Une petite expérience sur trois échantillons de voile

J'envisage de changer mes voiles en Dacron au profit d'un tissu plus "technique".

Mon choix se dirige vers un laminé mylar pris entre deux taffetas polyester ou un Hydranet tissé avec du Spectra.

Naviguant sous un climat chaud et humide, je recherche un tissu qui idéalement résisterait assez bien aux phénomènes de moisissures.

Je me suis fait adresser trois échantillons provenant de Dimension Polyant :

  • un Hydranet tissé triradial mélangé avec du Spectra
  • un Hydranet avec renfort spectra
  • et un DC mylar avec taffetas polyester

Voici ma petite expérience :

J'ai trempé pendant six heurs la moitié de chacun des échantillons dans un verre d'eau avec un colorant alimentaire.

Je vous livre le résultat...sans conclusion définitive.

Qu'en pensez vous ?

L'équipage
08 mai 2009
08 mai 200916 juin 2020

Six heures après
...

08 mai 200916 juin 2020

L'Hydranet Triradial
La marque est nette, aucune coloration sur la partie non immergée qui demeure sèche au toucher

08 mai 200916 juin 2020

L'Hydranet avec renfort Spectra
La coloration a débordé sur la partie non immergée. Seules les parties non immergées et non colorées sont demeurées sèches au toucher.

Une des face du tissu présente un aspect collant qui subsiste légèrement 5 heures après être sortie du bain

08 mai 200916 juin 2020

Le DC
L'ensemble du tissu est légèrement colorée. il présente sur toute sa partie un aspect humide au toucher.

Je note toutefois une concentration plus colorée sur sa partie non immergée.

08 mai 2009

Echantillon voiles.....
Bonjour ,j'ai eu des voiles en sandwitch ,mylar-taffetas , c'est assez lourd et trés raide , le génois en particulier qui garde la forme de l'enrouleur dans le petit temps, ce qui oblige à inverser de temps à autre le sens d'enroulement....il s'agissait de voiles à la couronne rouge . Jai eu aussi 3 échantillons de tissus ( les petits ovales que vous connaissez..), fournis par des voiliers différents , mais provenant du même fabricant, je pense donc que le choix , à matériaux identiques , tient compte du prix évidement, mais du fait qu'un voilier est plus proche de son client qu'un autre......certains se déplacent pour les mesures ou retouches , d'autres réglent tout par courrier....
Quant au matériau lui-même , pour la régate, les composites, mylar , pentex carbone ou autre , sont biens mais chers , et vieillissent vite....
Pour la croisiére , je reste fidéle au dacron , qui ,sous des appelations différentes , dure plus longtemps , et a beaucoup progressé ,en coupe , assemblage , et donc efficacité,mais selon le type de bateau , ou les habitude de l'utilisateur , le choix peut varier .....je pense qu'aucun matériau n' est fait pour rester stocké sur un enrouleur à l'année ,mais là aussi chacun son style........

08 mai 2009

Buvard
En fait la solution du mylar taffetas est séduisante d'autant qu'elle est proposée avec une teinte grise :-) (mais avec sup de 4% :-()

J'aurais sans doute fait le pas si mon bateau s'était trouvé sous des latitudes plus tempérées...

mais l'expérience semble montrer que c'est un composite qui se comporte comme un buvard :-( ce qui n'est pas le top quand on navigue dans des coins ou l'humidité ambiante de l'air est souvent très importante.

Le chois se dirige donc vers l'Hydranet triradial.

08 mai 2009

séchage
Le temps de séchage de l'hydranet est beaucoup plus court que pour les deux autres tissus.

Suit L'hydranet triradial, puis enfin le DC qui reste humide plus longtemps.

Cette comparaison sur les temps de séchage n'est avidement recevable que dans la mesure où les trois échantillons proposés correspondent à un usage et une taille de voile similaire.

08 mai 2009

cela ne démontre rien
car le problème des tissus laminés est plutôt celui de la durabilité de la colle ou de la résine utilisée pour assurer la cohésion de l'ensemble .

UV, moisissures, bactéries, ...

Il y a beaucoup de tests à faire .

Quand on voit certaines loques ?

Comme au dernier Vendée Globe .

09 mai 2009

Cela ne démontre rien sinon que...
... le DC se comporte comme une éponge et qu'il met plus de temps à sécher.

Que ce soit un facteur insuffisant, à Vannes, pour augmenter les risques de moisissure, peut être ; mais la où je navigue, avec un taux d'hygrométrie diurne de plus de 75% et dépassant les 85% la nuit en saison humide, on peut se poser la question.

Reste que même à Vannes et à Pornichet, les voiliers que j'ai interrogés admettent des risques plus importants de moisissure sur un Laminé que sur un tissé. En Martinique, en dehors de NS qui ne propose pas d'Hydranet et qui le torpille sans ménage, les autres voiliers le proposent volontiers pour, entre autre, sa meilleure résistance aux moisissures.

Pour ce qui est de la durabilité et des colles utilisées, il semblerait que pour un usage dans des conditions pas trop extrêmes, le laminé Mylar taffetas polyester offre aujourd'hui une résistance satisfaisante.

En tous les cas merci à toux ceux qui m'auront fait part de leurs expériences sur les sujets plus ou moins similaires que j'ai initiés ces derniers temps.

Phare du monde

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2022