Trimaran et mouillage exposé

Hello

Après avoir comparé 79 modèles de bateaux de 6m50 à 8m correspondant aux critère suivants:
- navigation côtière en solo ou avec mes 2 enfants (8/11ans) en Bretagne, plutôt par beau temps
- bateau un peu vif/rapide mais faible tirant d'eau pour approcher des plages
- confort minimum (équivalent camping) mais 3/4 couchettes
- Hors-bord pour pouvoir passer à l'électrique facilement
- Budget aux alentour de 25-30k€
J'en déduis que le top pour moi serait un trimaran d'environ 23-25 pieds. Et dans cette gamme de bateau, on en trouve beaucoup qui sont repliables.
Pour moi, cette option n'a pas beaucoup d'intérêt (je vais peu au port et je ne cherche pas un bateau transportable). Je me demandais même si il ne fallait pas l'éviter dans la mesure ou mon mouillage est relativement exposé à la houle.
A. Est-ce que les articulations type tricat ou Dragonfly ne vont pas veillir prématurément si le bateau bouge dans tous les sens en permanence ?
B. Est-ce qu'un trimaran non repliable (ou à la rigueur peut-être les articulations de type Corsair) aura aussi des séquelles de toute façon dans ces conditions de "stockage" ?
C. Dois-je éliminer les multicoques à cause de ce mouillage exposé et rester sur un monocoque qui saura mieux encaisser les vagues toute la journée ?
Comme cela fait beaucoup de questions, je les ai numérotées pour pouvoir y mieux suivre les réponses... Merci de votre aide!

L'équipage
04 juil. 2024
06 juil. 2024

Bonjour Sermine,

A. Les articulations des Corsair et Dragonfly sont solides et faites pour encaisser ; il y a une fréquence de révision à respecter.
B. Au mouillage, même agité, la structure travaille beaucoup moins que dans la brise et les vagues ! Le risque principal est la rupture d'amarre, en raison des à-coups et de la prise au vent supérieure du multicoque
C. A longueur égale, un monocoque sera nettement plus lourd, donc efforts supplémentaires.

Si un vrai coup de vent avec grosse mer s'invite dans ton mouillage, mono ou multi seront à égalité : le multi va "chasser" à cause de sa prise au vent, le mono va tanguer-rouler à cause de son lest.
En novembre dernier, à Arzon (56), la tempête Ciaran a mis des bateaux à la côte, coulé d'autres au mouillage (+ facile à retrouver) et retourné comme une galette un catamaran de 40 pieds en contreplaqué (effet de tornade sur un site particulier).
Si tu ne connais pas, visite le site de Philippe Echelle : www.multicoquesconsulting.com[...] Il y a souvent des petits trimarans sympas.


sernine:Merci pour ton retour. Je ne parlais pas des tempêtes mais de l'usure liée aux mouvements répétitifs dans la houle que le bateau ne subirait pas dans un port ou un mouillage mieux abrité.Oui, je connais ce site, je le surveille! :-)·le 08 juil. 08:59
07 juil. 2024

Avec un budget de 30000
Tu déjà éliminer le dragonfly et corsair ,😉


sernine:Ca dépend de l'age et de l'état. ;-)Y a un tricat 25 qui est parti pour 8000 ou 9000€ la semaine dernière avec un peu de boulot dessus. Mais on le remettait à flot pour moins de 15000€.·le 08 juil. 09:01
07 juil. 2024

Holà,
On vient de passer 5 jours aux Embiez avec un bon mistral des familles qui a soufflé à 30/35 noeuds à la côte.
J'ai été bluffé par un trimaran resté au mouillage à côté du chenal d'entrée du port, côté Brusc,il encaissait avec une grande facilité rafales et houle qui rentraient dans la baie...


sernine:OK intéressant. Donc je ne m'inquiète pas et je continue mes recherches.·le 08 juil. 09:02
08 juil. 2024

Si ton mouillage est toujours en eau, il faudra valider que les taquets et chaumards soient solides et permettent la mise en place d'une patte d'oie (pas obligatoirement fixées sur les flotteurs). Si c'est le cas, ca ne sera pas vraiement différent d'un monocoque.

Les systèmes de repliage type DF ou tricat sont à mon avis à proscrire car ils ont de par leur conception un peu de jeu et à force de faire la lambada sur les vagues, la mécanique va souffrir.
Les systèmes type farrier ne présentent pas de jeu sont plus rigides et seront plus solides pour ce genre de mouillage.
Les bras fixes sont l'idéal si les bras de liaisons sont bien solidaires du reste de la coque. Il ne faut pas de jeu entre la coque centrale et les bras de liaison.

