un cata de 57 pieds retourné par un "squall"

à nouveau ce n'est pas la faute du bateau mais le proprio - super experimenté - n'a pas pris un nuage noir tropical au sérieux, pourtant le grain était violent, ils ont été lents ensuite à réduire, tout est allé tres vite vent de travers voile bordée, boum

d'apres l'éditeur de latitude ce serait le plus gros cata de croisiere à avoir chaviré

le vent est passé de 20 à 45 noeuds voir plus

il s'agit d'un cata de 1 an d'age un Atlantic 57 qui a ensuite dérivé jusqu'à tonga et serait réparable

l'équipage a été récupé 17 heures apres le chavirage

L'équipage
08 sept. 2010
09 sept. 2010

plusieurs idées sont contre battues par ce chavirage qui
se termine bien, à souligner le cran de celui qui est resté dans une poche d'air dans le bateau pendant 17 heures avant de se décider à sortir quand les secours ont arrivés

sinon, quand l'équipage n'est pas vigileant ni rapide la taille n'empeche pas le chavirage, et l'effet du vent sur les voiles suffit sans l'appoint des vagues, enfin le gréement n'a pas servi de fusible, peut etre que les systemes automatiques choquant les écoutes auraient évité l'accident

sur son site l'archi explique que 57 pieds c'est le maximum en équipage réduit, lire "couple aux tempes argentés" mais que ça se passe tres bien avec un peu d'entrainement

09 sept. 2010

cela dit le proprio skipper a 30 000 milles d'experience océanique
dt bcp sur cata, c'est un marin connu, un simple moment d'inattention ou exces de confiance suffit

08 sept. 2010

L'inconvénient du cata
c'est que l'on ne peut pas dormir peinard... C'est un inconvénient majeur quand l'équipage est en nombre minimal!

09 sept. 2010

Je ne crois pas que l'on puisse en tirer des conclusions
si générales. Ce n'est pas parce qu'un bateau au large de la NZ, avec de la mer très formée et des vents soutenus s'est retourné que l'on peut généraliser. D'une part il s'agissait d'un bateau neuf, dont le skipper reconnait lui même qu'il manquait de préparation, avait subi des avaries de barre et avait un équipage peut entrainé sur ce canot. Dans te telles circonstances,n'importe quel bateau aurait eu à subir de probables avaries majeures.

La seule certitude c'est qu'effectivement avec n'importe quel voilier rapide, il faut être attentif, anticiper , et être très réactif.

Un monocoque qui se couche sous l'effet de telles circonstance, ne se retournera certainementpas, mais risque de perdre un équipier, de démater de .....

Naviguer dans le pacifique sud, n'est pas une partie de pêche un week end de beau temps. ça se prépare et il faut être vigileant.

A noter que l'équipae qui a été secouru semblait compétent, calme et que l'eau est visiblement chaude.

On est jamais à l'abri d'un accident.

11 sept. 2010

Sur un cata, à la GV bordée
on finit rarement au vent travers. Le cata lofe comme un malade. Sur mon Catana, j'ai appris à réduire la GV très tôt car le bateau devient inmanoeuvrable, même avec de la vitesse et les safrans braqués à fond. Lesdits safrans ont été rallongés...
Quant au génois, c'est super chiant à rouler seul mais à deux, on peut éviter de faire battre le tout. A la première sortie, mes écoutes bleues et blanches ont laissé des traces bleues incrustées à vie dans le gel coat. Vaut mieux maitriser, même par 30 nds.

15 sept. 2010

Au fait
En anglais "squall" veut dire rafale, rien de mystérieux....

15 sept. 2010

Exact
Je pensais grain et écrit rafale, néanmoins pas de phénomène extraordinaire

09 sept. 2010

mohy
désolé mais sur un monocoque de 57 pieds ou moins comme tu le dis il y a aurait eu un coup de gite et basta

suffit d'aller sur la cote basque et tu prends des galernas qui sont au moins ce qu'ils ont pris

ils étaient en zone tropicale me semble t il, faudrait que je relise

la passivité et l'exces de confiance de l'équipage et le temps passé à essaye d'enrouler le foc auto vireur en laissant le bateau dériver gv bordé par vents de travers

les forces pour ariser une gv sur un cata de 57 pieds par 40 noeuds de vent doivent etre énormes

15 sept. 2010

squall c'est plus qu'une rafale, une rafale c'est un "gust"
un "squall" c'est un grain plutot de type tropical dans le cas de l'ATlantic 57" mais pas seulement
:-)

15 sept. 2010

et le résultat est le même
: un cata de 57 pieds sur le toit ...

09 sept. 2010

si,si
.

