillant dans de vrais ateliers à terre que j'ai le mieux gagné ma vie (salariée ou à mon compte).

02 mai 2020

Super cette idée de pavillon !
je prends note

02 mai 202002 mai 2020

Ici, en Martinique, tu aurais du boulot, coussins, tauds, rideaux, biminis, tauds d'annexes, mais savoir si tu pourrais en vivre, difficile à estimer, cela dépend aussi de ton train de vie... bonne suggestion de Flora, mettre une pub flottant au vent, en Français et en Anglais. Lorsque j'étais jeune, dans un camping du Lavandou, j'avais peint ma tente avec une liste de ce que je savais faire. J'avais toujours du boulot.
J'ajoute: penser au fil anti UV pour les travaux extérieurs, difficile, souvent, d'en trouver sur place. Et des aiguilles d'avance, bien protégées contre la corrosion.

02 mai 2020

Salut, après pas mal de temps dans toutes sortes de pays, à part des pros bien équipés installés dans de grandes Marinas je n’ai jamais rencontré de bateaux offrant ce service remplissant la caisse de bord, cela reste un service anecdotique pouvant rapporter quelques euros voir quelques bières, à mon avis pour remplir la caisse de bord il faudrait trouver autre chose et d’après ce que j’ai vu en med atlantique pacifique seuls les boulots à terre permettent un revenu significatif ou en mer skipper plongeur mécano etc...

2015-08-02 - Entre Canna  et Tobermory (Ecosse)

Phare du monde

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2015-08-02 - Entre Canna et Tobermory (Ecosse)

2022