Si ton mouillage asséche, avec les vagues ca va être chaud pour la coque centrale quand ca va poser. Dans ce cas je ne vois que le dériveur intégral, les autres bateaux (DL, biquille, multicoques...) vont trop souffrir

En ce moment, il y a plusieurs Pulsar 26 en vente (ce qui est rare). Si ce n'est pas déjà fait, il faut installer des cales en caoutchouc entre le bras arrière et la coque centrale pour éviter le jeu.
Il y a actuellement chez Philippe Echelle un trimaran fait sur une base de Freely qui me semble intéressant. Le gars a pris un freely (qui est une bonne base) en gommant quelques défauts (construction, hauteur bras de liaison) et recu depuis des améliorations avec un mat aile et une voilure plus grande. Le prix me semble raisonnable.


sernine:Mon mouillage n'assèche pas. La seule problématique, ce sont les vagues. J'ai vu les pulsar et le freely, ils sont dans ma liste... :-)·le 08 juil. 12:14
juliana:Le gars je le connais très bien,tri construit dans les règles de l''art (Uni directionnel,mousse klégecell 75 en 16,résine iso) bande molle d'échouage prévu dès l'origine,pose sans problème sur du dure ce qui n'est pas le cas du Pulsar,à poser uniquement sur du sable meuble,construit très fin avec une mousse de 10 légère.·le 08 juil. 13:32
tang-nard:Je pense que la qualité de construction de ce bateau est vraiment interressante.·le 08 juil. 15:20
08 juil. 2024

Bonjour,
J'aime bien répondre différemment.
Si le transport et le gain en largeur pour la place de port n'est pas une priorité pourquoi pas un catamaran ?
www.leboncoin.fr[...]6311537
Ps je ne suis pas le vendeur.
Cordialement


sernine:Bonne question en effet! Réponse: plusieurs facteurs dont (liste non exhaustive)les sensations, la manoeuvrabilité et la sécurité...·le 08 juil. 13:24
tang-nard:L'edelcat 26 est un bon bateau de petit temps à médium. C'est sur ce bateau que j'ai appris réellement la voile habitable. Par petit temps, il marche assez fort, on tenait un corneel 26S dans moins de 5 nds de vent, mais ensuite le franc bord assez bas et la largeur plus faible que la moyenne rendent le bateau humide et peu impressionner les débutants en multicoque.La place sur le pont est vraiment intéressante, l'intérieur est vraiment plus volumineux qu'un Corneel (enfin ca reste étriqué quand même).Ses défauts :Le touché de barre n'est pas exceptionnel avec les safrans d'origines.Le moteur touche souvent les vagues ce qui ralenti le bateau. Difficile de dépasser les 12nds à cause de cela.·le 08 juil. 15:20
08 juil. 2024

Sur un projet de mouillage dans une zone un peu exposée, il faut tenir compte du profil du bateau.
Si le dièdre est important le tri va tirer des bords, d'autant plus grands s'il est équipé d'un mât aile.
Source de fatigue pour le matériel.
Dans la taille des 23 / 25 pieds, certains modèles légers et toilés auront un comportement vif et rapide mais avec des enfants, peuvent si le vent monte, passer rapidement du statut de bateau stable à celui d'engin moins simple à maîtriser.


sernine:Oui, j'en suis bien conscient. Je ne navigue avec les enfants que quand la météo est vraiment maniable.·le 08 juil. 23:27
tang-nard:Une patte d'oie limite vraiment les tirages de bord. Ça demande un peu de boulot pour trouver la bonne longueur de la patte d'oie.Certains bateaux demandent d'avoir un peu de dérive, d'autres non.Pour le mat aile ça dépend sa position par rapport au centre anti-dérive. Si le mat est en arrière du centre de dérive ça va au contraire maintenir le bateau dans le vent. Mon cata avec mat aile de 6m² se tenait très bien face au vent.·le 09 juil. 08:21
08 juil. 2024

Bonsoir Sernine, jetez un coup d’œil sur la game de « Searunner » de Jim Brown, rares en Europe c’est vrai. Quand aux mouillages houleux, aucun soucis, pâte d’oie obligatoire passant par les pointes des flotteurs, le reste selon vos préférences. Pour moi à long terme tout mécanisme tombe en panne, récemment j’ai observé un dragonfly avec des points de liaison des bras côté coque - exploses, certainement pas a cause d’une houle mais tout de même.