09 sept. 2010

on
peut dormir comme sur un mono

09 sept. 201016 juin 2020

en tout cas
cela fera peut être réfléchir les familles sans expérience qui veulent aller en Patagonie avec un cata style "Mahe-Lagoon " etc.....
Comme dis par ailleurs "la mer ce n'est pas uniquement les vidéos d'Antoine"..!
Par contre je suis très surpris que sur un 57' très récent on ne puisse pas affaler très très rapidement la GV avec rail et charriots de GV par 45 nds de vent même par le travers... :reflechi:

09 sept. 2010

La vidéo

13 sept. 2010

les commentaires de l'Architecte du cata
L’éditeur de LAtitdues 38 a réussi à joindre l'archi qui navigue aux caraïbes depuis 1 an sur son 55 pieds, il a bien raison.

Chris White :

En 20 ans je n'ai eu que 2 chavirages de mes plans, un 42 pieds sur le lac Michigan et ce 57

les 2 chavirages ne sont du qu'au vent pas aux vagues (on se fait surprendre par le vent pas les vagues, on a déjà réduit)

autres points communs :
1/les skippers ne pensaient pas que leur bateau pouvait chavirer
2/les 2 bateaux étaient sous autopilote
3/ la GV n 'a pas été choquée

Conseils de l'archi, reefer tot, mettre un être humain à la barre, démarrer les moteurs pour être plus maniable et pour se mettre bout au vent pour affaler

white estime que les catas sont très sécurisants et peuvent entrainer des excès de confiance

13 sept. 2010

ce cata
peut être trop voilé , trop leger , greement trop lourd ??

un 57 c est pas un ptit cata quand même

sur la photo en tout cas , ce boat a des quilles est une dérive en bas ??

13 sept. 2010

chez
catana , j ai tj lu que le greement devait casser avant , dans ce cas présent ??

13 sept. 2010

souvenez vous
de cet outremer 45 retourné au large du cap creux , sur la photo ,une dérive baissé a fond malgré une forte tramontane

13 sept. 2010

le consensus et le skipper lui meme tourne autour de
l'erreur humaine à 100 % comem décrit par l'archi

13 sept. 2010

quoique
jp prade c est retourné dans le golf de st tropez , le greement n a pas pété

14 sept. 2010

le ragot du gréement fusible
c'est du flanc.

le couple de rappel max. sur un cata est entre 5 et 10 ° de gite (dès que ça lève la patte).
c'est à ce moment que le hauban prend la plus grande charge.
Heureusement que ça pète pas si tôt, sinon ça démâterait à quasi chaque sortie.

14 sept. 2010

Stabilité ultime
Selon mon professeur Christophe Barreau (architecte des Catana et Outremer 49), la stabilité ultime d'un cata de croisière est décidé avec le chantier en fonction du programme et du type de clientèle du navire.
Autant il laisse une grosse marge pour un Catana, autant celle-ci est plus réduite pour une unité plus sportive telle que le TS50.

www.christophe-barreau.com[...]S50.htm

Nous avons eu une vive discussion sur les dangers respectifs des catas et monos. Selon-lui, un cata est beaucoup plus sécurisant au portant grâce à sa vitesse alors que le mono est plus enclin à recevoir les déferlantes venant de l'arrière et à se faire déstabiliser. Il insiste aussi sur l'insubmersibilité du cata.

14 sept. 2010

barreau
est un adepte des dérives , qui a mes yeux sont une sécurité en cata , un autre trés bon achi , erik lerouge , a beaucoup de catas avec quilles , et ses bateaux ont fait beaucoup de tour du monde , de grande nav . donc oui concept , poids voilure . lerouge avait fait un excellent exposé sur les conséquence de dépasser le poids autorisé du bord ( pas retrouvé )

14 sept. 2010

débat éternel...
"un cata est beaucoup plus sécurisant au portant grâce à sa vitesse"
OUI. Mais à condition d'apprendre à lever le pied. Ce n'est pas le plus facile... et dans ce cas un soleil n'est pas exclu...

"alors que le mono est plus enclin à recevoir les déferlantes venant de l'arrière et à se faire coucher".
C'est sur qu'un Joshua de 1968 à beaucoup plus de chance de se prendre une déferlante par l'arrière qu'un voilier moderne. Dans la grosse mer, au portant, la difficulté tient au fait de doser précisément la voilure pour aller suffisamment vite.

En 2007, l'architecte Erik Lerouge a participé activement à un fil passionnant appelé "Les catamarans d'Erik Lerouge"

14 sept. 2010

largeur
quand je regarde la largeur des multis , pour 12 m souvent 6.4O m , tropicat fait 7 m , un fusion 40 7.20 m

14 sept. 2010

La STABILITE d'un catamaran.
ci joint un post sur la STABILITE écrit par l'architecte Erik Lerouge en 2007.

"C'est une loi physique qui dicte qu'à proportions identiques la stabilité augmente avec la puissance 4 de la longueur, le moment de chavirage avec le cube de la longueur.

Donc si un cata de 12m lève une coque à 30 noeuds de vent, le même réduit à 6m lèvera une coque à seulement 21 noeuds de vent.

