Voile à corne et voile aurique

Au début ca a commencé sur les Class A. Superbe bateau où la forme d'aile se justifie, on dirait des oiseaux sur l'eau. Puis, ca a suivi sur divers bateaux de course, là aussi ca semble logique. Maintenant, on les trouve sur des bateaux (????) comme les Lagon 400 et autres horreurs véliques.
En mettant à part les voiliers de course, quelle différence y a t il entre ces voiles à corne et une voile aurique ? Est ce qu'une aurique avec un pic léger en carbone, et le reste assez traditionnel, ne remplirait elle pas les mêmes fonctions ? On sait qu'au largue ces voiles ont un excellent rendement, et que c'est au près que ca pose problème : or sur les catas cités à la fin, le près faut pas y compter.
En plus pour en avoir utilisé sur des Warram, je trouve qu'elles apportent pas mal de sécurité en cas de rafales violentes, en déversant.
En gros, est ce que les techniques modernes (je pense surtout au poids du pic) ne pourraient pas remettre au gout du jour, sur les catas essentiellement, ce type de voile ?

L'équipage
#voilerie
Francois 260Francois 260
02 nov. 2009
(Negofol)(Negofol)
02 nov. 200916 juin 2020

Près
En fait le mauvais rendement des voiles auriques au près est du à la faible longueur du guindant (sans flèche) pour les voiles de proportion traditionnelles (proportions liées à la mauvaise tenue de forme des tissus de l'époque). Ce type de profil à très faible allongement est handicapé au près.
Quelques architectes (Herreshoff par exemple) ont dessiné des voiles auriques à fort allongement qui avaient de meilleures performances.

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spotspot
03 nov. 2009

2 raisons à cela
et il doit bien y en avoir d'autres :

1) Ca fait "course", un peu comme les bandes blanches sur la R8...

2) a surface de voile égale, ca permet de faire un mat plus court donc moins cher, moins de longueurs de drisses, de haubans, peut être section moindre pour le mat, moins de "tout ce qui passe dans le mat) une baisse du centre de gravité etc

et bon courage pour régler les lattes forcées de la corne...

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GilusBleuGilusBleu
04 nov. 200916 juin 2020

si tu veux revenir sur les voiles auriques,
Il faut ressortir "l'aérodynamique de la voile..." de Manfred Curry.

Il analyse les polaires des voiles auriques et marconiet constate que.

La voile marconi développe une meilleure poussée aux faibles angles. Ceci permet de mieux remonter au vent.

La voile aurique, vent de travers développe une meilleure poussée que la voile marconi mais comme le montre le graphique de 40 à 41° elle décroche et retrouve les performances de la voile aurique.

Dans le cas d'un multicoque, qui par sa vitesse travaille avec un vent apparent à faible angulation le choix est évident.

En contre partie pour un bateau de pêche ou de traction, bien réglée la voile aurique est nettement supérieure. On pourrait faire un rapprochement avec la voile de jonque : bateau de travail.

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philou2philou2
06 nov. 2009

Je vois....
que certains ont de bonnes lectures.
C'est un super bouquin pour comprendre les bases de l'aérodynamique appliquée à nos voiles.
Ce livre est-il encore édité, j'aimerais bien me le procurer.

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GilusBleuGilusBleu
07 nov. 2009

ouvrage un peu ancien
mais de bonnes réflexions dépassées de nos jours.
Mais c'est un des fondamentaux.

Un lien, pas forcement le seul www.amazon.fr[...]ence-21

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AldorandeAldorande
06 nov. 2009

Faut savoir ce qu'on veut
Une formule 1 qui remonte vite au près mais avec une puissance limitée ou un camion moins rapide mais plus puissant.....

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GilusBleuGilusBleu
07 nov. 2009

très rapidement
L'analyse de Manfred Cury reposait sur une voile aurique de rapport hauteur moyenne/longueur =1
par rapport à une marconi de rapport 3 ou de 6.

Les polaires donnent une tendance de la modification du comportement d'une voile suivant son rapport H/L.

Toujours difficile d'extraire un graphique de son contexte explicatif.

Quand on regarde les voiles des bateaux de la coupe de l'América, on constate la présence d'un espar, latte ou vergue destiné à donner de la largeur à la voilure dans les hauts.

Après le problème qui se pose est celui du gain au vent. Serrer davantage ou aller plus vite? Les choix sont ouverts.

Et puis enfin, pour nous plaisanciers, l'esthétique de ces gréements qui font rêver par leur beauté.

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SaltedSalted
07 nov. 2009

aurique moderne
hello,
je suis aussi un adepte des greements auriques, plus pour leurs qualite dans le mauvais temps que pour la regate, et je ne fait pas de regate...mais j'aime bien remonter au pres correctement quand meme !...

je me construit en ce moment une goelette aurique de conception modernise.. voir blog ,
Nigel Irens, l'architecte est un bon, et le concept a ete valide par un 62'. et ca marche (tres)bien !
bertrand

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