sernine:Ca a l'air pas mal mais si on n'en trouve pas dans le coin... :-\·le 08 juil. 23:29
tang-nard:Pas tout à fait d'accord sur la fixation de la patte d'oie sur les flotteurs, sur mon F27, la patte d'oie de 3 mètres fixés sur les taquets latéraux de la coque centrale limité énormément les allers retours du bateau. Il était dans une rivière avec du courant parfois contraire au vent. Pas de dérive et safran relevé.·le 09 juil. 08:24
Pourkoa:Un exemple outre Atlantique qui pourrait rentrer dans un container… : www.searunner25.com[...]/ ·le 14 juil. 00:13
Pourkoa:Tang-bard, comme vous dites «  limite énormément les aller-retours du bateau » ce qui ne veux pas dire « supprimer presque » . La mienne (patte d’oie) est déployée sur 10 mètres ( 5 mètres depuis les pointes de flotteurs pour une largeur de 7,3 mètres ) et je peux passer à 15 mètres en 30 secondes si les conditions le demandent parce qu’elle fait aussi office d’amortisseur pour le mouillage.·le 14 juil. 00:38
tang-nard:Qu'un bateau bouge un peu en latéral au mouillage est assez fréquent quelque soit leur type. Les multicoque quand ils ne sont pris que sur un seul point c'est souvent du n'importe quoi. Certains multicoque demandent un peu d'apprentissage pour savoir comment gérer pour limiter voir supprimer ces balayages. La patte d'oie est souvent obligatoire, mais il faut trouver la bonne dimension, et parfois ca ne suffit. La pire chose situation est vent contre courant quand une fois le vent entraine le bateau dans un sens, une autre fois c'est le courant qui a le dessus. Dans ce cas, c'est problématique pour tous les bateaux et il faut trouver un élément qui permet à l'un des élements de prendre le dessus. Sur mon F27, le fait de descendre la dérive calmait le jeu dans ce cas là. Sinon, elle était en position haute.·le 14 juil. 13:54
09 juil. 2024

Bjr. J'ai eu un Corsair 24 et un DF 920. Le paramètre tri repliable doit être évalué de plusieurs manières
- si non repliable les places dans les ports (escales) sont difficiles à trouver
- si non repliable le stockage hivernal peut être + compliqué (manutentions) et + cher
- si non repliable soit pas démontage soit démontage long et compliqué
- pas d'actualité mais un jour....?...penser à une éventuelle remorque routière

D'un point de vue mécanique et dans ton cas, je place les Corsair (ou Farrier) devant les DF. Sur Corsair, il faut quand même faire attention aux fixations des parallélogrammes sur la coque centrale et aux jeux qui peuvent voir le jour partout où il y a un axe (attention si ancien aux normes cotes américaines).
Sur les tri repliables, le moindre jeu dans tous les axes et supports s'aggravent très vite.

Dans ton cas je pensais à un tri non repliable, genre Freely (pas les anciens, les + récents ceux avec réhausse des flotteurs) ou équivalent.

Quand on a goutté au plaisirs de la nav en tri, difficile de revenir au monocoque. Dans ton cas avec enfants et sorties plutôt par beau temps, tu continueras à avancer à la voile par vent ultra light alors que tous les autres navigueront au moteur, c'est ce qui m'a le plus étonné dans la découverte des tri. Et la bonne brise thermique F3 F4 te procurera les joies de la glisse à + de 10kts avec une facilité déconcertante. Les joies du trampoline au mouillage pour les enfants c'est super top.

Je ne répond pas directement aux conditions d'amarrage sur bouée que tu décris, pas d'expérience sur le long terme. Mais j'ai essuyé des coups de vent (tempête aux Scilly, violents coups de vent en Croatie) sur ancre, aucun stress du au tri. Il faut juste un très bon mouillage pas trop lourd donc très long (fardage du tri) et pate d'oie pour limiter de tirer des bords. Attention pate d'oie en bouts des flotteurs, OK pour les mouillages forains occasionnels mais sur du long terme au mouillage... (?)... je serais très méfiant sur les contraintes qui se répercuteront aux articulations. Sans doute plus sécure si tri non repliable.