Un petit bateau aura ainsi plus de difficultés à remonter au vent qu'un gros par gros temps.

Si la taille du bateau diminue la taille des vagues reste la même donc les risques de chavirage augmentent.

C'est vrai pour les multicoques comme pour les monocoques. Les normes d'homologation CEE en tiennent compte avec le STIX.

Les évidences sur l'eau sont là, le gros temps

La différence est qu'un monocoque se redresse en principe aprés un chavirage, pas un multicoque.

Il est exact que quelques petits multis ont fait le tour, certains ont eu de la chance... Je connais aussi une liste qui ont eu moins de chance...

Personnellement, j'estime qu'un catamaran de 11m de long et 6m de large permet de voyager sereinement en zone non extrème. Un Brazapi 40 a passé le Cap Horn. Un Freydis 46 étale drolement bien.

Le chavirage n'est qu'un aspect de la sécurité. Il y a en voyage plus de risque de collision ou d'échouage et un catamaran s'en sort mieux. Pour des équipages familiaux peu entrainés, la qualité de vie d'un cata réduit la fatigue, donc les erreurs de jugement.

Mais si on n'a pas beaucoup d'argent, un petit monocoque permet encore de voyager.

La réponse est dans le programme de navigation et les sous."

14 sept. 2010

Ben moi, si je naviguais en cata ...
... et au vu des vidéos du "sauvetage" je peindrai mes oeuvres vives en orange fluo plutôt qu'en bleu marine ...mais je dormirai pas bien quand même ! ...
Breizhou

14 sept. 2010

Dans le même genre
Rapport d'enquête sur le naufrage d'un cata
www.beamer-france.org[...]118.pdf

et communiqué qui sen ait suivi
www.beamer-france.org[...]f_7.pdf

15 sept. 2010

Les facteurs déterminants o
Les facteurs déterminants ont été :
- une surface de voilure excessive dans les rafales,
- l’effet de « croche-pied » généré par la dérive sous le vent sortie,

14 sept. 2010

Bonjour
Quelqu'un a t il sous la main la courbe de stabilité de ce cata ?
Histoire de voir à quoi elle ressemble,puyisque d'aprés l'architecte et l'equipage seul le vent est responsable de ce retournement

16 sept. 2010

Difficile
A moins d'avoir des accointances avec l'architecte, le chantier ou les services d'homologation, il me parait impossible de disposer de cette courbe.

Ce que dit l'architecte est vrai est faux en même tant: la stabilité à faible gite d'un cata est excellente mais devient désastreuse quand l'inclinaison augmente. Une vague prise en travers peut bien sur augmenter la gite donc le risque de chavirer. Ici, il tente de dire que les limites de son plan n'ont rien d'exceptionnelles. Dans les conditions rencontrées, le bateau n'aurait pas chaviré si la réduction de voilure avait été faite à temps.

vedette
ne nous laissons pas abattre.

Cette vedette chavirerait à un angle de gîte bien moindre que tout le reste (env 85°) si elle n'était par conception autoredressante, c'est à dire qu'elle est pourvue d'une superstructure étanche d'un volume tel qu'il oblige la vedette à revenir dans sa courbe positive.

Or une telle superstructure est fort gênante sur un voilier (on voit les roufs en bulle de certains 60' open qui ont une fonction similaire tout en ne rendant pas le voilier autoredressant).

Comme il est impossible de garantir par design qu'un bateau ne chavirera pas, et ce jusque au moins 100 pieds voire au delà, le plus important est de garantir qu'il se redressera rapidement. Faute de cela, l'eau entrera finalement car peu de bateaux de plaisance sont totalement étanches dans les oeuvres mortes.

Le bateau rempli d'eau pourra sans doute se redresser sous l'effet d'une forte vague (sauf si il a coulé) mais la carène liquide fera qu'il rechavirera rapidement si les conditions sont toujours remplies.

Pour les multicoques de grandes dimensions, c'est plus simple. Il ne se redressera pas. La décision la plus difficile en ce cas est d'ouvrir ou non la trappe de secours, ce qui risque d'admettre encore plus d'eau, et éventuellement entrainer le naufrage.

Sur ton dessin, Oaristys, la courbe du trimaran est proche de celle d'un cata avec grandes superstructures

16 sept. 201016 juin 2020

Bonjour
Dommage il aurait ete interessant de comparer à d'autre concepption.
Par exemple:
- Oaristys 17,40 m 27535m/kg à 47° de gite (ketch deriveur integral)
- Hoa 18476m/kg à 48° de gite (vedette "passagemaker)
Si joint des courbes ou l'on voit qu'une vedette bien concue est aussi sure (sinon plus qu'un monocoque ,sans parler d'un cata...)

exemple
page 7, exemples de courbes de divers types de bateaux
www.hisse-et-oh.com[...]ite.pdf

Québec, le cap Gaspé

Phare du monde

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2022