Cdt
Yves


sernine:Merci pour ce retour... qui coïncide avec le moment ou on me dit que je ne pourrai pas hiverner un tri non repliable sur le parking à bateaux à côté de mon mouillage car il prendrait trop de place. Il faut donc que je résolve ce nouveau problème d'hivernage avant de conclure que le tri non repliable est la bonne option.·le 09 juil. 09:27
09 juil. 2024

Le tri non repliable semble l'emporter dans les esprits au regard de mon programme. Mais - information du jour - il semble que je ne pourrai pas le stocker l'hiver sur le parking à côté du mouillage par manque de place.

Question subsidiaire: c'est compliqué à démonter un Pulsar 26 ou un Freely ?
J'imagine qu'il faut forcément démater d'abord vu que les haubans arrivent sur les flotteurs?
Et ensuite ramèner les tubes chez moi pour éviter qu'ils ne disparaissent pendant l'hiver ? Argh!


09 juil. 2024

Il faut démâter, puis démonter les flotteurs et ensuite les bras de liaison.
La première fois, il te faudra un week-end à deux, puis une fois rodé, il te faudra une journée à 2. La facilité de la manœuvre dépendra de tes compétences à gérer ce genre de manutention. Certains le font même dans le week-end seul, d'autres sont constamment en galère.


matelot@17523:Je montais ou démontais seul mon Freely en une demi journée après matage ou dématage à la grue. Il se rangeait sur sa remorque d'origine qui accueillait les flotteurs et les poutres sous les redans après quelques contorsions. Utilisation de sangles et d'un petit chariot hydraulique roulant pour moto.Le plus long était le montage ou démontage des trampolines.·le 09 juil. 10:50
14 juil. 2024

Il est difficile de comprendre les bases du problème.
D'habitude, à moins de chercher systématiquement les emmerdements, quel que soit le bateau, on ne mouille pas n'importe où parce que ce n'est pas logique, que cela peut être rapidement invivable si on reste à bord, et qu'on risque toujours que le mouillage ne tienne pas ou que le bateau souffre. Dans tous les cas on n'embarque pas des petits enfants dans ce genre de galère qui au mieux ne peut que satisfaire, et encore, l'ego du skipper et dégouter tout passager.


tang-nard:Il n'est pas toujours simple de trouver une place pour son bateau. Il existe certains mouillages en Bretagne qui proposent des mouillages qui sont très confortables 95% du temps, mais dans certaines conditions (vent ou houle dans une certaine direction, vent contre courant...) la mer peut se lever un peu et rendre le mouillage acrobatique. Dans ce cas, personne ne va à son bateau, on attend des jours meilleurs. Non ce n'est pas idéal, mais ça permet d'avoir une place pour son bateau et dans 95% du temps, ça permet de naviguer sans stress ni danger.·le 14 juil. 17:53
sernine:C'est exactement ça! On ne dort jamais au mouillage, c'est un parking pour le bateau, accessible la plupart du temps mais pas tout le temps, ce n'est pas grave. Par contre, j'aimerais éviter que le bateau ne soit pas compatible avec les conditions de stationnement.·le 16 juil. 22:08
15 juil. 2024

Pour éviter de démâter lorsque tu enlèves les flotteurs, tu peux prévoir sur le mat des bas haubans volants que tu fixe à la coque centrale juste pour l'hivernage avec des platines rajoutées sur le pont de la coque centrale.
Je pense à cela car j'ai un speed 770 avec des bas haubans fixés sur la coque centrale mais que je ne met pas car avec la flexion des tubes de liaison des flotteurs cela fait trop travailler les bas haubans par rapport au haubans sur les flotteurs.
Le speed 770 à un montage similaire au Freely et la dépose du mat est bien ennuyeuse, besoin d'une grue (cout) dépose de toutes les drisses, débranchement des raccords électrique, rangement propre du mat pour ne pas faire des noeuds lors de la remise en place.
Tu peux voir sur la photos les 2 bas haubans détendus avec les gaines vertes que j'ai supprimé , c'était une des premières sorties après mon achat, le bateau à bien évolué.


sernine:Intéressant effectivement. Si on n'a pas besoin de démâter, ça fait une grosse partie du boulot en moins? La coque centrale étant étroite, le faible écartement entre le pied du mat et le bas hauban est suffisant pour résister à Ciorane ?PS: vous n'auriez pas aussi un truc pour éviter de démonter les trampolines ? Ca à l'air bien pénible... :-)·le 16 juil. 22:11
sernine:
  • Si on n'a pas besoin de démâter, ça fait une grosse partie du boulot en moins! (ce n'est pas une question)
·le 16 juil. 22:12
Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

  • 4.5 (134)

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

2022